Biodiversité

Nouveau stade - Obstruction à la démocratie citoyenne à Guipavas !

Collectif contre le nouveau stade 29Samedi dernier, j’avais l’intention d’assister à une réunion organisée par un collectif de citoyens qui s’opposent à la construction du nouveau stade au Froutven. Ayant été informé par un membre du collectif qui m’avait interrogé sur mes notes concernant le financement du stade (ici), j’avais décidé d’aller écouter leurs arguments.

À ma grande surprise, la maison de quartier de Coataudon à Guipavas était fermée lorsque je suis arrivé pour la réunion. Deux jours plus tôt, le maire avait retiré le droit d’utiliser ce lieu public pour la réunion. Le Collectif devait se suffire du parking pour expliquer l'annulation de la réunion.

La raison invoquée par l’édile de Guipavasien était de ne pas avoir été mis au courant de la nature de la réunion et de supputer qu’elle allait être une source de désinformation. Il avait également justifié l’annulation de la réservation par la nécessité de maintenir l’ordre public.

L’ordre public à Guipavas semblait-il être en danger, par ce froid samedi matin de janvier ? Si une trentaine de personnes calmes, principalement des retraités et des habitants, se réunissant pour discuter peuvent perturber l’ordre public, je me demande comment le maire qualifie les blocages des agriculteurs ayant cours en ce moment… Une troisième Guerre mondiale, probablement !

Idem, au-delà de cet Armageddon tant redouté à la maison de quartier de Coataudon, que penser d’un maire refusant que des citoyens organisent une réunion, sous le prétexte qu'il la juge comme de la désinformation, avant même la réunion. Va-t-il interdire toutes réunions politiques qui ne seraient pas en ligne avec sa pensée ?! Cela en dit long sur la nature du régime politique à Guipavas dans la période !

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Des citoyens plus matures dans une démocratie en déclin

IntersyndicaleLa loi sur l'allongement de l'âge de départ en retraite montre à quel point notre démocratie est en train de se transformer et aussi comment le pouvoir, les pouvoirs actuels, sont en décalage vis-à-vis de cette montée en maturité de l'écosystème qu’est une démocratique. L’affirmation d’un « déni de démocratie » traduit le sentiment d’une incapacité de nos dirigeants à s'ajuster à une attente collective et n’en faire plutôt qu’à leur tête. Cet état de fait et la violence qui en découle caractérisent un déclin du pacte social qu'est une démocratie.

Les réponses aux mouvements contre la réforme des retraites, comme celles face à la contestation des bassines ou sur des projets plus locaux, opposent l'opinion publique à la légitimité d'un processus, qualifié de démocratique.

Ainsi le président et le gouvernement se réfugient dans « le respect du cheminement démocratique » et l'usage d'une procédure d'exception qu'est le 49-3, pour justifier la légitimité de leur réforme. L'entourage du Président se drape dans la légitimité de l'élection pour défendre son projet : « si les gens ne voulaient pas des 64 ans, il ne fallait pas l'élire ». Depuis la Chine, mercredi dernier, Emmanuel Macron opposait même l’opinion publique à l’existence d’un Président de la République : « Si le rôle d’un président de la République est de prendre des décisions en suivant l’opinion publique, point n’est besoin d’avoir une élection présidentielle. Faites des sondages tous les mois, et un ombudsman [un médiateur] peut gérer le pays ». Enfin, de son côté, la première ministre osait faire un procès en illégitimité aux organisations syndicales qui parlait de démocratie, les reléguant au seul droit à avoir un discours sur les questions sociales.

Nous sommes en plein délire. La démocratie n’est pas la prérogative de certains ou d’un processus. Elle n’est pas une question privatisée, mais bien collective, publique. Elle est le lieu du débat et de la confrontation des idées. Le sens de la démocratie est bien une tentative d’alignement du pouvoir à l’opinion publique majoritaire. Dans une démocratie, faire croire que les processus et les rôles l’emportent sur l’opinion est un non-sens.

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Que cette nouvelle décennie soit belle et heureuse !

« La santé des écosystèmes dont nous dépendons, comme toutes les autres espèces, se dégrade plus vite que jamais. Nous sommes en train d’éroder les fondements mêmes de nos économies, nos moyens de subsistance, la sécurité alimentaire, la santé et la qualité de vie dans le monde entier. »

Robert Watson, Président de l'IPBES, le 6 mai 2019 à Paris.

Bonne décennieÉlémentaire mon cher Watson ne devrions-nous pas tous répondre en cœur ! Puis nous mettre au travail pour y remédier, une fois ces preuves énoncées ...

Si les premiers messages d'alertes autour des risques que fait courir notre développement sur notre petite planète datent des années 1970, les scientifiques ont depuis lors poursuivi leur travail et n'ont pas cessé de préciser les dérèglements et les risques encourus.

La décennie 2000-2010 aura largement fait entendre les enjeux au travers d'un nécessaire « Développement Durable » et de ses Agendas 21. Au travers des observations et des rapports prospectifs du corps scientifique (GIEC et IPBES), la décennie 2010-2020 aura largement apporté les preuves d'un dérèglement global des écosystèmes de la planète. Pour autant, aucun des indicateurs n'ont objectivement inversés leur tendance.

Cette fin de la seconde décennie du XXIème siècle aura aussi été marquée par une croissance des inégalités, par plus de migrations et de morts à nos frontières (de la mer méditerranée à la manche), par des dirigeants de plus en plus mégalomanes et déconnectés, mais aussi par une volonté des peuples de reprendre leur destin en main.

L'année 2019 se referme d'ailleurs en France sur un rapport de force entre des tenants du pouvoir ayant mis le pays sous pilote automatique, guidé par des axiomes économiques de moins en moins démocratiquement discutés, face à des citoyens qui souhaitent mieux maîtriser leur futur, mais aussi celui des générations à venir. C'est une belle image que ce pays qui résiste, en débat pour une autre vision, pour un autre projet, pour des lendemains qui ne soient pas toujours au bénéfice de ceux qui ont déjà le plus. Des lendemains qui ne proposent aux peuples rien d’autre que la fatalité d'une logique destructrice, conservatrice et inégalitaire.

Le « nouveau monde » n'est pas celui qui se cache derrière les traits d'un Président rajeuni, ne représentant plus que la fin déguisée d'un vieux monde en bout de cycle. Un monde qui a fait de la violence et de la domination son maître mot au bénéfice de quelques-uns. Un monde qui nous oblige tous les jours à tourner les yeux sur ce qui nous révulse, nous indigne, nous enferme, nous contraint à l'impuissance et nous fait honte. Un monde qui nous rend chaque jour un peu plus malade et malheureux. Une société où le divertissement sert de paravent à un mal-être et une misère de plus en plus ancrée et profonde.

