Prise de fonction sur une nouvelle délégation

623071_brest-portAprès l’élection, vient le temps de la mise en place de la nouvelle équipe et des nouvelles responsabilités. Adjoints à la ville de Brest et vice-présidents à Brest métropole océane ont été nommés lors des premiers conseils (ici). De ma délégation sur la rade et le littoral, je passe à l’urbanisme, l’habitat et le plan climat.

Lors du dernier mandat, j’avais travaillé avec Jean-Pierre Caroff sur l’écriture du plan climat dans le cadre de ce qui est aujourd’hui le « PLU x 4 » : le plan local d’urbanisme intercommunal facteur 4, intégrant les PLU sur les 8 territoires de BMO, le PLH : Plan Local de l’Habitat, le PDU : Plan de Déplacement Urbain et le PECT : Plan Energie Climat Territorial. Je ne pars donc pas de rien, même si le monde de l’urbanisme est encore pour moi un peu nouveau.

L’urbanisme, c’est la fabrique de la ville au sens le plus large qui soi. C’est façonner l’écosystème urbain dans l’intérêt et pour le bien-être des habitants qui y vivent et y vivront. Le temps de cycle d’une ville est à l’échelle du siècle. Sur six années de mandat, nous sommes donc plus sur des petites touches que sur des bouleversements profonds. Mais la ville s’anticipe, se projette en fonction des enjeux auxquels on souhaite répondre.

L’urbanisme, c’est un travail qui amène à prendre en considération l’ensemble des facteurs autour d’un projet et le premier d’entre eux, c’est le facteur humain : l’avis des habitants, leurs attentes et leurs besoins, à moyen et long terme.

Le mandat sur l’eau fut passionnant. Je pense que cette nouvelle responsabilité, au service des habitants du territoire, le sera tout autant.

A suivre ...


www.choisirnotreeurope.fr

Un million de message pour choisir notre europePour la première fois, le prochain président de la Commission européenne sera l’émanation directe de la majorité au Parlement européen issue du scrutin du 25 mai.

Ce changement est une occasion historique de tourner la page d’une décennie perdue qui a vu les droites européennes abîmer l’Europe et précariser les Européens.

www.choisirnotreeurope.fr   

Proposition après proposition, cette plate-forme citoyenne est l’occasion pour chacun d’entre nous de prendre position, d’interpeller Martin Schulz et les candidats du Parti socialiste européen.

C’est le moment de dire notre Europe, de choisir l’Europe que nous voulons, sans délai, mais aussi celle dont vous ne voulons plus, l’Europe des conservateurs, et celle dont vous ne voulons surtout pas, l’Europe des nationaux populistes.

Faites entendre votre voix, soutenez les propositions et relayez-les auprès de vos amis !

Le 25 mai prochain, chaque voix comptera pour obtenir une majorité de gauche au Parlement européen.

Le 25 mai, en un seul jour et un seul tour, donnons un nouveau sens à l’Europe !


Un mandat au fil de l’eau !

Cours eauDernier jour de ce mandat à Brest métropole en tant que vice-président en charge de la rade et du littoral. Demain en conseil de Bmo, une page se tournera. Je souhaitais donc en profiter pour conclure ce qui fut pour moi une très belle aventure de 6 ans, sur la question de l’eau dans toute sa diversité.

L’eau, c’est la vie ! Après l’air que nous respirons, c’est le bien le plus précieux, le plus indispensable à la vie. On a vite tendance à oublier et à penser que l’ouverture du robinet suffit pour faire jaillir cette eau limpide et fraiche. Tout un mandat à découvrir qu’il n’en est rien et que tout cela demande une vigilance continue, d’importants investissements, un travail de fond avec de nombreux acteurs et sur un territoire qui ne se suffit pas des limites administratives.

L’eau, c’est d’abord sa gestion qualitative. Depuis tout le travail engagé sur le bassin versant via le Syndicat de l’Elorn, mais aussi par son traitement au travers de la nouvelle Société Publique Locale Eau du Ponant. C’est aussi la minimisation de l’empreinte écologique d’une collectivité de plus de 200 000 habitants qui rejette dans un milieu naturel fragile, unique et qui nous est indispensable : notre rade de Brest. La plus belle rade du monde, ne dit-on pas ?

