Vote pour le premier secrétaire fédéral

PsJeudi prochain, auront lieux les élections aux différentes instances du Parti Socialiste et notamment celle pour notre premier secrétaire fédéral. C’est donc un temps fort important pour la vie du parti, comme de ses militants. Chacun devra se positionner entre différentes propositions, représentées par différents candidats.

La sincérité du vote est probablement sa plus grande force, aussi je crois que c’est en laissant chacun choisir en son âme et conscience que l’on tire le meilleur du système démocratique. J’aurai donc plutôt naturellement tendance à ne pas afficher mon vote dans un sens ou dans l’autre. Cela étant, j’aspire, comme je l’ai dit ici, à prendre des responsabilités dans le parti et il est toujours difficile de se présenter devant les militants, sans jouer cartes sur table. On pourrait me le reprocher, avant comme après et cela ne serait pas facile à expliquer non plus. Il y a là un dilemme probablement difficile résoudre.

Néanmoins, point de suspense, si j’écris cette note sur mon blog, c’est bien que j’ai quel que chose à écrire !

Même si j’apprécie aussi le dynamisme et l’envie de faire bouger les lignes dans la candidature de Yohann et si je respecte le choix de Nadia à représenter une candidature originale et volontariste, je voterai jeudi pour la candidature de Marc Coatanéa, pour plusieurs raisons.

Je fais parti du collectif finistérien formé autour de la candidature de François Hollande, lors des primaires. Structuré autour de Nathalie Conan, Gilbert Gramoullé et Michaël Quernez, ils ont proposé cet été une contribution fédérale dans laquelle je me retrouve bien (je l’ai signé d’ailleurs). Par ailleurs, j’apprécie leur façon de travailler et je partage leur vision du fonctionnement en interne au parti, ce qui est tout aussi important, je crois.

La semaine dernière, après en avoir discuté ensemble, nous avons décidé de soutenir collectivement la candidature de Marc, au poste de premier secrétaire de la fédération du Finistère.

La première raison qui motive ce vote est probablement l’issue de la négociation dans nos instances fédérales. Le premier secrétaire n’est pas tout seul, il est entouré par un conseil fédéral qui délibère. Après quelques discussions au sein de la motion 1, il nous semble que nous sommes arrivés à un équilibre acceptable, auquel nous aspirions pour cette instance.

La seconde raison est que l’équilibre trouvé permettra plus à chacun d’avoir la parole et d’éviter certaines situations du passé, faute d’avoir permis toutes les expressions.

Enfin, la dernière raison est que Marc a repris dans sa déclaration de candidature un grand nombre des idées soutenues dans la contribution fédérale que nous avons signée et que cela nous satisfait en terme de programme d’actions pour notre parti en Finistère.

 

Vous pouvez aussi retrouver les déclarations de Nathalie Conan et Michaël Quernez sur le même sujet.


RFI – Autour de la question

RFIHier, j’ai participé à l’émission de Jean-Yves Casgha, Autour de la question, pour présenter la Conférence internationale sur la biodiversité marine et côtière que nous organisons à Brest, mardi prochain [ici].

Vous pouvez réécouter l’émission : 1ère partie et 2nd partie.

Radio France Internationale est une radio qui n’émet en France qu’à Paris, depuis la Maison de la radio, mais elle possède des relais partout dans le monde. Dépendante du Ministère des affaires étrangères, elle est un bon vecteur pour la francophonie.


Hyderabad, retour sur les impressions du sommet

8089399261_1f3579479d_mDifficile de faire un rendu exhaustif de cette conférence de l’ONU sur la biodiversité, alors que je n’y ai passé que trois jours et que je me suis surtout intéressé au Sommet des villes sur la biodiversité et non à la Conférence des parties (COP11). Cela étant, j’avais envie de livrer ici quelques impressions à mon retour.

Sur l’initiative de Brest métropole océane avec l’organisation d’une Conférence internationale sur la biodiversité marine et côtière en novembre prochain, celle-ci a été très bien accueillie. La question de la mer est centrale pour la biodiversité. D’abord la mer est un des plus grands réservoirs de biodiversité terrestre ; ensuite la question de la gestion côtière est probablement un des grands enjeux à venir, avec plus de 50% de la population mondiale vivant en bordure des mers d’ici à 2015 ; enfin parce que la mer a été un des grands sujets de débat de la COP11, car elle a la spécificité de n’appartenir à personne en zone internationale (la majeure partie de sa surface). Quid alors de zones protégés n’appartenant à personne ? Il existe déjà pas mal d’initiatives sur la question de la biodiversité terrestre. Par contre, la biodiversité marine semble moins investie. Notre initiative a donc été très bien accueillie, comme permettant de combler une lacune au niveau international.

Même si je n’ai pas pu participer au débat de la COP11, nous avons eu l’opportunité d’en percevoir les enjeux lorsque l’ambassadeur français de cette conférence a fait un point d’étape, à l’ensemble de la délégation française présente sur site. Dire que j’ai tout saisi serait osé ! Par contre, ce qui apparaît clairement dans les échanges, c’est la tension entre les états, sur la défense des intérêts respectifs. Ce genre de négociation apparaît comme un espace en tension et en rapport de force entre états, où les décisions se prennent de façon très lentes. Les enjeux financiers étant très importants, un seul état peut bloquer la négociation, ou en tous cas, son application. A l’opposé dans le Sommet des gouvernements infranationaux pour la biodiversité où j’étais, l’ambiance était très différente : beaucoup plus bienveillante et coopérative que dans la salle d’à coté. Cela me conduit à penser que si les négociations internationales entre états sont évidemment importantes, l’action à l’échelle des territoires infranationaux (communes, départements, régions) l’est tout autant et produira probablement une dynamique plus forte sur le court terme. Nos territoires sont probablement, à leur échelle, des acteurs importants dans l’ambition globale, qui se traduira à la fin dans les grandes négociations internationales, entre états.

Dernier point sur la présence et l’action des pays en voie de développement. Sur la question climatique, les pays les moins développés ont une tendance au « climato scepticisme ». Ils ont bien compris que les pays développés avaient bâti leur croissance en prenant une bonne part du gâteau des émissions de CO² et que les restrictions à venir les empêcheraient de se développer à leur tour. Sur la question de la biodiversité, c’est pratiquement l’inverse. Les pays les moins développés sont ceux qui sont frappés en premier par les effets de l’érosion de la biodiversité. Pour ces populations locales, le lien entre perte de biodiversité et pauvreté est très étroit : surexploitation des ressources ou cultures affaiblies par l’absence de défenses naturelles (nécessitant alors un recours à des produits chimiques chers). Par ailleurs, la propriété du vivant, via les brevets, pose de sérieux problèmes d’éthique et d’équité entre pays riches et pauvres. Pas étonnant donc que la question de la biodiversité soit une des inquiétudes portées fortement par les pays en voie de développement, ils sont les premiers touchés par ses effets. Le fait que la COP11 ait eu lieux en Inde, en témoigne aussi.


Hyderabad, Sommet des villes pour la biodiversité

International meeting on marine and costal biodiversityVoici le discours que j’ai lu hier pour Brest métropole océane (traduit en anglais ici), lors de mon intervention au titre des villes innovant sur les enjeux de biodiversité.

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Brest est une ville située à la pointe ouest de la France, face à l’océan Atlantique. Elle est au cœur d’un territoire très riche pour la biodiversité.

Notre agglomération est entourée par deux zones maritimes  classées : la Mer d’Iroise à l’ouest et la Rade de Brest qui est un des spots majeurs de biodiversité en Europe.

Entre ville, terre et mer, Brest s’est affirmée historiquement autour de sa vocation maritime. Identifiée comme un site stratégique pour la défense du Royaume, il y a 300 ans, sa vocation fut au début militaire. Puis « Brest militaire » fut aussi « Brest exploratrice ». C’est en partant de Brest que les explorateurs et naturalistes français du XVIII siècle sont allés explorer le monde et sa diversité : la Pérouse, les expéditions de Kerguelen ou de Bougainville…

Nos valeurs mêlent ouverture au monde, cohésion sociale et dynamisme. Elles sont reconnues dans la France entière. Il en découle une qualité de vie appréciée que je vous invite à venir découvrir, si vous passez par la France !

Malgré tout, nous avons aussi eu à faire à quelques évènements dramatiques qui ont forgé notre conviction que la richesse de notre biodiversité était aussi fragile, et que nous devions la préserver. Ainsi, en mars 1978, au cœur de ce patrimoine naturel, s’est produite une catastrophe écologique : le naufrage du pétrolier Amoco Cadiz, provoquant l’une des pires marées noires connue à ce jour dans le monde.

Cet évènement a laissé des traces sur le territoire brestois, sur nos côtes, mais aussi dans les esprits. Il fut probablement le déclencheur d’une prise de conscience qui ne s’est jamais éteinte depuis. Il a conduit la collectivité à s’engager dans une démarche volontariste pour une approche locale des enjeux de biodiversité marine et côtière.

Très tôt donc, Brest a donc engagé des projets, des actions qui s’inscrivent aujourd’hui parfaitement dans les objectifs définis par la Convention sur la Diversité Biologique, de son Plan stratégique à 2020 et de sa déclinaison avec les Objectifs d’Aïchi, adoptés il y a deux ans, à Nagoya.

Aujourd’hui, trois éléments caractérisent la collectivité brestoise dans son engagement sur la biodiversité marine et côtière :

  1. Le premier est une concentration de chercheurs unique en Europe qui place la connaissance de la biodiversité au cœur de leurs travaux ;
  2. Le second est un engagement fort sur des actions de préservation, de gestion et de restauration
  3. Le troisième est une démarche volontariste de la collectivité d’intégrer les enjeux de biodiversité dans ses documents de planification urbaine.

