Vision du monde

584px-Hubble_deep_fieldLors des vacances de noël, probablement taraudé par la question de l’existence du Père Noël, un enfant m’a demandé si les extraterrestres existaient. En voilà une bonne question ! La bonne réponse est évidemment que nous ne savons pas. Mais quelle conviction avons-nous du sujet ?

Sachant que les terriens habitent une petite planète, tournant autour d’un modeste soleil, lui-même se situant dans les parties extérieures d’une galaxie comptant quelques 200 milliards d’autres soleils, d’étoiles. Sachant que notre galaxie n’est que l’une des quelques 100 milliards dans l’univers observable, pensons-nous que nous sommes seul dans l’univers ?

Tout cela fait de grands chiffres : 2.1011 x 1011 = 2 .1022, pas facile de voir ce que cela fait deux cent milliards fois cent milliards !

Alors si chaque soleil / étoile se résumait à une feuille de papier A4 et que nous mettions toutes ces feuilles en une grande pile, les unes sur les autres, cela ferait de combien de mètre ? Atteindrions-nous la tour Eiffel, le mont Blanc, ou même l’Everest ?

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Quelques mots d'hier pour demain

« Le courage, c’est d’être tout ensemble, et quel que soit le métier, un praticien et un philosophe. Le courage, c’est de comprendre sa propre vie, de la préciser, de l’approfondir, de l’établir et de la coordonner cependant à la vie générale. Le courage, c’est de surveiller exactement sa machine à filer ou à tisser, pour qu’aucun fil ne se casse, et de préparer cependant un ordre social plus vaste et plus fraternel où la machine sera la servante commune des travailleurs libérés. Le courage, c’est d’accepter les conditions nouvelles que la vie fait à la science et à l’art, d’accueillir, d’explorer la complexité presque infinie des faits et des détails, et cependant d’éclairer cette réalité énorme et confuse par des idées générales, de l’organiser et de la soulever par la beauté sacrée des formes et des rythmes. Le courage, c’est de dominer ses propres fautes, d’en souffrir mais de n’en pas être accablé et de continuer son chemin. Le courage, c’est d’aimer la vie et de regarder la mort d’un regard tranquille ; c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel ; c’est d’agir et de se donner aux grandes causes sans savoir quelle récompense réserve à notre effort l’univers profond, ni s’il lui réserve une récompense. Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques. »

Jean Jaurès, discours à la jeunesse, Albi, 1903 [ici]

Bonne et heureuse année 2012 !


Travail invisible

4649611436_e38be87ac2_mLors d’une des réunions publiques de mi-mandat organisées par le Maire de Brest, un membre d’un conseil consultatif de quartier (CCQ) est intervenu pour demander à ce que le travail des conseils de quartier soit mis plus en avant, fasse l’objet de publications de quartier, afin qu’il soit plus connu des habitants.

Ceci a fait écho à mon expérience syndicale, où l’on constate souvent un petit coup de blues chez certains élus qui ont du mal à percevoir l’utilité de leur présence dans des instances de représentation du personnel (CE ou DP), lorsqu’ils font face à une direction qui fait ce qu’elle veut et en tous cas, ne reconnait que rarement la pertinence des propos syndicaux !

Pourtant, je crois que les conseillers des CCQ, tout comme les élus du personnel, jouent un rôle important. Ils ne seront jamais, ni les élus de la ville pour les premiers, ni la direction pour les seconds, pourtant chacun s’inscrit dans un vrai travail qui au final produit plus d’intelligence collective.

Le malaise qui se pose aux uns et aux autres est que nous sommes dans une société où le travail doit être connu pour donner l’impression d’être reconnu. Or une large part de ce qui fait tourner la société, la démocratie ou même les entreprises tient à ce que l’on appelle du travail invisible, c'est-à-dire une somme de tout petits riens qui ne se voient pas, mais qui au final sont largement constitutif du tout !

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Mes réponses au questionnaire pour les élu(e)s de Jean Gadrey

Lecteur du blog de Jean Gadrey, je me suis "pris au jeu" du questionnaire qu’il propose à l’attention des candidats et futurs élus pour les échéances de 2012. Je ne suis pas aujourd’hui particulièrement candidat pour la présidentielle, mais les questions m’ont paru intéressantes et tenter d’y répondre permet aussi de forger sa réflexion ... et de donner son avis !

Voici donc ci-dessous l’état de mes réflexions sur les thèmes abordés par le questionnaire. (ici)

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Une société d’experts et d’ignorants

6407162325_4595f539d7_mLa montée et puissance de la connaissance, de l’information et de la communication transforme en profondeur notre société, y compris dans son fonctionnement démocratique.

Aujourd’hui, chacun de nous est en capacité à atteindre une forme omniscience. Nous sommes capables, en quelques clics, d’avoir accès aux dernières informations scientifiques et à l’actualité partout dans le monde, quasiment en temps réel. Notre accès à l’information dépasse très largement notre capacité individuelle à capter cette l’information et à la traiter.

En parallèle, notre société moderne ayant réussi dans une large part à répondre aux besoins essentiels, elle s’est transformée dans une société du désir, avec comme corolaire, une hyper sollicitation individuelle (commerciale ou pas). Affiches, visuels, courriers, vidéo, autant de communications sous forme d’invitations qui saturent notre environnement quotidien.

Face à cette multitude de propositions et d’opportunités qui s’offrent à nous, l’individu va devoir faire des choix. C’est ce processus de choix, de tri, qui structure en profondeur la société.

L’individu va naturellement aller vers ce qui l’intéresse le plus. Mais la connaissance accessible et la capacité de mise en relation avec d’autres individus, aux profils de recherches identiques (mise en réseau réelle ou virtuelle), vont naturellement produire un « appétit » pour l’information et au final, une spécialisation forte. Le temps libre, la curiosité et l’émulation vont conduire tout un chacun à développer une forme expertise, sur un ou des sujets choisis.

Le processus de tri n’est pas raisonné, il se fait dans un état de vigilance passive, dans notre vie quotidienne. D’un coté, nous reconnaissons et captons au passage les informations qui nous intéressent et de l’autre, nous ignorons celles que nous considérons comme ayant peu d’intérêt. Mais à force d’ignorer, ne risque-t-on pas de devenir ignorant ?

 

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L’emballement du monde

Tempète de boulettes géantesCe soir, devinette : quel point commun entre le dessin animé « Tempête de boulettes géantes » et le livre « Changer le monde : tout un programme ! » du polytechnicien Jean-Marc Jancovici ? Et bien surprise, ils décrivent chacun (à leur façon) la même chose : l’emballement du monde.

Le dessin animé est une fable qui illustre à merveille la situation vers laquelle nous nous dirigeons. Bercé par la technologie qui nous entoure et nous nourrie, chacun de nous regarde ailleurs, fait semblant de ne pas voir et continue à consommer, pendant que la situation se tend de plus en plus, vers une situation où cela risque de finir fort mal. La corne d’abondance à laquelle le petit monde de ce dessin animé devient dépendant est une invention qui transforme de l’eau en nourriture. L’eau étant disponible en quantité inépuisable et l’appétit des hommes aussi, la machine finie par s’emballer dans une gigantesque apocalypse gargantuesque et dévastatrice !

De son coté, le polytechnicien fait plus sobre et plus sérieux, mais ne raconte pas vraiment autre chose. Partant de la description des deux derniers siècles, il nous raconte comment l’Homme a accéléré brutalement la transformation de la société en découvrant une énergie peu chère et considérée comme infinie. La corne d’abondance du livre, c’est le pétrole ou le gaz qui ont permis à l’homme une accélération fulgurante de son développement. Le fond de l’histoire du livre, c’est de nous montrer comment nous avons oublié sur quoi reposait notre développement et à quel point nous étions dépendants de cette énergie pour vivre dans ce monde que nous avions construit.

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Forum ouvert sur l’abstention

TererteterL’année dernière, nous avions initié une réflexion en interne au parti socialiste sur l’abstention aux élections [ici]. Ce travail avait été enrichissant, mais restait une approche en interne, avec toutes les limites que cela implique.

En début d’année, nous avons souhaité sortir de nos murs pour aller à la rencontre des citoyens afin de les questionner sur l’abstention. Ainsi, nous avons monté le projet d’organiser trois forums ouverts dans des lieux différents de Brest, afin d’aller à la rencontre des habitants : deux dans des maisons de quartier (l’Escale de Pontanézen et MPT du Valy Hir) et un troisième à l’UBO, en partenariat avec des associations d’étudiantes. Cela fut riche d’enseignement, tant positifs que moins positifs d’ailleurs … mais n’apprenons-nous pas en marchant … et en tombant parfois !

Le premier enseignement est sur la méthode pour aller vers les citoyens. Les deux premiers forums ouverts, lancés avec un affichage PS seul et dans les quartiers n’ont pas fonctionné, faute de participant (une a deux personnes seulement). A l’inverse, celui organisé à l’UBO, en partenariat avec des associations étudiantes, a bien fonctionné. (Notons que nous avions volontairement choisi de ne pas faire d’information en interne au PS, l’objet n’étant pas de questionner les militants socialistes, mais bien des personnes éloignées du monde politique.)

Nous faisons-là l’expérience du manque de confiance et d’intérêt des citoyens à l’égard des partis politiques et de la difficulté à retisser du lien. Malgré ces deux déconvenues (que nous avons pris avec philosophie !), nous sommes bien là dans le sujet. Une part du travail est justement de retrouver les bonnes méthodes d’approches.

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Plan climat : le diagnostic territorial

5535085701_34c1b80d15Un plan climat s’appuie d’abord sur le diagnostic du territoire : l’évaluation quantitative des sources d’émission de Gaz à Effet de Serre (GES). Le Plan Climat de Brest métropole océane ne déroge pas à cette règle. Depuis plus d’un an, les services de la collectivité s’affairent à construire ce que l’on appelle le Profil climat de BMO, c’est-à-dire la cartographie des sources d’émissions de GES du territoire.