L’eau, c’est aussi sa gestion quantitative. Dans le milieu naturel d’abord, pour faire face aux périodes de sècheresses, avec le barrage du Drennec à Sizun. Mais aussi dans les réseaux, sous nos pieds, dans les réservoirs et les châteaux d’eau qui se remplissent et se vident comme les marées, deux fois par jours. Une gestion tout en finesse et en anticipation, de façon à toujours disposer d’eau à toute heure de l’année.

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Premier conseil municipal

1010302_10151779189704058_8473517707141812172_nHier matin avait lieu le premier conseil municipal de Brest pour la mandature 2014-2020.

Contrairement aux conseils municipaux classiques où nous passons principalement en revue des délibérations gérant la ville, celui-ci relevait exclusivement de la mise en route du Conseil. Les délibérations étaient majoritairement sur des élections d’élus à des fonctions : le maire d’abord, puis les 21 adjoints de la municipalité. Nous avons fini par quelques nominations sur des instances spécifiques comme le CCAS, la Commission d’Appel d’Offre (CAO) ou le CA des pompes funèbres communales (PFCA), par exemple.

Du fait du « scrutin proportionnel, avec une prime majoritaire » de l’élection municipale, ce jeu de nomination revêt un caractère plutôt symbolique. En effet, la liste gagnante dispose d’une large majorité au conseil (aujourd’hui, 42 sièges sur 55 pour Brest). Il y avait donc peu de surprise à attendre de ce conseil.

Première réunion officielle après l’élection, ce conseil n’en est pas moins instructif sur les positionnements des deux listes élues. Comme il était prévisible, madame Malgorn aura joué le jeu de l’obstruction systématique, sans vraiment arriver d’ailleurs à trouver des angles d’attaques pertinents, sur un ordre du jour pour le moins cousu de fil blanc. Bardée d’un code civil Dalloz bien en vue, ses interventions relevaient plus de la nécessité d’exister et de poser ses marques, que du débat constructif promis par l’opposition en début de séance.

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L’abstention n’est pas un jeu madame Malgorn

Dans le Télégramme aujourd’hui, madame Malgorn questionne le Maire candidat François Cuillandre sur la forte abstention (48,65%) au premier tour des élections de dimanche. « Ne traduit-elle pas un malaise de la démocratie locale à Brest ? » s’interroge-t-elle ?

Bonne question !

Sur le fond d’abord, l’abstention progresse partout. Elle n’est pas le fait d’une personne, mais bien climat politique global dans le pays. Les grandes villes sont plus touchées que les territoires ruraux, mais le malaise est là, installé progressivement depuis 30 ans.

Madame Malgorn arrive-t-elle tout juste en politique ? N’est-elle pas concernée par le sujet depuis son élection à la Région ? L’abstention en Bretagne n’était-elle pas à 51% (55% sur Brest) lors des régionales de 2010 où elle était tête de liste ? Qu’a-t-elle fait sur le sujet ?

Mes questions resteront probablement sans réponses.

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Analyse du vote au premier tour : La carte n’est pas le territoire !

Machine-a-voterA entendre les analyses, on aurait l’impression que la grande gagnante de l’élection du premier tour à Brest serait madame Malgorn. Voilà une analyse pour le moins déformée et trompeuse de la réalité.

A gauche, il y aura eu 21 968 voix. Brest ne déroge pas au reste de la France. Le mécontentement sur la politique nationale a clairement joué sur ce scrutin. Pour autant, cette baisse n’est pas un basculement. A abstention constante, ce sont un peu moins de 2 000 voix qui manquent à la gauche, par rapport à la présidentielle de 2012. Soit une baisse de 8.2%.

A droite (hors FN), il y aura eu 15 715 voix. La mobilisation a été plus forte. A abstention constante, la droite récupère près de 1 300 voix en plus, soit en valeur relative, un vote supérieur de 9% à 2012.

En plus de bénéficier de l’effet « gauche au pouvoir », la droite a choisi de transformer ce premier tour en primaire pour départager l’impossible choix de l’UMP, entre monsieur Prunier et madame Malgorn. Cela explique pour partie la forte mobilisation à droite. Une mobilisation qui aura beaucoup joué sur les peurs et les haines entre camps adverses, mais aussi sur des méthodes de campagne que l’on ne connaissait pas jusqu’ici à Brest. Dans ce duel à droite, la notoriété de l’ex Préfète de région aura sans conteste joué plein pot face au sortant de droite.