 

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Objectif Hyderabad !

Cities for life summitLa onzième conférence des parties (COP11) sur la biodiversité a commencé lundi à Hyderabad en Inde. Il s’agit d’un temps fort organisé par l’instance de l’ONU qui s’occupe de la biodiversité (la Convention sur la Diversité Biologique - CDB).

Comme pour le dérèglement climatique avec les COP de Copenhague en 2009 et Cancun en 2011, ces conférences ont lieux tous les deux ans et ont pour but de rassembler l’ensemble des parties prenantes autour d’un sujet donné. Pour la biodiversité, la précédente était la COP 10 de Nagoya, au Japon.

De nombreuses conférences se tiennent en même temps durant ces 11 jours. Conscient de la place des villes dans les changements de pratiques et l’évolution des mentalités, la CDB et l’ICLEI organisent en parallèle le Sommet des villes pour la biodiversité (Cities for life summit), les 15 et 16 octobre.

Brest métropole a été invitée à venir s’exprimer lors de ce sommet lundi prochain, dans le cadre des villes innovant à l’échelon local, afin de présenter nos actions passées, présentes et à venir, mais aussi notre environnement local, tant environnemental que scientifique ou institutionnel.

Ce sera l’occasion pour moi d’aller exposer tout ce qui se fait à Brest, au regard des Objectifs d'Aichi, adoptés à Nagoya en 2010. Ce sera aussi l’occasion d’inviter les autres villes aux Rencontres internationales de la biodiversité marine et côtière que Brest organise à Océanopolis, les 13 et 14 novembre prochains.


Visite spéciale à Océanopolis

Oceanopolis arrière scèneCet après-midi, petit tour à Océanopolis en compagnie de gagnants du jeu organisé par l’association Surfrider Foundation et Brest métropole, lors des derniers jeudis du port.

Les jeudis du port sont l’occasion de rassemblements importants sur le port de commerce. Qui dit rassemblement, dit aussi déchets. Nous avions observé, lors des jeudis du port précédents, qu’une part significative de ces déchets finissaient malheureusement dans le port, soit par négligence et indifférence du public, soit par amusement de personnes ne mesurant pas (ou n’étant plus en capacité de mesurer !) les conséquences environnementales de leur geste. Pour la saison 2012, nous avons donc décidé de faire appel à la Surfrider Foundation pour nous aider à la sensibilisation des plus jeunes, lors de la fête. Les bénévoles de l’association ont donc installé un stand et sont allés à la rencontre des groupes pour discuter sur les risques et faire un peu de pédagogie. En marge, un concours était organisé pour ceux qui ramènaient le plus de déchets au stand de la Surfrider. Le premier prix était une visite spéciale d’Océanopolis.

Cet après-midi, nous sommes donc allés, avec les trois jeunes gagnantes, à une visite guidée des trois pavillons et aussi des dessous de ce grand vaisseau mer. C’est toujours un plaisir de visiter tous ces aquariums avec les commentaires des passionnés d’Océanopolis. C’était aussi la première fois que je rentrais dans l’arrière-scène des aquariums. Cela n’a évidemment pas la magie du devant de la scène, mais c’est quand même un petit tour sympathique. Avis aux amateurs pour l’an prochain !

[Photo : pavillon tropical, grande barrière de corail ... backstage. C'est peu dire que le corail à besoin de lumière pour vivre !]


Techniques de coopération

Reseau-cooperation[1]La semaine dernière, j’ai fini une formation sur la sociocratie au sein de la Compagnie AlterEgo. Le terme de sociocratie est probablement un mot barbare qui reflète mal ce qu’il est censé exprimer. Il cache une méthode de travail intéressante en terme de gouvernance et d’apprentissage de la coopération.

Coopérer n’est pas une chose innée dans un monde où la compétition est partout, cela ne va pas nécessairement de soi. Cela étant, cette expérience m’a appris (et pas seulement par la théorie) que la coopération n’est pas une utopie, mais au contraire quelque chose de très concret, pour peu que l’on s’astreigne à respecter quelques règles simples, mais structurantes dans les échanges entre personnes.

Cette semaine, j’ai participé à une autre expérience dans le cadre de la Chaire « développement humain durable et territoire ». Il s’agissait de pratiquer une méthode d’analyse et d’évaluation utilisée au Québec et qui s’appelle : une « revue des parties prenantes ». Nous l’avons expérimenté dans le cadre d’une réflexion sur l’Agenda 21 de Brest métropole.

Là aussi la méthode fut impressionnante, apportant à la fois un regard croisé constructif et de nouvelles pistes de travail auxquelles nous n’aurions probablement pas pensées tout seul. Le tout, dans un climat apaisé, de respect du travail, des idées et des opinions de chacun. Si la revue des parties prenantes n’est pas à proprement parlé de la sociocratie, elles empruntent toutes deux des règles d’animation assez voisines.

Ces méthodes coopératives de travail sont étonnantes. Immergés dans le modèle compétitif, nous ne nous attendons pas aux résultats que ces techniques produisent et à l’intelligence collective qu’elles permettent de faire émerger, dans la bonne humeur. Loin de s’arrêter là, je crois qu’elles participent aussi à la construction de l’estime de soi pour chacun des participants. Voilà de vraies pistes de réflexions pour la suite, que cela soit en politique ou en entreprise.


Expérimentation en Bretagne : effacement de 70 MW

IMG_5946Cet hiver, RTE, le gestionnaire du réseau électrique français va expérimenter pour la première fois une gestion des pics de consommation par effacement diffus. La puissance ainsi effacée sera de 70 MW (c-à-d une consommation équivalente à celle d’une ville de la taille de Quimper).

L’effacement diffus, c’est la possibilité de couper, à distance et pour quelques minutes seulement, des éléments gros consommateurs d’énergie électrique, sans que cela n’altère l’usage finale. En d’autres termes, en plein hivers lorsque tous vos radiateurs chauffent, on les éteint pendant 10 minutes. Si on fait cela successivement avec 5 autres de vos voisins, on a fait comme si l’un des 6 n’avait pas allumé ses radiateurs, pendant une heure. Pour autant, les 6 foyers seront chauffées et ne ressentiront pas la gêne qui pourrait être occasionnée si vous coupiez réellement les radiateurs pendant toute une heure. Tout cela se fera de façon pilotée par un petit boitier, installé chez l’usager, relié à un opérateur gérant l’ensemble de la mécanique. Les coupures se feront aux quelques heures de l’année où la demande est très au-dessus de la production électrique.

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Copé - Fillon : les parrains UMP

Cope fillonOn a longuement disserté sur les méthodes de nomination du premier secrétaire du PS, jetons un œil sur ce qui se passe de l’autre coté.

La méthode choisie par l’UMP est un copié-collé de celle de la présidentielle puisqu’il faut être parrainé par 3% des militants pour avoir l’opportunité d’être candidat. On a déjà vu que ce mode de fonctionnement était critiqué lors de la dernière présidentielle, il l’est encore plus semble-t-il au sein d’un parti. En effet, cet adoubement militant est très sélectif, notamment pour ce qui concerne des plus jeunes talents ou des personnalités moins dominantes, mais portant des regards différents à droite.

La démonstration semble faite que la sélection ne se fait pas sur un projet, une vison ou une ambition, mais principalement sur la force d’un réseau. En effet, pour justifier des 8000 parrainages en deux mois (ceux d’été en plus), il fallait disposer d’un réseau militant bien structuré et mobilisé pour aller chercher les signatures chez les militants. Si les guéguerres de courants au PS ont tendance à agacer, à droite, point de suspense, seul les parrains UMP ont le droit de participer !


Résolution de rentrée

Logo-ps-newNous voici dans un temps particulier pour notre parti ; celui de l’élaboration de notre avenir ; celui du souffle à redonner au militantisme ; celui des perspectives nouvelles ; celui de notre congrès.

Avec la victoire de François Hollande, la constitution de l'équipe gouvernementale et notre majorité aux deux chambres, nous avons changé de temps politique. Nos victoires doivent maintenant entrer dans nos mémoires et notre action doit se tourner vers l’ambition que nous portons et l’exigence de construction d’un futur meilleur, que nous devons aux citoyens, aux français.

Mal aimés et mal compris de notre époque, les partis politiques ne sont pas pour autant des collectifs d’un autre temps. Notre société a besoin de politique. Dans une période où les défis s’accumulent et les inerties contraignent le changement attendu par la population, la politique a un rôle central à jouer.

Les partis politiques sont de toute évidence des sphères où cette transformation, cette métamorphose comme diraient certains, peut avoir lieux. Ils sont à la fois des espaces où l’inspiration et la conscience politique se forgent, mais aussi des lieux où les vécus et les idées se confrontent et s’affrontent. Ce travail indispensable et essentiel pour la société permet de rendre plus lisible le monde dans lequel nous vivons, mais aussi trace les lignes de celui que nous voulons construire ensemble.

De 1997 à 2003, avec quelques jeunes camarades de mon âge, je me suis fortement investi au parti socialiste. Dans ma section d'abord, mais aussi au comité de ville et à la fédération du Finistère. Le choc du 21 Avril 2002, l'asthénie du parti qui s’en ait suivi, m'ont conduit à prendre de la distance avec nos instances dirigeantes, à l'issue du congrès de Dijon. Ce fut alors pour moi le temps de l’investissement syndical dans mon entreprise ; celui de mon élection au conseil municipal de Brest ; celui des engagements familiaux aussi.

Riche de toutes ces expériences et dans un contexte aux enjeux politiques importants, j’ai envie de m’investir à nouveau fortement dans mon parti, sur la ville de Brest. L’échelon local est pour moi celui du lien direct avec le citoyen. Il est celui où le travail sur la relation citoyen-politique peut avoir lieu, où il nous faudra innover et nous inscrire dans des fonctionnements nouveaux. Il est aussi celui du dialogue avec la population, par lequel la politique pourra reconquérir les lettres de noblesse qu’elle n’aurait jamais du perdre.