La décennie qui arrive devra être disruptive ou ne sera pas. Les masques tombent et nous allons devoir choisir entre deux modèles d’évolutions. Une évolution mature, pensée et consciente face à une autre évolution subie, sous l’impulsion de rejets et probablement destructrice.

Nous avons un monde à réinventer, et cela devrait être plutôt réjouissant ! Un monde qui ne tourne pas le dos à ce qu'a apporté de positif le précédent, mais un monde qui prenne aussi en compte les besoins de demain. Un monde qui gagnera en maturité un peu plus chaque jour. Un monde qui fera plus d'heureux de vivre, non plus aux dépends mais en synergie les uns avec les autres, en symbiose avec notre environnement et en meilleure conscience de que nous transmettrons.

Que 2020 soit l'année du commencement d'une nouvelle décennie riche en renouvellement, pour chacun de nous et pour nos enfants. Que cette nouvelle parenthèse du temps nous permette de réfléchir et construire ensemble ce nouveau monde attendu.

Belle nouvelle décennie à toutes et tous !


Et si on s’engageait sur un objectif de « zéro artificialisation nette » sur le Pays de Brest ?

L’extension urbaine autour des villes centres est un enjeu de premier ordre. A la fois source de déplacements pendulaires qui créent mal-être et embouteillages aux entrées de ville, c’est aussi une des raisons du grappillage et du mitage progressif des espaces naturels et des terres agricoles. Tout comme une croissance ne peut être infinie sur terre, l’extension urbaine doit trouver sa limite.

L’extension urbaine a souvent été portée par des dynamiques territoriales internes aux bassins de vie. Pour Brest, l’échelle de réflexion et d’action est l’échelle du Pays de Brest. Comme une image vaut toujours mieux qu’un long discours, ci-dessous l’extension de la tache urbaine sur le pays de Brest entre l’après-guerre et aujourd’hui.

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Le moteur de l’extension urbaine est tout à la fois le coût très bas du foncier non urbanisé vis-à-vis de celui en renouvellement urbain, la volonté des communes d’accueillir de nouveaux habitants dans des logiques de développement, mais aussi une propension des habitants à vouloir acquérir une maison individuelle.

Sur cet aspect, la concurrence territoriale est féroce et n’arrive pas à cadrer les appétits des uns et des autres. Ainsi la commune centre qui avait accueilli une large part de la population après-guerre durant la phase de reconstruction, s’est peu à peu vidée de sa population avec l’accès à la/les voiture(s) individuelle(s) dans les foyers. Tout cela s’est produit lentement sur 40 ans, mais continue aujourd’hui sa progression sur de nouvelles zones à urbaniser. (lire la note Démographie, une brève histoire du temps et des territoires)

La seule façon pour sortir de ce cercle non vertueux est de travailler un pacte commun sur une nécessaire préservation des espaces non urbanisés. Il ne s’agit pas de le faire brutalement, mais dans un mode négocié autour d’un objectif partagé commun sur tout le Pays de Brest.

L’objectif de « zéro artificialisation nette » développé dans un rapport de France Stratégie (lire le rapport ici) en juillet dernier pose une première pierre pour un objectif qui doit permettre de mieux protéger les sols de nos territoires.

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Nicolas Hulot, retour sur un échec programmé

1151037-hulotDrôle d’oiseau que ce Nicolas Hulot ! A défaut d’avoir impulsé de réelles actions de fond pour l’environnement au sein de ce gouvernement, il aura réussi à marquer les esprits par sa sortie. Une semaine après l’annonce de sa démission en direct sur France Inter, il est intéressant de regarder pourquoi son action n’a pas fonctionné et d’en tirer aussi quelques enseignements.

Je ne me permettrais pas de critiquer la sincérité de l’engagement de Nicolas Hulot. C’est une personnalité engagée qui a ses travers, mais que j’apprécie. Je l’avais dit au début de ce gouvernement, c’était le seul ministre sur lequel quelques espoirs étaient permis. Dans son intervention sur France Inter, je partage une large part de ses inquiétudes et de ses indignations. Mais on a aussi pu sentir l’isolement dont il a souffert et l’incompréhension qu’il a affronté au regard de l’indépassable feuille de route jupitérienne. Je ne crois pas que Nicolas Hulot ait manqué de sincérité dans son engagement, mais de lucidité, certainement.

Une part de son échec tient dans la croyance qu’il a eu de sa capacité à créer un mouvement autour d’une question, certes centrale et essentielle pour notre espèce, mais clairement pas placée au bon niveau des agendas politiques autant qu’individuels. Quand il dit qu’il n’avait personne derrière lui, il n’a pas tort. Est-ce pour autant que le sujet ne concerne pas ? Je ne le crois pas. Mais il a sous-estimé trois conditions de réussites fondamentales. 

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Notre civilisation va-t-elle s'effondrer ?

6688816997_9e181978b1_mGrace à internet, quasiment plus aucune de nos questions ne restent sans réponse. Grace aux réseaux sociaux, l’information nous arrive en temps réel d’un bout à l’autre de la planète. Grace à nos moyens de transport modernes, nous pouvons être demain à Paris ou à New York en seulement quelques heures. Grace à la médecine moderne, nous greffons des cœurs et produisons des bébés avec des éprouvettes. Grace à des petits écrans tenant dans une poche, nous pouvons voir et discuter avec presque n’importe qui dans le monde, quand nous le voulons.

Don d’ubiquité et omniscience, capacité à produire du vivant et à le réparer, repoussant ainsi les limites de la mort, serions-nous devenus des Dieux ?

Un article du Monde de dimanche dernier nous invite à plus de retenue : Notre civilisation pourrait-elle s’effondrer ? Personne ne veut y croire. De plus en plus de scientifiques pensent que notre civilisation est sur le chemin de l’effondrement, mais n’osent le dire de peur de passer pour des cassandres. « Erosion rapide de la biodiversité ; exploitation irraisonnée des océans ; destruction accélérée des insectes pollinisateurs, qui assurent la reproduction de 80 % du règne végétal ; épuisement des sols et des eaux souterraines ; formation de vastes zones mortes dans les océans, à l'embouchure des grands fleuves qui charrient les effluents agricoles. Avec, surplombant et déterminant partiellement le tout, deux phénomènes globaux liés à nos émissions de gaz à effet de serre : le réchauffement climatique et l'acidification des océans. L'humanité a donc devant elle un certain nombre de difficultés... […] La prestigieuse revue Nature a par exemple publié, au printemps 2012, deux vastes synthèses de la littérature scientifique, menées collectivement par une quarantaine de spécialistes du fonctionnement des écosystèmes. Leurs conclusions sont glaçantes : non seulement l'ensemble de la biosphère terrestre connaîtra une "bascule abrupte et irréversible" dans les prochaines décennies, du fait des transformations apportées par l'homme à l'environnement, mais les services rendus aux économies par ce dernier vont perdre en efficacité du fait de l'érosion de la biodiversité. […] Probablement trop déprimantes, ces deux synthèses de la littérature, résumant le savoir accumulé par des centaines d'études, ont été relativement ignorées par les médias. Elles sont passées inaperçues. A peu près autant que l'avis commun rendu en juin 2012 par les 106 académies des sciences, intitulé "Population et consommation" et qui, en termes prudents, n'en valide pas moins les inquiétudes anciennes de Paul Ehrlich. "Les accroissements simultanés de la population et de la consommation non durable font que le monde se trouve face à deux de ses plus grands défis, assurent les académies des sciences. La population mondiale est de 7 milliards d'habitants, et la plupart des projections indiquent qu'elle sera de 7 à 11 milliards en 2050, sachant que l'accroissement de la population se fera surtout dans les régions à faible revenu. Globalement, les niveaux de consommation sont à un niveau jamais atteint, largement en raison de la forte consommation par individu dans les pays développés."