Le premier poste d’émission du territoire est sur le bâti. En tertiaire ou en résidentiel, il pèse à lui seul sur près de la moitié des émissions de GES (48%). Une grande part des bâtiments du territoire ont été produits durant la reconstruction de Brest, à une époque où les normes énergétiques n’existaient évidement pas. Contrairement à d’autres territoires où l’âge du bâti est plus étalé dans le temps, sur BMO, plus de la moitié des logements résidentiels ont été construits entre 1950 et 1975. Notre plan climat devra donc adresser cette question en priorité. 

Le second poste d’émission est sur les déplacements. Ces derniers pèsent pour un tiers (34%) de l’ensemble, soit en terme de transport de voyageur (26%), soit en terme de fret (8%). Sur la partie voyageur, c’est la mobilité quotidienne en voiture individuelle qui est très largement pondérante, c'est-à-dire les petits déplacements que nous faisons tous les jours (boulot, école, course, activité de loisir). Coté transport de marchandise, c’est évidemment le transport routier qui émerge. Pas de surprise, donc ! La question est maintenant de savoir comment faire évoluer cela.

Les autres 20% restants se partagent entre l’industrie et les déchets. L’industrie comprend pour moitié une part agriculture (ce qui est faible pour la Bretagne, mais BMO est sur un territoire urbain). Les déchets représentent 2 %.

En traçant les grandes lignes des sources d’émissions, le profil climat trace aussi les enjeux du Plan climat. Si nous voulons réduire les émissions de 20% à 2020, puis 80% à 2050, c’est évidemment en adressant les gros post es que nous y arriverons.

Un poste cependant n’apparaît pas dans le profil climat de BMO, c’est celui de la consommation. Pris dans la globalité des territoires des pays développés, le poste d’émission le plus important se situe dans notre consommation, mais du fait d’une production largement délocalisée en dehors du territoire, cette donnée n’apparaît singulièrement pas dans les profils climats de territoires. Elle n’en demeure pas moins une vraie réalité. La forte croissance des émissions de la Chine, par exemple, repose bien sur des consommations chez nous et non chez eux ! Il nous faudra aussi intégrer cela dans nos changements d’attitudes.


La primaire citoyenne, une indiscutable réussite avant tout

FHQuelques lignes avant de clore cet évènement nouveau dans le paysage politique français et passer à autre chose.

D’abord, disons-le avec fierté, cette primaire est une réussite. Avec environ 3 millions de votants, soit au premier tour, soit au second, soit aux deux, cette primaire aura largement mobilisé au-delà des militants du parti socialiste (dix fois plus). Malgré les doutes émis par la droite, malgré sa stratégie de l’épouvantail sur le fichage, malgré les vociférations de ses ténors, elle n’aura pu entraver réellement cette dynamique d’engagement contre elle. Aux yeux de la population, cette primaire marquera au contraire les esprits comme une forme de courage des politiques de gauche, afin de laisser le choix de trancher aux français.

La seconde leçon est sur l’intérêt d’un scrutin à deux tours. La primaire n’est pas une élection, mais une sélection. Le second tour n’a pas autant de nécessité que dans un vote où il existe une bi-polarité politique historique. Dans une primaire, nous sommes par nature sur des options politiques très proches. Le premier tour suffit à lui-même pour compter les expressions de la population. Par ailleurs, l’entre-deux tours aura fait monter les tensions entre deux camps, sans que cela ne change le résultat. Il est en effet rare dans ce type d’élection que l’électeur ne choisisse pas celui arrivé en tête au premier tour, celui qui a le plus fort potentiel pour la suite. Enfin, par le jeu du report des voix, le second tour fait courir le risque d’un résultat peu tranché et donc d’un affaiblissement du candidat qui en ressortirait, en vue de la vraie élection à suivre. L’intérêt d’un second tour est donc, de mon point de vue, largement discutable.

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Arrêtons la caricature et faisons de la politique

Fr Hollande

Depuis plusieurs jours, on entend à droite comme dans une certaine gauche des propos sur une soi-disant « mollesse » du candidat à la primaire, François Hollande. On entend parler dans la presse ou dans les réseaux sociaux de « gauche molle » ou de « balladurisation », comme pour faire prendre pour une évidence ce qui ne l’est en fait pas du tout.

Je n’associe pas la notion de mollesse à la détermination. Quand un candidat se lance dans un combat électoral avec 5% de votes favorables dans les sondages, face à un autre prétendant qui est affiché comme quasiment élu dans les médias (DSK), je n’appelle pas cela de la mollesse, mais de la détermination et du courage, probablement d’ailleurs alimenté par une vraie vision personnelle du pouvoir et non seulement du programme d’un parti.

Je n’associe pas la mollesse au respect de ses adversaires. Quand un candidat donne comme consigne à ses équipes de ne pas faire de campagne de terrain pour lui, mais seulement pour la primaire, je considère aussi que c’est un choix courageux et qui témoigne d’une réelle confiance en soi et en ses idées. Que d’autres camarades aient fait d’autres choix, cela les regarde, mais aux yeux des citoyens (et probablement de la droite) il n’y aurait rien eu de pire que des équipes de campagne en train de s’écharper sur chaque marché, sur le jeu du porte-à-porte, des collages d’affiches ou des diffusions de tracts. Si chaque candidat avait fait le choix d’un marketing agressif, nous serions aujourd’hui dans une foire d’empoigne et donc, un message complètement différent du débat apaisé qui transparait, grâce aux différents débats télévisés. Dans une société harcelé par la compétition et la communication, je trouve qu’avoir fait le choix d’une campagne de candidat aux primaires à minima, en faisant confiance à l’intelligence des électeurs, est un choix ambitieux et porteur de sens.

Enfin, je n’associe pas la mollesse à l’écoute et au respect d’avis différents. Il y aurait d’un coté ceux qui font les choix et de l’autre, ceux qui n’en feraient pas. Non, bien-sur ! Par contre, il peut y avoir deux méthodes : une plus orientée vers des décisions unilatérales du pouvoir et encadrées par la loi et de l’autre, une autre plus orientée vers la recherche de consensus et vers des applications par la négociations entre acteurs. Faire croire que l’on peut tout diriger et trouver les bonnes solutions d’en haut est une hérésie. Il n’y a plus que les grands patrons du CAC 40 (et Sarko) à croire cela ! Les décisions doivent pouvoir s’adapter aux situations, aux contextes, aux groupes. Ce qui est vrai ici peut être faux et improductif-là. Les choses ne sont pas complexe en soi, mais c’est le respect de la diversité qui leur donnent toute leur complexité. L’exercice du pouvoir nécessite de l’écoute, de la nuance et une grande capacité à faire confiance aux citoyens, pas seulement aux lois !

Nous sommes à une époque où les médias et les réseaux sociaux, manipulés par des cabinets de communication, sont en capacité à dézinguer un candidat en fabriquant des procès d’intention axés sur des lieux communs et des caricatures complètement extérieures au débat. Méfions-nous de cela, car ceux qui utilisent ces outils sont souvent ceux qui n’aiment pas que nous pensions pas nous-mêmes.


Plan climat de Brest métropole océane

Earth2 Après tout une phase de travail et de préparation en interne, Brest métropole vient d’ouvrir son plan climat vers les citoyens, afin que chacun puisse apporter sa pierre dans une lutte qui structurera probablement fortement notre futur à tous.

Le plan climat d’un territoire, c’est sa stratégie pour lutter contre le réchauffement climatique, une stratégie à la fois offensive : faire baisser les émissions de gaz à effet de serre (GES) et défensive : afin d’anticiper les effets déjà prévisibles du réchauffement climatique.

Cette démarche d’élaboration d’un plan climat de la collectivité a été initiée fin 2009, depuis de nombreuses réflexions et de nombreux travaux ont été produits, en interne à la collectivité. Aujourd’hui, nous passons à une seconde étape : celle d’un travail avec la population.

Sur l’ensemble des gaz à effet de serre produit par le territoire, seuls 5% sont produits directement ou indirectement par la collectivité (écoles, sports, bus, collecte déchets, etc ...). La communauté urbaine de Brest travaille évidemment sur la réduction de cette partie des émissions qui est sous son contrôle direct, mais pour atteindre les objectifs nationaux et internationaux de -20% en 2020, il faudra nécessairement que la dynamique soit plus large que la seule collectivité. C’est aussi l’ensemble des acteurs du territoire qui devront se mettre en marche. D’où l’importance de cette phase d’appropriation, par les citoyens, des enjeux et des actions à mettre en œuvre dans le cadre du plan climat.

Les outils proposés pour cela par Brest métropole sont au nombre de quatre :

  • Depuis plusieurs mois, les services ont travaillé sur un profil climat qui est une sorte de cartographie thématique des différents émetteurs de gaz à effet de serre du territoire. Ce profil climat est disponible à tout un chacun.
  • Depuis ce matin, un forum internet est ouvert pour permettre à tous les citoyens de questionner, proposer ou de témoigner leurs idées, leurs envies, leurs interrogations sur ce plan climat à construire ensemble.
  • Le 5 octobre prochain à 20h30, en mairie de Brest, nous organiserons une grande soirée de présentation du plan climat et du profil climat, afin de permettre à tous ceux qui le souhaitent de prendre connaissance de cet état des lieux et de poser les questions techniques qu’ils souhaiteront.
  • Le 19 novembre, enfin, nous organiserons un Forum ouvert d’une journée, sur la question du plan climat, afin que chaque citoyen qui le désire puisse venir proposer des idées, des actions ou des remarques qu’il souhaite apporter à la réflexion collective.

Ces quatre phases doivent être des temps forts d’appropriation, puis de production des éléments d’actions et de réflexions qui constitueront notre plan climat. Ce dernier sera ensuite rédigé dans le premier semestre 2012, sur la base de l’ensemble des contributions.