Ce travail m’intéresse. Il prolonge les expérimentations que nous avons déjà menées et les réflexions de notre contribution au congrès de Toulouse. C'est fort de ces envies, de ces défis, qu'en novembre prochain je souhaite être candidat au secrétariat du comité de ville de Brest.


Décennie des Nations Unies pour la biodiversité

A quelques jours du démarrage de la onzième réunion de la Conférence des Parties sur la diversité biologique (COP 11) qui se tiendra à Hyderabad, en Inde, du 8 au 19 octobre 2012, je vous conseille le visionnage de cette vidéo sur la Décennies des Nations Unies pour la biodiversité. Cela retrace efficacement l'un des plus grands enjeux de ce siècle.


Pourquoi faut-il plus imposer les riches ?

Forbes-BulgariaA la suite de ma précédente note sur les riches qui se considèrent des classes moyennes [ici], regardons pourquoi il est normal d’imposer les riches plus que les autres. Il ne s'agit pas que d’une question de moral et de juste répartition des efforts, c’est surtout simplement une question de logique.

Pour prendre un cas d'école bien médiatisé et jusqu’au-boutiste, regardons l'exemple de Mark Zuckerberg, l’heureux fondateur de Facebook. En février 2004, lorsqu’il lance son premier site, il n’a que 19 ans et du haut de son diplôme d’Harvard, il ne possède pas de richesse, en dehors de celle de papa et maman, respectivement dentiste et psychiatre. En 2010, six ans plus tard, Forbes estime sa richesse à 7 milliards de dollars et en 2011 à 17,5 milliards de dollars. En sept ans, du haut de ses 26 ans, ce jeune homme a accumulé une richesse phénoménale.

Sans négliger ou mépriser l’intelligence de l’intéressé, cette fortune n’a pas grand-chose à voir avec cela, il n’est pas plusieurs millions de fois plus intelligent que le commun des mortels ! Dix ans auparavant, il aurait eu exactement les mêmes idées, il serait probablement encore dans une "richesse ordinaire". La fulgurance de sa bonne fortune tient beaucoup plus à la disponibilité de la technologie qui abrite son innovation et au déploiement ultra rapide de celle-ci sur un réseau mondialisé existant, que de l’idée en elle-même.

Voilà où est le biais dans l’esprit de ces hommes devenus mégalos. Pour fructifier aussi vite et aussi haut, leur valeur ajoutée personnelle s’appuie sur une infrastructure sociale et technique indépendante, qui préexistait avant eux et qui ne leur appartient pas. Elle est issue du travail de tout le monde et c’est nous tous qui l'avons financé. Lorsqu’ils font d’énormes profits grâce à ces infrastructures, il est normal qu’ils contribuent bien plus que les autres à leur financement, via le pot commun alimenté par l’impôt que sont les finances publiques.

De même, en France, quand un Philippe Bouvard nous sort qu’il n’a jamais rien gagné qu’avec sa salive et sa plume, c’est oublier un peu vite que sa salive n’a pas le don de passer toute seule par les ondes hertziennes et que sa plume n’est rien sans toute une logistique permettant de produire et de distribuer ses livres grâce aux infrastructures collectives, dans un environnement commercial organisé et structuré.

La sur-médiatisation des personnes ayant réussi et gagnant des fortunes nous fait oublier un peu vite qu’ils sont aussi le pur produit d’un système que nous finançons tous, hérité aussi du labeur de nos ancêtres. Le fait qu’ils en bénéficient largement plus que les autres devrait logiquement les amener à financer plus ces infrastructures grâce auxquels ils prospèrent.

Si cette logique ne s'applique pas aujourd’hui, c’est probablement plus du fait d’un jeu concurrentiel territorial sur lequel s’appuie l’évasion fiscale, que du fait d’une logique économique. On comprend alors bien vite que les plus riches n’aient pas envie que l’on s’attaque aux paradis fiscaux, cela risquerait de casser leur marché !


Lettre aux riches qui croient être la classe moyenne

TirelireAmis “riches de la classe moyenne”, vous peinez à comprendre l’action de ce Président enclin à vouloir ponctionner votre argent … que vous avez gagné grâce à vos nombreux talents. Ainsi, la dernière innovation fiscale : tranche d’imposition à 45% pour les revenus dépassant 150 000 € par an et par part, vous fait-elle vous répandre dans la presse contre l’injustice caractérisée qu’elle ferait peser sur vos modestes épaules.

D’abord et en toute sympathie, laissez-moi vous rappeler que d’après les statistiques nationales disponibles sur le site de l’INSEE, le revenu médian français par ménage se situe aux alentours de 30 000 €/an et que 90% des revenus en France sont inférieurs à 60 000 €/an, toujours par ménage. Disposé d’un revenu (par part) 5 fois supérieur au revenu médian par ménage et près de 3 fois supérieur aux revenus de 90% des ménages français commence à donner de sérieuses indications chiffrées sur la caractérisation du terme « riche », au regard de l’appellation très convoitée de « classe moyenne ».

Cela étant, à votre décharge, il est fort probable que impression d’appartenir aux classes moyennes vous vienne d’une forme de tropisme sociologique : les membres de votre entourage et vos proches ayant les mêmes moyens et les mêmes habitudes que les vôtres, vous en déduisez être dans la moyenne et donc faire partie de cette fameuse classe moyenne. Mais, il n’est est malheureusement rien.

Face à cette myopie sociologique, je ne peux que vous conseiller de vous ressaisir et de sortir de cette paranoïa qui pourrait, si vous n’y faites attention, vous conduire vers la dépression !

(Sources : Fiches thématiques - Revenus - Les revenus et le patrimoine des ménages - Insee Références - Édition 2012)


Une semaine en tramway à Brest

Tramway de BrestVoilà plus d’une semaine que je me suis converti au tramway, sans changer vraiment mes habitudes de vie. J’ai investi dans un abonnement Formule B’ et c’est parti !

Sur le plan financier, l’abonnement m’est remboursé à 50% par mon cher employeur (c’est la loi) qui a même poussé le geste jusqu’à 70% jusqu’en décembre, afin de faciliter le passage à l’acte de ses salariés. De plus, j’ai découvert que mon abonnement à un moyen de transport en commun me permettait d’avoir une baisse de 5% sur le tarif de mon assurance voiture (il n’y a pas de petites économies). Du coup, l’abonnement annuel me revient à près de 160 €.

A comparer aux 250 € que me coute ma voiture en essence par an, pour mes seuls trajets travail - domicile, voilà une bonne affaire. Je ne compte pas que je peux en plus aller en ville sans payer de parcmètre (ce qui m’arrivait à quelques occasions) et que ma petite clio roulant moins, je la garderai probablement un peu plus longtemps. Enfin, la Formule B’ permet entre autre d’être accompagné de 3 charmants bambins gratuitement, tant qu’ils ont moins de 10 ans. Royal !

Le plus dur pour s’y mettre, c’est qu’il faut revenir sur ses réflexes d’automobiliste, c'est-à-dire : tout, tout de suite. Prendre le tramway nécessite probablement de prendre un peu plus son temps, mais avec la contrepartie d’être libéré de la conduite du véhicule. C’est probablement un temps que l’on a plus à soi, loin des tracas des bouchons, des feux rouges et des autres conducteurs. Petite cerise sur le gâteau, prendre le tram, c’est aussi marcher et prendre l’air un peu plus … cela ne fait pas de mal non plus.

En fait, je crois que l’on se désintoxique très vite de la voiture une fois que l’on y a gouté 15 jours et que l’on fait l’effort de convertir ses habitudes. Ce matin, de la fenêtre du tram, je regardai des conducteurs à un feu rouge en me disant que ce n’était finalement pas si mal de se faire conduire et de ne penser qu’à son livre ou à sa journée.

Bon, ne crions pas victoire trop vite … derrière le ciel bleu, l’hivers arrive et ce sera peut être une autre histoire !


C'est la rentrée ... des contributions aussi !

Nous voilà à la rentrée et à près de deux mois du congrès de Toulouse.

Petit état des lieux sur les signataires de notre contribution Un parti en changement.

En plus des 11 premiers signataires, 12 autres nous ont rejoint via le site du PS ou notre contribution est affichée et en signature. Enfin, 10 autres ont manifesté aussi leur volonté de signer via l’évènement Facebook que nous avions créé. Cela porte le nombre de signataires à 33, ce qui est plutôt bien.

Il est encore bien-sûr possible de signer la contribution, soit sur le site du PS, soit sur celui du PS29 [ici], (contribution 14).

 

Pour ceux que cela intéressent, j’ai aussi signé cet été la contribution 2 qui me semble intéressante [ici].


Contribution : Un parti en changement

Voilà, avant la trêve estival, quelques mots sur notre contribution.

Nous avons réussi à la déposer au niveau des contributions thématiques, dans la catégorie “Vie du parti”. Vous pouvez donc dès maintenant la retrouver sur le site du PS :

http://www.parti-socialiste.fr/congres/contribution/thematique/un-parti-en-changement

Sur ce site, il est possible de la lire, mais aussi de la signer (si vous êtes membre du PS). Certains camarades nous ont déjà rejoints. Alors, si le cœur vous en dit, n’hésitez-pas. Par ailleurs, si vous souhaitez laisser des commentaires, ce blog est là pour cela.

Bonnes vacances et rendez-vous pour la fin août, avec un rentrée bien remplie !