En nous plongeant dans le déni d’une situation où nous mettons en danger les fondations mêmes de notre développement, nous nous enfonçons nous-même dans un piège dont les parois abruptes nous condamnent un peu plus chaque jour à ne plus pouvoir en ressortir. En tournant la tête aux alertes régulières qui nous sont envoyées par les scientifiques, nous profitons encore pour quelques temps d’une rente toxique qui détruit la promesse d’un futur meilleur, une sorte d’addiction mortifère.

Cette technologie qui nous entoure développe en nous une névrose, un complexe de supériorité qui nous éloigne d’une réalité moins reluisante. Nous devenons les fossoyeurs de notre propre civilisation. Nous pouvons nous en sortir, mais il faut se réveiller et nous mobiliser ensemble, afin de dessiner un horizon plus prometteur.

Photo : André Fromont sur Flickr : Un monde parfait


Trophée Eco Actions : Brest à l’honneur !

Trophée des Eco Maires _ BrestMardi soir, de retour d’un déplacement professionnel, j’ai fait un rapide crochet par l’Hôtel Lassay de l’Assemblée Nationale. J’y ai reçu le second prix des Trophées Eco Actions, des mains de Claude Bartolone et de Georges Pernoud, pour le compte de notre collectivité.

Brest métropole avait déposé un dossier de candidature sur une action phare que nous soutenons depuis plus de 10 ans : « Désherber sans polluer, une gestion volontariste des espaces publics ». Face à cent autres dossiers venant de toutes la France et d’Outre-mer, nous avons décroché le second prix pour notre action en faveur de la qualité de l’eau, la santé et la biodiversité.

C’est en 2000 que la collectivité a engagé une réflexion et des actions sur ce sujet. Depuis douze ans, quatre de nos services se sont mobilisés sur le sujet : le service voirie, le service propreté et déchet, le service espaces verts et le service d’écologie urbaine. Transversalité entre les services, mais aussi entre les territoires puisque les 8 communes de Brest métropole ont avancé ensemble sur ce dossier.

Les résultats sont aujourd’hui au rendez-vous. A la fin des années 90, nous utilisions environ 1500 kg de produits phytosanitaires pour l’entretien des espaces publics, avec des incidences mesurées en termes de pollution de l’eau. Aujourd’hui, nous n’en utilisons plus qu’environ 10 kg (moins de 1% des quantités initiales), majoritairement pour la lutte contre les espèces invasives présentes sur certaines parcelles. L’amélioration s’est aussi ressentie sur les analyses d’eau.

Ce prix reconnait le choix des élus sur toute cette période, mais aussi le travail des services à transformer leurs pratiques pour l’entretien de l’espace public. Cette conversion aux techniques alternatives ne fut pas simple et nécessita un engagement de tous pour réussir sur la durée. Nous pouvons nous féliciter collectivement de cette reconnaissance nationale que nous recevons aujourd’hui.


Rencontres internationales sur la biodiversité marine et côtière

Brest biodiversite marine et cotièreAprès l’année 2010, où Brest avait été Capitale maritime de la biodiversité, nous avons souhaité organiser deux temps forts sur ce même thème en 2012. Au printemps, Brest métropole et ses partenaires ont proposé un évènement grand public, sur trois jours, pour les habitants et les scolaires (ici). Hier et aujourd’hui, avaient lieu les premières Rencontres internationales sur la biodiversité marine et côtière, à Océanopolis (ici).

Commencées hier par un discours introductif de la Ministre de l’Environnement Delphine Batho et du Secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la biodiversité, ces rencontres se sont terminées dans la plus grande satisfaction des participants. Nous aurons pu faire un état des lieux des connaissances et des enjeux qui se nouent en ce moment sur la question de la biodiversité en mer. Ensuite, des groupes de travail auront produit des recommandations vers les collectivités maritimes afin d’être actrice sur les enjeux de biodiversité. Enfin, cet après-midi, nous avons conclu sur la perspective de la création d’un réseau de villes côtières traitant de ces enjeux, sur la durée.

Le rôle des territoires locaux n’est pas forcément très visible sur la biodiversité marine. Pour autant, il est essentiel. Nous sommes les territoires dont les patrimoines économique, social et environnemental peuvent être touchés par une dégradation de la biodiversité. Mais nous sommes aussi ceux qui sont directement en lien avec les habitants et les acteurs, ceux qui sont à même de produire les changements de façon volontaire, sans en passer par trop de règlementation. C’est vrai à Brest, comme en Afrique, en Asie ou outre-Atlantique.

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RFI – Autour de la question

RFIHier, j’ai participé à l’émission de Jean-Yves Casgha, Autour de la question, pour présenter la Conférence internationale sur la biodiversité marine et côtière que nous organisons à Brest, mardi prochain [ici].

Vous pouvez réécouter l’émission : 1ère partie et 2nd partie.

Radio France Internationale est une radio qui n’émet en France qu’à Paris, depuis la Maison de la radio, mais elle possède des relais partout dans le monde. Dépendante du Ministère des affaires étrangères, elle est un bon vecteur pour la francophonie.


Hyderabad, retour sur les impressions du sommet

8089399261_1f3579479d_mDifficile de faire un rendu exhaustif de cette conférence de l’ONU sur la biodiversité, alors que je n’y ai passé que trois jours et que je me suis surtout intéressé au Sommet des villes sur la biodiversité et non à la Conférence des parties (COP11). Cela étant, j’avais envie de livrer ici quelques impressions à mon retour.