Le réchauffement climatique est l’affaire de tous, Brest métropole océane met en place les outils nécessaires à la concertation, à chacun s’en saisir pour dessiner les lignes de demain.

http://plan-climat.brest.fr

 


Livre : La vie, quelle entreprise !

La vie quelle entreprise Je viens de finir le livre de Robert Barbault et de Jacques Weber, « La vie, quelle entreprise ! Pour une révolution écologique de l’économie » et je dois avouer en recommander chaudement la lecture.

Au fil des notes de ce blog, il m’arrive de m’évertuer à tenter de rendre compréhensible la biodiversité et son incommensurable utilité pour le vivant et donc pour l’Homme. Ce livre atteint cet objectif avec brio et intelligence, c’est un magnifique tour d’horizon sur le sujet.

L’ouvrage aborde d’abord avec pédagogie la question de la biodiversité et pourquoi elle est au centre de tout, sorte d’épine dorsale du vivant qui lui permet de résister aux chocs, aux crises. Vient ensuite le temps de replacer l’humain dans tout cela, de faire le bilan de son action et de dresser un état des lieux objectif des risques qui pèsent sur nous. Pour enfin conclure par une vision de ce qui pourrait donner lieux à des opportunités pour l’Homme, en relation avec son milieu et ses références économiques.

Le livre donne beaucoup d’exemples, s’appuie sur de nombreuses expérimentations scientifiques ou d’expériences de changement menées aux quatre coins du globe. Il revient sur beaucoup d’idées préconçues que l’on nous a peu à peu fait prendre pour des évidences, mais qui en fait servent un modèle économique et non l’Homme. C’est un livre qui remet en question et qui éclaire sur une question complexe, parce qu’oubliée, mais qui relève après tout de beaucoup du bon sens.

A se procurer dans toutes les bonnes librairies et devrait être dans toutes les bonnes bibliothèques !

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L’approche Forum Ouvert : vers une participation éclairée

Forum ouv Le fonctionnement de nos institutions démocratiques est déjà en soi une chose complexe. La montée en puissance de la démocratie participative rajoute à cette complexité, ce qui la rend parfois difficile, voire même risquée à pratiquer. Pour autant, la participation des citoyens à la réflexion et à la décision publiques est un gage de maturité et de bonne santé d’une société. Des formes nouvelles d’échanges et de délibérations doivent donc être trouvées pour arriver à passer du souhaitable, au possible.

La méthode des Forums Ouverts donne une bonne perspective de ce que pourrait être ces nouvelles formes de délibérations collectives. L’Open Space Technology (en anglais) est un process d’animation de rencontres participatives, une sorte d’outil opérationnel pour une participation éclairée.

Il s’agit à la fois de créer des espaces d’échange et d’apprentissage entre parties prenantes intéressées par un sujet donné, mais aussi des espaces de production d’un matériel opérationnel pour alimenter la décision publique. Dans d’autres pays, ce genre de délibération collective porte ses fruits, il n’y a pas de raison objective pour que nous ne puissions pas y arriver aussi ! A nous d’expérimenter.

Ci-après des liens sur les forums ouverts :

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11 septembre 2001

WTC C’était un jour comme les autres, jusqu’à ce que l’incroyable nouvelle ne parvienne. Incroyable, au premier sens du terme, je n’y ai d’abord pas cru. Ces tours, je les avais vu, nous y étions montés, rien ne pouvait leur arriver. Mais quand plusieurs personnes, la mine effarée, ont commencé à parler d’une même voie, alors l’incroyable est devenu possible puis réalité.

La surprise fut très rapidement effacée par de la peur. Peur pour des proches qui se habitaient là-bas et prenaient tous les jours le métro de Brooklyn, passant sous les tours. Peur pour ce qui pouvait encore se produire et que l’on n’osait plus imaginer.

Je me souviens être vite rentré à la maison et avoir allumé la télé au moment de l’effondrement de la seconde tour. Je me souviens des propos des journalistes, ne sachant comment commenter en directe l’effroyable tragédie qui se déroulaient devant leurs yeux, des images répétées ensuite en boucle sur toutes les chaines, comme dans l’esprit d’un monde en état de choc.

Plus que tout autre jour, internet permis de relier Manhattan au reste du monde. Très rapidement, via quelques mails, nous avons pu échanger quelques mots vites écrits, comme un cordon reliant à la vie de ceux qui nous étaient chers, puis comme un canal d’échange d’informations entre eux et nous. Eux qui vivaient l’évènement sans trop comprendre, dans l’inertie de l’effervescence new yorkaise qui s'arrêtait. Nous qui l’observions à plusieurs milliers de kilomètres de distance, mais avec souvent un meilleur niveau d’information.

Je me souviens avoir été envahi d’une grande tristesse, pas tant pour les victimes d’ailleurs que pour l’absence d’humanité qu’un tel acte représentait. C’était notre monde et il allait falloir vivre avec. C’était il y a dix ans.


Pourquoi je soutiens la candidature de François Hollande

5742503725_116b133396_b Comme je l’ai dit dans une précédente note, soutenir un candidat aux primaires citoyennes ne tient pas forcément de l’évidence. En effet, les candidats partagent entre eux un socle commun d’idées important et ce sont toutes des personnalités de haut rang dans le parti. Faire son choix est donc un travail dans les nuances et les différences de perception, plus que sur le fond politique, comme pour toute autre élection. Le choix relève d’abord de l’intuition et il faut parfois un peu creuser pour mettre des mots sur ce qui confirme la volonté de soutenir un candidat plus qu’un autre.

Je fus « strauss kanien » aux primaires de 2006, « aubryiste » au dernier congrès du PS, il n’y avait donc pas d’évidence à soutenir la candidature de François Hollande aujourd’hui ! Mon ralliement tient principalement à trois qualités du candidat : l’envie, la simplicité et le discours.

François Hollande est une personne qui a envie d’être candidat et qui a envie d’être Président. Lors des précédentes échéances, la situation du PS et la candidature de Ségolène Royal ne lui avait pas laissé l’opportunité de l’être , mais on sent que ce « retrait de raison » n’a pas émoussé l’envie d’y aller et de porter haut les ambitions du parti socialiste. Il fut candidat lorsque les sondages ne le donnait qu’à 5% (face à DSK), il poursuit sa route maintenant que ces mêmes sondages lui donnent de réelles chances de l’emporter. Je crois que l’on ne devient pas Président par hasard, c’est une fonction qui demande un engagement personnel fort et mûrement réfléchi. Cela a toujours été vrai dans l'histoire, ce le sera d’autant plus pour le mandat 2012-2017 vu les enjeux qui nous font face. L’envie sera une qualité indispensable pour réussir.

François Hollande est une personne simple. Il y a quelques années, des amis ayant vécues et travaillées en Corrèze m’avaient déjà fait part de leur impression sur le personnage : facile d’accès et attentif aux autres, il était une personnalité largement appréciée. Sa façon de faire campagne aujourd’hui témoigne de cette « méthode Hollande », bien éloignée des « staffs de campagne » auxquelles les politiques nous habituent. Il est un homme de débat et de contact, ce qui rompra avec les années Sarkozy où le peuple a été tenu à distance du pouvoir.

A la simplicité du comportement, s’additionne une simplicité des mots : une lisibilité du propos, une cohérence qui rend plus accessible le discours politique. A une époque où l’on nous vend la complexité des choses que pour mieux excuser le laisser faire libéral, je crois que savoir expliquer et rendre les idées plus simple pour le citoyen (sans tomber dans la démagogie, bien-sur) est une véritable qualité pour faire de la Politique.

François Hollande a un discours politique de candidat face à aux enjeux de ce début de siècle. Comme nous tous, il sait que la période qui s’annonce sera une période difficile : résultat d’une longue période libérale qui aura bercé les illusions des peuples, pour finalement ne faire que concentrer les richesses et le pouvoir sur un très petit nombre d’individus.

Le discours de François Hollande répond à ces défis : pour refonder un modèle français, il nous faudra travailler sur la fiscalité, la jeunesse et la croissance. Il nous faudra retrouver les marges de manœuvre indispensables à un vrai projet collectif, au travers d’une vraie refonte fiscale qui prendra réellement en compte les richesses et répartira plus équitablement l’effort. Il nous faudra remettre au centre du projet notre jeunesse, nos enfants, parce qu’ils sont aujourd’hui les oubliés ou les variables d’ajustement des politiques économiques, alors qu’ils sont le capital réel d’un territoire, un véritable investissement d’avenir pour la prospérité d’un pays. Enfin, il nous faudra retrouver les voix de la croissance, mais plus sous sa forme actuelle qui n’a d’ambition que le profit produit au passage. Non, une croissance vers une meilleure qualité de vie, une croissance au service de l’Homme et non seulement de certains. Ce projet à du sens.

Voilà, pour ces trois raisons principales, je pense que François Hollande fera un excellent candidat pour la présidentielle et un Président juste et intelligent pour la France. Que peut-on rêver de mieux ?


Une rentrée politique sous le signe des primaires

Fr Hollande La rentrée 2011 se fait sous le signe de la préparation des primaires à gauche. L’élection présidentielle approche lentement mais surement. La politique du gouvernement a marqué le pas depuis maintenant de nombreux mois autour de leur candidat unique. Europe Ecologie Les Verts ont fait leur primaire interne avant l’été. Voici le tour des partis de gauche : PS et Radicaux de gauche.

Les primaires d’octobre prochain seront un temps où tous les citoyens qui se sentent de gauche pourront aller s’exprimer par le vote. L’objectif est d’abord la liberté de l’expression pour désigner le candidat de la gauche.

Lors de la précédente élection présidentielle, seuls les militants encartés au PS avaient pu voter pour les trois candidats (Royal, DSK e Fabius). Des voix hors du PS s’étaient élevées pour dire que les militants du PS n’étaient pas forcément les plus représentatifs pour choisir LE candidat de la gauche, ayant la plus forte probabilité de faire face à la droite au second tour. C’était en effet une critique entendable, même si elle pouvait être discutée. Les primaires les 2011 répondent sur ce point, en ouvrant au maximum la possibilité de participer. Chaque citoyen se reconnaissant de gauche pourra voter.