Contribution pour le congrès de Toulouse

Logo-ps-newLe congrès 2012 du parti socialiste se profil à l’horizon de la rentrée prochaine. La version toulousaine ne devrait pas donner foisonnement de motions semble-t-il. Cela n’empêche pas de contribuer au débat. En 2008, je m’étais déjà essayé avec une première contribution : « Une seconde voie pour le 21ème siècle », sur un thème qui me tenait à cœur. Je remets le couvert aujourd’hui !

Entre ces deux congrès, j’ai travaillé avec quelques camarades sur la question de l’abstention et de la participation (ici), le sujet fut donc facile à trouver : le fonctionnement de notre parti au regard de la réalité de la société française en 2012, tout en tenant compte du contexte des dernières électorales gagnées.

Accompagné de quelques camarades suffisamment courageux pour se remettre à l’ouvrage en cette mi-année bien chargée et sur une fenêtre de tir étroite pour produire une contribution, nous avons souhaité poser, en quelques mots, l’état de nos réflexions sur le sujet. Voici donc le résultat de ce travail.

Lire la contribution : Un parti en changement.

Après le temps de l’écriture, vient le temps des signatures. Aussi, si quelques camarades se reconnaissent dans ces propos et souhaitent s’associer à notre contribution, ils sont les bienvenus.

Laissez-moi un message avant le 15 juillet, pour que les noms puissent être pris en compte.


Temps de travail en entreprise

5171243945_236d6eeded_nDepuis un mois, la Direction de mon entreprise a engagé des négociations sur le temps de travail. Objectif : rentrer dans le cadre de l’accord groupe Thales en augmentant le temps de travail à 210 jours travaillés par an et en passant les plus jeunes cadres au forfait jours. En tant que Délégué syndical central de l’entreprise, je suis aux premières loges de la négociation.

On pourrait se dire que le temps de travail, dans une entreprise composée à 75% d’ingénieurs et cadres, c’est un sujet de second ordre ... ils ne comptent pas leurs heures. Et bien, pas du tout ! Le temps de travail est vécu comme un contenant vis-à-vis de la sphère professionnelle, une limite, mais aussi comme un indicateur sur le contenu de ce travail et son adéquation contractuelle.

La fixation de la durée du travail, c’est la détermination de la limite qui sépare la sphère professionnelle de la sphère privée. Dans un monde moderne où les nouvelles technologies effacent ces limites et permettent autant de travailler chez soi qu’au bureau, la notion de temps de travail revêt la plus haute importance pour qualifier les deux sphères et donc qualifier les droits réciproques. Le travail salarié est un lien de subordination contractuel vis-à-vis de l’employeur, connaitre la limite de ce droit est une façon de maitriser un équilibre qui peut devenir instable, parfois.

Par ailleurs, dans des travaux de nature intellectuelle ou managériale, la mesure du temps de travail, c’est aussi une mise en lumière quantifiée de l’adéquation entre sa charge de travail, ses objectifs et le contrat que l’on a avec l’employeur. Rendre visible la réalité des heures passées, c’est aussi se donner les moyens d’objecter quand la charge de travail dépasse les limites et oblige à faire bien plus que le temps contractuel et parfois même, que le temps de travail légal.

Pour ces deux raisons, on comprend mieux que la notion de temps de travail arrive dans les premiers sujets de préoccupation des salariés, surtout quand le vécu au travail est parfois synonyme de stress, de frustration et de déphasage avec les façons de fonctionner de l’entreprise. La définition du temps de travail, ce n’est pas un sujet dont on parle beaucoup, mais c’est assurément un sujet hautement stratégique en entreprise.

Photo : Open Space © N. Calzas


Marguerite LAMOUR : quand la démagogie frappe à la porte

Tract_démago_marguerite_lamourEn dernière ligne droite de campagne, la droite aux abois sort un tract que je trouve parfaitement démagogique et clientéliste sur la 3ème circonscription de Brest rural.

La députée sortante y fait valoir la priorité qu’elle donnerait pour sa circonscription, là où le candidat de gauche, Jean-Luc BLEUNVEN a affirmé qu’il défendra l’ensemble du Pays de Brest, si les électeurs lui en donne le mandat dimanche.

Marguerite LAMOUR semble être la seule a ne pas s’être rendue compte encore que le Pays de Brest était l’échelle territoriale minimale pour parler de nos grands enjeux locaux. L’emploi, l’éducation, la recherche, la santé, la défense, l’agriculture ou l’aménagement de notre territoire ne se satisfont pas des petits découpages électoraux.

La cohérence est évidemment à trouver à l’échelle de notre bassin de vie. Le pays de Brest est l’échelle à laquelle s’écrit notre destin commun. La 3ème circonscription ne vivra bien que si l’ensemble du Pays de Brest a un développement cohérent et Jean-Luc BLEUNVEN a raison de soutenir que c’est ce territoire-là qu’il faut penser et défendre.

Après deux mandats en tant que députée, Marguerite LAMOUR ne semble pas encore avoir compris son rôle au parlement : être une députée de la République et non de sa seule circonscription. Elle ne semble pas s’être extraite de la logique d’un mandat d’élue locale.

Voilà ce qui est vraiment le plus inquiétant !


La gauche unie derrière Jean-Luc Bleunven

Jean-Luc BleunvenAprès un premier tour qui aura pris l’allure d’une primaire à gauche, Jean-Luc Bleunven passe en tête la première étape de la sélection, dans la 3ème circonscription du Finistère.

Pour un candidat qui n’aura pas bénéficié de la notoriété de l’étiquette d’un parti politique, la performance est tout de même à remarquer. Remercions au passage la candidate écologiste Magali Deval pour la réactivité de son fair-play, dès l’annonce des résultats, une bonne dynamique de report se joue aussi sur ces petits gestes-là.

Il ne reste plus que quatre jours pour transformer l’essai et battre la candidate de l’UMP qui aura plus marqué la campagne par des petites promesses de voisinage que par l’ambition d’un nouveau souffle pour la France. De son coté, Jean-Luc Bleunven porte l’ambition de conforter la majorité présidentielle. Une majorité que nous souhaitons forte pour pouvoir conduire les projets que la France à besoin. La gauche à trop longtemps connue des séquences de cohabitation ne permettant pas de mener à bien des projets de fond. L’opportunité est aujourd’hui donnée de ne plus gouverner, entravé par cette contrainte.

Jean-Luc Bleunven a montré sa capacité à convaincre dans cette campagne de premier tour. A nous de le porter jusqu’à la victoire au second, par un rassemblement le plus large possible à gauche.

Retrouver toutes les informations sur Jean-Luc Bleunven et sa suppléante Elyane Pallier sur le site :

www.jeanlucbleunven2012.fr


Trois semaines sans tram et puis c'est tout !

Tram rue JJaurèsCa y est, nous voilà sur les rails de la dernière ligne droite ! Ce tram qui a investi nos vies comme un grand chamboule-tout de travaux et de métamorphoses de notre ville, va passer dans la réalité de nos usages urbains.

Dans le monde de la  communication, il y a un avant et un après internet. En terme de transport dans la ville, il y aura aussi un avant et un après un tramway, car celui-ci va mobiliser notre imagination pour repenser nos déplacements et les adapter intelligemment à ce nouvel outil. Il y aura probablement des irréductibles (il y a toujours des minitels !) mais on sent bien l’impatience des brestois à utiliser cette nouvelle colonne vertébrale de l’agglomération.

A partir de la semaine prochaine, les trams rouleront en mode opérationnel, mais à vide. Il s’agit de la dernière phase de mise au point : un run à blanc pour débugger les dernières imperfections et peaufiner les derniers réglages dans l’organisation du réseau. Terminé donc la phase de chantier et l’utilisation des rails comme place de parking, ça va rouler !

Enfin, comme pour tout bel évènement dans la vie, il faut savoir prendre le temps de le célébrer ensemble. Ce n’est pas tous les jours que l’on voit renaitre un tram à Brest. Deux jours de fête et d’animations sont donc prévus pour accueillir le démarrage de notre tramway.

Vous pouvez retrouver toutes les infos sur le site du tram : www.letram-brest.fr ou directement sur le Tram est à nous.


Havre de paix pour la loutre d'Europe

37_HavredePaix3Jeudi dernier, en tant que président du Syndicat de Bassin de l'Elorn, j’ai signé une convention "Havre de paix pour la loutre d'Europe" au barrage du Drennec à Sizun, avec le président du Groupe Mammalogique Breton, Xavier Grémillet.

Les Havres de paix sont des conventions entre des propriétaires de terrains susceptibles d'accueillir la loutre et le Groupe Mammalogique Breton (GMB), association de protection des mammifères sauvages de Bretagne et de leurs habitats. Il y a aujourd'hui 45 Havres de paix en Bretagne, sur 280 ha et environ 34 kilomètres de berges.

La loutre est un animal plutôt discret qui a besoin de certaines conditions pour vivre et se reproduire. Ces conventions définissent quelques règles simples pour favoriser leur présence et aussi leur développement. En effet, la loutre est un animal qui a été durement touché, soit par l’exploitation de l’homme (chasse), soit par la mise en place d’infrastructure ou d’usage peu adapté à son mode de vie (routes, urbanisation, agriculture ou même diminition des sources de nourriture).

Comme beaucoup d’actions sur la biodiversité, l’enjeu n’est pas de sanctuariser un espace au profit d’une espèce. C’est au contraire, de comprendre comment l’homme interfère sur les autres espèces et d’apporter les corrections, quand ces impacts se font de manière inconsciente et bien souvent, sans aucune valeur ajouté. C’est une forme de vivre ensemble, en bonne intelligence, étendu à l’ensemble du vivant.

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Bureau de vote - bureau de vie

20071120_vote2c_F111TCette année scolaire fut riche en élections de tout ordre (et ce n’est pas fini !) J’aurai totalisé 7 journées de votes : primaires citoyennes, présidentielles, législatives ou même élections des représentants du personnel dans mon entreprise. Une petite tranche de vie sur une année tout de même !