Sur l’initiative de Brest métropole océane avec l’organisation d’une Conférence internationale sur la biodiversité marine et côtière en novembre prochain, celle-ci a été très bien accueillie. La question de la mer est centrale pour la biodiversité. D’abord la mer est un des plus grands réservoirs de biodiversité terrestre ; ensuite la question de la gestion côtière est probablement un des grands enjeux à venir, avec plus de 50% de la population mondiale vivant en bordure des mers d’ici à 2015 ; enfin parce que la mer a été un des grands sujets de débat de la COP11, car elle a la spécificité de n’appartenir à personne en zone internationale (la majeure partie de sa surface). Quid alors de zones protégés n’appartenant à personne ? Il existe déjà pas mal d’initiatives sur la question de la biodiversité terrestre. Par contre, la biodiversité marine semble moins investie. Notre initiative a donc été très bien accueillie, comme permettant de combler une lacune au niveau international.

Même si je n’ai pas pu participer au débat de la COP11, nous avons eu l’opportunité d’en percevoir les enjeux lorsque l’ambassadeur français de cette conférence a fait un point d’étape, à l’ensemble de la délégation française présente sur site. Dire que j’ai tout saisi serait osé ! Par contre, ce qui apparaît clairement dans les échanges, c’est la tension entre les états, sur la défense des intérêts respectifs. Ce genre de négociation apparaît comme un espace en tension et en rapport de force entre états, où les décisions se prennent de façon très lentes. Les enjeux financiers étant très importants, un seul état peut bloquer la négociation, ou en tous cas, son application. A l’opposé dans le Sommet des gouvernements infranationaux pour la biodiversité où j’étais, l’ambiance était très différente : beaucoup plus bienveillante et coopérative que dans la salle d’à coté. Cela me conduit à penser que si les négociations internationales entre états sont évidemment importantes, l’action à l’échelle des territoires infranationaux (communes, départements, régions) l’est tout autant et produira probablement une dynamique plus forte sur le court terme. Nos territoires sont probablement, à leur échelle, des acteurs importants dans l’ambition globale, qui se traduira à la fin dans les grandes négociations internationales, entre états.

Dernier point sur la présence et l’action des pays en voie de développement. Sur la question climatique, les pays les moins développés ont une tendance au « climato scepticisme ». Ils ont bien compris que les pays développés avaient bâti leur croissance en prenant une bonne part du gâteau des émissions de CO² et que les restrictions à venir les empêcheraient de se développer à leur tour. Sur la question de la biodiversité, c’est pratiquement l’inverse. Les pays les moins développés sont ceux qui sont frappés en premier par les effets de l’érosion de la biodiversité. Pour ces populations locales, le lien entre perte de biodiversité et pauvreté est très étroit : surexploitation des ressources ou cultures affaiblies par l’absence de défenses naturelles (nécessitant alors un recours à des produits chimiques chers). Par ailleurs, la propriété du vivant, via les brevets, pose de sérieux problèmes d’éthique et d’équité entre pays riches et pauvres. Pas étonnant donc que la question de la biodiversité soit une des inquiétudes portées fortement par les pays en voie de développement, ils sont les premiers touchés par ses effets. Le fait que la COP11 ait eu lieux en Inde, en témoigne aussi.


Hyderabad, Sommet des villes pour la biodiversité

International meeting on marine and costal biodiversityVoici le discours que j’ai lu hier pour Brest métropole océane (traduit en anglais ici), lors de mon intervention au titre des villes innovant sur les enjeux de biodiversité.

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Brest est une ville située à la pointe ouest de la France, face à l’océan Atlantique. Elle est au cœur d’un territoire très riche pour la biodiversité.

Notre agglomération est entourée par deux zones maritimes  classées : la Mer d’Iroise à l’ouest et la Rade de Brest qui est un des spots majeurs de biodiversité en Europe.

Entre ville, terre et mer, Brest s’est affirmée historiquement autour de sa vocation maritime. Identifiée comme un site stratégique pour la défense du Royaume, il y a 300 ans, sa vocation fut au début militaire. Puis « Brest militaire » fut aussi « Brest exploratrice ». C’est en partant de Brest que les explorateurs et naturalistes français du XVIII siècle sont allés explorer le monde et sa diversité : la Pérouse, les expéditions de Kerguelen ou de Bougainville…

Nos valeurs mêlent ouverture au monde, cohésion sociale et dynamisme. Elles sont reconnues dans la France entière. Il en découle une qualité de vie appréciée que je vous invite à venir découvrir, si vous passez par la France !

Malgré tout, nous avons aussi eu à faire à quelques évènements dramatiques qui ont forgé notre conviction que la richesse de notre biodiversité était aussi fragile, et que nous devions la préserver. Ainsi, en mars 1978, au cœur de ce patrimoine naturel, s’est produite une catastrophe écologique : le naufrage du pétrolier Amoco Cadiz, provoquant l’une des pires marées noires connue à ce jour dans le monde.

Cet évènement a laissé des traces sur le territoire brestois, sur nos côtes, mais aussi dans les esprits. Il fut probablement le déclencheur d’une prise de conscience qui ne s’est jamais éteinte depuis. Il a conduit la collectivité à s’engager dans une démarche volontariste pour une approche locale des enjeux de biodiversité marine et côtière.

Très tôt donc, Brest a donc engagé des projets, des actions qui s’inscrivent aujourd’hui parfaitement dans les objectifs définis par la Convention sur la Diversité Biologique, de son Plan stratégique à 2020 et de sa déclinaison avec les Objectifs d’Aïchi, adoptés il y a deux ans, à Nagoya.

Aujourd’hui, trois éléments caractérisent la collectivité brestoise dans son engagement sur la biodiversité marine et côtière :

  1. Le premier est une concentration de chercheurs unique en Europe qui place la connaissance de la biodiversité au cœur de leurs travaux ;
  2. Le second est un engagement fort sur des actions de préservation, de gestion et de restauration
  3. Le troisième est une démarche volontariste de la collectivité d’intégrer les enjeux de biodiversité dans ses documents de planification urbaine.

 

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Objectif Hyderabad !

Cities for life summitLa onzième conférence des parties (COP11) sur la biodiversité a commencé lundi à Hyderabad en Inde. Il s’agit d’un temps fort organisé par l’instance de l’ONU qui s’occupe de la biodiversité (la Convention sur la Diversité Biologique - CDB).

Comme pour le dérèglement climatique avec les COP de Copenhague en 2009 et Cancun en 2011, ces conférences ont lieux tous les deux ans et ont pour but de rassembler l’ensemble des parties prenantes autour d’un sujet donné. Pour la biodiversité, la précédente était la COP 10 de Nagoya, au Japon.

De nombreuses conférences se tiennent en même temps durant ces 11 jours. Conscient de la place des villes dans les changements de pratiques et l’évolution des mentalités, la CDB et l’ICLEI organisent en parallèle le Sommet des villes pour la biodiversité (Cities for life summit), les 15 et 16 octobre.

