Energie

Conférence d'Aurore Stéphant sur les limites de l'extraction minière

Conférence Aurore Stéphant _Aujourd’hui, les questions du dérèglement climatique ou de l'érosion de la biodiversité sont largement connues du grand public (je ne me risquerais pas à dire reconnues !) Nous savons qu'elles seront dans l’avenir une limite indépassable au développement humain.

Il y a un mois, la commission transition du CSE de THALES Brest a invité Aurore Stéphant, ingénieure spécialiste de l’extraction minière et de la production des matériaux métalliques, pour nous parler d'une autre limite que très peu de personnes voient encore aujourd’hui.

Je ne jouerai pas le « grand sachant », autant le dire d'entrée de jeu, avant l’organisation de cette passionnante conférence, je ne mesurais pas non plus cet enjeu !

Faisant partie des 4 salariés de l’association SystExt [1], Aurore Stéphant s’est attachée à démonter certains de nos préjugés. Le premier est l’image véhiculée par les médias et les réseaux sociaux d’une honteuse extraction minière majoritairement dans les pays en voie de développement. S’il existe bien des dictatures qui exploitent des enfants pour aller chercher des matériaux rares, dans des conditions effroyables, les premières grandes nations de l’extraction minière sont des plus connues : la Chine, la Russie, l’Australie, le Brésil ou encore l’Indonésie. Y compris dans ces pays développés, l’extraction minière se fait à des coûts humains et environnementaux toujours plus lourds, imposés aux habitants locaux qui se voient expropriés de leur maison, parfois par dizaine de milliers. Personne ne semble pouvoir s’opposer à ces surpuissantes industries qui usent du lobbying autant que de la corruption pour arriver à leurs fins. De son côté, l’Europe a fini par fermer nombre de ses mines, externalisant les problèmes au-delà de ses frontières et profitant de coûts plus bas pour son industrie. Les Européens sont donc devenus dépendants pour nombre de ces ressources métalliques.

Le second point évoqué lors de la conférence est la raréfaction des minerais. Comme pour le pétrole, l’exploitation des mines les plus productives est derrière nous. Par ailleurs, les nouvelles technologies modernes utilisent des minerais rares dont la concentration peut descendre en-dessous du gramme par tonne de matériau brut excavé. Parfois, ce sont des montagnes entières qui sont rasées pour quelques m3 de minerais. Plus le temps passe et plus il faut aller toujours plus profond pour chercher des quantités toujours plus infimes de ces précieux minerais. Enfin, l'extraction finit toujours par des process très coûteux en énergie fossile, pour concentrer les minerais : de multiples séquences de concassage jusqu'à l’affinage final. Très étonnamment, en un siècle, les techniques d'extraction semblent n'avoir que très peu évolué, seules la taille et la démesure des installations ont été développées pour répondre à la demande exponentielle de nos sociétés.

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Grand stade : Un projet dépassé, un projet du passé

I have a dream brest stadeDans ma précédente note : « Grand stade : le compte n’est pas bon … du tout ! », j’apportais la démonstration par les chiffres donnés lors de la conférence de presse du 19 juin dernier que ce stade s’annonçait comme financièrement porté par le public, alors qu’il allait être sous le contrôle actionnarial du privé. Par ailleurs, je montrais aussi le dépassement et la démesure des chiffres annoncés qui, en cumulé, arrivaient à environ 130 millions d’euros.

C’est un chiffre que l’on a du mal à visualiser, tellement il est important. Il est possible de le comparer aux 20 millions d’euros pour la réfection du Quartz, 40 millions d’euros pour la construction de l’Aréna, 25 millions d’euros pour la médiathèque des Capucins, 20 millions d’euros pour le téléphérique. Même le coût de la réhabilitation du site historique et emblématique des ateliers des Capucins, avec tous les aménagements qui ont été réalisés autour, n’a pas coûté plus de 100 millions d’euros (il y a eu de nombreuses recettes sur la vente du foncier). Pour dépasser ses sommes, il faut aller sur le projet de seconde ligne de tramway, estimé aujourd’hui à environ 200 millions d’euros ou de la première ligne, à 350 millions d’euros mais qui comprenait 11 km de rails, avec toute la rénovation du centre-ville de Brest et de certains quartiers, les rames de tramway et le changement du pont de Recouvrance.

130 millions d’euros pour un stade, c’est énorme. C’est se placer dans la logique politique du « quoi qu’il en coûte », mais pas contre une maladie qui tue, simplement pour des matchs sportifs. C’est juste disproportionné pour un stade dans une ville moyenne de la taille de Brest.

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500 notes - Retour sur 11 années d’écriture

500 Brest Envies 4Voilà plus de 11 ans que j’ai commencé ce blog. Cette longévité en fait probablement le plus ancien blog d’élu ouvert sur Brest. Des mots ont été apposés sur ces pages depuis ce 22 novembre 2007 et me voici rendu à ma 500ème note. Petite rétrospective sur toutes ces textes retraçant une part importante de mon parcours et de ces dernières années de mandats, mais aussi des réflexions et des envies que j’ai pu avoir au fils du temps.

Genèse

Ce blog fut d’abord une envie personnelle empruntée à mon expérience syndicale, où les panneaux syndicaux furent longtemps pour moi de beaux espaces d’expression libre dans l’entreprise. L’écriture « publique » est un exercice exigeant vis-à-vis de soi-même et engageant vis-à-vis des autres. J’aime prendre ce temps-là, plus lent, plus apaisé, plus réfléchi. En politique, il me manquait cela : un espace d’expression libre, un espace de réflexions partagées, un espace aussi pour rendre compte de l’action publique (c'est important dans un engagement). Le blog « Brest EnVies » fut et reste cet espace-là pour moi.

On retrouve sur le côté gauche du blog, via les nombreuses catégories des notes, les sujets qui m’ont le plus inspirés. Feuilletons-en quelques-unes !

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Gilets Jaunes, ou les révoltés de la nouvelle taxe d'habitation

Arbitre-carton-jauneLes Français commencent à découvrir que derrière les belles promesses électorales du candidat Macron, il va falloir payer l'addition. Le montant global ne va pas baisser, mais ce ne sont clairement plus les mêmes qui vont payer les dépenses de l’Etat. Et le critère de justice sociale n’est clairement pas celui qui mène la politique nationale.

Face au poujadisme dénoncé hier par le Président, nous pourrions facilement opposer la démagogie, voire la tromperie de la mesure phare du candidat Macron sur la suppression de la Taxe d’habitation qui aurait rapporté près de 20 milliards en 2020. Aujourd’hui, le Président élu a bien annoncé la suppression totale, mais a juste oublié de dire comment cela allait se refinancer. D’une façon non dite, la hausse du prix de l’énergie est une des formes de prélèvements compensatoires parmi d’autres.

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SPL Bma : une nouvelle ambition pour la rénovation énergétique des bâtiment publics

SPL BMACette semaine a lieux le premier Conseil d’Administration de la nouvelle Société Publique Locale Bma (SPL Bma). La vocation de ce nouvel outil au service de la métropole et de la ville de Brest est de disposer d’un opérateur pour accélérer la rénovation énergétique de notre patrimoine public. L’objectif est aussi de mutualiser les compétences humaines déjà présentes dans la Société d’Economie Mixte Brest métropole aménagement (SEM Bma) et éviter ainsi de se disperser.

Quelques explications pour mieux comprendre ...

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Brest métropole obtient le label européen Cit’ergie

Cit'ergie est le dispositif destiné aux communes et intercommunalités qui s’engagent dans une amélioration continue de leur politique énergie durable en cohérence avec des objectifs climatiques ambitieux.

Un label en 3 niveaux récompense pour 4 ans le processus de management de la qualité de la politique énergétique et climatique de la collectivité.

En 2016, Brest métropole s’est portée candidate et a été auditionné pour évaluer la qualité de sa politique énergétique et ses ambitions autour du climat. Évaluation très complète et lourde, Cit’ergie analyse les actions et les recueille les résultats autour de 6 domaines clés : développement territorial, patrimoine, approvisionnement énergie / eau et assainissement, mobilité, organisation interne, communication.

Dès la première année, notre métropole obtient le niveau II et est en bonne voie pour obtenir le niveau III dans quatre ans.

Notre métropole est la première sur le tableau de classement des intercommunalités avec celle de Nancy. Nous sommes huitièmes sur le tableau général des villes françaises.

Un beau résultat qui reconnait tous les efforts faits sur Brest et la métropole, ainsi que les ambitions portées sur les enjeux énergétiques et de plan climat.

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Tinergie : une success-story made in Brest !

Tinergie CoproEn 2016, Tinergie va passer une nouvelle étape de son développement en s’attaquant à la rénovation énergétique des copropriétés de Brest métropole. Retour sur une histoire qui a commencé en 2012, pour porter aujourd’hui de plus grandes ambitions pour le climat.

Lors de l’écriture du Plan Énergie Climat Territorial (PECT) de Brest métropole en 2011, est apparu rapidement que le premier enjeu auquel nous devions répondre, serait la rénovation énergétique des bâtiments. En effet, environ 50% des émissions de gaz à effet de serre (GES) de notre métropole sont en lien avec du bâti (habitat et tertiaire), loin devant les déplacements qui représentent tout de même 30%.