Coté FN, il y aura eu 4 093 voix. On s’étonne du score du FN à Brest, mais c’est finalement lui qui perd le plus. A regard du score du FN aux présidentielles de 2012, le FN est plus touché par l’abstention (ou le report des voix) que le reste des listes. A abstention constante, il aurait dû cumuler près de 1 000 voix de plus du fait de la variation de la participation. Ces 1000 voix sont-elles allées sur la liste Malgorn qui a fait une campagne volontairement sur certains thèmes du FN ? Difficile de le dire. Corrigé de l’abstention, le FN fait une baisse significative de -18.8% à Brest, par rapport à 2012.

Le report au second tour des voix du FN reste très incertain compte tenu du discours sur un front anti UMPS. Il est probable que l’abstention soit forte de ce côté-là, malgré les appels du pied répété de l'équipe Malgorn aux idées du FN.

Au final, la gauche sort majoritaire avec 52.6% des voix. A droite comme à gauche, les reports de voix étant difficiles à prédire, il serait prétentieux de présumer d’un résultat sur un second tour qui reste une seconde élection à part entière, entre les mains des électeurs.

Pour autant et contrairement à ce que l’on entend, la dynamique du premier tour a été largement soutenue par la gauche, face à une droite divisée qui certes mobilise son électorat dans sa « primaire de premier tour », mais ne parvient pas à susciter un réel engouement du côté de la population.

Cette dynamique à gauche est à l’image des programmes, où la gauche unie a porté un travail de fond, intégrant plus de 60 propositions concrètes, quand la droite s’est satisfaite des trois slogans dans le vent : fiscalité, sécurité, emploi, en passant plus de temps à donner à Brest une image déclinante, au lieu de tenter de dessiner l’avenir que notre ville mérite.


Pourquoi tant de haine ? - Réponse à Monsieur Brussieux

Au fil des tweet politiques qui défilent tous les soirs, il en vient parfois un qui vous interpelle. Hier soir, c’est celui de Monsieur Brussieux, colistier de Madame Malgorn, qui me questionnait en disant : « Pourquoi tant de haine ce soir ? »

En voilà une vraie bonne question et politique qui plus est, puisque « la forme, c’est le fond qui remonte à la surface » disait Victor Hugo. Pourquoi tant de haine dans cette campagne ?

Mon cher monsieur Brussieux, la teneur des propos qu’a pris la campagne n’est pas en effet dans les habitudes brestoises (du moins pour les dernières campagnes). Certes, il est d’usage de ne pas se faire de cadeaux entre droite et gauche, mais là, il faut reconnaitre que le niveau de violence verbale dans les échanges a franchi un cap nouveau pour Brest.

Cette violence a commencé bien avant que nous ne rentrions en campagne, quand déjà dans les meetings de Madame Malgorn on proposait de « chasser les socialistes de la ville », on nous accusait de « cadenasser le milieu associatif » et de « faire du clientélisme ». Elle-même se lançait ainsi dans sa campagne : « Nous allons disqualifier les socialistes pour gérer la ville de Brest ».

Déjà les fondamentaux d’une campagne s’appuyant sur une outrance verbale semblaient bien posés. Nous n’étions que fin octobre 2013 ! [ici et ]

Depuis les échanges n’ont fait que monter en violence, teintée d’une mauvaise foi caractérisée et de désinformation. Je ne vais pas vous faire l’énumération des attaques dans la presse. Récemment, l’une des plus violentes fut le discours du 13 février dernier, au Mac Orlan [ici].

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Les dessous de la couronne à Brest !

Galette des roisL’an dernier, « l’affaire de la couronne » comme on pourrait l’appeler, à fait parler d’elle à Brest. En effet, les petits chanceux et les petites chanceuses ayant trouvé une fève dans leur part de galette n’auront pas eu droit à une couronne. Crime de lèse-majesté, ils n’auront pas pu être consacrés roi ou reine !

