Previous month:
novembre 2022
Next month:
janvier 2023

décembre 2022

Diffamation ou intimidation ?

Cuillandre-Francois-IMG_3050-002Lorsqu’un pouvoir en manque de légitimité est critiqué et que de bonnes questions commencent réellement à le déranger, il ne cherche pas à y répondre. Il faint d’abord de les ignorer, puis il réagit en lançant des procédures contre ses opposants. C’est ce que l’on appelle des procédures-bâillons.

Une procédure-bâillon, ou poursuite-bâillon ou poursuite stratégique contre la mobilisation publique est une action en justice visant à intimider et à faire taire un journaliste ou lanceur d'alerte ou à entraver la participation politique et le militantisme.

Il s'agit le plus souvent d’une poursuite civile en diffamation, intentée contre un individu ou un organisme ayant pris parti dans le cadre d’un enjeu public. Le concept inclut les menaces de poursuite. Le succès d'une telle opération n'est pas tant une victoire devant les tribunaux qu'une intimidation suffisante de la partie défenderesse (celle attaquée) et/ou un épuisement financier la réduisant au silence.

Wikipédia : Procédure-bâillon

Je ne fus donc pas très surpris de recevoir, le 1er décembre dernier, un avis de passage du facteur pour venir chercher un « recommandé avec avis de réception ».

Lire la suite "Diffamation ou intimidation ?" »


Que penser de l’affaire Vivre à Brest ?

Chap 3aEn bon exercice d'introspection socialiste, le troisième et dernier chapitre du livre (ici) tente de « faire la synthèse ». Au regard de toutes les informations aujourd'hui connues de l'affaire, quel récit crédible transparait de ces 30 années de l’association Vivre à Brest et de l’écosystème qui gravita autour. Quelle fut la genèse des dérives qui apparaitront au grand jour à partir de novembre 2018.

Une première partie s'attache à déconstruire la fragile, voire l'impossible histoire qui fut racontée publiquement dès le départ, lors de la première conférence de presse, et que l’on retrouve encore dans des écrits signés par des élus de Brest, en juin 2021. Une histoire à charge contre un seul homme, coupable de tout, qui sera rapidement chassé, puis discrédité et dont la parole ne fut plus publiquement entendue avant son décès, seulement deux ans plus tard. Un récit public qui associa aussi Jean-Luc Polard, décédé cet été, moins de 4 ans après le début de l’affaire. Un principe d'accusation puis d’exclusion vieux comme le monde, alimenté par ceux cherchant à masquer une vérité plus crue.

Lire la suite "Que penser de l’affaire Vivre à Brest ?" »


L’affaire Vivre à Brest : Les contrevérités et les non-dits

Chap 2aAvant de tenter une exploration globale de l’affaire Vivre à Brest, le second chapitre du livre (disponible ici) s’attache à éclairer des angles morts, des non-dits du récit qui furent volontairement omis. Parfois même des contrevérités qui furent habilement distillées, pendant près de 20 ans, aux élus qui versèrent leurs indemnités à l’association. Des élus pensant adhérer à « un système juste et solidaire, légal et vertueux », dont je fis partie.

La première contrevérité analysée dans ce chapitre est celle de « la clause des présidents ». Une règle qui fut servie aux élus socialistes pendant 17 ans et qui affranchissait François Cuillandre de tout devoir de mutualisation (dans un esprit assez peu « socialiste ») et de versement volontaire dans l’association, malgré qu’il bénéficiât de certains avantages aussi. Cette clause était censée être un usage hérité de son prédécesseur Pierre Maille et ne pouvait être remise en cause. Toutefois, les livres de comptes de l’association, tenus depuis 1985, témoignent d’une histoire bien différente.

Lire la suite "L’affaire Vivre à Brest : Les contrevérités et les non-dits" »


L’affaire Vivre à Brest : la gouvernance

Chap 1dLe premier chapitre du livre tente de comprendre les liens entre une association, qui fut définit par un magistrat de la Chambre Régional des Comptes comme « un néant institutionnel rarissime » et une réalité bien concrète, qui a structuré l’exécutif municipal de Brest pendant près de 30 ans : un parti politique et un groupe majoritaire municipal.

Dans cette quête de la gouvernance de l’association Vivre à Brest, il convient de débuter par le commencement, c’est-à-dire la façon dont les élus socialistes brestois s’engageaient, avec sincérité, dans une mutualisation de leurs indemnités. Un engagement individuel, dont le caractère réellement volontaire posa de nombreuses questions et qui se prenait au moment du dépôt de sa candidature, dans le processus interne pour faire partie de la liste du Parti socialiste. Un engagement flou, non pas envers une association, mais envers « le groupe des élus socialistes », qui n’exista plus que sous la forme du « groupe des élus de la majorité municipale », à partir des années 2000.

Lire la suite "L’affaire Vivre à Brest : la gouvernance" »