Comment arriver à développer des actions individuelles d’économies d’énergie sur l’habitat alors qu'elles représentent toujours un gros investissement pour les habitants ? De plus, la rénovation est par définition techniquement compliquée et nous naviguons dans une complexité d’aides et de financements divers. Enfin, nous portons l’ambition d’un usage efficace de l’argent public, c’est-à-dire que chaque euro investi par un particulier, génère la plus grande économie, tant en GES pour notre plan climat, qu’en charges en moins pour l’habitant.

Ainsi est née l’idée de Tinergie. Un label, point d’entrée unique vers un dispositif d’accompagnement pour tous les habitants qui souhaitent porter un projet global de rénovation énergétique de leur logement. Un accompagnement technique depuis le diagnostic énergétique, jusqu'à la fin des travaux, complété par un accompagnement financier (incluant les aides de la métropole), afin de maximiser les chances que leur projet puisse voir le jour.

 

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Et si nos collectivités équilibraient leurs émissions de GES ?

Brest_Bilan consommation énergie et GES 2013Bien que peu de brestois en aient conscience, grâce aux nombreuses actions volontaristes menées ces dernières années, Brest est aujourd’hui reconnue nationalement comme « pionnière en matière d’économie d’énergie »1.

Qu’en est-il de la consommation et production d’énergie ?

Petit focus en ce début d’année sur un nouveau document, élaboré courant 2015, dans le cadre des actions que la métropole porte dans son Plan climat. Comme souvent en matière de pilotage d’une politique, même si le cap est connu, il est intéressant de savoir où l’on est, pour évaluer où l’on va. C’est l’objectif poursuivi par ce premier rapport : Bilan 2013 des consommations d’énergie et de Gaz à Effet de Serre (GES).

Certains esprits taquins se demanderont comment se fait-il que le bilan 2016 ne sorte qu’en 2013 … Cela témoigne tout simplement du travail important pour aller tracer, puis compiler de la façon la plus rigoureuse l’ensemble des consommations et productions énergétiques de la ville de Brest, de la métropole et de ses services délégués. Cette première version, qui sera améliorée au fils des ans, permet aujourd’hui de donner une image intéressante des consommations des différentes politiques publiques menées par notre collectivité pour tous les habitants.

Je laisse à chacun le loisir de s’immerger dans tous les chiffres du rapport, mais personnellement j’en retiendrai deux. Deux chiffres synthétiques qui témoignent de l’enjeu et des ambitions de nos collectivités en la matière.

Pour poser les bases de l’enjeu, un seul chiffre : 15 millions d’euros2. C’est la facture énergétique annuelle payée par la collectivité sur les compétences directes ou délégués : fonctionnement des bâtiments (48%), transports (24%), eau et assainissement (14%) et éclairage publique (14%). On le voit, même si cela compte moins de 10% de l’ensemble des consommations d’énergie sur tout le territoire de Brest métropole, la diversité et la multiplicité des actions portées par nos deux collectivités pèsent significativement sur les consommations énergétiques. Enfin, cela rappelle bien que tous les Watt économisés, seront toujours aussi des euros de moins dépensés !

Un second chiffre intéressant : 92%. C’est le ratio entre les émissions de gaz à effet de serre évités par les productions énergétiques de la collectivité, par rapport à sa consommation totale. En effet, la collectivité est aussi productrice d’énergie « renouvelable » : photovoltaïque, solaire thermique, production de chaleur (UVED et chaudière bois), production d’électricité (UVED). Ceux-ci dépassent aujourd’hui les 9/10ème des consommations enregistrées par nos deux collectivités pour produire le service public.

Nos futurs développements prévus dans ce mandat : extension du réseau de chaleur, chaufferie bois, ballon de stockage d’énergie ou photovoltaïque, nous permettront probablement de compenser à plus de 100% nos consommations non renouvelables à l’horizon de la fin du mandat.

Alors Brest métropole, une collectivité zéro émission ? C’est possible, dans un futur plus si lointain !

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[1] Cf. reportage de France 5, Chauffage, le piège électrique qui prend exemple sur Brest pour les bonnes pratiques à suivre sur le territoire français. Visionnable sur YouTube ici. Partie sur Brest à la 35ème et 46ème minutes.

[2] Voir pages de synthèse du rapport, pages 46 à 48.


Tinergie – bilan 2014, la croissance continue !

Tinergie 2Après trois années pleines de fonctionnement depuis son lancement, le dispositif Tinergie continue à monter en puissance [Voir graphique]. Le nombre de contacts vers l’espace info énergie (EIE) d’Ener’gence aura ainsi été multiplié par 4 entre l’année 2012 et l’année 2014 (plus de 1000 contact cette année).

Tous les contacts ne finissent pas dans le dispositif Tinergie. Un certain nombre de particuliers feront leurs travaux sans rentrer nécessairement dans la démarche. Par ailleurs, une part significative des dossiers a pu être redirigée vers les dispositifs de l’ANHA qui proposent des niveaux d’aides supérieurs, en fonction des revenus des ménages.

Au total pour 2014, c’est un peu plus de 300 dossiers individuels de travaux de rénovation thermique qui auront été engagés via ces deux dispositifs sur Brest métropole (dont plus de 80 via Tinergie).

Un autre élément de satisfaction vient aussi de la qualité des projets soutenus. En effet, le gain moyen des projets soutenus par Tinergie en 2014 est de l’ordre de -55% sur les émissions de gaz à effet de serre. Il s’agit donc de projets vraiment qualitatifs pour la limitation de l’usage des ressources énergétiques et pour le climat.

Enfin, Tinergie et les aides à la rénovation énergétique sont clairement un moteur pour l’économie locale. Les 300 dossiers engagés en 2014 sont estimés à quelques 8 millions d’euro de travaux, rien que sur la part rénovation thermique. On le voit, la rénovation énergétique est une opportunité autant qu’un investissement dans l’avenir pour notre territoire.


Guide des bâtiments économes en énergie

RTEmagicC_guideenergie_jpgDans le cadre des actions du plan climat de Brest métropole, la collectivité a réalisé un livret de recommandations pour guider les particuliers ou les maitres d’œuvre dans la réalisation de travaux d’amélioration thermique [ici]. Chacun peut y trouver des informations avant de partir sur son projet.

On ne le dira jamais assez, 50% des émissions de gaz à effet de serre (GES) proviennent du bâti sur Bmo. Il est donc primordial d’apporter des réponses à la rénovation thermique des maisons et des immeubles.

Le dispositif Tinergie fut une première étape. Initialement destiné aux particuliers habitants des maisons individuelles, il est devenu le portail d’entrée unique pour toutes les questions de rénovation énergétique. Le dispositif évolue et les premières réalisations sur des copropriétés sont dans les tuyaux. Il s’agit là d’un enjeu important pour Brest, mais aussi d’un niveau de complexité plus grand dans sa mise en œuvre.

Les restrictions budgétaires sur les collectivités territoriales risquent de ne pas faciliter la pérennisation des subventions pour la rénovation thermique des particuliers. Par contre, nous pouvons apporter un savoir faire et une sécurisation dans les programmes de rénovation. C’est l’esprit de ce livret et de ses fiches conseils qui permettront à chacun d’accéder à des recommandations techniques et indépendantes.


Club des initiatives locales pour la rénovation énergétique

TinergieMardi dernier a été fondé le Club des initiatives locales pour la rénovation énergétique, en présence de la ministre du logement, Sylvia Pinel. En introduction, j’y ai présenté notre portail Tinergie qui avait reçu l’an passé le Grand prix du jury des initiatives locales.

Tinergie reste encore un outil original, regardé de près par les autres villes de France. Il y a quinze jours encore, nous accueillions un groupe d’élus de Lilles qui souhaitaient voir comment fonctionnait notre portail pour la rénovation énergétique.

L’année 2013 aura été la première année pleine de fonctionnement. Quel bilan tiré de Tinergie ?

Il y aura eu plus de 800 contacts de générés via le portail. Environs 220 projets auront été lancés via Tinergie en 2013. Cent porteurs de projets auront touché les aides de Bmo et 120 autres auront été pris en charge par le dispositif de l’ANAH qui s’adresse aux revenus plus modestes. Ces chiffres sont à minima, car il est probable que Tinergie ait suscité des projets qui ensuite n’auront pas cherché à rentrer dans le dispositif.

On estime globalement que Tinergie aura généré 2 500 000 € de travaux de rénovation thermique, pour un financement sur une année de l’ordre de 250 000 €. Un euro d’aide génère donc environ dix euros de travaux, purement de rénovation énergétique. En moyenne, les projets portés auront eu des gains énergétiques de 43%.

Tinergie s’adresse aujourd’hui aux projets sur des maisons individuelles. Cependant, nous travaillons activement sur un déploiement de Tinergie vers les copropriétés. C’est une étape importante pour notre territoire où de forts enjeux existent dans ce domaine. Là aussi, Brest métropole océane continue à souhaiter défricher le terrain. Nous sommes aux avant-gardes sur la question du tiers financement qui minimisera l’impact financier des couts de rénovation pour les habitants.