On connaît la liste des candidats à cette primaire. Il y a des hommes et des femmes, des jeunes et moins jeunes, des expérimentés et des moins expérimentés et il y a bien sur, des postures politiques un peu différentes entre chaque candidats. Il y a le choix et on ne peut pas dire qu’il n’y ait pas là des personnes de grandes qualités.

Une primaire n’est pas une élection entre un candidat d’extrême droite face à un candidat d’extrême gauche ! Les différences se font dans les nuances, dans les perceptions individuelles, dans les ressentis et dans les façons d’être, les façons de se comporter ou d’être candidat, en vu de devenir Président. Le choix n’est pas simple, mais c’est aussi cela la politique, il n’y a pas toujours d’un coté le blanc et de l’autre le noir, heureusement !

Pour ma part, j’ai fait mon choix avant les vacances après avoir lu et écouter les déclarations, les articles et échangé avec quelques proches amis. Je soutiendrai François Hollande dans cette primaire et si les électeurs de gauche le souhaitent, pour la présidentielle.


Réunion du GIEC à Brest

GIEC _ Brest le 19 juillet 2011 Ce matin à Brest avait lieu la cérémonie d’ouverture de la réunion des auteurs du groupe de travail I du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat [ici]. Ils travailleront au Quartz pendant 4 jours sur l’élaboration du 5ème rapport d’évaluation.

Cette séance d’ouverture aura permis de rappeler l’importance du travail des chercheurs du GIEC concernant  l’anticipation des scénarios sur le réchauffement climatique, enjeu mondial majeur de ce siècle.

Comme l’a rappelé Serge Lepeltier (ambassadeur en charge des négociations sur le changement climatique pour le gouvernement français), le GIEC n’est pas une force de lobbying, mais un outil d’éclairage pour les gouvernements, afin de construire des politiques publiques à la hauteur des enjeux.

C’est le premier outil du genre au niveau international. Une forme nouvelle de globalisation des savoirs, grâce à l’engagement de scientifiques pointus, venus des quatre coins du monde (pour ne pas dire plus !)

Le Dr Rajendra K. Pachauri (président du GIEC) a rappelé toute l’exigence que nécessitait un travail mis sous le feu des projecteurs mondiaux, face à une critique potentiellement très destructrice. Au-delà de la science du climat, ce travail collectif devra à la fois creuser la question de la recherche de consensus, mais aussi étudier les conflits d’intérêts qui se posent ou se poseront.

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A-t-on le droit de critiquer le défilé du 14 juillet ?

Eva Joly A-t-on le droit de ne pas aimer le défilé du 14 juillet ? A-t-on le droit de penser que de voir toute ces armes, toutes ces forces armées peut faire peur ? A-t-on le droit de vouloir refuser les combats et la guerre ? A-t-on le droit de souhaiter transmettre d’autres valeurs que celles du conflit à nos enfants ? Oui, je crois qu’on a le droit de le penser et même de le dire, si on le pense.

Mais on peut aussi avoir le droit de penser qu’un défilé est un hommage. On a le droit de penser qu’une armée n’est pas faite que d’armes, mais d’hommes et de femmes prêts à défendre nos droits et notre liberté, à l’autre bout de la planète. Une armée d’hommes et de femmes qui se sont largement engagés sur le maintien de la paix ou même la protection de l’environnement ces dernières années (lutte contre les pollutions, par exemple).

Si une armée peut effrayer certains par ce qu’elle est capable de produire, elle peut aussi en rassurer d’autres par la protection qu’elle offre dans un monde en tension et en évolution, ou enfin, en émerveiller d’autres pour le dévouement de ses forces à un idéal commun national. Une armée, c’est évidemment différentes facettes.

Par contre, on oublie qu’une armée est avant tout un outil au service du politique. Dans une république démocratique, ce ne sont pas les forces armées qui partent toutes seules à la bataille, elles agissent sur ordre. C’est d’ailleurs un des principes fondamentaux de l’armée : obéir aux ordres qui viennent d’en haut.

Ces derniers jours, ce ne sont pas nos forces armées qui me posent question, mais les politiques sensés les commander. Chacun a le droit de dire ce qu’évoque pour lui un défilé militaire. Chaque sensibilité est utile et, par conséquence, a le droit de s’exprimer. Ce qui me trouble plus, c’est le monolithisme d’une pensée unique qui voudrait que d’autres avis que le sien ne puissent s’exprimer. Ce qui me fait peur, c’est le déchainement d’agressivité face à un propos simple et personnel … venant ce ceux-là même qui sont aux commandes de nos armées.

La Politique est une chose noble, quand elle est faite par des personnes qui savent prendre de la hauteur et accepter l'expression d'opinions différentes. Le politique devrait éviter de tomber dans la facilité de la petite phrase, sur un faux sujet afin le plus souvent de masquer le manque de fond.

Espérons que cet épisode n’augure pas ce que sera le débat de la campagne présidentielle !


Une renaissance pour Recouvrance et un tablier pour le tramway !

P1030523 87,5 m et 625 tonnes, telles aurait pu être les informations figurant sur le faire-part de naissance. Sauf qu’il ne s’agit pas ici d’une naissance, mais bien d’une renaissance pour le pont de Recouvrance !

Remorqué par le Zephyrus, le nouveau tablier du pont de Recouvrance a « accosté » cet après-midi à Brest. Il restera au port de commerce encore quelques jours puisque que la pose du tablier historique (âgé de 57 ans, dimanche) se fera le 26 juillet prochain. La patience étant une vertu, il devra encore attendre un jour de plus le passage du Tourville, avant de prendre sa place définitive entre les 4 piliers, le 28 juillet.

En 1954, lors de sa construction, le pont de Recouvrance était le plus grand pont levant d’Europe. Il fut détrôné depuis par ceux de Rouen et de Bordeaux. Aujourd’hui, il reprend ses lettres de noblesse puisque qu’il redevient le plus long pont levant d’Europe … accueillant un tramway !

Au-delà du voyage, de l’architecture et de ses mensurations, l’arrivée du tablier du pont de Recouvrance a une réelle dimension symbolique et affective pour Brest.

C’est évidemment d’abord une étape historique dans la vie de cet édifice, classé au patrimoine des Monuments de France. Sa singularité structurelle, avec ses 4 piliers hissant une travée mobile, fait de lui un symbole de Brest, reconnaissable partout ailleurs. Sa localisation centrale dans l’agglomération, au cœur historique de la cité, lui donne un rôle particulier. Enfin, comme tous les ponts, c’est un objet de transition, de liens, qui se voit aujourd’hui complété par le passage de notre tramway, outils d’agglomération permettant aussi de relier différents quartiers de Brest.

L’arrivée du tablier du pont de Recouvrance marque indéniablement une étape dans la construction de notre agglomération. Une étape qui prend racine dans un passé qui nous appartient à tous, un passé à qui nous devons ce que nous sommes. Mais cette renaissance depuis le centre historique marque aussi le futur de Brest, de son agglomération, de son pays, tournés vers des enjeux nouveaux.

Le Brest de demain s’écrit aujourd’hui et un bout de cette histoire vient d’arriver aujourd’hui, par la mer.

Info sur les travaux du pont de Recouvrance [ici]


Eau du Ponant à J-270

Logo _ SPL _ Eau du Ponant Eau du Ponant avance pas-à-pas. Plus que 270 jours avant la reprise du premier contrat : celui de BMO, en concession.

Le mois dernier se sont conclues les différentes étapes de l’appel d’offre visant à confier les usines de BMO à un opérateur privé, la SPL gardant en gestion tout le reste (voir communiqué de presse).

Le choix s’est fait dans une compétition serrée entre trois propositions qui devaient répondre à un cahier des charges précis.

Outre le fait de faire tourner les usines (c'est un minimum !), l’appel d’offres engageait les compétiteurs à proposer des axes d’améliorations sur les process utilisés dans nos usines. Par ailleurs, une clause d’optimisation des consommations a été inscrite dans le contrat, afin de favoriser les économies d’énergie.

En parallèle, les discussions avec les partenaires sociaux avancent pour encadrer la reprise des salariés qui passeront de Véolia à Eau du Ponant en avril 2012. (Lire ici)

Sur le plan technique et logistique, Eau du Ponant continue à s’outiller. En avril prochain, l’effectif passera de 7 personnes à un peu plus d’une centaine. Il s’agira alors de loger ces salariés et de leur fournir tous les outils nécessaires à leur cadre de travail. Des locaux sont donc à trouver, mais les outils de gestions informatiques sont aussi à mettre en ordre de marche. Tout cela se met en route progressivement.

Enfin, sur le plan de la gouvernance, un conseil d’administration s’est réuni il y a une quinzaine de jour et un séminaire travail a eu lieu la semaine dernière. L’entente et la coopération entre les différentes collectivités s’articule très positivement autour de ce projet fédérateur. C’est une garantie pour la réussite de la SPL et aussi un enseignement important sur la coopération intercommunale, quand elle s’ancre sur un intérêt commun partagé.


Gestion quantitative du barrage du Drennec

Rivière Elorn Le début de l’année 2011 aura été particulièrement sec, avec quelques records en la matière. La préfecture a déjà lancé des mesures de restrictions préventives quand à l’usage de l’eau. En parallèle, un certain nombre de réunions ont été montées afin d’analyser les risques, notamment sur l’alimentation en eau potable des populations.

Grâce au barrage du Drennec, en amont de l’Elorn entre Sizun et Commana, le Finistère nord dispose d’une capacité de stockage de 9 millions de m3. Toutefois, cette retenue n’est pas une réserve d’eau potable à proprement parlé, mais un outil de soutien d’étiage de la rivière Elorn, au regard des usages sur celle-ci.