Brest métropole a été invitée à venir s’exprimer lors de ce sommet lundi prochain, dans le cadre des villes innovant à l’échelon local, afin de présenter nos actions passées, présentes et à venir, mais aussi notre environnement local, tant environnemental que scientifique ou institutionnel.

Ce sera l’occasion pour moi d’aller exposer tout ce qui se fait à Brest, au regard des Objectifs d'Aichi, adoptés à Nagoya en 2010. Ce sera aussi l’occasion d’inviter les autres villes aux Rencontres internationales de la biodiversité marine et côtière que Brest organise à Océanopolis, les 13 et 14 novembre prochains.


Décennie des Nations Unies pour la biodiversité

A quelques jours du démarrage de la onzième réunion de la Conférence des Parties sur la diversité biologique (COP 11) qui se tiendra à Hyderabad, en Inde, du 8 au 19 octobre 2012, je vous conseille le visionnage de cette vidéo sur la Décennies des Nations Unies pour la biodiversité. Cela retrace efficacement l'un des plus grands enjeux de ce siècle.


Havre de paix pour la loutre d'Europe

37_HavredePaix3Jeudi dernier, en tant que président du Syndicat de Bassin de l'Elorn, j’ai signé une convention "Havre de paix pour la loutre d'Europe" au barrage du Drennec à Sizun, avec le président du Groupe Mammalogique Breton, Xavier Grémillet.

Les Havres de paix sont des conventions entre des propriétaires de terrains susceptibles d'accueillir la loutre et le Groupe Mammalogique Breton (GMB), association de protection des mammifères sauvages de Bretagne et de leurs habitats. Il y a aujourd'hui 45 Havres de paix en Bretagne, sur 280 ha et environ 34 kilomètres de berges.

La loutre est un animal plutôt discret qui a besoin de certaines conditions pour vivre et se reproduire. Ces conventions définissent quelques règles simples pour favoriser leur présence et aussi leur développement. En effet, la loutre est un animal qui a été durement touché, soit par l’exploitation de l’homme (chasse), soit par la mise en place d’infrastructure ou d’usage peu adapté à son mode de vie (routes, urbanisation, agriculture ou même diminition des sources de nourriture).

Comme beaucoup d’actions sur la biodiversité, l’enjeu n’est pas de sanctuariser un espace au profit d’une espèce. C’est au contraire, de comprendre comment l’homme interfère sur les autres espèces et d’apporter les corrections, quand ces impacts se font de manière inconsciente et bien souvent, sans aucune valeur ajouté. C’est une forme de vivre ensemble, en bonne intelligence, étendu à l’ensemble du vivant.

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Natura 2000

Hier, avait lieu un comité de pilotage Natura 2000 Elorn, à Landividiau. Le document d'objectifs ayant été validé, nous passons à la phase action dans la gestion du site et la mise en place des premiers contrats Natura 2000.

Mais l'objet de cette note n'est pas de vous refaire le CoPil d'hier, dont vous trouverez tous les éléménts essentiels sur le site internet [ici]. Par contre, je souhaitais mettre en ligne la vidéo très belle et très pédagogique qu'a réalisé la DREAL Basse-Normandie sur les sites Natura 2000 qu'accueille son territoire.

Je vous la laisse découvrir ci-après, cela peut sembler long, mais les belles images et l'intéret du commentaire font largement oublier la durée ! ! 

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Mes réponses au questionnaire pour les élu(e)s de Jean Gadrey

Lecteur du blog de Jean Gadrey, je me suis "pris au jeu" du questionnaire qu’il propose à l’attention des candidats et futurs élus pour les échéances de 2012. Je ne suis pas aujourd’hui particulièrement candidat pour la présidentielle, mais les questions m’ont paru intéressantes et tenter d’y répondre permet aussi de forger sa réflexion ... et de donner son avis !

Voici donc ci-dessous l’état de mes réflexions sur les thèmes abordés par le questionnaire. (ici)

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Livre : La vie, quelle entreprise !

La vie quelle entreprise Je viens de finir le livre de Robert Barbault et de Jacques Weber, « La vie, quelle entreprise ! Pour une révolution écologique de l’économie » et je dois avouer en recommander chaudement la lecture.

Au fil des notes de ce blog, il m’arrive de m’évertuer à tenter de rendre compréhensible la biodiversité et son incommensurable utilité pour le vivant et donc pour l’Homme. Ce livre atteint cet objectif avec brio et intelligence, c’est un magnifique tour d’horizon sur le sujet.

L’ouvrage aborde d’abord avec pédagogie la question de la biodiversité et pourquoi elle est au centre de tout, sorte d’épine dorsale du vivant qui lui permet de résister aux chocs, aux crises. Vient ensuite le temps de replacer l’humain dans tout cela, de faire le bilan de son action et de dresser un état des lieux objectif des risques qui pèsent sur nous. Pour enfin conclure par une vision de ce qui pourrait donner lieux à des opportunités pour l’Homme, en relation avec son milieu et ses références économiques.

Le livre donne beaucoup d’exemples, s’appuie sur de nombreuses expérimentations scientifiques ou d’expériences de changement menées aux quatre coins du globe. Il revient sur beaucoup d’idées préconçues que l’on nous a peu à peu fait prendre pour des évidences, mais qui en fait servent un modèle économique et non l’Homme. C’est un livre qui remet en question et qui éclaire sur une question complexe, parce qu’oubliée, mais qui relève après tout de beaucoup du bon sens.

A se procurer dans toutes les bonnes librairies et devrait être dans toutes les bonnes bibliothèques !

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Quelques pas dans le bon sens

Qq pas ds bon sens
Petit conseil de lecture du soir : « Quelques pas dans le bon sens » de Benjamin Grebot [
ici].

Ce petit livre est une invitation à la remise en avant d’une volonté politique portée par le sens … le bon sens en l’occurrence.

Ce livre nous invite à nous extraire d’une myopie qui ne nous mène nulle part, pour nous inciter à regarder un avenir que nous aurions choisi avec des valeurs humanistes. Pour cela, il nous faudrait re-questionner un certain nombre de dogmes modernes (notamment économiques) et surtout nous questionner nous-mêmes sur ce que nous voulons.

Loin de se contenter de grandes déclarations, ce livre donne des pistes très concrètes et à notre portée, pour ce changement de cap.

Sauf information erronée, il ne s’agit pas là d’un programme pour un potentiel candidat à la candidature, mais plutôt d’une envie citoyenne de donner son avis, de porter à connaissance une vision alternative à celle que l’on nous sert tous les jours … et dans une démocratie, c’est un bien public précieux !

Cerise sur le gâteau, Benjamin Grebot est brestois, depuis quelques mois.