Etre président d’un bureau de vote, cela reste un « job » un peu particulier. Pour commencer par le coté rébarbatif, c’est très répétitif … quand ce n’est pas ennuyeux. Il y a à la fois des temps longs, quand l’électeur se fait rare, mais aussi des heures de pointes (avant et après la messe, comme on dit !) La cadence infernale peut atteindre alors un électeur toutes les 15 à 20 secondes, si on ne veut pas avoir une file d’attente trop longue. Autant dire qu’il vaut mieux rester concentré, car la sanction tombe en fin de journée, au moment du recollement des votes, entre le nombre d’exprimés et le nombre d’émargements. Un petit écart, pas de lézard, mais un grand écart, bonjour le cafard !

Un bureau de vote, c’est aussi une équipe, par définition composée de chiens et de chats, de futurs perdants et de futurs gagnants. La fiabilité du vote n’est pas une fonction du process (vote papier ou électronique), mais plutôt d’un jeu d’autocontrôle entre les représentants des différents prétendants. Cela nécessite donc de mettre en présence des personnes qui ont souvent passés leurs dernières semaines à faire campagne les unes contre les autres. Pendant les 10 h d’ouverture du bureau de vote, l’ambiance est très politiquement correcte, président et assesseurs tiennent leur poste avec sérieux, application et fair-play. Il s’agit bien là d’une sorte de trêve politique. Les jeux sont faits, rien ne va plus et tout le monde attend déjà fébrilement le résultat qui s’écrit en temps réel. Des débats dans l’équipe peuvent avoir lieux sur l’opportunité de retourner le cahier d’émargement ou de le faire signer à l’envers, sur la qualité des sandwichs ou l’heure de la pause café, mais en dehors de ces sujets de fond, l’attention va à l’électeur.

Car un bureau de vote, c’est enfin et surtout cela, un contact rapide mais intense avec l’électeur. Pour beaucoup, cela reste un moment solennel : celui du choix, celui de la prise de décision qui engage, celui de l’arbitrage politique, avec tout ce que cela peut signifier en termes de représentation. Avec le vote électronique, le choix et le vote se font en même temps, dans l’isoloir. L’attente avant d’entrer est donc parfois celle de la dernière hésitation. La tension est quelques fois perceptible dans le regard. Mais, c’est aussi parfois le temps d’un échange très bref, d’un petit mot de soutien pour l’équipe du bureau, d’une bise claquée ou d’une poignée de main serrée. Car un bureau de vote, c’est aussi un ancrage territorial, avec des gens qui se connaissent et qui, à défaut de partager parfois les mêmes opinions politiques, se côtoient en dehors, partagent une histoire commune et des lieux de vie.

Voilà, un bureau de vote, c’est plusieurs histoires en une et surtout, ce n’est pas un lieu commun.


Le vote FN aux présidentielles de 2012

Les électeurs du FN, tout comme les abstentionnistes, ont des motivations très diverses. Leur logique de vote n’est pas une logique politique au sens où nous l’entendons : une approche sociétale. C’est une logique liée à un problème, un enjeu particulier qui envahit leur vie, au point parfois de la rendre très anxiogène, quand ce n’est pas invivable.

Le vote FN, c’est un vote guillotine : « … tous à la guillotine ! ». J’entends par là, un rejet global et violent de la classe politique, dans son ensemble, au travers de ce que cette classe politique qualifie de pire : le FN. Ce parti n’est pas choisi pour ce qu’il est, mais comme message à ses adversaires. C’est une opposition violente par le vote, parce que des problèmes importants et structurants dans la vie de ces citoyens ne trouvent pas de réponses ou même d’écho, au plan politique. C’est un message de colère, de ras-le-bol.

Le vote FN, c’est ensuite une demande de protection. On croit souvent que la question de la sécurité est centrale, mais c’est probablement l’arbre qui cache la forêt. Nous sommes dans un monde extrêmement anxiogène : crise économique, crise écologique, crise démographique, crise climatique, conflits internationaux, inquiétude sur ce que nous mangeons, sur ce que nous utilisons (portable & co), sur nos façons de produire, etc … Autant de sujets qui interpellent, sans que l’on nous apporte de perspectives rassurantes. C’est l’impression d’être un jouet aux mains d’une mondialisation désincarnée ou d’un système de pouvoir économique tout puissant, contre lequel on ne pourrait rien, que l’on subit passivement. Le fait de requalifier des limites, des frontières, des barrières face à ce monde et d’afficher des décisions autoritaires tend à rassurer sur notre capacité d’action. C’est bien sur un leurre, mais cela rassure probablement un peu plus que l’inconnu, dans un monde qui ne croit plus en rien.

Le vote FN, c’est aussi celui des oubliés de la droite. La segmentation droite / gauche n’est évidemment pas qu’une affaire de classes. Il y a des personnes modestes de droite, comme des riches de gauche. Depuis cinq ans, toutes les personnes fragiles ont été stigmatisées par l’UMP : assistanat, retrait de l’Etat, baisse des aides, privatisation de la santé, etc … Quelle alternative pour ces personnes, qui ne voteront jamais à gauche par conviction, pour affirmer leur désaccord à ces 5 années, où le président qu’ils avaient élu s’est essuyé les pieds sur leur amour propre ?

Le vote FN, c’est enfin hélas un vote de rejet d’une partie de la population contre une autre. C’est le résultat d’une violente fracturation du corps social, à la suite d’une entreprise continue de stigmatisation de segments de la population : musulmans, Rom, chômeurs, malades, etc … L’UMP a donné raison par ce biais aux thèses du FN. En fabriquant des coupables aux peurs, aux jalousies, à la faiblesse humaine, il a construit des haines qui se traduisent probablement dans le vote le plus à même de les porter.

Le vote FN populaire, c’est probablement tout cela. Ce n’est pas à proprement parlé un vote d’extrême droite sur le plan politique, mais c’est bien l’extrême droite politique qui en profite.


Dehors !

Sarkozy_sale_tete_TGPLa chute du président sortant est sévère. Toute sa soi-disant stratégie de droitisation pour siphonner le vote FN s’avère être un échec cuisant. Au lendemain du premier tour, le voilà obligé de mendier les votes du FN en s’appropriant son discours, pour tenter d’atténuer sa chute.

A vouloir jouer avec le feu, on finit toujours par se bruler. Agiter les peurs, les haines et monter les français les uns contre les autres, sans produire de sens, sans produire de politique face aux besoins des français alimente les votes de rejet, les votes de replis, les votes de refus.

La monté du FN est significative, surtout dans les populations en difficulté, en souffrance. Je ne crois pas une seconde qu’il y ait 14,3% des électeurs français qui se soient convertis à l’extrême droite. Le vote FN est majoritairement un vote de rejet et de sanction, avant d’être un vote pour la politique réelle des leaders du FN.

Le vote FN est un symptôme, celui d’une France abimée par les années de pouvoir de dirigeants n’ayant aucune attention pour les plus faibles, pour ceux qui souffrent et qui les ont stigmatisés, qui les ont montrés du doigt, qui les ont fragilisés dans leur identité.

Le vote FN est aussi le témoignage d’un ras-le-bol, d’une défiance face au système politique qui promet, mais ne répond pas au problème. Un monde politique plus fasciné par le pouvoir et la richesse que le service à la population et aux plus faibles.

Le signal est fort, la France ne veut plus de cela.

Nous avons besoin d’une droite pour représenter des français attachés à ses valeurs. Nous avons besoin d’un équilibre politique pour construire le pays. Mais nous n’avons pas envie de cette droite qui joue la facilité de l’extrême droite pour cacher son néant.

Il avait promis la rupture, il n’a produit que de la division. Dehors !


A Vincennes, l'appel aux Français de François Hollande

Meeting Francois Hollande Chateau VincennesA maintenant une semaine du premier tour, nous étions quelques 100 000 personnes réunies devant le château de Vincennes cet après-midi (peut-être plus, peut-être moins), pour un des plus gros meetings de la campagne. Voir autant de personnes autour du projet socialiste, autour de notre candidat et surtout autour de l’espoir à cette alternance que nous appelons de nos vœux fut évidemment un temps très fort.

Face à un public probablement conquis au vote pour François Hollande, celui-ci a appelé l’ensemble des français à la mobilisation finale au travers de cette liberté d’expression qu’offre l’élection. Cette liberté de sanctionner le président sortant pour sa politique de division, de peur et de préférence nationale pour l’argent. Cette liberté de croire en la justice, l’équité et l’égalité qui seront les piliers des arbitrages à venir, dans une période qui ne promet rien de plus que d’être difficile. Enfin, il a rappelé une évidence que le monde de l’argent tente de nous faire oublier : lorsque l’espoir, l’envie et la détermination sont partagés par la majorité, alors tout devient possible.

Ce rassemblement populaire lance la dernière ligne droite d’une mobilisation qui aura commencé bien en amont. L’objectif n’est pas moins que de changer cette politique de droite que nous subissons depuis plus de 10 ans et qui n’a rien résolu. L’objectif est de faire de cette élection un des grands temps forts pour le peuple de gauche, pour les progressistes, comme nous avons pu en connaitre au siècle dernier. Des temps forts qui auront apporté aux citoyens de vraies conquêtes et de vrais changements.

L’option est simple, soit poursuivre le conservatisme de ceux qui se sont aujourd’hui réunis là où jadis on guillotinait les gens publiquement, soit le choix de vraies réformes en profondeur, avec bienveillance pour tous les français.

Le changement, c’est maintenant, à la condition que nous le décidions tous ensemble, dès dimanche prochain.