Bon, même si nous ne sommes pas là dans un événement majeur sur le plan scolaire, l’affaire ayant fait un buzz national, il est peut-être temps de dire deux mots de cette fameuse couronne qui fit couler beaucoup d’encre par son absence.

Comme les années passées, il y avait bien une couronne de prévue. Sauf qu’en 2013, l’entreprise qui gère la délégation de service public de restauration scolaire (le fermier) avait décidé de se faire un peu de pub au passage, sans en avertir personne. Ils avaient apposé leur beau logo et souhaitaient « une bonne épiphanie » aux enfants. Ce faisant, ils contrevenaient à deux principes de leur contrat avec la collectivité : ne pas faire apparaître son nom sur de la publicité vis-à-vis des enfants et, ce que l’histoire a surtout retenue, le caractère religieux du terne « épiphanie ».

Il a donc été décidé de demander à notre fermier de reprendre sa couronne, eu égard aux deux libertés qu’il s’était permis, sans même en avertir auparavant les services de la ville. Nous étions mis devant le fait accompli, alors qu’ils ne pouvaient pas ignorer ces deux règles. 

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Les dessous du prix de l'eau

EauNouveaux articles « éclaboussants » sur le prix de l’eau [ici et ]. Brest aurait le prix de l’eau le plus cher des communes de plus de 100 000 habitants. Alors que nous sommes passés en SPL en 2012, le prix de l’eau n’aurait pas baissé. Au contraire, de 2009 à 2013, il aurait augmenté de +14%, passant de 3.71 €/m3 à 4.23 €/m3.

Ce genre d’article fait toujours sensation et est toujours suivi d’une vague de prises de position qui relèvent souvent peu le débat. Pourtant, derrière les chiffres se cachent une réalité bien différente.

Le prix de l’eau ramené au m3 est un indicateur qui ne traduit pas réellement l’augmentation du prix de l’eau pour l’habitant. On le sait, les consommations d’eau baissent de 2 à 3% par an depuis 10 ans, grâce aux efforts faits sur la limitation des gaspillages. A facture constante, le prix de l’eau grimpe donc mécaniquement … mathématiquement devrait-on dire !

Avec une baisse de 2.5% des consommations d’eau, le prix de l’eau ramené au m3 est 2.5% plus cher, alors que la facture moyenne de l’abonné n’a pas varié d’un centime !

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Quand Stéphane Roudaut se fait juriste ... en mauvaise foi

Vote-par-internet-francais-etranger-image-clef-carte-electoraleM. Stéphane Roudaut, nous gratifie d’une bien piètre attaque sur son profil Facebook. Il s’y insurge contre le travail fait par le Parti Socialiste pour faciliter l’inscription des habitants sur les listes électorales.

Il dénonce avec grandiloquence l’infamie de militants (avec même des élus dedans !) qui iraient à la rencontre des citoyens pour aider à remplir le CERFA consacré et recueillir les justificatifs devant l’accompagner. Pour preuve de son propos et de la légitimité de son émoi, il cite un extrait d’un texte mentionnant un jugement du Conseil d’Etat interdisant l’inscription à domicile. Tout cela fait froid dans le dos. La démocratie serait mise en danger et le Facebook de M. Roudaut serait le seul bouclier pour la protéger !

Décryptage

L’extrait que cite M. Stéphane Roudaut est en fait tiré d’un document qui est utilisé par toutes les mairies pour les inscriptions sur les listes électorales : une circulaire ministérielle datant de juillet dernier (ici). L’extrait en question (page 16) ne parle pas du tout de ce que fait le Parti Socialiste. Il mentionne qu’il est interdit, pour les employés communaux, d’aller faire du démarchage en dehors des mairies, pour procéder à des inscriptions sur les listes électorales. C’est cela qui fait l’objet du jugement du Conseil d’Etat mentionné par notre « apprenti juriste ».

Mais ça, nous le savions déjà. Les stands tenus par la mairie de Brest pour l’inscription sur les listes électorales dans les différents centres commerciaux, par exemple, n’inscrivent pas les personnes, mais leur donnent les documents pour aller le faire en mairie ou pour les renvoyer par courrier.

