Diffamation ou intimidation ?
Affaire Vivre à Brest : Renvoi en correctionnelle

L'affaire Vivre à Brest - Premiers retours de lecteurs

Fayret Thierry Capucins Ecrire le livre « L’affaire Vivre à Brest » fut un exercice solitaire. Après avoir rassemblé de nombreux documents, travaillé ma mémoire sur des évènements issus de différentes époques, réfléchi les situations et les interactions, le travail d’écriture est venu compléter la réflexion.

Au fil des mots, de nouvelles idées viennent, des relations, des liens qui n’étaient pas apparus juste avant. Un plaisir de l'exploration de la découverte digne de Sherlock Holmes : fouiller, poser, relier les faits et les récits contradictoires, dans le brouillard d'une histoire où chaque vérité affirmée peut être questionnée.

Mais au fil des pages, si l'enquête et le sentiment de s'être un peu plus rapproché de la vérité progressent, l’impression de se perdre dans son texte apparait aussi. Au final, il devient compliqué de juger ce que l’on a produit (d'autant plus pour un premier livre). Il devient difficile de prendre de la distance vis-à-vis des mots et des phrases que l’on a posé, modifié puis lu et relu parfois des dizaines de fois.

Rendre public, donner à lire est donc un exercice dont il est difficile de prédire l’issue. Des retours espérés, autant que redoutés. C’est donc avec appétit, mais aussi anxiété que l’avis de ses premiers lecteurs est attendu.

Ce n'est pas une compétition, il n'y a pas d'unité de mesure, mais forcément, celui qui écrit attend d'avoir suscité au moins l'intérêt, au mieux le plaisir de lire de quelques-uns.

De nombreuses personnes proches m’ont faites des retours positifs sur le livre, souvent de vive voix. Certaines que je connaissais moins (ou pas du tout même) ont pris le temps de me faire des retours par écrits. Je vous livre les trois premiers reçus en janvier.

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Le premier retour vient d'une personne que je ne connaissais pas et qui m'a juste demandé à acheter le livre sur internet. Après quelques mails, un rendez-vous fixé, le livre s'est vendu de la main à la main, dans un échange quasi clandestin ! Après lecture, ce lecteur a eu la gentillesse de me renvoyer son avis, dans un court message.

Extrait : « J'ai lu avec attention votre ouvrage qui pourrait paraitre "revanchard" au premier abord mais qui est très factuel et équilibré. Ce livre montre votre honnêteté intellectuelle et votre sens de l’intérêt général. »

Le second retour vient d'une personne croisée une seule fois dans mon parcours d'élu et qui, de façon amusante et sans le savoir, est discrètement évoquée dans le livre ! Un lecteur assurément attaché au fonctionnement de nos institutions, à notre territoire et à un socialisme ancré dans des pratiques, et non seulement dans les mots (voire les maux !)

Extrait : « J’ai lu avec beaucoup de plaisir « Vivre à Brest » qui révèle une situation tout à fait extraordinaire et singulière. J’ai donc lu avec plaisir car c’est limpide et bien écrit mais je sors de cette lecture très abattu et affligé.

Merci de porter à la connaissance de tous cette affaire ainsi donc qu’elle est appelée. […] Le sort tragique de 2 d’entre eux est sans doute une conséquence de cette affaire qui a ruiné leur réputation, ça m’attriste très sincèrement et ça nous prive d’une instance judiciaire dans laquelle ils auraient pu s’expliquer publiquement. [...] Pour éviter cela, je ne vois qu’une solution ; la limitation du nombre de mandats au même poste, et je milite pour qu’il en soit ainsi, on évitera au moins la professionnalisation de la fonction. »

Le troisième retour vient d'une personne aussi croisée lors de mes mandats d'élu, mais avec laquelle je n'ai pas personnellement travaillé. Un fin connaisseur des collectivités et du fonctionnement brestois. Un lecteur pointu sur les affaires politiques, bien au-delà de notre cité bretonne.

Extrait : « J’ai donc terminé « l’affaire vivre à BREST » dimanche soir vers 3h du matin. Je voulais bien prendre mon temps pour tout bien comprendre. J’ai dû le lire en 3 fois 3 ou 4 heures. J’ai adoré. Je l’ai lu comme une enquête politico-journalistique.

Plusieurs analogies me sont venues au fur et à mesure de la lecture : « l’affaire Clearstream » de Denis, Robert (4 volumes en bande dessinée, vous savez, ce qui vous attend !) pour la narration journalistique précise, fouillée, haletante. « Cher pays de notre enfance » (Etienne, Davodeau, toujours une bd), pour certaines méthodes ou protagonistes qui viennent sonner chez vous le soir. « Baron noir », pour l’ensemble de son œuvre en filigrane. « Le bouclier Arverne », pour l’incroyable parcours du cahier de comptes digne du parcours du bouclier d’Abraracourcix à Gergovie (à relire absolument pour sa dramaturgie et ses locutions latines !) J’ai même retrouvé une pincée de sel de « Sarkozy Kadhafi, des billets et des bombes », pour l’agacement de certains.

Pour moi, « L’affaire vivre à BREST » c’est d’abord une enquête minutieuse, passionnante et remarquablement écrite.

[...] Vous avez raison, l’exemplarité doit être partout, et surtout en haut. »

Merci à ces trois lecteurs, ainsi qu'à tous ceux qui ont lu le livre et m'ont fait un retour amical et sympathique. C'est une vraie satisfaction de savoir que ce récit intéresse, fait réfléchir, remet quelques vérités en place et peut-être, aide à y voir plus clair dans le jeu politique. Il n'y a pas de pouvoir intelligent, sans citoyen clairvoyant. Se désintéresser du fait politique et occulter les mauvaises pratiques comme le font certains aujourd'hui, est assurément la meilleure recette pour se réserver des lendemains qui déchantent .

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