Image : Créée sur www.wordle.net avec le texte du livre.

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La biodiversité : qu’est-ce que cela n’est pas ?

Biodiv Parfois, lorsque l’on a du mal à comprendre quel que chose, le mieux est de renverser la question et de se demander : « ce que cela n’est pas ». Alors, qu’est ce que n’est pas la biodiversité ?

L’inverse de la biodiversité, c’est une sorte de clonage. C’est une forme de reproduction à l’identique d’un matériel génétique, autant de fois que cela serait nécessaire. Ce serait aussi, peu d'espèces avec un nombre réduit d'interactions entre elles. On pourrait concevoir plusieurs types d’animaux ou de plantes, mais ils contiendraient tous un même code interne par espèce. Pour peu que cela puisse exister en vai, une forêt ainsi constitué ne serait surement pas très éloignée visuellement de la forêt que l’on connait, elle n’en serait pas moins fondamentalement très différente.

La particularité des clones est qu’ils sont identiques, dans leurs forces et leurs faiblesses. S’il y a une faille, alors tous les clones sont atteints.

Pour des raisons de productivité, l’agriculture ou même les producteurs de fleurs utilisent largement le principe du clonage. Une conséquence positive est une grande prévisibilité dans les comportements de la plantes : les plants de fraises de Plougastel, par exemple, sont programmés pour fleurir à la bonne date, par rapport à la demande du marché (un peu avant l’arrivée des cerises !) La contrepartie n’est pas un plant plus fragile en soi, mais c’est l’ensemble de la culture qui est plus risquée face à une maladie. Si l’un des plants est atteint, c’est l’ensemble qui risque de collapser d’un coup, si on ne réagit pas vite. Le système ne trouve naturellement pas un état d’équilibre pour sa survie, au contraire.

Nous connaissons bien un autre grand clone planétaire. Probablement, faites-lui vous d’ailleurs face , en ce moment même ! C’est Windows : un programme informatique, reproduit quasiment à l’identique sur des millions de machines, en même temps. C’est surement plus simple pour la maintenance informatique, par contre, combien de mise à jour par an sont nécessaires pour combler les failles de stabilité et se protéger des attaques extérieures ? La fragilité du système réside dans sa force : on peut faire propager extrêmement vite des programmes malveillants.

 

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Brest capitale maritime de la biodiversité – Bilan 2010

La complète L’année de la biodiversité aura été une formidable occasion pour montrer que cette thématique est au cœur des préoccupations des Brestois. Plus d’une action tous les 4 jours en moyenne sur l’année 2010. Un grand nombre d’acteurs mobilisés et surtout, un maximum de rencontres et d’interactions entre eux sur le territoire. Cette année aura été une très belle réussite qui a aussi donné à tous l’envie de poursuivre sur ce sujet, en mêlant autant les scientifiques, que les associations ou les citoyens.

La chaine Tébéo a consacré une émission « La complète » sur le bilan de l’année 2010, le 25 janvier dernier. Celle-ci montre bien la diversité des approches et des actions qui ont eu lieux à Brest autour de la diversité biologique.

Vous pouvez retrouver l’émission ici.


Jardiner au naturel, ca coule de source : les vidéos

Jardiner au naturel _ Ca coule de source Aujourd’hui, avait lieu le comité de pilotage de la charte Jardiner au naturel, ça coule de source (dont j’ai déjà parlé ici et ).

Une des nouveautés pour cette année est la réalisation de vidéos pour valoriser ou simplement montrer les bonnes pratiques dans le jardinage. Cela va du compostage, à l’entretien des allées, en passant par les auxiliaires ou les limaces.

Les films de quelques minutes chacun montrent comment faire, en se basant sur les expériences de jardiniers qui pratiquent déjà le jardinage naturel et avec l’appui des conseils de Charly Rio de la Maison de la bio du Finistère.

Bon visionnage et bon jardinage !

Voir les vidéos ici

Toutes les infos de la charte sont sur le site www.rade-brest.fr


Le vaisseau mer

Océanopolis La semaine dernière avait lieux les 20 ans d’Océanopolis à Brest. Vingt années que ce projet un peu fou a vu le jour, sorti de l’esprit d’Éric Hussenot et de Jean-Paul Alayse. Vingt années que le vaisseau de Jacques Rougerie s’est posé entre de la plage du Moulin blanc et la rade de Brest.

C’est toujours un véritable plaisir de se balader dans Océanopolis. Soit avec des enfants qui courent d’aquarium en aquarium et s’émerveillent de ces habitants bizarres de l’autre coté de la vitre. Soit en tant qu’adulte, à découvrir les liens entre les choses, les particularités du vivant et la richesse de ce monde en volume qui enferme plus de 90% de la vie sur terre.

La nouvelle exposition temporaire sur la biodiversité est superbe. On y chemine d’abord au travers notre l’histoire, depuis un monde qui croyait que la vie avait été créé en l’état, jusqu’à la découverte progressive de l’évolution des espèces. Ce qui est aujourd’hui une évidence (quoi que pour certains !) n’en fut pas une tout le temps. Il est amusant de ce replacer dans le contexte de l’époque et de se mettre à la place de ces hommes qui osèrent bousculer les fondamentaux de leur temps pour faire émerger l’inimaginable : que l’homme puisse descendre d’un poisson !

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Natura 2000 Elorn avance

Lucane cerf-volant male Natura 2000 Elorn avance dans l’élaboration du Document d’objectifs qui devrait être terminé avant l’été. Un premier bulletin de liaison vient d’être lancé [ici] pour être diffusé aux acteurs du territoire concerné et un site tout public vient aussi d’ouvrir pour apporter de l’information sur les enjeux, le travail réalisé et sur les actions en cours.

http://riviere-elorn.n2000.fr/

Il s’agit d’un lourd travail de deux années pour le chargé de mission au Syndicat de bassin de l’Elorn. A la fois pour établir un diagnostic, puis proposer des actions pour préserver une biodiversité rare en Europe que notre territoire abrite encore.

Depuis le début de l’année, un autre travail est en route avec Natura 2000 Aulne – Rade de Brest. On l’oublie assez vite, mais Brest et son pays sont au cœur d’une vraie niche pour la biodiversité terrestre et marine : deux sites Natura 2000, le Parc Naturel Régional d’Armorique (PNRA) et le Parc Marin d’Iroise [ici]. Ce sont autant de lieux où se côtoient les multiples usages de nos activités humaines et une nature riche mais fragile, à préserver.

Voir aussi : Brest 2010, Capitale maritime de la biodiversité [ici].


Bonne année 2010 … de la biodiversité !

2200326606_d66f5902a1_m L’année 2010 sera l’année de la biodiversité dans le monde et Brest sera la capitale de la biodiversité marine en France.