Une drôle de campagne

Sondage présidentielle 2012La campagne présidentielle semble inquiéter les commentateurs, elle n’intéresserait pas assez les citoyens, avec donc des risques de surprises dans les urnes.

D’abord, il faut probablement relativiser l’inquiétude, simplement du fait de la nature de l’émetteur du message, qui est partie prenante dans l’évènement. Les commentateurs politiques vivent de la politique, presque plus que les politiques eux-mêmes. Il y a dans leurs regards et leurs commentaires circonspects une forme de mise en scène de l’échéance. A quoi serviraient-ils si tout un chacun était capable de deviner la fin de l’histoire avant eux ?

C’est probablement ce qui explique d’ailleurs la teneur d’un discours très axé sur le premier tour dans le duel Hollande-Sarkozy. A bien regarder le second tour, les jeux sont faits dans les sondages sur lesquels s’appuient les commentateurs, nul besoin d’expertise. Pour créer du suspense, il faut regarder le premier tour, là où les électeurs de gauche comme de droite se dispersent entre les candidatures, là où les favoris vacillent, en fonction des voix qui s’écartent momentanément de leur bulletin.

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Sarkozy, l'illusionniste des riches

Euro SarkozyOn sait que le président sortant voue une admiration sans limite pour les riches, il est le président des riches. Ce que l’on imagine moins, c’est qu’il se sert des autres classes pour défendre les riches.

Dans une excellente chronique de Philippe Askenazy dans le Monde, nous apprenons que la réalité de la France, n’est pas tout à fait celle que nous dépeint l’UMP.

A coup de pression fiscal, de social ou d’assistanat, nous découragerions la création de richesse, la France serait un repoussoir pour les riches … ce qui couterait fort cher aux classes moyennes et aux pauvres. Que nenni mes amis ! La France compte près de 9% des millionnaires de la planète, bien plus que l’Allemagne ou l’Italie.

Embourbé dans notre dette et nos déficits, nous serions en grande difficulté financière. C’est sans compter sur ce que l’auteur de la chronique appelle le « patrimoine liquide net » du pays (le patrimoine net de la population, moins la dette net du pays en question). La France culmine encore une fois, avec un patrimoine liquide net de 510 % du PIB !  De quoi voir venir un peu, non ?

Enfin, sur la pression fiscal sur les très riches (les pauvres très riches, comme on dit maintenant), elle serait confiscatoire. Je vous conseille le rapport sur la fiscalité et la redistribution en France entre 2007 et 2012 [ici] et notamment ces deux tableaux [ici & ]. D’abord, nous constatons que les 0,1% les plus riches disposent d’une décote par rapport aux autres revenues et ensuite, que l’imposition globale sur cette tranche extrême a continué à descendre durant le dernier mandat.

Alors que dire, si ce n’est que tout le discours de Nicolas Sarkozy est faux sur ces hyper riches. Ils étaient là avant son mandat (malgré tous les défauts de la France) et son action politique aura été de leur faire des cadeaux fiscaux, tout en dressant un tableau très sombre de la situation, pour faire croire au reste de la population que c’était à eux de se serrer la ceinture.

Il est temps d’inverser cette tendance. Il ne s’agit pas de faire la guerre aux riches ou de les stigmatiser (c’est en leur mettant un régime de faveur qu’on finit par les stigmatiser), mais il s’agit bien de redonner du sens à tout cela : une justice entre les citoyens, un effort équitablement réparti et enfin une vraie cohésion sociale et non plus, une exclusion fiscale par le haut.

Le programme de François Hollande répond bien à ces impératifs [ici], notamment en ce qui concerne la taxation des revenus les plus hauts, au-dessus de un million d’euro.


Quand Sarkozy invente la rétro-solidarité territoriale

Affiche-sarkozyDans son "programme", le candidat sortant propose de baisser les dotations de l’Etat pour les collectivités territoriales qui refuseraient de baisser leurs effectifs et leurs dépenses de fonctionnement. Belle promesse ! Mais que cache-t-elle, si l’on excepte le fait d’une ingérence totalement anti-démocratique d’un échelon du pouvoir sur un autre.

Prenons une commune qui aurait les moyens de baisser ses dépenses, probablement parce que certaines ne seraient pas justifiée … une commune à haut potentiel fiscal, par exemple. Elle continuerait à toucher les mêmes dotations de l’Etat. La baisse de dépense irait donc mécaniquement vers une baisse de la fiscalité locale.

A l’opposé, une commune qui n’aurait pas la possibilité de baisser ses dépenses, parce que sur un territoire difficile, nécessitant certains moyens et déjà à l’étale financièrement du fait d’un potentiel fiscal faible, se verrait diminuer les dotations de l’Etat. Cela conduirait donc mécaniquement à une hausse de la fiscalité locale !

Résumons la proposition : baisse de la fiscalité locale pour les riches et hausse pour les communes en difficultés. Ensemble, tout devient possible, même le renversement de la solidarité nationale.

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Sur Brest en 2012, près d’un tiers du budget de la ville vient d’une dotation de l’Etat (DGF) pour plus de 35 million d’euros et pour la communauté urbaine, c’est 15.5%, pour plus de 45 M€.


Les résignés de l’ère Sarkozy

One Way C-TownerUn des plus grands maux produits par le président sortant aura été sa capacité à déconstruire les perspectives et à affaiblir le fait Politique. Tout le discours de la droite, de l’UMP et de son porte étendard président fut de faire passer leur politique comme la seule alternative possible aux situations auxquels nous devions faire face, tuant l’idée même de politique.

Combien de fois avons-nous entendu : « Nous devons dire la vérité aux Français » … « Le courage politique nous oblige à » … « La situation actuelle nous contraint à » … etc. La façon d’aborder les solutions aux difficultés, dans le discours de la droite, est de les amener comme une évidence, comme une option sans alternative possible, en un mot, comme une fatalité. Dans ce discours, toute résistance serait vaine, puisque contre-productive. Ainsi fait-on passer les opposants pour des arriérés. Ainsi casse-t-on peu à peu tout espoir. Ainsi forge-t-on, un peu plus tous les jours, la résignation à l’injustice qui s’est installée pendant ce mandat, sous les yeux de tous.

Cette persistance dans l’approche du discours vers les français aura fini par casser toute espérance sur le pouvoir réel du politique, de la Politique. Pourquoi passer du temps à réfléchir, à s’investir, à s’engager ou même simplement à aller voter, si la solution s’impose, est de toutes façons déjà tracée d’avance ou est unique.

Mais tout cela est un mensonge. Croyons bien que dans les hautes sphères économiques ou politiques, personne n’y croit. Notre société se façonne chaque jour aux grés des rapports de force, aux grés des ambitions, des volontés, des projets portés par des individus qui veulent changer le monde. Cette résignation aura bien servi le dessein de certains, d’une minorité sur une majorité. Tout ce discours est faux, il y a bien des alternatives politiques, il y a bien d’autres personnes pour les porter. C’est un discours de domination sur le peuple.

Dans cette campagne, au contact des citoyens, nous devons faire face à cette résignation qui s’est profondément implantée, à force d’avoir été méthodiquement cultivée.

Il est faux de dire que le Politique ne peut pas, ne peut plus. Ensemble, nous pouvons tout. Nos seules limites sont celles que nous nous mettons collectivement en tête. Les horizons du possible seront ceux que nous saurons porter collectivement. L’histoire a montré que toutes les limites pouvaient un jour être repoussées. Alors arrêtons de croire ceux qui nous disent l’inverse.


Communiqué de presse sur les cyanobactéries au lac du Drennec

Logo-eptb-cmjmiconeCommuniqué de presse du Syndicat de Bassin de l'Elorn envoyé ce jour.

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Le 8 mars dernier, à la suite d’observations d’efflorescences algales aux abords du lac du Drennec, des analyses et un suivi ont été mis en place par le Syndicat de bassin de l’Elorn.

Les premières analyses ont montrés qu’il s’agissait de cyanobactéries référencées sous le nom de Planktothrix mougeotti. La présence de microcystines, qui sont des éléments toxiques, n’avait pas alors été détectée.

Depuis, un suivi hebdomadaire a été mis en place pour examiner le développement de ce phénomène qui est généralement très rare en cette période de l’année, et n’a jamais été observé sur ce site.

Dans le cadre de ce suivi, deux autres prélèvements ont été faits par les agents du Syndicat de Bassin de l’Elorn, les 16 et 23 mars derniers.

Les résultats nous sont parvenus hier après-midi.

· Le premier montre une très forte concentration de microcystines dans les eaux de surface prélevées dans une efflorescence (accumulation d’algues de couleur vert intense qui apparait en surface, sur les bords du lac, par temps calme). La concentration y est 20 fois supérieure au seuil admis pour la baignade et les activités nautiques.

· Le second, prélevé dans les premiers mètres au milieu du lac (au sein de la couche d’eau), montre une concentration inférieure au seuil de potabilité de l’eau.

D’après les informations portées à la connaissance du Syndicat de bassin de l’Elorn, un risque sanitaire existe pour les usages aux abords du plan d’eau, en présence de ces accumulations d’écume de couleur verte.

Dès réception de ces éléments, le Syndicat de bassin de l’Elorn a organisé, ce matin, une réunion en présence d’élus de Sizun et de Commana, de l’ARS, du Centre Nautique de l’Arrée et de l’AAPPMA de l’Elorn, afin de décider des premières mesures préventives à mettre en œuvre.

Ainsi, il a été décidé d’interdire la baignade, la pêche et les activités nautiques dans les zones présentant des accumulations d’écume ou de mousse verte (ces zones peuvent varier en fonction des vents dominants sur le lac).

La consommation des poissons pêchés dans le lac est interdite à titre de précaution.

Les communes de Sizun et Commana ont pris les arrêtés correspondant.