Sur la question de l'habitat, la rénovation énergétique est probablement l’enjeu de ce début du XXIème siècle. Cela prendra du temps. Nous devrons être innovant pour trouver les bons outils afin de faciliter les projets du territoire et bénéficier par là-même, d’une belle opportunité en terme d’emplois.


Notre civilisation va-t-elle s'effondrer ?

6688816997_9e181978b1_mGrace à internet, quasiment plus aucune de nos questions ne restent sans réponse. Grace aux réseaux sociaux, l’information nous arrive en temps réel d’un bout à l’autre de la planète. Grace à nos moyens de transport modernes, nous pouvons être demain à Paris ou à New York en seulement quelques heures. Grace à la médecine moderne, nous greffons des cœurs et produisons des bébés avec des éprouvettes. Grace à des petits écrans tenant dans une poche, nous pouvons voir et discuter avec presque n’importe qui dans le monde, quand nous le voulons.

Don d’ubiquité et omniscience, capacité à produire du vivant et à le réparer, repoussant ainsi les limites de la mort, serions-nous devenus des Dieux ?

Un article du Monde de dimanche dernier nous invite à plus de retenue : Notre civilisation pourrait-elle s’effondrer ? Personne ne veut y croire. De plus en plus de scientifiques pensent que notre civilisation est sur le chemin de l’effondrement, mais n’osent le dire de peur de passer pour des cassandres. « Erosion rapide de la biodiversité ; exploitation irraisonnée des océans ; destruction accélérée des insectes pollinisateurs, qui assurent la reproduction de 80 % du règne végétal ; épuisement des sols et des eaux souterraines ; formation de vastes zones mortes dans les océans, à l'embouchure des grands fleuves qui charrient les effluents agricoles. Avec, surplombant et déterminant partiellement le tout, deux phénomènes globaux liés à nos émissions de gaz à effet de serre : le réchauffement climatique et l'acidification des océans. L'humanité a donc devant elle un certain nombre de difficultés... […] La prestigieuse revue Nature a par exemple publié, au printemps 2012, deux vastes synthèses de la littérature scientifique, menées collectivement par une quarantaine de spécialistes du fonctionnement des écosystèmes. Leurs conclusions sont glaçantes : non seulement l'ensemble de la biosphère terrestre connaîtra une "bascule abrupte et irréversible" dans les prochaines décennies, du fait des transformations apportées par l'homme à l'environnement, mais les services rendus aux économies par ce dernier vont perdre en efficacité du fait de l'érosion de la biodiversité. […] Probablement trop déprimantes, ces deux synthèses de la littérature, résumant le savoir accumulé par des centaines d'études, ont été relativement ignorées par les médias. Elles sont passées inaperçues. A peu près autant que l'avis commun rendu en juin 2012 par les 106 académies des sciences, intitulé "Population et consommation" et qui, en termes prudents, n'en valide pas moins les inquiétudes anciennes de Paul Ehrlich. "Les accroissements simultanés de la population et de la consommation non durable font que le monde se trouve face à deux de ses plus grands défis, assurent les académies des sciences. La population mondiale est de 7 milliards d'habitants, et la plupart des projections indiquent qu'elle sera de 7 à 11 milliards en 2050, sachant que l'accroissement de la population se fera surtout dans les régions à faible revenu. Globalement, les niveaux de consommation sont à un niveau jamais atteint, largement en raison de la forte consommation par individu dans les pays développés."

En nous plongeant dans le déni d’une situation où nous mettons en danger les fondations mêmes de notre développement, nous nous enfonçons nous-même dans un piège dont les parois abruptes nous condamnent un peu plus chaque jour à ne plus pouvoir en ressortir. En tournant la tête aux alertes régulières qui nous sont envoyées par les scientifiques, nous profitons encore pour quelques temps d’une rente toxique qui détruit la promesse d’un futur meilleur, une sorte d’addiction mortifère.

Cette technologie qui nous entoure développe en nous une névrose, un complexe de supériorité qui nous éloigne d’une réalité moins reluisante. Nous devenons les fossoyeurs de notre propre civilisation. Nous pouvons nous en sortir, mais il faut se réveiller et nous mobiliser ensemble, afin de dessiner un horizon plus prometteur.

Photo : André Fromont sur Flickr : Un monde parfait


Tinergie, on en parle

Tinergie BrestVoici bientôt une année que le portail Tinergie a été lancé dans le cadre du Plan climat de Brest métropole. Cette semaine, nous avions droit à une petite reconnaissance nationale dans la revue Le Moniteur [ici].

C’est une bonne chose, car il est clair que nous avons un peu de mal à faire connaitre cet outil qui est pourtant, comme le dit l’article, assez innovant en France.

La rénovation thermique du bâti est un des enjeux majeurs sur la question climatique. Le bon accompagnement des particuliers dans leur démarche est donc primordiale, tant pour déclencher le passage à l’acte que pour produire des résultats de qualité.

Avec Tinergie, nous disposons d’un bon outil pour cette politique. Si son lancement se fait en douceur, il est certain que c’est une action qui a de l’avenir et que l’on risque de nous copier.


Expérimentation en Bretagne : effacement de 70 MW

IMG_5946Cet hiver, RTE, le gestionnaire du réseau électrique français va expérimenter pour la première fois une gestion des pics de consommation par effacement diffus. La puissance ainsi effacée sera de 70 MW (c-à-d une consommation équivalente à celle d’une ville de la taille de Quimper).

L’effacement diffus, c’est la possibilité de couper, à distance et pour quelques minutes seulement, des éléments gros consommateurs d’énergie électrique, sans que cela n’altère l’usage finale. En d’autres termes, en plein hivers lorsque tous vos radiateurs chauffent, on les éteint pendant 10 minutes. Si on fait cela successivement avec 5 autres de vos voisins, on a fait comme si l’un des 6 n’avait pas allumé ses radiateurs, pendant une heure. Pour autant, les 6 foyers seront chauffées et ne ressentiront pas la gêne qui pourrait être occasionnée si vous coupiez réellement les radiateurs pendant toute une heure. Tout cela se fera de façon pilotée par un petit boitier, installé chez l’usager, relié à un opérateur gérant l’ensemble de la mécanique. Les coupures se feront aux quelques heures de l’année où la demande est très au-dessus de la production électrique.

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Débat sur le nucléaire

Commission SEE_Nucléaire TFMardi dernier au Parti Socialiste de Brest, nous avons monté une réunion sur la question du nucléaire. Pour donner un tour d’horizon de la question, nous avions invité Bruno Rebelle, Directeur de Transitions, qui est plutôt favorable à une sortie rapide et Yann Gouzien, Président du Conseil de développement de l’agglomération et du Pays de Brest, mais aussi retraité de EdF et spécialiste des questions d'énergie.

Le premier constat est que ce n’est pas facile de monter une réunion sur le nucléaire. Il est à la fois pas simple de trouver des intervenants modérés qui sont pour une sortie du nucléaire, mais il n’est pas plus simple non plus de trouver des intervenants qui défendent le modèle actuel ! Le débat reste très technique, avec des chiffres assez interprétables de part et d’autre. Reste donc deux choix qui se défendent l’un comme l’autre, en fonction des priorités que chacun fait prévaloir en premier.

Un consensus a toutefois émergé de la réunion, celui de plus parler de cette question-là, de la mettre au débat. Jusqu’à maintenant, les citoyens ne se sont pas approprié ce sujet, ce choix, cette stratégie qui est toutefois très engageante (Cf. les implications post Fukushima au Japon). Peu de débats, donc peu d’informations pour nourrir les échanges ou même les options alternatives. Nous tombons donc rapidement dans un discours parfois irrationnel et trop souvent enflammé !

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Tinergie-Brest.fr

TinergieBrest métropole océane innove avec la création d’un site d’aide à la rénovation énergétique pour les propriétaires. La création d’un site de ce type est une première en France.

L’objectif de www.tinergie-brest.fr est de répondre à trois enjeux :

+ Atteindre nos objectifs du plan climat, avec une baisse des consommations et une baisse des rejets de CO2

+ Lutter contre la précarité énergétique qui touche de plus en plus de foyers du fait de l’enchérissement des coûts de l’énergie

+ Développer l’offre et la recherche de qualité chez les professionnels du bâtiment

Pour cela, Brest métropole a mis en place un portail internet qui aura vocation à accompagner la demande, sur des projets de rénovation thermique. Nous accompagnerons les projets techniquement avec l’appuie d’Ener’gence l’Agence locale de l’énergie du Pays de Brest, qui sera un maillon central de la démarche. Ils seront tout à la fois garant de la bonne compréhension des enjeux techniques de chaque projet, mais aussi du conseil sur la qualité puisque les entreprises proposées dans le portail devront satisfaire à un cahier des charges spécifique. Brest métroploe accompagnera aussi financièrement les projets (en plus des dispositifs existants), notemment via un mécanisme financier de reversemment des Certificats d'Economie d'Energie (CEE) aux particuliers, sur les travaux réalisés.

Tinergie sera lancé lors du salon de l’habitat de Brest, le 5 mars prochain et il sera dès-lors possible de s’y inscrire. La démarche d’inscription est volontaire, gratuite et permet d'avoir un suivi, des conseils, des financements et surtout l'avantage de placer son argent au bon endroit, pour la rénovation énergétique de son logement.

Nota : "ti" signifie maison en breton !