Etant moi-même président du comité de pilotage Natura 2000 Elorn et membre de celui sur la rade de Brest, je suis directement intéressé par ce sujet qui reste un concept flou pour la majorité de la population, me semble-t-il.

Comme je l’ai écrit dans une précédente note [ici], les liens qui unissent le vivant sont plus importants que les êtres vivants eux-mêmes. C’est bien cette notion-là qui est au cœur de la notion de biodiversité. Cette façon de considérer notre environnement nous oblige à changer notre vision sur la place de l’homme, non pas par pure modestie, mais tous simplement pour notre survie. 

L’homme n’est plus le centre avec pour objectif de maitriser la nature, de la contrôler, de la modeler de la façon la plus profitable qui soit. L’humain devient un des éléments de l’ensemble, un élément qui peut interagir (en bien ou en mal), mais aussi un élément qui est dépendant du reste.

Comme le dit très bien Hubert Reeves : « la biodiversité constitue le moteur du vivant », pour qualifier le rôle centrale de cette question sur tout ce qui vit et se développe sur cette planète depuis plus de 3 milliards d’années.

Cette prise de conscience nous amène à nous préoccuper de ce que les scientifiques appellent la 6ème grande extinction des espèces sur terre. Les comportements humains, volontaires ou involontaires amènent une destruction massive de la biodiversité terrestre, plus rapide et brutale que les cinq premières grandes extensions que la terre a connu. Les grands mammifères en danger sont connus et sont souvent les portes étendards d’associations de défense de la nature, mais ce ne sont que la partie émergée de l’iceberg au regard de la multitude d’espèces qui disparaissent avant même que nous les ayons connues.

Espérons que l’année de la biodiversité sera l’année où les populations prendront conscience non pas seulement de la grande richesse du vivant, mais simplement de leur dépendance. A Brest, nous œuvrerons dans ce sens.


Le syndicat de bassin de l’Elorn étend son territoire au net

SBE Le syndicat de bassin de l’Elorn se dote d’un nouvel outil pour sa communication : un site Internet tout neuf. L’objet de ce site est autant d’informer sur ce qu’est le syndicat, nouvellement reconnu en tant qu’EPTB (Établissement Public Territorial de Bassin) que d’informer de nos actions au fils du temps et au fils de l’eau.

Vous pourrez y retrouver l’actualité du syndicat, telle que la gestion du barrage du Drennec avec l’installation en cours des turbines hydraulique pour produire de l’énergie ou les grands programmes de gestion des rivières du SAGE, en passant par les actions Natura 2000 sur la biodiversité, les analyses d’eaux ou simplement les comptes rendus des comités syndicaux.

Le site capitalisera les actions du syndicat, mettra en avant les avancées sur l’amélioration des eaux de notre bassin versant et plus largement des qualités naturelles de notre territoire.

Alors n’hésitez pas à aller y jeter un œil de temps en temps !


Des algues, à Brest

Moulin Blanc La tempête de ce weekend aura laissé quelques traces sur nos plages. Quelques dizaines de tonnes d’algues vertes se sont ainsi échouées en haut de la plage du moulin blanc qui, le reste de l’année, est généralement plutôt épargnée par ce phénomène.

Cet échouage est exceptionnel pour deux raisons. D’abord la force des vents, mais aussi la coïncidence avec des coefficients montants de marées. Ces deux phénomènes ont favorisé l'échouage puis l’accumulation d’importants stocks d’algues, en haut de plage (jusqu’à 30 à 50 cm d’épaisseur).

Si en soit l’échouage en masse de ses algues sur la plage est exceptionnel, leur présence ne l’est pas. La plage du moulin blanc est une large baie en eau peu profonde (moins de 5 m d’eau en fonction des marées) entre le polder et le pont de l’Iroise. Au sud, le chenal de l’Elorn ferme la boucle. Cette vaste étendue de près de 1,5 km² est en fait une sorte de prairie sous-marine d’algues vertes posées sur le fond.

La majorité de ces algues reposent dans une couche d’eau de 20 cm en partant du sol. D’après IFREMER, le stock global sur cette seule zone serait estimé à 300 tonnes l’hiver et 3 000 tonnes l’été. Normalement peu chahutées, ces algues restent sur le fond et c’est en faible quantité qu’elles apparaissent sur la plage puisque « seulement » 1/12e (250 tonnes) sont ramassées chaque année au moulin blanc.

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HOME de Yann Arthus-Bertrand

Arton1234-a9496Ayant été sollicité par la FNAC et le cinéma multiplexe Liberté de Brest pour répondre aux questions de la salle suite à la projection du film HOME de Yann Arthus-Bertrand demain soir, j’ai eu la chance de pouvoir le voir en avant première mondiale cet après-midi !

Le 5 juin étant la journée mondiale de l’environnement, ce film sera diffusé aussi largement que possible demain, tant dans sur les grands écrans de cinéma que sur les petits écrans puisqu’il sera aussi diffusé à 20H30 sur France 2 et ensuite sur Youtube.

On s’attend seulement à de belles images de la part de YAB, mais elles sont ici là pour imager le propos et donner du sens aux mots. On ne refait pas le monde en deux heures, mais il arrive à en donner une lecture globale qui j’espère réveillera les esprits et donnera la nature et la hauteur des enjeux auxquels nous avons à répondre ensemble dans ce tout début de siècle.

Demain, regardez ce film, car c’est aussi un miroir sur ce que nous sommes.

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Article : Terra Eco

Site de HOME

 


Un an de mandat, ça s’arrose ... à l’eau !

Au gré des rives de l'Elorn Les élections municipales datent du mois de mars 2008, mais c’est vers la mi-avril que j’ai été nommé vice président de Brest métropole océane, chargé du littoral et de la rade. Trois mois plus tard, j’étais élu président du syndicat de bassin de l’Elorn, trois mois encore après, président du comité de pilotage pour la mise en place de la charte Natura 2000 sur l’Elorn et six mois plus tard, vice président de la CLE (Commission Locale de l’Eau) qui s’occupe de la mise en place du SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau) sur l’Elorn.

Bon, sauf à vous laisser croire que j’aime à empiler les mandats pour remplir mon CV, il faut dire que ces quatre mandats ont un gros point en commun : l’eau. Chacun traite de façon différente mais complémentaire de l’eau à l’état naturel (douce ou salée) et des milieux qui en dépendent (faune et flore).

Il y a encore un an, le citadin que j’étais (et que je reste) n’imaginait pas tout ce qui existe en matière de gestion de l’eau. L’eau ne coule pas de source, ou plus exactement, ne coule plus de source !

Dans un environnement où l’homme a pris une place prépondérante par ses différentes activités, l’eau est devenue un élément naturel dont la qualité n’est plus assurée par la nature. L’eau est devenue une source d’enjeux et de conflits pour les différentes parties prenantes qui l’utilisent.