Une information du public va être mise en place dès demain sur site.

Enfin, les exploitants des usines de potabilisation d’eau présentes sur le cours de l’Elorn ont été informés des niveaux de microcystines observés, afin de mettre en place un suivi pour anticiper, le cas échéant, les mesures à prendre.

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Depuis la diffusion de ce communiqué, des précisions nous sont parvenues par les exploitants des usines d’eau potable. Ce type de pollution est normalement très bien traité par les stations de traitement par l’utilisation de charbon activé. Pas d’inquiétude donc à avoir sur la qualité de l’eau potable du robinet.

Pour plus d’info, deux documents intéressants sur le sujet : Les toxines cyanobactériennes ou sur le site du gouvernement ici.


La stratégie de l'outrance

Nicolas-sarkozy_940x705La campagne prend de plus en plus une nouvelle tournure et le meeting d’aujourd’hui à Lyon en est l’exemple même. Cantonné au second role dans les sondages, le président sortant décide de passer à l’offensive, à l’occasion d’un semblant de revirement de tendance. Mais l’offensive n’est pas sur le plan des idées, sur le plan du contenu ou même d’une ambition pour la France et les français. Non, cette offensive est celle de l’agression verbale et de l’accusation orale.

A l’image du sarkozisme de ces 10 dernières années, ces attaques sont parfaitement trompeuses, dans une logique de renversement : « Je passe pour un menteur dans l’opinion publique, je traite mon concurrent de menteur » ; « J’ai traité les français de tous les noms, j’accuse mon concurrent de ne pas respecter les français » ; « L’UMP est au pouvoir depuis 10 ans, mais j’affirme que ce sont les fautes des socialistes qu’il faut rattraper » ; idem sur le cynisme ou la xénophobie.

La stratégie est grossière, c’est l’outrance du propos. Une outrance décomplexée, venue du plus haut responsable de l’Etat, mais qui lui donne aussi sa force en semant le doute. L’outrance ne vient pas seule, elle est mêlée aux propos anxiogènes, à la construction de la peur dans un contexte de peuples meurtris par la crise.

C’est en se comportant ainsi que le président sortant vole l’élection aux français. Car, comment y voir clair dans un déballage d’invectives outrancières et mensongères qui ne travaillent pas le fond. L’élection présidentielle est une rencontre avec les français afin de tenter de dessiner les lignes d’ambitions pour le pays. Nicolas Sarkozy et l’UMP ont décidé de saccager le tableau pour tenter d’empêcher quiconque d’être entendu. C’est à nous de lui donner tord et de travailler le fond, par un programme, avec les français.


Des cyanobactéries au lac du Drennec

Cyanobactérie drennecCe matin dans Ouest-France, un article : Nouvelle pollution au lac du Drennec, faisait suite à une conférence de presse organisée par l’AAPPMA de l’Elorn et l’association Eau et rivières. Sur un ton alarmiste, ils mettaient en garde contre l’apparition d’efflorescence de cyanobactéries repérées aux abords du lac du Drennec.

Contrairement à ce que laisse entendre l’article, les « autorités compétentes » suivent bien cette affaire puisque c’est le Syndicat de Bassin de l’Elorn qui a fait les analyses permettant de constater qu’il s’agissait de l’espèce Planktothrix mougeotti, comme mentionné dans l’article.

Renseignement pris auprès de spécialistes de la question, cette espèce de cyanobactérie (il en existe quelques milliers) n’est pas toxique. Son apparition pourrait provenir de la très faible pluviométrie récente qui n’aurait pas permis d’apporter les éléments minéraux propres aux développement des algues que l’on voit plus généralement dans le lac. La nature ayant horreur du vide, une autre espèce se serait alors développée, en présence non pas de nitrate (comme c’est habituellement le cas), mais seulement de phosphore, présent dans toutes les eaux de Bretagne et très faiblement présent au lac du Drennec.

La situation est-elle alarmante ? Rien ne le laisse à penser aujourd’hui. Certes, il existe des espèces de cyanobactéries toxiques, mais nos analyses ne montrent pas que ce soient celles-là qui se sont développées dans le lac et rien ne permet de dire que des cyanobactéries toxiques apparaitront par la suite. L’avenir est par nature incertain, mais la probabilité d’apparition d’éléments toxiques n’est donc pas plus grande aujourd’hui qu’hier. Nous avons donc mis en place un suivi préventif du phénomène sur la durée, mais pour le moment, rien ne dit qu’il en faille plus.

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Le Pen au second tour

France-de-sarkozyL’UMP nous fait le grand show sur la soi-disant traque de Nicolas Sarkozy, soit par une gauche irresponsable, soit par une presse de gaucho ! Le président sortant serait la victime d’affreux conspirateurs qui voudraient sa peau et ce, malgré le soutien inaliénable de milliers de militants de l’UMP venus l’acclamer à Villepinte.

Hier matin, un édito du Wall Street Journal (journal conservateur du Groupe de Rupert Murdoch, bien connu pour ses positions de gauche !!) appelait notre président sortant, “Nicolas Le Pen”, pour son cynisme lorsqu'il fait appel aux propensions xénophobes des électeurs [ici]. Au bout d’un mandat, Sarko l’américain se fait critiquer pour ses « sales pensées » (ugly thought) et son « analphabétisme économique » (economic illiteracy) par la presse de droite américaine.

La semaine dernière, dans le Figaro (toujours la presse de gauche !), nous apprenions que le couple Sarko-Merkel rejouait la belle et la bête aux yeux des citoyens européens puisque, si les deux personnages sont bien identifiés en Europe, l’une est appréciée et l’autre pas du tout [ici]. On peut alors mieux comprendre que le président sortant tente depuis le début de sa campagne de gagner un baiser d’outre-Rhin, probablement dans l’espoir de se transformer en prince charmant !

Non, ce n’est ni la gauche, ni la presse qui ont fait que Nicolas Sarkozy est critiqué de toute part, il est lui-même l’acteur principal de ce rejet massif. Après un mandat à avoir bridé la presse française, il est probable que les langues se libèrent un peu plus pendant la campagne, mais ce qui apparait aujourd’hui n’est rien d’autre que la réalité du personnage et de ses acolytes.

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Projet SapEAUné : la solidarité eau à Brest métropole

Photo Thierry 242Cette semaine a lieu le 6ème Forum mondial de l’eau à Marseille, l’occasion pour moi de revenir sur le projet de coopération entre Brest et Saponé, au Burkina Faso. Ce projet se déroule dans le cadre de la loi Oudin – Santini sur la solidarité internationale pour l’eau et l’assainissement. Il y a une semaine, j’étais sur place, avec Réza Salami, pour constater à la fois la nécessité de l’action, mais aussi son avancement.

Depuis moins d’un an, Brest métropole s’est engagée dans un vaste projet sur 3 ans avec la Commune de Saponé. L’objet est en premier lieu de produire le schéma stratégique sur l’eau potable et l’assainissement de la Commune, sorte de document de planification et de priorisation des actions sur son territoire. Ce travail s’inscrit dans la réforme de décentralisation du gouvernement burkinabais, via un document officiel appelé le PCD-AEPA (Plan Communal de Développement, pour l’Accès à l’Eau Potable et à l’Assainissement).

Le second objectif est d’accompagner la Commune de Saponé pour faire évoluer les pratiques et les mentalités sur son territoire en termes de gestion de l’eau. Il n’est pas suffisant de construire des points d’eau ou des latrines, sans la mise en place de comités d’usagers du point d’eau ou d’une approche pédagogique sur l’intérêt de l’assainissement, le projet n’aboutira pas à un changement durable. Chaque action doit s’accompagner d’une démarche vers la population et comme que le projet vise à l’autonomie, d’une adhésion réelle de celle-ci. Des comités de gestion doivent donc être montés, à la fois pour faire fonctionner, mais aussi pour entretenir, réparer et aussi mettre en place une redevance permettant de gérer l’investissement sur la durée.

Dernier point du projet, à la fois le plus simple techniquement mais aussi le plus couteux financièrement, la création de points d’eau et de latrines. On parle d’accès à l’eau au Burkina quand on dispose d’un point d’eau à moins de 1000 m de chez soi et que ce point d’eau dessert au maximum 300 personnes. L’objectif du gouvernement et du PCD-AEPA est que pour 2015, 76% de la population du pays atteignent cet objectif d’accès à l’eau. Dans le cadre du projet avec Brest, nous créerons de nouveaux points d’eau et réhabiliterons des points d’eau existants, laissés à l’abandon, faute de moyen ou de comité d'usager pour leur entretien.

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Débat sur le nucléaire

Commission SEE_Nucléaire TFMardi dernier au Parti Socialiste de Brest, nous avons monté une réunion sur la question du nucléaire. Pour donner un tour d’horizon de la question, nous avions invité Bruno Rebelle, Directeur de Transitions, qui est plutôt favorable à une sortie rapide et Yann Gouzien, Président du Conseil de développement de l’agglomération et du Pays de Brest, mais aussi retraité de EdF et spécialiste des questions d'énergie.

Le premier constat est que ce n’est pas facile de monter une réunion sur le nucléaire. Il est à la fois pas simple de trouver des intervenants modérés qui sont pour une sortie du nucléaire, mais il n’est pas plus simple non plus de trouver des intervenants qui défendent le modèle actuel ! Le débat reste très technique, avec des chiffres assez interprétables de part et d’autre. Reste donc deux choix qui se défendent l’un comme l’autre, en fonction des priorités que chacun fait prévaloir en premier.