Énergie, inversons les priorités

EnLiensLe second numéro du journal gratuit En Liens est consacré à l'énergie. Ce nouveau journal finistérien propose des articles afin de mieux comprendre les enjeux du développement durable. J'y ai écrit un article, dans la partie culture d'idées, qui tente de mettre en perspective la place de l'énergie dans notre développement moderne, mais aussi d'appréhender ce qu'elle pourrait-être dans notre développement futur.
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Dans les priorités des grandes nations du monde, la quête de la croissance vient en premier, puis vient la réduction de la pauvreté et enfin, aujourd’hui, les enjeux sur le dérèglement climatique. L’énergie est au cœur de ces trois sujets, mais y répondre réellement nous obligera probablement à inverser le sens de nos priorités.

L’impératif de croissance, grande croyance issue des modèles économiques et entrepreneuriaux, s’est imposé comme garant du bien-être et de la paix des peuples. Dans nos pays développés, la croissance fut étroitement liée à notre capacité à maîtriser l’énergie et à en faire baisser le coût.

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Mes réponses au questionnaire pour les élu(e)s de Jean Gadrey

Lecteur du blog de Jean Gadrey, je me suis "pris au jeu" du questionnaire qu’il propose à l’attention des candidats et futurs élus pour les échéances de 2012. Je ne suis pas aujourd’hui particulièrement candidat pour la présidentielle, mais les questions m’ont paru intéressantes et tenter d’y répondre permet aussi de forger sa réflexion ... et de donner son avis !

Voici donc ci-dessous l’état de mes réflexions sur les thèmes abordés par le questionnaire. (ici)

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L’emballement du monde

Tempète de boulettes géantesCe soir, devinette : quel point commun entre le dessin animé « Tempête de boulettes géantes » et le livre « Changer le monde : tout un programme ! » du polytechnicien Jean-Marc Jancovici ? Et bien surprise, ils décrivent chacun (à leur façon) la même chose : l’emballement du monde.

Le dessin animé est une fable qui illustre à merveille la situation vers laquelle nous nous dirigeons. Bercé par la technologie qui nous entoure et nous nourrie, chacun de nous regarde ailleurs, fait semblant de ne pas voir et continue à consommer, pendant que la situation se tend de plus en plus, vers une situation où cela risque de finir fort mal. La corne d’abondance à laquelle le petit monde de ce dessin animé devient dépendant est une invention qui transforme de l’eau en nourriture. L’eau étant disponible en quantité inépuisable et l’appétit des hommes aussi, la machine finie par s’emballer dans une gigantesque apocalypse gargantuesque et dévastatrice !

De son coté, le polytechnicien fait plus sobre et plus sérieux, mais ne raconte pas vraiment autre chose. Partant de la description des deux derniers siècles, il nous raconte comment l’Homme a accéléré brutalement la transformation de la société en découvrant une énergie peu chère et considérée comme infinie. La corne d’abondance du livre, c’est le pétrole ou le gaz qui ont permis à l’homme une accélération fulgurante de son développement. Le fond de l’histoire du livre, c’est de nous montrer comment nous avons oublié sur quoi reposait notre développement et à quel point nous étions dépendants de cette énergie pour vivre dans ce monde que nous avions construit.

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Plan climat : le diagnostic territorial

5535085701_34c1b80d15Un plan climat s’appuie d’abord sur le diagnostic du territoire : l’évaluation quantitative des sources d’émission de Gaz à Effet de Serre (GES). Le Plan Climat de Brest métropole océane ne déroge pas à cette règle. Depuis plus d’un an, les services de la collectivité s’affairent à construire ce que l’on appelle le Profil climat de BMO, c’est-à-dire la cartographie des sources d’émissions de GES du territoire.

Le premier poste d’émission du territoire est sur le bâti. En tertiaire ou en résidentiel, il pèse à lui seul sur près de la moitié des émissions de GES (48%). Une grande part des bâtiments du territoire ont été produits durant la reconstruction de Brest, à une époque où les normes énergétiques n’existaient évidement pas. Contrairement à d’autres territoires où l’âge du bâti est plus étalé dans le temps, sur BMO, plus de la moitié des logements résidentiels ont été construits entre 1950 et 1975. Notre plan climat devra donc adresser cette question en priorité. 

Le second poste d’émission est sur les déplacements. Ces derniers pèsent pour un tiers (34%) de l’ensemble, soit en terme de transport de voyageur (26%), soit en terme de fret (8%). Sur la partie voyageur, c’est la mobilité quotidienne en voiture individuelle qui est très largement pondérante, c'est-à-dire les petits déplacements que nous faisons tous les jours (boulot, école, course, activité de loisir). Coté transport de marchandise, c’est évidemment le transport routier qui émerge. Pas de surprise, donc ! La question est maintenant de savoir comment faire évoluer cela.

Les autres 20% restants se partagent entre l’industrie et les déchets. L’industrie comprend pour moitié une part agriculture (ce qui est faible pour la Bretagne, mais BMO est sur un territoire urbain). Les déchets représentent 2 %.

En traçant les grandes lignes des sources d’émissions, le profil climat trace aussi les enjeux du Plan climat. Si nous voulons réduire les émissions de 20% à 2020, puis 80% à 2050, c’est évidemment en adressant les gros post es que nous y arriverons.

Un poste cependant n’apparaît pas dans le profil climat de BMO, c’est celui de la consommation. Pris dans la globalité des territoires des pays développés, le poste d’émission le plus important se situe dans notre consommation, mais du fait d’une production largement délocalisée en dehors du territoire, cette donnée n’apparaît singulièrement pas dans les profils climats de territoires. Elle n’en demeure pas moins une vraie réalité. La forte croissance des émissions de la Chine, par exemple, repose bien sur des consommations chez nous et non chez eux ! Il nous faudra aussi intégrer cela dans nos changements d’attitudes.


Plan climat de Brest métropole océane

Earth2 Après tout une phase de travail et de préparation en interne, Brest métropole vient d’ouvrir son plan climat vers les citoyens, afin que chacun puisse apporter sa pierre dans une lutte qui structurera probablement fortement notre futur à tous.

Le plan climat d’un territoire, c’est sa stratégie pour lutter contre le réchauffement climatique, une stratégie à la fois offensive : faire baisser les émissions de gaz à effet de serre (GES) et défensive : afin d’anticiper les effets déjà prévisibles du réchauffement climatique.

Cette démarche d’élaboration d’un plan climat de la collectivité a été initiée fin 2009, depuis de nombreuses réflexions et de nombreux travaux ont été produits, en interne à la collectivité. Aujourd’hui, nous passons à une seconde étape : celle d’un travail avec la population.

Sur l’ensemble des gaz à effet de serre produit par le territoire, seuls 5% sont produits directement ou indirectement par la collectivité (écoles, sports, bus, collecte déchets, etc ...). La communauté urbaine de Brest travaille évidemment sur la réduction de cette partie des émissions qui est sous son contrôle direct, mais pour atteindre les objectifs nationaux et internationaux de -20% en 2020, il faudra nécessairement que la dynamique soit plus large que la seule collectivité. C’est aussi l’ensemble des acteurs du territoire qui devront se mettre en marche. D’où l’importance de cette phase d’appropriation, par les citoyens, des enjeux et des actions à mettre en œuvre dans le cadre du plan climat.

Les outils proposés pour cela par Brest métropole sont au nombre de quatre :

  • Depuis plusieurs mois, les services ont travaillé sur un profil climat qui est une sorte de cartographie thématique des différents émetteurs de gaz à effet de serre du territoire. Ce profil climat est disponible à tout un chacun.
  • Depuis ce matin, un forum internet est ouvert pour permettre à tous les citoyens de questionner, proposer ou de témoigner leurs idées, leurs envies, leurs interrogations sur ce plan climat à construire ensemble.
  • Le 5 octobre prochain à 20h30, en mairie de Brest, nous organiserons une grande soirée de présentation du plan climat et du profil climat, afin de permettre à tous ceux qui le souhaitent de prendre connaissance de cet état des lieux et de poser les questions techniques qu’ils souhaiteront.
  • Le 19 novembre, enfin, nous organiserons un Forum ouvert d’une journée, sur la question du plan climat, afin que chaque citoyen qui le désire puisse venir proposer des idées, des actions ou des remarques qu’il souhaite apporter à la réflexion collective.

Ces quatre phases doivent être des temps forts d’appropriation, puis de production des éléments d’actions et de réflexions qui constitueront notre plan climat. Ce dernier sera ensuite rédigé dans le premier semestre 2012, sur la base de l’ensemble des contributions.

Le réchauffement climatique est l’affaire de tous, Brest métropole océane met en place les outils nécessaires à la concertation, à chacun s’en saisir pour dessiner les lignes de demain.

http://plan-climat.brest.fr

 


Eau du Ponant à J-270

Logo _ SPL _ Eau du Ponant Eau du Ponant avance pas-à-pas. Plus que 270 jours avant la reprise du premier contrat : celui de BMO, en concession.

Le mois dernier se sont conclues les différentes étapes de l’appel d’offre visant à confier les usines de BMO à un opérateur privé, la SPL gardant en gestion tout le reste (voir communiqué de presse).