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Jardiner au naturel, ça coule de source !

Jardiner_au_naturel Aujourd’hui et jusqu’à la fin du mois a lieu la semaine sans pesticide [programme ici]. L’occasion pour Brest métropole océane de communiquer sur une de ses actions : la charte Jardiner au naturel.

Sur ce sujet, il faut d’abord faire la chasse aux idées reçues. Si c’est bien l’activité agricole qui répand la majeure partie des pesticides en France (environ 95% en volume), pour autant la pollution engendrée dans l’eau vient pour 30% des usages en milieu urbain (particuliers ou communes). En effet, ces produits sont employés pour désherber des zones fortement imperméabilisées : routes, trottoirs, allées, etc… Les substances chimiques ne sont donc pas captées puis transformées par le milieu naturel, elles ruissellent très rapidement et se retrouve dans l’eau et dans la rade pour Brest.

Beaucoup de villes ont entrepris des démarches de réduction de l’usage des produits phytosanitaires (BMO a déjà réduit de plus de 80%) et certaines communes, comme Daoulas près de chez nous, affichent un objectif de « zéro pesticides ». Reste les usages particuliers, individuellement faibles, mais conséquents en nombre.

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Q790, crépidules et TBT

Q790 Des associations de protection de l’environnement ont fortement réagi ces derniers jours suite à l’annonce de la Marine de nettoyer à flot les parties mouillées de la coque Q790 (ex-Porte avion Clémenceau), envahies par les crépidules.

Hier, un journaliste de Ouest France m’a interpellé sur ce même sujet pour avoir un avis de la collectivité. En effet, Brest métropole océane a signé en juillet dernier le « contrat de rade » qui met en place des actions visant à protéger le milieu riche mais fragile qu’est la rade de Brest. Il souhaitait donc avoir notre sentiment sur les interpellations faites par les associations vers la Marine.

En tant que vice président chargé de la rade de Brest, j’ai demandé à la Direction de l’écologie urbaine de BMO, qui gère le Contrat de rade, de regarder ce dossier objectivement et de me donner un avis.

Trois éléments importants semblent étayer la thèse d’un impact faible sur le milieu de l’action entreprise par la Marine, sur la coque Q790.

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Ecosystèmes

1011990343_b4ab9211aa_b « L’écologie, c’est comprendre que les liens qui unissent les êtres vivants entre eux sont plus essentiels que les êtres humains eux-mêmes. Tout est lié. En mettant en danger l’un, on met en danger tous. »

  Laurent Ballesta (biologiste, plongeur et photographe)

Cette citation est issue du film « Au royaume du nautile » qui passe en ce moment à Océanopolis. Le film est très beau et vaut le détour, mais cette phrase, issue des propos du personnage central du film, va beaucoup plus loin.

Au-delà du simple point de vue d’un défenseur de l’écologie et de la biodiversité, elle traduit dans une approche biologique que l’important ne se trouve pas dans les individus, mais dans les relations qui les unissent et les organisent.

J’ai toujours été passionné par les approches systémiques sur des domaines croisés. Je crois que ce qui est vrai pour le vivant, l’est aussi en ce qui concerne d’autres domaines, comme l’économie ou la politique, par exemple. Le vivant à mis des milliers d’années pour trouver des équilibres stables (en tout cas à notre échelle des temps). Son observation est une source d’enrichissement sur le plan organisationnel et comportemental.

Nous serions sages de prendre bonne note de la citation ci-dessus. Dans une société qui se tourne désespérément vers un individualisme stérile, des comportements d’accaparement mégalomaniaques et qui développe de plus en plus de crises dangereuses pour elle-même, il serait judicieux de revenir aux fondamentaux de ce qui marche … depuis des milliers d’années !


Littoral et rade de Brest

Rade_de_bVoilà, avait lieu cette après midi le premier conseil communautaire de Brest Métropole Océane, suite à l’élection de mars dernier. A cette occasion, une fois le Président François Cuillandre élu par le conseil, avait lieu la nomination et la validation par le vote des 24 vice-présidences de la nouvelle assemblée.

Je serai donc Vice-président, chargé du littoral et de la rade.

Ayant commencé au dernier mandat à m’intéresser à la problématique du développement durable, j’avais émis le souhait d’avoir une responsabilité en lien avec cette thématique. Aujourd’hui, je suis servi ! !

Le littoral et la rade de Brest sont des lieux où se mêlent tous les enjeux du DD : économiques, sociaux, environnementaux et de gouvernance, avec toutes les parties prenantes de ces espaces partagés.

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1er Prix des Trophées Eco Actions

Pea Le 15 janvier dernier, la ville de Brest a reçu le 1er prix du Trophées Eco Action de l’association des Eco Maires, dans la catégorie Gestion-Organisation, pour son projet de cuisine centrale.

En plus du projet d’une cuisine centrale intégrant des cibles de « Haute Qualité Environnementale » (HQE) dans la construction du bâtiment, Brest a eu le souci de construire un projet global autour des produits qui y seront travaillés.

En partenariat avec la Maison de l’Agriculture Biologique (MAB) et la SODHEXO qui gère la cuisine centrale, la Ville de Brest a mis en place un cahier des charges imposant l’utilisation de produits bio et locaux dans les menus. Cette utilisation ne se fera pas ponctuellement, mais sur des parties du repas, tout au long de l’année, de façon à favoriser la gestion sur le long terme des producteurs.

Ce faisant, la ville agit tout autant sur la qualité des repas servis, que sur le soutient d’une agriculture plus respectueuse de notre environnement.

Ci-dessous le résumé de la candidature de Brest décrivant le projet.

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Océanopolis

Animindo01 Il y a un endroit que j’aime particulièrement à Brest depuis que j’ai deux p’tits matelots, c’est Océanopolis. C’est un lieu un peu magique, surtout pour nous brestois qui pouvons nous y rendre quand il n’y a pas trop de monde.

C’est autant le plaisir des yeux, que l’émerveillement des enfants face à ses créatures d’un autre milieu qui se déplacent avec une lenteur que nous, terrien, semblons avoir oublié depuis longtemps. Mais c’est aussi la découverte au travers d’expérience basique, mais bien sympathique. J’adore refaire l’expérience de Coriolis qui a tenue (et tiens encore) en échec des générations de professeurs de physique, face à des élèves englués dans des équations pour le moins obscures. A Océanopolis, on appuie sur le bouton Marche et il n’y a plus qu’à regarder pour comprendre …

Si je devais n’en choisir qu’un, ce serait le pavillon tropical avec ses aquariums tout colorés. On peut y approcher Némo, Dory et quelques autres personnages du film. C’est mieux que les marches de Cannes …