En effet, les usages sur la rivière sont multiples. En amont du barrage, il y a la pêche, la baignade et les loisirs nautiques sur le plan d’eau. En aval du barrage, il y a des piscicultures, de la pèche, la vie biologique dans la rivière bien-sur (faune et flore), mais aussi des prélèvements d’eau pour en faire de l’eau potable, dont les deux prises d’eau potable, une près de Landivisiau et l’autre près de Landerneau. Grace aux différentes interconnections de réseaux d’eau potable, ces deux prises d’eau peuvent alimenter une large part de la population du Finistère Nord en période de sècheresse.

La gestion du débit relâché par le barrage doit donc tenir compte de tous ces enjeux. Mais en cas de sècheresse sévère, c’est bien l’enjeu sur l’eau potable qui devient alors prioritaire. Nous devons donc gérer la retenue d’eau de façon préventive, pour qu’il y ait suffisamment d’eau potable pour tenir jusqu’au retour des pluies. 


Dignité et modernité

Dignité « Il fut un temps où les Hommes terminaient leur vie à la Charité, à l’Hôtel Dieu, à la Pitié-Salpêtrière. Il l’a finit généralement aujourd’hui dans une maison de long séjour, dans une EHPAD, terrible acronyme qui veut dire : Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes.

Ce qui est intéressant, c’est que du temps où les gens finissaient leur vie à la Charité, il y avait au-dessus de leur lit un crucifix qui était sensé guider les gestes du soignant. Il devait soigner le vieillard, comme le Christ a soigné le pauvre. La laïcisation du monde a fait que l’on a enlevé le crucifix au-dessus du lit du malade et qu’on y a mis une Charte du patient hospitalisé, sur laquelle il n’est pas du tout question de l’amour du prochain, mais du respect de la dignité d’autrui.

On est passé de l’amour, au respect. Je me demande si on n’y a pas perdu quelque chose.

Parce que l’être humain, c’est le seul être qui sache qu’il aurait pu ne pas être et qu’il ne sera plus. « Je n’ai pas demandé à être et je n’ai pas demandé à être comme je suis. » D’ailleurs, si je le pouvais, je demanderais des modifications !

Or, parce que je sais que « je n’ai pas demandé à être et que je ne serais plus », je crois que, comme tout homme, je suis à la recherche d’une légitimation au fait que je sois et que je sois comme je suis. D’une justification au fait que je sois et que je sois comme je suis. Or, il me parait que le respect kantien n’est pas suffisant, il est nécessaire mais pas suffisant. Il y faut quelque chose comme de l’amour. [...]

Comme disait Gabin : « le jour où quelqu’un vous aime, il fait très beau ». Alors que le jour où quelqu’un vous respecte peut être un jour gris, comme les autres. Et précisément, le respect c’est la distance. Tenir quelqu’un en respect, c’est le tenir à distance. Mais l’amour est nécessaire pour que celui qui a perdu le sentiment de sa dignité, peut-être le retrouve. »

Eric FIAT, philosophe, extrait de l’émission d’ARTE Philosophie de Raphaël Enthoven, sur la Dignité (29 mai 2011).


Quelques pas dans le bon sens

Qq pas ds bon sens
Petit conseil de lecture du soir : « Quelques pas dans le bon sens » de Benjamin Grebot [
ici].

Ce petit livre est une invitation à la remise en avant d’une volonté politique portée par le sens … le bon sens en l’occurrence.

Ce livre nous invite à nous extraire d’une myopie qui ne nous mène nulle part, pour nous inciter à regarder un avenir que nous aurions choisi avec des valeurs humanistes. Pour cela, il nous faudrait re-questionner un certain nombre de dogmes modernes (notamment économiques) et surtout nous questionner nous-mêmes sur ce que nous voulons.

Loin de se contenter de grandes déclarations, ce livre donne des pistes très concrètes et à notre portée, pour ce changement de cap.

Sauf information erronée, il ne s’agit pas là d’un programme pour un potentiel candidat à la candidature, mais plutôt d’une envie citoyenne de donner son avis, de porter à connaissance une vision alternative à celle que l’on nous sert tous les jours … et dans une démocratie, c’est un bien public précieux !

Cerise sur le gâteau, Benjamin Grebot est brestois, depuis quelques mois.

Image : Créée sur www.wordle.net avec le texte du livre.

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La biodiversité : qu’est-ce que cela n’est pas ?

Biodiv Parfois, lorsque l’on a du mal à comprendre quel que chose, le mieux est de renverser la question et de se demander : « ce que cela n’est pas ». Alors, qu’est ce que n’est pas la biodiversité ?

L’inverse de la biodiversité, c’est une sorte de clonage. C’est une forme de reproduction à l’identique d’un matériel génétique, autant de fois que cela serait nécessaire. Ce serait aussi, peu d'espèces avec un nombre réduit d'interactions entre elles. On pourrait concevoir plusieurs types d’animaux ou de plantes, mais ils contiendraient tous un même code interne par espèce. Pour peu que cela puisse exister en vai, une forêt ainsi constitué ne serait surement pas très éloignée visuellement de la forêt que l’on connait, elle n’en serait pas moins fondamentalement très différente.

La particularité des clones est qu’ils sont identiques, dans leurs forces et leurs faiblesses. S’il y a une faille, alors tous les clones sont atteints.

Pour des raisons de productivité, l’agriculture ou même les producteurs de fleurs utilisent largement le principe du clonage. Une conséquence positive est une grande prévisibilité dans les comportements de la plantes : les plants de fraises de Plougastel, par exemple, sont programmés pour fleurir à la bonne date, par rapport à la demande du marché (un peu avant l’arrivée des cerises !) La contrepartie n’est pas un plant plus fragile en soi, mais c’est l’ensemble de la culture qui est plus risquée face à une maladie. Si l’un des plants est atteint, c’est l’ensemble qui risque de collapser d’un coup, si on ne réagit pas vite. Le système ne trouve naturellement pas un état d’équilibre pour sa survie, au contraire.

Nous connaissons bien un autre grand clone planétaire. Probablement, faites-lui vous d’ailleurs face , en ce moment même ! C’est Windows : un programme informatique, reproduit quasiment à l’identique sur des millions de machines, en même temps. C’est surement plus simple pour la maintenance informatique, par contre, combien de mise à jour par an sont nécessaires pour combler les failles de stabilité et se protéger des attaques extérieures ? La fragilité du système réside dans sa force : on peut faire propager extrêmement vite des programmes malveillants.

 

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Reportage Toxic Somalia

M53876 Presqu’une semaine après la fin de Safer Seas, il y avait hier soir une émission d’ARTE consacrée à la Somalie [ici] et notamment à la question de la piraterie en mer. Le reportage « Somalie, pirate ou piratée ? » par Paul Moreira apporte un regard nouveau sur cette question dont il a largement été question lors des journées Safer Seas à Brest.

L’enquête du journaliste met à jour les réseaux mafieux européens qui prospèrent sur l’élimination des déchets toxiques de nos sociétés : chimiques ou nucléaires. Le reportage montre comment des futs ou des containers de déchets hautement toxiques sont arrivés sur les cotes somaliennes, largués par des bateaux en provenance d’Europe [Infographie]. Il montre aussi les dégâts irréversibles de ces produits sur la santé des habitants, avec notamment des naissances avec des malformations particulières. Il montre enfin comment les pêcheurs de Somalie ont fini par prendre les armes, pour devenir de vulgaires pirates, faute de ne pouvoir combattre ceux qui les détruisaient lâchement depuis le large.

Le gouvernement somalien semble impuissant face à cela, pris dans des conflits internes au pays et n’ayant aucun bateau pour contrôler ses cotes. Les navires mafieux importent à la fois déchets toxiques et armes. Cela favorise ainsi les conflits armés internes qui jettent le pays dans le chao, tout en rendant la situation confortable pour tous ceux qui souhaitent se débarrasser de produits dangereux, à moindre coût.

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Fukushima

Titanic_plans Un an, un mois et trois jours, c’est ce qui sépare le début de la catastrophe nucléaire de Fukushima-Daiichi du 100ème anniversaire du naufrage du Titanic. Deux évènements arrivés à près de 100 ans d’intervalle, en des endroits quasiment opposés du globe, mais qui semblent rappeler aux hommes les mêmes enseignements.

Dans les deux cas, la cause racine de l’accident n’est pas la faute technique ou humaine, mais un évènement naturel extérieur, sous-estimé. Dans les deux cas, l’homme s’est cru en capacité à tout contrôler et, aveuglé par sa soi-disant toute puissance technologique, a pris des risques qu’il n’a ensuite pas su maitriser. Dans les deux cas les victimes auront été majoritairement des personnes qui auront fait confiance.

En 1912, près de 1500 personnes périrent dans la catastrophe. En 2011, le chiffre sera surement difficile à évaluer. La catastrophe nucléaire de Fukushima, comme celle de Tchernobyl 25 ans plus tôt, provoque une mort insidieuse, une mort qui colle au territoire, une mort qui se lègue aux générations futures.

Les analyses de criticité des accidents prennent en compte la probabilité d’apparition d’un incident et la gravité de l’accident. Nous avons tendance à surestimer la fiabilité de nos technologies modernes et surtout sous-estimer la gravité des conséquences des technologies que nous employons. Avec le nucléaire, nous jouons avec le feu. Quelque soit la probabilité d’apparition d’une défaillance grave, aussi petite soit-elle, il nous faut nous poser la question de notre capacité à vouloir en assumer les conséquences, pour nous-mêmes, mais aussi au nom de plusieurs générations à venir.

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Safer Seas 2011 à Brest

SaferSeas_2011- Dans le cadre de ma délégation, j’ai passé quelques heures de la semaine dernière aux journées Safer Seas, qui se déroulaient au Quartz, à Brest. Colloque international sur la sécurité en mer, sous toutes ses formes, cette troisième édition semble avoir été un succès. De nombreux experts internationaux était présents, à la fois pour échanger entre eux, mais aussi pour rappeler que cette question devient un enjeux de premier ordre.