Un consensus a toutefois émergé de la réunion, celui de plus parler de cette question-là, de la mettre au débat. Jusqu’à maintenant, les citoyens ne se sont pas approprié ce sujet, ce choix, cette stratégie qui est toutefois très engageante (Cf. les implications post Fukushima au Japon). Peu de débats, donc peu d’informations pour nourrir les échanges ou même les options alternatives. Nous tombons donc rapidement dans un discours parfois irrationnel et trop souvent enflammé !

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Tinergie-Brest.fr

TinergieBrest métropole océane innove avec la création d’un site d’aide à la rénovation énergétique pour les propriétaires. La création d’un site de ce type est une première en France.

L’objectif de www.tinergie-brest.fr est de répondre à trois enjeux :

+ Atteindre nos objectifs du plan climat, avec une baisse des consommations et une baisse des rejets de CO2

+ Lutter contre la précarité énergétique qui touche de plus en plus de foyers du fait de l’enchérissement des coûts de l’énergie

+ Développer l’offre et la recherche de qualité chez les professionnels du bâtiment

Pour cela, Brest métropole a mis en place un portail internet qui aura vocation à accompagner la demande, sur des projets de rénovation thermique. Nous accompagnerons les projets techniquement avec l’appuie d’Ener’gence l’Agence locale de l’énergie du Pays de Brest, qui sera un maillon central de la démarche. Ils seront tout à la fois garant de la bonne compréhension des enjeux techniques de chaque projet, mais aussi du conseil sur la qualité puisque les entreprises proposées dans le portail devront satisfaire à un cahier des charges spécifique. Brest métroploe accompagnera aussi financièrement les projets (en plus des dispositifs existants), notemment via un mécanisme financier de reversemment des Certificats d'Economie d'Energie (CEE) aux particuliers, sur les travaux réalisés.

Tinergie sera lancé lors du salon de l’habitat de Brest, le 5 mars prochain et il sera dès-lors possible de s’y inscrire. La démarche d’inscription est volontaire, gratuite et permet d'avoir un suivi, des conseils, des financements et surtout l'avantage de placer son argent au bon endroit, pour la rénovation énergétique de son logement.

Nota : "ti" signifie maison en breton !


Énergie, inversons les priorités

EnLiensLe second numéro du journal gratuit En Liens est consacré à l'énergie. Ce nouveau journal finistérien propose des articles afin de mieux comprendre les enjeux du développement durable. J'y ai écrit un article, dans la partie culture d'idées, qui tente de mettre en perspective la place de l'énergie dans notre développement moderne, mais aussi d'appréhender ce qu'elle pourrait-être dans notre développement futur.
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Dans les priorités des grandes nations du monde, la quête de la croissance vient en premier, puis vient la réduction de la pauvreté et enfin, aujourd’hui, les enjeux sur le dérèglement climatique. L’énergie est au cœur de ces trois sujets, mais y répondre réellement nous obligera probablement à inverser le sens de nos priorités.

L’impératif de croissance, grande croyance issue des modèles économiques et entrepreneuriaux, s’est imposé comme garant du bien-être et de la paix des peuples. Dans nos pays développés, la croissance fut étroitement liée à notre capacité à maîtriser l’énergie et à en faire baisser le coût.

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Natura 2000

Hier, avait lieu un comité de pilotage Natura 2000 Elorn, à Landividiau. Le document d'objectifs ayant été validé, nous passons à la phase action dans la gestion du site et la mise en place des premiers contrats Natura 2000.

Mais l'objet de cette note n'est pas de vous refaire le CoPil d'hier, dont vous trouverez tous les éléménts essentiels sur le site internet [ici]. Par contre, je souhaitais mettre en ligne la vidéo très belle et très pédagogique qu'a réalisé la DREAL Basse-Normandie sur les sites Natura 2000 qu'accueille son territoire.

Je vous la laisse découvrir ci-après, cela peut sembler long, mais les belles images et l'intéret du commentaire font largement oublier la durée ! ! 

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TK Bremen, retour d’expériences

Tk bremenCe matin le premier comité syndical de l'année de Vigipol avait lieu à Brest. L'occasion de revenir sur l'accident du TK Bremen et sur ses conséquences. Le nouveau préfet maritime de l'atlantique, l’amiral Jean-Pierre Labonne, nous a retracé dans les détails la chronologie de l'échouage et les suites qui y ont été données.

L'accident en lui-même semble relever d'une faille dans le commandement du cargo puisque les demandes de secours ne seront lancées qu'une heure et demi avant l'échouage final, rendant impossible toute manœuvre de remorquage. Les trois enquêtes en cours établiront les raisons exactes de l'accident et les erreurs dans la manœuvre ou dans la prise de décision.

A l'opposé, sur l'après échouage, il semble que les différents intervenants, armateur, assureur et responsables publics, aient fait preuve de responsabilité, ce qui conduit à ce que l'impact premier de l'échouage trouve une issue rapide et acceptable.

Le retour d'expérience de cette affaire (encore récente) fait cependant apparaitre deux autres préjudices importants, trop faiblement anticipés par les différents acteurs, dès le début de la crise. Si la gestion de l'amas de ferraille et les rejets d'hydrocarbure auront tout de suite été intégrés, la gestion de la communication et la marée humaine qui aura suivie l'accident auront probablement fait des dégâts plus durables.

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Le président sortant

Nicolas Sarkozy se regarde dans un miroir avant le début de émmission dimanche 29 janvier 2012_Lionel_BonaventureImage pathétique que cette droite en fin de règne, à la déroute après 17 ans de présidence de la France. Le capitaine du bateau n’arrive plus à cacher la désorientation qui l’habite et se pose plus la question de sa marque dans l’histoire que de sa capacité à reprendre la main sur un monde qui le dépasse.

Si le candidat Sarkozy avait brillé de mille feux lors de sa campagne, en homme providentiel qui allait sauver et réformer la France, plein d’entrain, de promesses et de formules toutes faites, c’est une sorte d’adolescent immature qui pris les rênes de la France en mai 2007. Dans le reportage Looking for NS, la presse étrangère raconte la levée de rideau sur l’impréparation réelle de l’homme face aux responsabilités qu’il avait mis toute son énergie à conquérir. Le décalage entre le candidat et le président fut grand. Sarkozy s’était vu en président, mais pas en responsable.

Ce mandat fut une succession d’improvisations sur la base de croyances appartenant déjà à un monde du passé. La ligne politique de Nicolas Sarkozy était celle qui explosa en vol durant la crise : admiration pour l’ultra libéralisme de la période Bush, aspiration pour le capitalisme financier, le monde de l’argent et détestation pour la solidarité française, rebaptisée pour l’occasion assistanat. Le paradigme politique qui devait servir d’assise à son trône fut à l’origine de la chute du système, jetant le grand défenseur du management par objectifs dans l’incapacité à tenir ceux qu’il s’était lui-même fixés sur la croissance, l’emploi ou la sécurité.

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Discours de François Hollande au meeting du Bourget

FH2012_BourgetDevant plus de 25 000 personnes, François Hollande a donné, le 22 janvier au Bourget, le coup d’envoi de la dernière ligne droite de sa campagne présidentielle. Un beau discours qui apporte du sens à sa candidature. A lire ou regarder ...

Trois jours plus tard, le non-encore-candidat UMP envisage une défaite, il fallait le faire ce coup-là !

Le texte du discours

Les vidéos ci-après ...

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Des fondations ... à la construction

Logo _ SPL _ Eau du PonantLa Société Publique Locale Eau du Ponant fête ce mois-ci son premier anniversaire. Juste le temps de regarder un peu en arrière et un peu en avant, dans cette période charnière de la première SPL de France sur l’eau.

2011 aura été le temps des fondations

L’année 2011, débutée par la création de la Société Publique Locale et la mise en place de son Conseil d’Administration aura permis de poser les bases de ce nouvel outil public pour notre territoire. Ce fut une période de mise en route, à la fois pour l’équipe de salariés, mais aussi pour les administrateurs d’Eau du Ponant.

L’année aura permis de mettre en place les outils, tels que l’informatique de gestion permettant de gérer l’entreprise et l’ensemble des 260 000 usagers que nous aurons dans un an. Elle aura aussi permis de réfléchir à nos fonctionnements, notre relation aux usagers, nos enjeux et nos ambitions.

2011 aura été marquée par le travail sur le contrat avec Brest métropole (concession de 99 ans) et l’appel d’offre pour la gestion des usines du contrat de BMO, qui aura finalement été gagné par Véolia.

2011 aura aussi été un temps de travail sur le volet social pour tous les salariés qui vont rejoindre la SPL au 1er avril prochain. Une centaine de salariés, de BMO ou de Véolia, vont intégrer la SPL. Il nous fallait discuter avec eux des conditions d’arrivée. Après plusieurs étapes de discussion et d’échanges, cette phase s’est conclue positivement fin 2011 par un accord entre les différents interlocuteurs.

2011 aura enfin été le temps de la réflexion sur les futurs locaux d’Eau du Ponant qui devront accueillir l’ensemble du personnel, quelques mois après le début des contrats.

2012 sera le temps de la construction

De la phase préparation et de projet, nous passons cette année à la phase opérationnelle de la SPL.

Au 1er avril, la SPL deviendra l’opérateur pour Brest métropole océane. Trois mois plus tard, ce sera au tour du SIDEP, sur le territoire de Landerneau, La Roche Maurice, Plouédern et Trémaouzan et pour le Syndicat des eaux du chenal du Four. A la fin de l’année, le Syndicat Intercommunal des Eaux de Kermorvan clôturera cette phase d’intégration.

2012 sera probablement aussi le temps de la construction du siège d’Eau du Ponant qui accueillera une grande partie des 120 salariés et le matériel de l’entreprise.

Nous sommes dans l’entre-deux dans la monté en puissance de notre Société Publique Locale. 2012 sera assurément encore une année passionnante dans la création de ce nouvel outil public de gestion de l’eau et de l’assainissement.