M. Stéphane Roudaut a donc la lecture sélective, car deux lignes plus bas du même document, il est clairement mentionné que les citoyens peuvent aussi renvoyer les documents remplis par courrier, ou se faire représenter par un tiers dûment mandaté, afin de déposer en mairie les documents à fournir, à sa place. Et c’est bien cela que les militants bénévoles du Parti Socialiste proposent aux habitants lors des portes à portes pour l’inscription sur les listes électorales. Rien de plus.

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#ASSEZ !

Drapeau-Bleu-Blanc-RougeOui assez, parce que nous somme lassés d’entendre depuis quelques temps toujours la même rengaine, ce tir au pigeon politique, cette même haine qui tire la France vers le bas, qui tire sur nos valeurs et nous entraine chaque jour un peu plus vers l’irréparable.

Assez de ces politiques qui se servent des courants médiatiques et populistes pour exister. Assez de cette critique perpétuelle stérile, de ce harcèlement continu, la veille comme le lendemain, quelque que soit la proposition faite. Assez de cette façon de s’opposer qui n’a d’autres objectifs que de tenter d’exister, de casser et souvent de faire oublier l'héritage des 10 années passées.

Assez aussi de ce journalisme qui voit la politique comme un jeu, une scène, un stade ou un guignol, afin de distraire un public de plus en plus passif. Les médias jouent un rôle central dans le fonctionnement de nos démocraties. Ils l’ont revendiqué et l’ont gagné. A eux maintenant de porter la responsabilité qui est la leur, dans cette construction d’une lecture du monde accessible à tous les citoyens, afin qu’ils fondent librement leur jugement.

Alors oui, il nous faut un sursaut républicain, une envie retrouvée de construire ensemble un destin. Une envie de croire que nous pouvons passer cette période difficile en se serrant les coudes, en reconstruisant des solidarités auxquelles tous contribuent à hauteur de ses moyens et où chacun fait l’effort, avant de regarder dans l’assiette du voisin. Le vrai patriotisme, ce n'est rien d'autre que cela. A nous de l'exprimer aux nouvelles échelles qui construisent le monde d'aujourd'hui.

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La question du barreur

Differentes_alluresDans mes plus jeunes années, j’ai eu la chance de faire pas mal fait de voile, sur différents types de supports.

La voile est une source d’apprentissage à bien des égards. C’est aussi une belle façon de se déplacer, à l’interface entre deux fluides, en jouant sur les réglages et le plus souvent en équipe. J’ai pris la mauvaise habitude de rechercher les similitudes avec la société qui m’entoure et j’avoue que parfois, cela peut s’avérer riche d’enseignements, y compris lorsque l’on fait de la politique !

Par exemple, le maniement de la barre lorsque l’on va dans le sens du vent, ou que l’on cherche à remonter contre le vent, surtout par fort vent et mer formée.

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Quand madame Malgorn fait feu de tout bois et prend les brestois pour des imbéciles

B Malgorn UMPLa semaine dernière, une des candidates de la droite brestoise a fait une réunion publique devant un parterre de convaincus semble-t-il. On ne reviendra pas sur les propos de soutien de certains présents, qui appellent tout de même quelques interrogations légitimes de notre part (ici). Mais puisque la candidate nous fait la Grâce de nous donner à lire son « discours intégral », il nous semble important d’y apporter quelques réponses, nous qui sommes accusés d’imposer une chape de plomb sur la gestion de la ville !

Une attaque aussi ridicule que le bandeau noir mis par madame Malgorn sur son site concernant des associations brestoises qui n’auraient « pas souhaité qu’il soit fait état publiquement de leur rencontre avec Bernadette Malgorn », sous-entendant une pression de la mairie. Il est triste de constater que la candidate travestit la vérité : la seule association qui a demandé à ce que l’on retire les photos l’a fait car la rencontre s’est faite à son insu et sans son consentement. La candidate est donc, non-seulement peu courtoise avec les partenaires de la ville, mais en plus, elle se permet de se poser en victime de ses propres manœuvres !

Passons sur la première partie - une critique régionale - qui n’apporte pas grand-chose au débat sur les municipales, sauf à ce que la candidate aux municipales ne soit en fait déjà en campagne pour les futures régionales, montrant l’intérêt tout politicien qu’elle a pour notre commune.