La sécurité en mer prend aujourd’hui plusieurs formes : sécurité des hommes en cas de défaillance matériel, mais aussi sécurité des hommes en cas de piraterie ou de prise d’otages, sécurité des milieux face à des catastrophes technologiques comme des marées noires ou face à de la malveillance économique, comme lors des dégazages ou des vidanges d'eaux de ballastes et enfin, la régulation des trafics en tous genres (licites comme illicites).

Les mer, les océans tranchent aujourd’hui avec la terre. Longtemps conceptualisés comme un ailleurs qui pouvait s’autogérer, au-delà des petites frictions côtières, les mers sont encore largement des espaces peu contrôlés.

Face aux politiques sécuritaires des nations et aux nouvelles technologies, tant sur l’aspect surveillance que sur l’aspect interception, la criminalité est rendue plus difficile à terre. De façon assez naturelle, elle se développe en mer. Le territoire est très large, la surveillance et l’interception plus difficiles et la collecte de preuves souvent impossible. Par ailleurs, le droit international dicte encore mal les règles de jugement à terre, de criminelles capturés en mer, au-delà des zones gérées par chaque nation. Il s’en suit donc un flou propice aux trafics (y compris d’humain) ou à la piraterie et à la prise d’otages contre rançon.

Même si cela reste encore aujourd’hui une criminalité localisée et tenant sur un petit nombre d’individus sur le plan mondial, le risque est grand de la voir se développer et changer d’échelle dans un monde en tension. Au fils des prises et des rançons, les criminels montent en gammes en terme de technologie d’interception et accentuent donc les risques.

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Docu - La quatrième révolution

Cette semaine passait sur ARTE le documentaire allemand : La quatrième révolution.

Ce documentaire est instructif car il démontre que le possible est tout à fait à notre porte. Il nous rappelle qu'au lieu de nous focaliser sur ce qui s'apparente à des rentes de certains pays ou parfois à des dogmes, comme le nucléaire, nous ferions mieux de faire tourner nos neurones sur les énergies de l'avenir.

La seule critique de ce film est qu'il n'aborde pas la question des coûts ... que cela soit des coûts de réparation, si on ne fait rien ou des nouveaux coûts de production, si l'on passe au renouvelable.

Cela étant dit, on y apprend plein de choses. A voir donc !

 

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Eau du Ponant : le site web de la SPL

Eau du ponant Dans les news de la semaine, on notera l’ouverture d’un site web pour la Société Publique Locale - Eau du Ponant.

Il ne s’agit pas du site web définitif, où l’on pourra consulter ses factures et correspondre avec la société qui nous fournira l’eau. Non, celui-là viendra plus tard dans le projet. Le site en question est plutôt sous la forme d’un blog. Il permet de suivre l’actualité de la nouvelle société publique et l’avancée dans le cheminement vers le 1er avril 2012.

N’hésitez pas à aller y faire un tour, de temps en temps …

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www.eauduponant.fr

 


Pacte électrique breton : déchiffrage

Electricité Le Pacte électrique breton est un cas d’école pour comprendre les enjeux à venir sur les questions énergétiques. Quels coûts pour les productions d’énergies renouvelables (EnR), pour les productions carbonées (CCCG) ou pour les économies d’énergie (MdE). Loin des idées préconçues, ce pacte nous donne quelques clés de lecture instructives pour l'avenir.

Le Pacte électrique breton a été voté par le Conseil régional de Bretagne en janvier dernier. Il faisait suite à de nombreuses réunions telles que les Conférences territoriales des collectivités (B15) ou les Conférences bretonnes de l’énergie. Maintenant, nous connaissons donc bien ce qu’il y a dedans, mais l’avons-nous compris ? Il peut être intéressant de démêler quelques chiffres pour se rendre compte des grandes tendances à l’œuvre dans ce pacte, sur les 20 prochaines années.

Le pacte, aussi appelé le « triskell électrique breton » repose sur trois axes d’intervention : des économies d’énergie, des productions d’énergies renouvelables et une sécurisation de l’alimentation de la Bretagne. Pas de révolution en la matière puisqu’il est courant d’employer la stratégie : sobriété, efficacité énergétique et énergie renouvelables en matière d’axe de réflexion sur ce sujet.

Un triskell à géométrie variable

Premier constat, c’est d’abord un déséquilibre entre les trois axes du pacte. Si l’on se projette à 2020 (qui est l’horizon du PEB) et que l’on regarde l’énergie nouvellement produite ou économisée à l’issue du pacte, cela donne 1200 GWh/an (11%) sur les économies d’énergies, 7 080 GWh/an (67%) pour les productions en EnR et 2 250 GWh/an (22%) sur la production de la centrale à cycle combiné gaz (CCCG). On le voit, les économies d’énergie sont un peu le parent pauvre du triskell, même si elles sont largement mises en avant.

On nous l’a dit et répété, si les économies d’énergies ne sont pas au même niveau que le reste, c’est avant tout à cause de l’effort financier qu’elles nécessitent (et donc des actions à mettre en œuvre derrière). Si le pacte prévoit une enveloppe d’environ 70 millions d’euro sur 5 à 6 ans en actions volontaristes pour faciliter la mise en route d’économies d’énergies, une large part de l’effort reposera sur des financements privés (chaque propriétaire isolant sa maison, par exemple). Une estimation globale issue des groupes techniques préparatoires au PEB donne le chiffre d’un milliard pour arriver à atteindre l’objectif à 2020 de réduction de 1 200 GWh/an sur la Bretagne … ça calme !

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Rapport 2010 du Médiateur de la République

Médiateur rép Je dois avouer qu’il m’arrive rarement de me trouver en phase avec le discours d’un homme politique de droite (surtout en ce moment). Et bien, c’est pourtant arrivé la semaine dernière. J’ai lu un article de presse sur le rapport annuel du Médiateur de la République et je dois avouer que le discours m’a bien plus. Je suis donc allé rechercher le rapport sur internet. Dans le début du rapport, Jean-Paul Delevoye (puisque c’est de lui qu’il s’agit) fait un édito qui vaut le détour.

A mes yeux, beaucoup de ses questionnements remettent en cause le fonctionnement actuel de l’Etat Sarkozy, mais il fait aussi quelques remarques de fond qui sont intéressantes sur le fonctionnement de la sphère politique, tous bords confondus. Je n’adhère pas à tout bien sur, mais la lecture s’avère enrichissante quand même sur l’état de notre République.

Le rapport 2010 est accessible ici et je mets une copie de l’édito à la suite de la note.

Pour conclure sur le décalage entre ce propos et la politique menée en ce moment par la droite, Nicolas Sarkozy supprime le « Médiateur de la République » qui existait depuis 1973, pour créer un « Défenseur des droits », à l’opposé de ce que préconisait feu le dernier médiateur. Ce Président n’en manquera pas une !

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Politique : penser et panser la société

Pansement Faire de la politique nécessite par définition de faire des arbitrages et aucun n’est facile [lire note sur les conflits d’usages]. On dit d’ailleurs de façon imagée : trancher sur un dossier ou sur un sujet. Le premier rôle du politique est donc de réfléchir à la meilleure organisation de la société, de l’espace, de l’économie, de la justice, etc… et de décider en fonction de ce qui lui semble être le meilleur respect de l’intérêt général. Mais cela ne s’arrête pas là.

Trancher, c’est aussi nécessairement faire des déçus, faire mal, au sens où ces arbitrages peuvent être accueillis douloureusement par certains. Même si la décision nous aura semblé plus juste, qu’elle aura été prise sous la contrainte financière ou simplement parce que la société ne semblait pas prête du fait de son histoire, chaque arbitrage possède une contrepartie négative. Des personnes ne se reconnaîtront pas dans cette décision et potentiellement la subiront, voire en pâtiront. Chaque choix ou décisions politiques créent ainsi des lignes de fractures, des lignes de tensions dans la société qui, souvent d’ailleurs, se rajoutent à celles héritées de l’histoire.

Le second rôle du politique n’est pas du second ordre. S’il doit penser la société, la réfléchir en terme prospectif, il doit aussi panser les lignes de fractures de celle-ci. Il doit faire en sorte d’apaiser ce qui fait tension et doit porter une attention toute particulière à ne pas attiser, par son discours ou ces actes, les foyers de tension qui coexistent forcément.

Il n’est pas nouveau que des politiques jouent de ces divisions pour en tirer un profit personnel (souvent court terme d’ailleurs). « Diviser pour mieux régner » reste une vieille règle de stratégie qui n’a pas pris une ride, dans le monde politique et bien au-delà ! Pour autant, ce ne doit pas être une règle de conduite et les électeurs devraient sanctionner ceux qui en usent, car ce ne sont jamais ceux-là qui amènent à construire l’intérêt général.


Politique : les conflits d’usages

Arbre La politique, au sens premier du terme, est l’organisation de la vie de la cité, de la mise en œuvre de l’intérêt général et la réflexion sur le vivre ensemble. La politique se situe par nécessité aux nœuds de tensions, aux endroits où se situent les conflits d’usages. Elle ne traite pas à priori de ce qui se passe naturellement bien, des situations où finalement, l’intérêt d’un groupe se façonne par lui-même, correspond à la somme des intérêts individuels. Le politique rentre en jeux, lorsqu’une situation, un espace, une ressource est un sujet de tensions et que les visions où les intérêts divergent.

Sans rentrer sur un champ complexe comme l’économie, un exemple connu pour expliquer ce qu’est un conflit d’usage (que l’on m’a raconté en tant que jeune élu) est celui de l’arbre dans la ville. Quelle politique publique pour l’arbre sur le trottoir ?

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Le journalisme bisounours du Télégramme !

Marine Aubry Samedi, je suis tombé par hasard sur l’éditorial d’Hubert Coudurier : « Le projet bisounours d’Aubry ». Ayant lu l’interview de martine Aubry dans le Monde quelques jours auparavant, j’ai été un peu étonné du propos de ce Point de vue, pour le moins caricatural. Etant abonné du Télégramme, je me suis donc fendu d’un commentaire un peu critique sur le site du dit journal. A aujourd’hui, le commentaire en question n’a pas été affiché, bien qu’il ne relevait en rien de caractères injurieux. Par contre, figurent en bonnes places quatre autres commentaires qui vont dans le sens du propos de l’édito.