Le choix s’est fait dans une compétition serrée entre trois propositions qui devaient répondre à un cahier des charges précis.

Outre le fait de faire tourner les usines (c'est un minimum !), l’appel d’offres engageait les compétiteurs à proposer des axes d’améliorations sur les process utilisés dans nos usines. Par ailleurs, une clause d’optimisation des consommations a été inscrite dans le contrat, afin de favoriser les économies d’énergie.

En parallèle, les discussions avec les partenaires sociaux avancent pour encadrer la reprise des salariés qui passeront de Véolia à Eau du Ponant en avril 2012. (Lire ici)

Sur le plan technique et logistique, Eau du Ponant continue à s’outiller. En avril prochain, l’effectif passera de 7 personnes à un peu plus d’une centaine. Il s’agira alors de loger ces salariés et de leur fournir tous les outils nécessaires à leur cadre de travail. Des locaux sont donc à trouver, mais les outils de gestions informatiques sont aussi à mettre en ordre de marche. Tout cela se met en route progressivement.

Enfin, sur le plan de la gouvernance, un conseil d’administration s’est réuni il y a une quinzaine de jour et un séminaire travail a eu lieu la semaine dernière. L’entente et la coopération entre les différentes collectivités s’articule très positivement autour de ce projet fédérateur. C’est une garantie pour la réussite de la SPL et aussi un enseignement important sur la coopération intercommunale, quand elle s’ancre sur un intérêt commun partagé.


Quelques pas dans le bon sens

Qq pas ds bon sens
Petit conseil de lecture du soir : « Quelques pas dans le bon sens » de Benjamin Grebot [
ici].

Ce petit livre est une invitation à la remise en avant d’une volonté politique portée par le sens … le bon sens en l’occurrence.

Ce livre nous invite à nous extraire d’une myopie qui ne nous mène nulle part, pour nous inciter à regarder un avenir que nous aurions choisi avec des valeurs humanistes. Pour cela, il nous faudrait re-questionner un certain nombre de dogmes modernes (notamment économiques) et surtout nous questionner nous-mêmes sur ce que nous voulons.

Loin de se contenter de grandes déclarations, ce livre donne des pistes très concrètes et à notre portée, pour ce changement de cap.

Sauf information erronée, il ne s’agit pas là d’un programme pour un potentiel candidat à la candidature, mais plutôt d’une envie citoyenne de donner son avis, de porter à connaissance une vision alternative à celle que l’on nous sert tous les jours … et dans une démocratie, c’est un bien public précieux !

Cerise sur le gâteau, Benjamin Grebot est brestois, depuis quelques mois.

Image : Créée sur www.wordle.net avec le texte du livre.

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Fukushima

Titanic_plans Un an, un mois et trois jours, c’est ce qui sépare le début de la catastrophe nucléaire de Fukushima-Daiichi du 100ème anniversaire du naufrage du Titanic. Deux évènements arrivés à près de 100 ans d’intervalle, en des endroits quasiment opposés du globe, mais qui semblent rappeler aux hommes les mêmes enseignements.

Dans les deux cas, la cause racine de l’accident n’est pas la faute technique ou humaine, mais un évènement naturel extérieur, sous-estimé. Dans les deux cas, l’homme s’est cru en capacité à tout contrôler et, aveuglé par sa soi-disant toute puissance technologique, a pris des risques qu’il n’a ensuite pas su maitriser. Dans les deux cas les victimes auront été majoritairement des personnes qui auront fait confiance.

En 1912, près de 1500 personnes périrent dans la catastrophe. En 2011, le chiffre sera surement difficile à évaluer. La catastrophe nucléaire de Fukushima, comme celle de Tchernobyl 25 ans plus tôt, provoque une mort insidieuse, une mort qui colle au territoire, une mort qui se lègue aux générations futures.

Les analyses de criticité des accidents prennent en compte la probabilité d’apparition d’un incident et la gravité de l’accident. Nous avons tendance à surestimer la fiabilité de nos technologies modernes et surtout sous-estimer la gravité des conséquences des technologies que nous employons. Avec le nucléaire, nous jouons avec le feu. Quelque soit la probabilité d’apparition d’une défaillance grave, aussi petite soit-elle, il nous faut nous poser la question de notre capacité à vouloir en assumer les conséquences, pour nous-mêmes, mais aussi au nom de plusieurs générations à venir.

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Docu - La quatrième révolution

Cette semaine passait sur ARTE le documentaire allemand : La quatrième révolution.

Ce documentaire est instructif car il démontre que le possible est tout à fait à notre porte. Il nous rappelle qu'au lieu de nous focaliser sur ce qui s'apparente à des rentes de certains pays ou parfois à des dogmes, comme le nucléaire, nous ferions mieux de faire tourner nos neurones sur les énergies de l'avenir.

La seule critique de ce film est qu'il n'aborde pas la question des coûts ... que cela soit des coûts de réparation, si on ne fait rien ou des nouveaux coûts de production, si l'on passe au renouvelable.

Cela étant dit, on y apprend plein de choses. A voir donc !

 

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Pacte électrique breton : déchiffrage

Electricité Le Pacte électrique breton est un cas d’école pour comprendre les enjeux à venir sur les questions énergétiques. Quels coûts pour les productions d’énergies renouvelables (EnR), pour les productions carbonées (CCCG) ou pour les économies d’énergie (MdE). Loin des idées préconçues, ce pacte nous donne quelques clés de lecture instructives pour l'avenir.

Le Pacte électrique breton a été voté par le Conseil régional de Bretagne en janvier dernier. Il faisait suite à de nombreuses réunions telles que les Conférences territoriales des collectivités (B15) ou les Conférences bretonnes de l’énergie. Maintenant, nous connaissons donc bien ce qu’il y a dedans, mais l’avons-nous compris ? Il peut être intéressant de démêler quelques chiffres pour se rendre compte des grandes tendances à l’œuvre dans ce pacte, sur les 20 prochaines années.

Le pacte, aussi appelé le « triskell électrique breton » repose sur trois axes d’intervention : des économies d’énergie, des productions d’énergies renouvelables et une sécurisation de l’alimentation de la Bretagne. Pas de révolution en la matière puisqu’il est courant d’employer la stratégie : sobriété, efficacité énergétique et énergie renouvelables en matière d’axe de réflexion sur ce sujet.

Un triskell à géométrie variable

Premier constat, c’est d’abord un déséquilibre entre les trois axes du pacte. Si l’on se projette à 2020 (qui est l’horizon du PEB) et que l’on regarde l’énergie nouvellement produite ou économisée à l’issue du pacte, cela donne 1200 GWh/an (11%) sur les économies d’énergies, 7 080 GWh/an (67%) pour les productions en EnR et 2 250 GWh/an (22%) sur la production de la centrale à cycle combiné gaz (CCCG). On le voit, les économies d’énergie sont un peu le parent pauvre du triskell, même si elles sont largement mises en avant.

On nous l’a dit et répété, si les économies d’énergies ne sont pas au même niveau que le reste, c’est avant tout à cause de l’effort financier qu’elles nécessitent (et donc des actions à mettre en œuvre derrière). Si le pacte prévoit une enveloppe d’environ 70 millions d’euro sur 5 à 6 ans en actions volontaristes pour faciliter la mise en route d’économies d’énergies, une large part de l’effort reposera sur des financements privés (chaque propriétaire isolant sa maison, par exemple). Une estimation globale issue des groupes techniques préparatoires au PEB donne le chiffre d’un milliard pour arriver à atteindre l’objectif à 2020 de réduction de 1 200 GWh/an sur la Bretagne … ça calme !

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Voiturelib, un concept d'avenir

Voiturelib « Les voitures particulières sont, en Europe, utilisées en moyenne aux alentours de 700 heures par an, et la distance moyenne parcourue est de l'ordre de 15 000 km. Ce qui traduit une vitesse moyenne d'un peu plus de 20 km/h ! Cela semble paradoxal. En pratique, les véhicules automobiles sont certainement l'une des formes de capital les plus mal utilisé (10 % du temps potentiel d'usages). Elles ne sont utilisées à leur potentiel réel (pleine charge et vitesse sur autoroute) qu'une partie très faible du temps (de lors d'une centaine d’heure par an). L'essentiel du service rendu par une automobile l'est en ville avec un faible taux d'occupation et à faible vitesse. Cela signifie que le principal service rendu pourrait l'être par des véhicules beaucoup plus légers et beaucoup moins puissants et que ces nouveaux véhicules pourraient être mutualisés.

On montre par ailleurs que l'espace urbain mobilisé par les véhicules d'une famille est souvent supérieur à l'espace nécessaire au logement (dans l'évidence comme Paris). Réduire le nombre de véhicules par leur mutualisation permettrait de libérer une grande partie de l'espace urbain et périurbain (en particulier les parkings). D'autre part il faut remarquer qu'augmenter la durée de fonctionnement d'un équipement, le dimensionner convenablement, a été à l'origine d'augmentation de productivité très importante dans de nombreuses industries. »

Le monde émergent - Les nouveaux défis environnementaux, sous la direction de l'Yves Charles Zarka - Lieu 4, Pierre Matarasso.