Je pense que je n’aurai pas fait de commentaire si, ce weekend, je n’avais pas été choqué (comme beaucoup d’autres) par l’annonce du sondage sur le FN, arrivant en tête au premier tour des élections présidentielles. Mais les faits sont là (conforté ce soir ici), nos concitoyens finissent par adhérer, doucement mais surement, aux appels du FN. Certains diront que c’est de la faute du politique et de la médiocrité des propositions et ils n’auront pas tout à fait tord là-dessus, je crois à l’exigence vis-à-vis du politique. Mais le pouvoir politique n’est surement pas que le seul maillon dans ce système, le quatrième pouvoir, les médias, jouent un rôle déterminant dans le fonctionnement politique d’un pays.

Deux points me semblent choquants dans l’édito en question qui sont aussi symptomatiques d’un journalisme actuel.

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Marie GUEYE, candidate à Recouvrance

Marie GUEYE Ce soir, je fais une petite infidélité à Chantal Simon-Guillou pour soutenir la candidature d’une candidate amie qui me semble avoir beaucoup de mérite … Marie GUEYE [lire ici].

Je trouve qu’il faut du courage pour se lancer dans une campagne, en son propre nom, sans être soit même déjà élue sur une liste. Marie Gueye, ce n’est pas le pur produit d’un parti, parfaitement rompue aux jeux de rôles et aux discours du petit microcosme politique. Marie Gueye, c’est plutôt la franchise et la simplicité d’une personne qui vit parmi ses autres concitoyens et qui, habitée par des convictions, a choisi d’aller les défendre en se présentant à des élections.

Certains diront que sa jeunesse en politique est un handicap. Cela pourrait en être un si elle n’était pas entourée par une équipe sérieuse à la tête de laquelle il y a Pierre Maille, le Président du Conseil général, lui-même candidat sur le canton d’à coté. Son remplaçant Jacques Quillien, largement reconnu sur la Rive droite, est aussi là pour l’accompagner dans son mandat. Recouvrance est un quartier qu’il connait comme sa poche en tant qu'Adjoint au Maire du quartier des Quatre moulins.

La politique a aussi besoin de regards neufs. Elle a besoin de se faire interpeler, de se faire bousculer par des personnes qui ont fondées leurs convictions sur un véritable vécu, sur des rencontres.

Marie Gueye a le parfait profil pour faire une élue du Conseil général qui saura défendre son quartier, sa ville et son département, pas pour faire de belles envolées lyriques afin de figurer dans la presse du lendemain, mais par conviction pour les habitants de notre territoire qu’elle défendra.

Les 20 et 27 mars prochains, lors des élections cantonales, il est important d’aller soutenir Marie GUEYE. Chaque voix comptera, parce que chaque parole compte.

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Eau du Ponant - Le logo

EDP_LOGOIl y a quelques mois, la société publique locale (SPL) créée par les 4 collectivités du nord Finistère (ici) s’était dotée d’un nom : Eau du Ponant. Elle se dote aujourd’hui d’une image, d’un logo.

Une image, c’est souvent aussi une recherche de sens. Chacun y verra surement des références à son propre environnement culturel.

Personnellement, j’y trouve la référence au Gwenn ha Du, drapeau de la Bretagne qui témoigne de l’ancrage de cette SPL à la pointe bretonne. Il y a la goutte d’eau, à l’image de la ressource d’eau douce qui reste à la base de la production de l’eau potable. Mais on trouve aussi les vagues, la mer, notre rade qui symbolisent aussi le milieu naturel, sensible à la qualité des eaux que nous rejetons. Enfin, quatre vagues pour quatre membres fondateurs que sont Brest métropole océane et les syndicats de Landerneau, de Kermorvan et du Chenal du Four.

L’image est bien choisie, car Eau du Ponant sera en effet à l’interface de tout cela. Le métier de l’eau potable et l’assainissement ne se résume pas aujourd’hui à pourvoir de l’eau aux robinets des maisons et à évacuer les eaux sales. Ce sont des métiers qui s’inscrivent dans ce que l’on appelle « le petit cycle de l’eau », avec en amont une nécessaire vigilance sur la qualité de la ressource et la quantité des eaux prélevées, afin de desservir une eau potable de bonne qualité, toute l’année. Et en aval, la nécessité d’une gestion de nos rejets urbains au milieu naturel, afin d’impacter le moins possible l’environnement.

Enfin, Eau du Ponant est à l’interface de 4 collectivités, elles-mêmes composées de plusieurs communes. Il s’agit donc bien d’une aventure collective, pour un vrai service public.

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Notons aussi qu’il s’agit là d’un vrai produit local, puisque ce logo est la création d’une artiste de Concarneau : Valérie Le Roux.


Brest capitale maritime de la biodiversité – Bilan 2010

La complète L’année de la biodiversité aura été une formidable occasion pour montrer que cette thématique est au cœur des préoccupations des Brestois. Plus d’une action tous les 4 jours en moyenne sur l’année 2010. Un grand nombre d’acteurs mobilisés et surtout, un maximum de rencontres et d’interactions entre eux sur le territoire. Cette année aura été une très belle réussite qui a aussi donné à tous l’envie de poursuivre sur ce sujet, en mêlant autant les scientifiques, que les associations ou les citoyens.

La chaine Tébéo a consacré une émission « La complète » sur le bilan de l’année 2010, le 25 janvier dernier. Celle-ci montre bien la diversité des approches et des actions qui ont eu lieux à Brest autour de la diversité biologique.

Vous pouvez retrouver l’émission ici.


Couches : lavables or not lavables ?

Cycle_couche_lavable Je suis tombé par hasard sur l’article du Télégramme d’hier qui vantait les papas passés aux couches lavables [ici] et je dois avouer faire partie de ceux-ci !

Pas de quoi me décerner la médaille du mérite en fait. Les couches lavables, c’est comme les couches jetables, simplement il faut les « jeter » dans la machine à laver, la faire tourner et étendre. A cela, on économise le caddie rempli de couches et bien-sur le coût qui va avec.

Dans notre cas, on a fait de la récup d’amis qui n’en avaient plus l’usage, c’est donc très économique. On doit en avoir une dizaine qui permettent de faire des lavages tous les deux jours.

Je dois avouer ne pas être un ayatollah de la couche lavable. On s’autorise une jetable pour la nuit, car quoi qu’on en dise, pour les plus de deux ans, les jetables tiennent mieux dans le temps et donc permettent de passer de meilleures nuits, tant pour l’enfant que pour le papa et la maman (et c’est important !) Sur les 5 couches journalières, nous avons donc réduit de 80% les jetables et donc les déchets qui vont avec, c’est déjà ça.

On s’autorise aussi des "dérogations lors des déplacements ou lorsque les sels sont trop liquides, afin de se faciliter la vie. Mais en dehors de cela, on ne peut pas dire que cela soit très contraignant.

Alors, oui aux couches lavables, mais sans totalement s’interdire les jetables non plus !


Affaire Laëtitia : le ras-le-bol de la justice

Le drame de l’affaire Laëtitia offre encore une bien triste perspective du pouvoir actuel. Le jeu politique de Sarkozy souhaite donner l’impression qu’il s’occupe de ce qui occupe les français. Sur le fond, il n’y aurait rien de mal à cela. Le problème est qu’il fait l’opposé de ce qu’est sensé être le role de l’Etat.

On attend l’état pour traiter le fond, pas pour sauter sur chaque problème, mais pour mettre en place des principes, des règles, des façons de faire qui empêche les problèmes de revenir. A l’opposé de cela, la démarche de Nicolas Sarkozy est de surfer sur une affaire médiatique, de façon opportuniste, pour exister et en donner la même lecture que le tout venant, sans recul, sans réflexion. Sa parole serait celle des français !

Le problème est que si le Président représente les français, il est aussi à la tête du plus avancé des outils, l’appareil d’état. Il n’est donc pas un pékin lambda comme les autres citoyens, il a accès à l’ensemble de la machine pour l’informer, l’instruire et lui donner des éléments de compréhension des affaires sur lesquels il intervient.

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Elections Cantonales avec Chantal Simon-Guillou

AFF-C-SIMON Le weekend dernier, avait lieu le lancement de la campagne de Chantal Simon-Guillou pour les cantonales de mars 2011, sur le canton de Plouzané, Brest Saint-Pierre. [Article Télégramme ici]

Demain commencera la phase active de la campagne, le porte-à-porte et la rencontre avec les citoyens.

En tant que candidat remplaçant de Chantal Simon-Guillou, j’ai souhaité aussi m’engager pleinement dans cette campagne. Ma fonction de vice président à Brest métropole océane me fait rencontrer régulièrement le Conseil général sur tous les dossiers en lien avec l’eau, la biodiversité ou même l’énergie. Le Conseil général du Finistère est aujourd’hui très présent sur tous les projets environnementaux du département. Avec un des premiers Agenda 21 de France, il est devenu un acteur incontournable sur les politiques de développement durable que soutiennent largement nos concitoyens.

De la même façon, le Conseil général est l’institution qui s’occupe de solidarité en Finistère, de l’enfance jusqu’au grand âge. Les politiques du département sont essentielles afin de tisser un territoire qui souhaite se développer de façon équilibrée et sans crainte du lendemain. J’ai le sentiment que beaucoup de nos concitoyens, face à une crise qui fait peur, attendent des institutions qu’elles garantissent ce socle d’un vivre ensemble apaisé et en capacité à dessiner un avenir pour chacune et chacun.

C’est dans ce cadre que j’ai souhaité m’engager dans cette campagne auprès de Chantal, à la fois pour dire combien le bilan du Conseil général conduit par Pierre Maille me semble très positif, mais aussi pour rappeler que nous avons besoin de personnes pour continuer à soutenir ces valeurs.

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SPL Eau du Ponant – Premier Conseil d’Administration

4279630615_62ffa4e00b_m Ce matin avait lieu le premier CA (Conseil d’Administration) de la Société Publique Locale Eau du Ponant. Ce conseil fut avant tout l’occasion de mettre en route la société, qui n’est effective que depuis le 1er janvier dernier : nomination des vice présidents, mise en place du budget, mise en place des commissions et des procédures d’achat.

Nous avions aussi à trancher sur une des questions qui a agrémenté nombre des débats depuis le démarrage de ce dossier : celle du découpage fonctionnel entre ce que la SPL gardera en direct et ce que nous allons sous-traiter sous la forme de marchés de prestation.

Même si la décision revenait aux membres du CA de ce matin, l’orientation politique pour ce qui concerne la concession de BMO avait depuis longtemps été affichée : un retour au périmètre de 1987 (périmètre précédent le contrat d’affermage avec Véolia).

Nous avons donc voté la mise en œuvre d’un marché de prestation englobant les usines d’eau potable et les réservoirs associés, ainsi qu’un marché englobant les usines de traitement des eaux usées et les relevages associés, de Brest métropole océane.

 

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STOMP

Stomp Samedi, j’assistais pour la troisième fois à une représentation du spectacle Stomp. La première fois que je fus emporté par ce spectacle fut à son premier passage au Quartz de Brest, il y a plus de 10 ans (de mémoire). Je m’étais alors empressé d’y inviter ma famille lors d’une représentation parisienne. Cette fois-ci, j’y suis retourné avec mes enfants, avec toujours autant de plaisir.

Michel-Ange a dit un jour : « J’ai vu un ange dans le marbre et j’ai seulement ciselé jusqu’à l’en libérer ». En regardant le spectacle, c’est cette phrase qui m’est venue à l’esprit.

Le cœur du spectacle, ce sont les petits bruits (ou les gros bruits) de la vie quotidienne : balaies, briquets, pieds, mains, journaux, éviers, casseroles, sacs, poubelles ou seaux. Le génie du spectacle, c’est l’assemblage de ces bruits que l’on qualifierait de communs dans notre quotidien.

D’une certaine façon, ils n’inventent rien. Un orchestre symphonique ne fait pas autre chose. Simplement, il le fait à partir d’instruments de musique, d’outils dédiés à produire de la musique. On ne s’étonne donc pas alors qu’il en sorte de grandes mélodies, comme de tout autre orchestre : jazz, rock ou même punk !

La spécificité de Stomp, c’est le décalage entre le visuel et l’auditif. D’une chorégraphie quasi chaotique, ils nous entrainent dans une musique très ordonnée, au travers des sons de la vie de tous les jours. Du chao, ils font émerger l’ordre qui sommeille à l’intérieur, grâce au génie humain. Magique !

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L'islam est-elle une menace pour la France ?

Islam Vendredi dernier, Nicolas Sarkozy faisait ses vœux aux autorités religieuses. Il n’a pas manqué de dire son inquiétude concernant le récent sondage de l’IFOP sur le jugement des français à l’égard de l’islam. Celui-ci conclue sur le fait que 42% d’entre nous considèrent la communauté musulmane en France comme une menace pour leur identité. L’inventeur du Ministère de l’immigration, de l’intégration et l’identité nationale s’est dit préoccupé. Il peut l’être !

On notera aussi le fort clivage entre tendances politiques : ceux qui considèrent la communauté musulmane comme une menace sont 24% du coté du PS, 34% du coté du MoDem, 62% pour l’UMP et cela n’étonnera personne, 98% au FN.

Ce qui interpelle le plus, c’est que plus des deux-tiers des personnes votant à droite aient fini par intégrer que la population musulmane en France était une menace pour leur identité, alors qu’elle représente moins de 10% de la population. On voit encore ici comment la politique de ce gouvernement et de Nicolas Sarkozy s’est servie des faiblesses de notre société pour en produire des éléments de clivage et de rassemblement. C’est évidement un mode d’action politique extrêmement dangereux.

 

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2011 : Ethique, justice et équilibre durable

Stéphane Hessel J’ai mis à profit les vacances pour lire les 20 pages du livre de Stéphane Hessel : « Indignez-vous ! » [ici] C’est court, mais c’est dense et instructif.

J’aime beaucoup sa façon de raconter comment notre société repose sur les acquis sociaux construits juste après la seconde guerre mondiale, après le pire de l’histoire de ce XXème siècle. Comment des hommes qui avaient survécu au pire, construisirent les fondations de ce qui leur semblait être la voie d’un meilleur avenir pour leur enfant. Cet héritage institutionnel protecteur que nous laissons déconstruire aujourd’hui, lentement mais surement, par le monde du pouvoir et de l’argent.

J’aime beaucoup sa façon de raconter comment l’espoir d’un vivre ensemble apaisé est né à l’issue de l’holocauste, au travers de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Cette déclaration que nous avons encore tant de mal à faire vivre, quand nous ne l’ignorons pas tout simplement.

J’aime sa façon de rappeler que l’indifférence est la pire des attitudes, car elle nous soustrait à notre humanité.

J’adhère à sa lecture des dix premières années de ce XXIème siècle qui ont été marquées par le recul de la civilisation et l’émergence de risques très graves pour l’aventure humaine.

Enfin, j’aime sa notion d’insurrection pacifique. Au détour d’une phrase, il nous en donne le sens : « Il est grand temps que le souci d’éthique, de justice, d’équilibre durable devienne prévalent. »

La première note de l’année est pour souhaiter mes vœux. Alors pour 2011, j’accompagne ce vœu d’une plus grande recherche d’éthique, de justice et d’équilibre durable dans nos sociétés.

Bonne année 2011 à toutes et à tous.


Miss France

Laury Thilleman Miss France 2011 Je ne vais pas faire une Nème note sur le bien-fondé ou non des Miss France. Il y a ceux qui aiment, ceux qui détestent et ceux que cela indiffèrent. J’avoue faire plutôt partie de la dernière catégorie.

Cela étant, il faut bien reconnaitre à l’évènement une réelle qualité : c’est un puissant créateur de lien social.

A Brest, depuis que nous savons que Miss France est de la Cavale, pas un jour sans en entendre parler, sans que quelqu’un n’avoue connaitre un de ses proches, un de ses amis, une de ses connaissances, une activité qu’elle fait ou même un lieu qu’elle fréquente. Chacun sort sa petite anecdote ou sa petite photo. Il n’est plus question de défilés et de maillots de bain, mais simplement d’une rencontre plus ou moins proche avec l’élue, celle qui a été choisie, celle qui a gagné.

A la façon des grands évènements sportifs nationaux populaires, pour un temps donné, l’élection de Miss France relie les gens et créée de l’émotion. Et ça, ce n’est pas rien, car c’est un des ciments de notre vivre ensemble !


Société publique locale : une concession de 99 ans pour BMO

Verre eau Ce soir, nouvelle étape dans la création de la Société publique locale Eau du Ponant. Le conseil de communauté de Brest métropole océane a voté à la majorité le principe d’une délégation de service public à Eau du Ponant, sous la forme d’un contrat de concession des services publics d’eau potable et d’assainissement collectif, pour une durée de 99 ans à compter du 1er avril 2012.

Au dernier conseil de communauté, nous validions l’intention de créer la société publique locale Eau du Ponant [ici]. Lors de ce conseil, nous validons le principe de lui céder un contrat de concession pour une durée de 99 ans.

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Nicolas Sarkozy est-il le Président de la France ?

Nicolas Sarkozy Président point interrogation Il n’est pas ici question de remettre en cause l’issue du scrutin. Nicolas Sarkozy a bel et bien été élu à la majorité absolue lors des dernières présidentielles, cela ne fait pas débat. Pour autant, être candidat, puis être élu ne signifie pas que l’on est LE Président, aux yeux des français. Incarner la fonction présidentielle, c’est un peu plus exigeant que d’être reçu au concours d’entrée.

Au-delà de la vision politique qui pourrait aussi être débattue, la fonction présidentielle peut se décomposer en trois axes structurants : une image, une représentativité et un rôle.

L’image du Président est comme celle du drapeau ou de Marianne, c’est un symbole. C’est un symbole dont on peut être fier, un symbole qui relie, un symbole qui donne l’exemple. L’image que donne Nicolas Sarkozy n’est à l’évidence pas celle que l’on attend pour la France. Du « casse-toi pauv’con » au récent propos off sur le « journaliste pédophile », en passant par le coté bling-bling et sulfureux du personnage, Nicolas Sarkozy provoque plus la risée ou la honte qu’une image de grandeur et une personnalité d’envergure pour le pays. De plus, son mandat aura été entaché quasiment en continu par des affaires touchants ses proches ou lui-même : Clearstream, Bettencourt puis Karachi. Des affaires dans lesquelles son impartialité peut être directement mise en jeux et dans lesquelles l’intouchabilité présidentielle et les secrets de l’état jouent régulièrement un rôle pour la défense de certains intérêts.

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Jardiner au naturel, ca coule de source : les vidéos

Jardiner au naturel _ Ca coule de source Aujourd’hui, avait lieu le comité de pilotage de la charte Jardiner au naturel, ça coule de source (dont j’ai déjà parlé ici et ).

Une des nouveautés pour cette année est la réalisation de vidéos pour valoriser ou simplement montrer les bonnes pratiques dans le jardinage. Cela va du compostage, à l’entretien des allées, en passant par les auxiliaires ou les limaces.

Les films de quelques minutes chacun montrent comment faire, en se basant sur les expériences de jardiniers qui pratiquent déjà le jardinage naturel et avec l’appui des conseils de Charly Rio de la Maison de la bio du Finistère.

Bon visionnage et bon jardinage !

Voir les vidéos ici

Toutes les infos de la charte sont sur le site www.rade-brest.fr