Quelque chose me dit que ce nouveau concept de location de voiture entre particuliers à de l’avenir !

http://www.voiturelib.com/


Turbines au lac du Drennec - Revue de presse

Le DrennecArticle du Télégramme de ce jour sur la mise en place de 3 turbines au lac du Drennec par le Syndicat de bassin de l'Elorn [ici].

J’avais déjà abordé la construction des centrales il y a quelques mois ici. Ces trois centrales sont aujourd’hui en marche depuis le mois de décembre dernier et produisent lorsque nous re-larguons de l’eau du lac dans l’Elorn. En dehors d’un imprévu dans la conduite de refoulement des deux pico-turbines collectant le débit dédié vers la pisciculture de l’INRA, aucun problème ou disfonctionnement n’a été détecté depuis la mise en route.

L’inauguration se fera samedi 9 octobre avec la participation des financeurs, des membre du syndicat de bassin de l’Elorn et de la commission locale de l’eau. Durant la semaine, des groupes scolaires pourront visiter ces nouveaux outils, ainsi que le barrage du Drennec et le dimanche 10 octobre, l’ensemble sera ouvert au public.

www.syndicat-bassin-elorn.fr

 


Troisième conférence bretonne de l’énergie

Electricité J’étais vendredi dernier à la 3ème conférence bretonne de l’énergie à la préfecture de région, dont l’objectif était de poser les grandes lignes du pacte électrique breton (voir aussi ici).

Engagé par la Région Bretagne, ce pacte porte l’ambition d’une réponse équilibrée d’un triskèle électrique, comme l’appelle Jean-Yves Le Drian : effort sur les économies d’énergie, effort sur la production en énergies renouvelables et réponse à la sécurisation moyen terme de la Bretagne par une unité de production d’appoint.

La conférence fut avare en scoop. Pour tous ceux qui avaient suivi les groupes de travail, aucune nouvelle annonce ne fut réellement faite. Des comptes rendu synthétiques des groupes de travail posèrent les grandes tendances de ce pacte électrique breton.

Sur l’axe des économies d’énergie, il est proposé d’opter pour une « MdE renforcée », avec pour objectif à 2020 l’équivalent de 200 MW économisés sur la Bretagne, ainsi qu’un effort substantiel sur l’effacement diffus pour un objectif similaire. Notons que l’effacement diffus n’est pas réellement de la MdE, mais plutôt un process d’optimisation des réseaux en vue de lisser les appels de pointe.

Sur l’axe des énergies renouvelables, il est proposé de passer de la production 2010 de 850 MW, à un objectif 2020 de 3600 MW, composé de différents modes de productions renouvelables (éolien, hydrolien, hydraulique, biomasse, photovoltaïque, etc …) L’objectif quantitatif serait de produire annuellement un tiers de l’électricité bretonne sur du renouvelable en 2020.

Sur l’axe de la sécurisation, il est proposé de renforcer les réseaux par des investissements en cours sur des déphaseurs, par la mise en place d’ici 2018 d’une ligne 225 kV enterrée Lorient - St Brieuc et par la construction d’ici à 2016, d’une l’unité de production d’appoint de 450 MW, située dans la région de Brest et sur la technologie d’une centrale à cycle combiné au gaz.

Après quelques questions et interventions de la salle, la réunion s’est conclue par l’annonce de la signature du Pacte électrique breton, sous une quinzaine, entre la Région, l’Etat, l’ADEME, l’ANAH et RTE (je dois en oublier un ou deux). Cette signature acterait tant des ambitions, que des objectifs et des financements liés.

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Conférence bretonne de l’énergie

Carte réseau électrique breton « Ploufragan est mort. » Tels furent les mots du Préfet de région pour introduire la conclusion à la réunion qui se tenait hier à Rennes. Ces trois mots traduisent bien à eux seuls l’esprit général de cette réunion, même si RTE semble avoir un peu du mal à passer le cap.

En toile de fond, le projet de Ploufragan fut assez peu évoqué, pour autant, la page semble belle et bien tournée, tant dans les méthodes de gouvernance que dans les ambitions sur l’énergie en Bretagne. Contrairement aux précédents débats que j’avais pu suivre, on sent que les acteurs sont passés dans le XXIème siècle, quand les propos tenus par certains, il y a seulement un an, témoignaient d’un ancrage dans l’ère d’avant.

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Le Président du Conseil régional, Jean Yves LE DRIAN fut très claire sur l’ambition portée par la région Bretagne et je dois dire que cela m’a fait plaisir d’entendre un propos aussi équilibré et volontariste, sur les trois facettes de la question énergétique bretonne. Cela découlait de la position issue du travail du B15 et du texte qui concluait les auditions et les débats à l’automne dernier. La position de la région repose sur un trépied équilibré, entre des ambitions fortes sur la mise en place d’économies d’énergies, des ambitions pour la poursuite du développement des énergies renouvelables sur notre territoire et un travail sur l’implantation d’une unité de production de pointe, pour faire face aux pics de consommation électrique.

 

 

 

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Dialogue de sourds avec RTE

RTE Il y a quelques jours, j’ai rencontré le Directeur régional de RTE avec d’autres élus de BMO. Il s’agissait d’une rencontre, suite à une sollicitation de leur part, pour nous expliquer la situation bretonne sur l’alimentation électrique. Ayant participé au B15 Energie il y a un an, je ne partais pas de zéro en la matière. Au bilan, un dialogue de sourds entre acteurs qui ne se comprennent plus.

La position de RTE est claire et n’a étonnamment pas variée depuis l’an passé. J’ai retrouvé, quasi mot pour mot, la présentation que RTE avait faite en début de travail du B15. Une présentation synthétique des problèmes qu’ils rencontrent pour soutenir les pointes d’appels de courant sur la Bretagne, quelques jours par an. Le problème ne vient pas de cet état de fait, mais de la façon dont RTE présente le problème, puis y répond.

 

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La Région Bretagne en campagne

Jean Yves Le Drian Hier, je faisais campagne pour les régionales. L’occasion pour moi de redécouvrir les différents champs d’actions du Conseil régional, car si plus de 75% des français estiment que ce que fait la Région est important, ils sont le même nombre à ne pas savoir ce qu’elle produit au quotidien !

Pas de discours de science politique ce soir, mais simplement trois exemples vécus, dans mon mandat, de relations constructives avec le Conseil régional de Bretagne.

D’abord sur l’eau, où la région est un acteur incontournable sur la politique de reconquête de la qualité de l’eau en Bretagne. Co-financeur avec le département ou l’agence de l’eau d’actions d’amélioration de la qualité des eaux, le Conseil régional milite aussi ardemment pour prendre en charge la politique de l’eau sur son territoire.

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EcoWatt : le début de saison

EcoWatt Aujourd’hui est le premier jour d’alerte EcoWatt, avec une alerte  orange . Demain sera  rouge . Mobilisons-nous et prenons les bonnes habitudes !

« La Bretagne est placée sous Alerte Rouge EcoWatt demain, mardi 15 décembre. Le risque de coupure électrique est réel et imminent sur tout le territoire breton. L'ensemble des partenaires EcoWatt est mobilisé.

Nous vous invitons à modérer vos consommations d’électricité particulièrement demain matin et entre 17h et 20h demain soir, afin de contribuer à limiter le risque de coupure d’électricité. Vous retrouverez l’ensemble des bons gestes énergie (éclairage, chauffage, appareils électriques) sur le site EcoWatt. »

Pour ceux qui ne l'ont pas encore fait, recevez les alertes par mail et SMS en vous inscrivant sur le site. C'est facile et cela ne coute rien.


Que deviennent les déchets à Brest métropole océane ?

BMO_Que deviennent les déchets
Réduire, réutiliser et recycler sont les trois piliers d’une bonne gestion de nos déchets.
Certes, nous sommes encore très loin d’être à égalité avec ce que fait dame Nature en recyclant et réutilisant 100% des déchets que les écosystèmes produisent (hors humains bien sur), mais gardons l’ambition de tenter de la talonner, à moyen terme.

Cet été, un article du Monde révélait que le Japon, pays initialement pauvre en matière première, était devenu l'un des plus riches grâce à ses poubelles. Il devrait ce résultat aux métaux rares contenus dans ses décharges (or, argent, platine, palladium, etc…) La surconsommation et le renouvellement rapide de télévisions, portables, MP3, d’ordinateurs et autres matériels électroniques ont conduit à une accumulation de déchets et des minerais précieux que chacun de ces produits intègre en quantité infime. Mais l’infime multiplié en grand nombre finirait par donner, d’après les estimations, 6 800 tonnes d’or et 60 000 tonnes d’argent, entre autre ! Recycler n'est donc pas une action à faible valeur ajoutée ...

Brest métropole océane n’est pas en reste sur la gestion de ses déchets. Grâce à l’Unité de Valorisation Energétique des Déchets du Spernot (déjà évoqué ici et ), la collectivité fait tout pour augmenter le tri sélectif et la diminution des déchets à la source. Une recyclerie a aussi été expérimentée avec succès, pour permettre une seconde vie à certains objets encore en état de marche.

Dans le magazine Sillage de ce mois-ci, une campagne de sensibilisation refait le tour des bonnes pratiques sur le sujet. En accompagnement, cinq vidéos ont été réalisées pour expliquer les enjeux et montrer les solutions mises en œuvre.

Visionner les films de Brest métropole océane : Que deviennent les déchets ?


Taxe carbone

co2 Il y a deux jours, j’écrivais la chronique “Une taxe carbone, évidemment !” sur le site du Monde.fr. Concernant l’analyse de la droite que j’y faisais en conclusion, je ne peux que me féliciter d’avoir pu prédire les incohérences de la droite en matière de redistribution.

La proposition faite par Nicolas Sarkozy de baisser l’impôt sur le revenu pour les plus riches et de proposer des “chèques verts” pour ceux qui n’en payent pas est tout simplement à l’opposé du propos que j’y avais développé !

Un financement fléché pour ceux qui à priori auront le plus de mal à investir et un remboursement non fléché pour ceux qui ont les moyens d’investir … traduction : ceux qui payent l’impôt sur le revenu ne supporterons pas financièrement la taxe carbone, quand ceux qui ne payent pas l’impôt sur le revenu, faute d’avoir des projets pour employer les chèques verts, la payeront plein pot !

A noter que Terra Nova publie ce soir un texte de Pierre Radanne, Président de 4D et ancien Président de l'ADEME qui n’est pas sans intérêt sur le sujet : Réussir la contribution climat énergie.


Ploufragan, une mauvaise réponse à des bonnes questions pour le territoire breton

 

Comme je l’ai dit dans une précédente note [ici], le projet de centrale électrique gaz-fioul de Ploufragan n’est pas une réponse adéquate aux problèmes qui sont aujourd’hui posés à notre territoire : la Bretagne.

A la suite des auditions du B15, il m’apparaît clairement que la Bretagne doit répondre à trois enjeux structurants, sur le plan de son alimentation électrique :

q  Etre capable de gérer les pointes de consommation

q  Rééquilibrer sa « balance commerciale électrique » vis-à-vis du reste du territoire

q  S’inscrire dans le cadre mondial de la lutte contre le dérèglement climatique

Ces trois axes doivent devenir les clés de décision pour tout nouvel investissement en matière électrique sur le territoire. Après analyse, le projet de Ploufragan n’apporte aucune réponse pertinente sur ces trois sujets.

 

 

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Producteur d’électricité, moi aussi !

Roue_DSC06417 Dans ma dernière note sur l’énergie en Finistère, je casse un peu du sucre sur le dos des producteurs d’énergie. J’aurai peut-être du prendre plus de précautions car aujourd’hui, je fais mon coming out sur le sujet : je vais être producteur d’énergie, avant la fin de l’année !

En effet, le syndicat du bassin de l’Elorn, dont je suis l’heureux président, est en train d’installer trois turbines hydrauliques au niveau de la chute d’eau du barrage du Drennec. Dans quelques mois, nous serons producteur de 100 à 150 kW d’électricité renouvelable. Pas de quoi alimenter tout le Finistère … mais quelques foyers tout de même !

Le chantier a commencé avant l’été avec les terrassements et la création des espaces devant recevoir les turbines. Celles-ci ont été installées avec succès il y a 10 jours. Il ne reste plus qu’à remettre tout en ordre, à faire les mises aux points mécaniques et électriques, avant de relier le tout au réseau électrique français (pas forcément le plus simple d’ailleurs !)

Trois turbines ont été nécessaires, non pas à cause du débit, mais plutôt du fait de l’implantation spécifique des sorties d’eau du barrage et notamment l’alimentation de la pisciculture de l’INRA qui se trouve juste en aval du barrage. En effet, nous leur cédons en continu un débit de 200 litre/seconde pour alimenter leurs bassins. Afin de ne pas perdre cette énergie puisqu’elle s’écoule 24/24h toute l’année, nous avons décidé de la turbiner aussi. Deux turbines (type Kaplan) de 100 l/s chacune qui existaient déjà dans le catalogue d’une entreprise Suisse spécialisé dans ce type de petites turbines ont été achetées. Pour le débit principal, celui que l’on voit à la sortie du barrage, une turbine (type Francis) de 700 litre/seconde a été commandée chez un autre fabriquant.

Voilà, tout est dit, dans quelques semaines je rentrerai dans le club très privé des producteurs d’électricités … mais cela ne m’empêchera pas de les égratigner encore un peu tant qu’ils ne se mettront pas à l’eau comme nous !

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Centrales électriques en Bretagne

Elec Par deux fois cet été, les journaux ont parlé de la nécessité de mise en place de nouvelles installations de production d’électricité en Bretagne.

Le 6 juillet : « Faut-il construire une centrale électrique » en Finistère ? [ici]

Le 27 août : « Les trois scénarios bretons » sur le projet de centrale de Ploufragan, issus du B15 Energie. [ici]

Le sujet de l’énergie et de l’alimentation électrique de la Bretagne revient en force à l’ordre du jour. C’est plutôt une bonne chose pour peu que la question soit prise avec sérieux et ambition et non sous la pression des grands groupes qui se partagent et se disputent les programmes énergétiques.

M’intéressant depuis longtemps aux questions énergétiques, j’ai suivi pour BMO la majeure partie des auditions et des débats qui ont eu lieu dans le B15 Energie : la conférence territoriale de la région Bretagne sur l’énergie.

Entre février et mai, le B15 a auditionné 9 acteurs importants sur l'énergie électrique : RTE, EDF, GDF-Suez, Poweo, Direct Energie, Nass et Wind, Syndicat des Energies Renouvelables, ERDF et Voltalis. Après des échanges à huis clos, les collectivités présentes ont tenté d'élaborer une position commune sur la question posée par le ministre JL Borloo. Un document de 22 pages en est sorti, présentant les grandes lignes des ambitions que la Bretagne souhaite porter sur cette question.

Au-delà de la question de Ploufragan qui est en soit une anecdote dans l’histoire de France énergétique, si elle n’était pas devenue un symbole pour deux visions qui s’affrontent sur la façon de percevoir l’avenir en terme énergétique, les auditions du B15 furent pour moi une expérience révélatrice. Alors que j’ai commencé avec une vision « pro-Ploufragan », j’en sors avec une vision « anti-Ploufragan » et une vision du paysage énergétique français quelque peu remodelée !

Cette note est trop courte pour y détailler tous les arguments de ce revirement, mais il me semble amusant d’en révéler la paternité. Ce furent les discours successifs des producteurs d’électricité, leurs grosses ficelles et les incohérences de leurs exposés respectifs qui me firent douter. Comme le doute est un mauvais conseil pour un politique qui doit arbitrer, armé de mes compétences d’ingénieur, d’Internet et d’une bonne calculatrice, j’ai commencé à fouiller et à réfléchir.

Sans idéologie pro ou anti (je crois), j’en arrive à la conclusion personnelle que le projet de Ploufragan n’est pas la réponse adéquate à la question posée, c’est une cote mal taillée entre les deux problématiques auxquelles la Bretagne doit faire face. J’en arrive enfin à la conclusion qu’il y a urgence à ce que les politiques reprennent la main sur les questions énergétiques de façon indépendante car les grands groupes proposent des solutions suivant des stratégies qui leur sont propres et non suivant des politiques qui servent les citoyens.

Ce sujet me semble intéressant à suivre, j’y reviendrai …


HOME de Yann Arthus-Bertrand

Arton1234-a9496Ayant été sollicité par la FNAC et le cinéma multiplexe Liberté de Brest pour répondre aux questions de la salle suite à la projection du film HOME de Yann Arthus-Bertrand demain soir, j’ai eu la chance de pouvoir le voir en avant première mondiale cet après-midi !

Le 5 juin étant la journée mondiale de l’environnement, ce film sera diffusé aussi largement que possible demain, tant dans sur les grands écrans de cinéma que sur les petits écrans puisqu’il sera aussi diffusé à 20H30 sur France 2 et ensuite sur Youtube.

On s’attend seulement à de belles images de la part de YAB, mais elles sont ici là pour imager le propos et donner du sens aux mots. On ne refait pas le monde en deux heures, mais il arrive à en donner une lecture globale qui j’espère réveillera les esprits et donnera la nature et la hauteur des enjeux auxquels nous avons à répondre ensemble dans ce tout début de siècle.

Demain, regardez ce film, car c’est aussi un miroir sur ce que nous sommes.

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Article : Terra Eco

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Des vieux gréements … à Sea orbiter

B2008_2 Lors de Brest 2008, j’ai eu la chance de pouvoir faire le Brest-Douarnenez à bord d’une goélette. En dehors de l’aspect simplement poétique du périple (qui ne m’aura pas échappé, malgré mon propos ;-), il m’est apparu que l’homme avait oublié d’habiter la mer et que peut-être, dans le futur, cela serait amené à changer …

Dans le long bord qui nous mena des Tas de pois au Cap de la chèvre, une image impressionnante m’a marquée : la mer s’était transformée en une autoroute de voiliers, de toutes tailles et de toutes formes. Comme nous naviguions tous dans la même direction, l’ensemble donnait une autre image que l’on a de la voile, avec des voiliers perdus au beau milieu de l’immensité d’eau, allant dans différentes directions, tel un mouvement brownien sans cohérence.

Il émanait de cette flottille une énergie impressionnante et à la réflexion, il y avait bien réellement dans cette flottille une énergie impressionnante. Plusieurs centaines de bateaux, pesant respectivement plusieurs dizaines, voire centaines de tonnes, venaient de s’avaler 50 km, en silence sans moteur et sans essence. J’avais oublié ma calculette à terre pour l’occasion, mais l’énergie de cette caravane nautique alignait sûrement les kWh. 

Sea_orbiter_2_2 La mer a toujours attiré les hommes pour y rechercher des ressources. La pêche en est le meilleur exemple. Peut-on imaginer que dans quelques dizaines d'années, des voiliers d'un autre type sillonneront les océans à la recherche du vent pour en tirer le meilleur parti en énergie. Verrons-nous un jour des marins d’un nouveau genre aller habiter des océans pour produire l'énergie des terriens. A la façon de la conquête de l’Ouest, y aura-t-il un jour une conquête des océans … pas seulement pour un passage avant de retourner à terre, mais aussi pour y séjournée un temps ou une vie.

Un des derniers projets de Jacques Rougerie invite à cette fiction. A la façon d'une station spatiale, le projet Sea Orbiter propose d'investir la mer ... pour y habiter.

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Biocarburant

Street_children_of_butareLa crise alimentaire qui touche brutalement les pays les plus fragiles remet au premier plan l’intérêt d’une montée en puissance des biocarburants et leur réel intérêt pour les problèmes à venir de notre petite planète.

Certes les biocarburants sont des produits de substitution au pétrole que l’on pourrait qualifier de « renouvelables » puisqu’il est possible de les reproduire à notre échelle de temps. Certes, les biocarburants produisent dans leur combustion moins de produits nocifs que les produits pétroliers. Pour autant, les biocarburants ont encore deux points faibles de tailles : ils continuent à produire du CO2 et surtout, ils prélèvent l’énergie en question sur les stocks alimentaires mondiaux.

Dans un monde où la démographie va conduire à une augmentation du nombre d’habitants jusqu’à 9 milliards dans le siècle à venir, les biocarburants posent la persistante question du partage des richesses, mais aussi celle du partage des ressources énergétiques en des termes nouveaux.

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Crise énergétique

Terraced_rice_fields_in_tegallalang Concentrés sur nos petits problèmes de pays développés, on l’attendait sur le pétrole pour nourrir nos machines, elle risque d’abord de venir sur les matières premières agricoles, au travers d’une crise alimentaire. En effet, c’est l’apport énergétique journalier humain qui risque de poser problème, à très court terme.

Jacques Diouf, Directeur de la FAO (Agence des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) parlait des « émeutes de la faim » en octobre 2007. C’est aujourd’hui ce qui se produit dans plusieurs pays où l’alimentation est un problème au jour le jour. (Voir interview JJDD du 13.4.08)

Le riz constitue l’aliment de base pour la moitié de la population mondiale et son prix a doublé en un an sur plusieurs marchés mondiaux. Sur la même période, le prix moyen d’un repas a augmenté de 40% dans des pays où la population ne vit qu’avec seulement 1 $ par jour. L’armée a été déployée au Pakistan pour éviter les pillages sur le riz et ce même riz conduit directement en prison, en cas de vol aux Philippines. Les pays exportateurs resserrent drastiquement leur politique d’exportation pour assurer la nourriture de leur population, mais quid des pays aujourd’hui importateurs comme sur le continent africain ?

A l’image du travail du GIEC sur le climat, récemment reconnu par un prix Nobel de la paix, s’est monté en 2004 l’IAASTD (International Assessment of Agricultural Science & Technology for Development) qui réuni plus de 400 experts internationaux afin d’analyser les enjeux en terme alimentaire et afin de définir des stratégies pour l’agriculture dans le monde dans les prochaines décennies. Comme pour le climat, la prise de conscience remet particulièrement en question nos modes de développement antérieurs qui ont pu produire des résultats, mais qui ne seront plus possible pour 9 milliards d’habitants.

Il est grand temps de repenser l’agriculture de façon globale et à des fins alimentaires pour les populations … et non spéculatives pour les marchés financiers. Comme pour le climat et l’énergie, il faut repositionner une réflexion sur des enjeux collectifs (dans l’espace et dans le temps) et non laisser faire la main invisible économique qui sert des intérêts particuliers dans certains cas et nous mène tout droit à la catastrophe, dans d’autres. Sur le long terme, l’équilibre n’est jamais le fruit du hasard mais toujours le produit d’ajustement et d’intelligences combinées. C’est cette voie là qu’il nous faut trouver ensemble.

Dans le monde, les inégalités entre pays sont déjà criantes et provoquent des tensions très importantes. La faim risque d’être un mal encore plus grave et une motivation encore plus puissante pour ce qui est des migrations et des violences. Cette crise alimentaire doit être regardée de très près si on ne veut pas qu’elle devienne une poudrière mondiale.

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Pour l’anecdote, cinq jours après s’être fait poser un stimulateur cardiaque, notre ancien Président Jacques Chirac a lancé cette semaine un appel à la communauté internationale pour trouver des solutions de sorties sur la crise alimentaire. Même si on connaît l’affection pour l’agriculture de notre ancien Président, je trouve ce retournement de situation quelque peu abracadabrantesque de la part d’un homme qui a fait sa carrière politique bien à droite et qui a prôné le laisser faire économique comme seule solution possible au développement … mais finalement, il est toujours temps de bien faire !

(Ci-après l’appel en question)

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Coup de projecteur : Blog Energies de la mer

Energies20de20la20mer_2 Encore une initiative instructive et enrichissante de la société 3B Conseil (basée sur Brest et Paris), sur les énergies de la mer.

http://energiesdelamer.blogspot.com/

Comme le rappel ce site, la recherche dans ce domaine est autant un enjeux technologique au travers de l'innovation et de l'industrialisation des techniques de récupération de ces énergies en "libre service", mais aussi un enjeu économique dans un secteur émergent qui risque de prendre une place non négligeable dans les années qui viennent.

A l’heure où l’Europe s’est engagée dans le livre vert sur l’efficacité énergétique (réduction d’un facteur 4 des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 et production de 20% de son énergie grâce à des sources renouvelables d’ici 2020), la France, deuxième façade maritime mondiale, a tout intérêt à être motrice sur ces sujets : éolienne offshore, énergie des vagues et des courants, énergie thermique des mers, biomasse algue, énergie marémotrice, énergie osmotique, etc…

Voilà un site qui me semble avoir autant d’avenir que les énergies en question car l'innovation et l'intelligence viennent souvent des recoupements d'idées et de projets et non d'une personne seule, isolée de tout. Ce site contribue à rendre accessible et à fluidiser l'information sur ce sujet, c'est un atout.

Bon vent et bonne vague !

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UVED et Energie verte

771888212_0f7bc61f73_2 Il y a une seconde raison pour laquelle je trouve que l’UVED est un bel outil, méconnu des brestois. C’est que l’UVED, comme son nom l’indique d’ailleurs, fait de la Valorisation Energétique de nos Déchets. C'est-à-dire qu’en plus de détruire nos déchets par combustion, elle récupère une part importante de cette énergie de combustion, pour produire de l’électricité et chauffer des bâtiments de Brest.

Rseau_vapeur_brestPour la production de l’électricité, cela se fait de manière classique, à la façon d’une centrale à charbon, mais pour ce qui est du chauffage, peu de brestois savent que Brest est sillonnée par un réseau de tuyauterie d'eau surchauffé (voir ci-contre).

Quantitativement, l’électricité produite permet d’éclairer l’équivalent de 30 000 logements dans Brest et la vapeur produite permet de chauffer l’équivalent de 21 400 logements. Ce n’est pas rien en termes de kWh : en 2006, cela représentait 20 GWh électriques et plus de 100 GWh pour le chauffage urbain.

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UVED et recyclage

1113581264_5e08854cba_o_4L'UVED, c'est le nom barbare sous lequel les brestois connaissent le Spernot. C'est là qu'historiquement nous mettons nos poubelles. Mais aujourd'hui, l'UVED, c'est l'Unité de Valorisation Energétique des Déchets et contrairement à ce que le brestois peut en penser, c'est un lieu où l’on fait plein de belles choses et c'est aussi un maillon essentiel du fonctionnement de notre territoire.

Dans notre vie quotidienne, le fait de "mettre à la poubelle", de "jeter" est aussi devenu un acte d'oublie. On ouvre la boite, on jette, on ferme la boite et cela sort de notre vie. Le caractère automatique de l'enlèvement des ordures et le caractère secondaire des déchets créée un désintérêt pour ce qui se passe en aval de l'acte de consommation.

Depuis quelques années, l'effort de tri, acte citoyen et écologique, a créé une exigence d'information en retour de la part des habitants. Ainsi, cela fait plusieurs fois que l'on me questionne sur le devenir des collectes sélectives. N'ayant pas de réponse sur le sujet, je suis parti en quête d'informations.

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PEAK OIL

Comme je sais que beaucoup d'entre vous sont quelque peu frustrés de ne pas avoir de belles images de voitures ensablées ou roulant à vive allure dans les dunes africaines, voilà ce que j'ai trouvé de mieux pour tenter de leur venir en aide.

Cela montre des voitures ... gravissant une montagne. Je ne suis pas assez fin connaisseur, mais juste à la fin, il me semble que l'on aperçoit un HUMMER ! !