Concentrons-nous donc sur ses « trois pistes de réflexion : la sécurité, la fiscalité et l’emploi ».

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Qualité de vie au travail et coopération

Cooperation_wheelLe thème de la qualité de vie au travail est dans les tuyaux depuis quelques années maintenant, il revient dans l’actualité avec la discussion sur l’ANI de ces derniers mois.

Depuis les vagues de suicides médiatisés à France Télécom ou à Renault, la question des risques psychosociaux (RPS) a fait son apparition dans l’entreprise. Il aura fallu aller au bout de la souffrance au travail pour prendre conscience des dérives des modes de management de ces dernières années.

Pourtant critiqués depuis longtemps par des psychologues ou des sociologues du travail ayant observé en « off » leurs dégâts collatéraux, ces méthodes de « gestion des ressources humaines » ont fini par considérer les salariés comme n’importe quel élément entrant dans la fabrication d’un produit : négociation des couts = négociation des salaires ; gestion à flux tendu = précarisation et annualisation ; optimisation fonctionnel = intensification des taches ; spécification fonctionnelle = développement des référentiels et des normes ; etc … Le fait de ne plus considérer l’humain pour ce qu’il est et d’amplifier la pression par un management de plus en plus individualisé aura conduit à développer des pathologies psychologiques lourdes et, quand elles ne conduisent pas à irréparable, pouvant laisser d’importantes traces dans la vie des salariées.

En 2010, prenant conscience de l’enjeu, un rapport intéressant est sorti à la demande du Premier ministre de l’époque (F. Fillon), écrit par un président de Groupe, une DRH et un syndicaliste [ici]. Plus récemment en avril dernier, Terra Nova a produit une note écrite par Martin Richer [ici], reprenant les préconisations de 2010, en les complétant. Ainsi, il y est notamment recommandé le « renforcement des managers sur le terrain » et la « restauration des espaces de discussion et d’autonomie dans le travail ».

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Acheter français, c’est 50% moins cher !

ImagesCAZ65BY1Aller, aujourd’hui je réveille mon coté Montebourg … pourquoi acheter des productions françaises devrait être une évidence, pour la puissance publique, mais aussi pour tous les citoyens ?

On nous a tout dit sur les bienfaits de la libre concurrence et des vertus du commerce international. Tout n’est pas faux et il est en effet pertinent qu’il y ait des échanges entre les pays. Mais en temps de chômage important, notre raison devrait nous inciter individuellement à acheter français. C’est tout aussi logique que de diminuer ses dépenses lorsque ses revenus baissent, par exemple. Ce n’est pas une question de nationalisme stérile, mais simplement de bon sens : c’est 50 % moins cher !

En valeur comparative, acheter un produit fabriqué en France, c’est réinjecter son argent dans les salaires directs, mais aussi indirects.

L’équation est évidement bien plus complexe que cela puisque qu’un produit est l’assemblage de valeurs ajoutées, dans l’ensemble de sa production, depuis les matières premières jusqu’au produit final. Mais si l’on simplifie à l’extrême, lorsque l’on investit dans un bien produit à 100% en France, on finance pour 60 % des salaires et pour 40% des cotisations sociales qui alimentent des caisses collectives à l’ensemble des français. Si l’on admet que les 60% en salaire retombent dans la poche d’un autre, il nous faut aussi admettre que 40% de notre achat finance aussi notre sécu, notre assurance chômage ou notre retraite, ce qui ne sera jamais le cas pour un autre achat. Et dans le cas d’un système en déséquilibre, c’est autant de moins que l’on me demandera d’équilibrer sur mon propre salaire brut.

Enfin, faire travailler un français, quand le chômage est au plus haut, c’est aussi éviter un chômeur, donc une dépense de l’assurance chômage (une perte aussi pour les deux autres caisses) et donc une pression moindre sur mes cotisations sociales.

Pour la puissance publique que l’on pourrait considérer comme une seule et même caisse, comparer un achat sur le seul critère du prix affiché devient une aberration au regard des “marges arrière sociales” qu’une production française génère mécaniquement.

On le voit, en achetant des productions françaises, ce n’est pas seulement une logique de solidarité pour faire travailler mes compatriotes qui se joue, j’ai aussi un retour sur investissement indirect d’environ 50%.

Alors, quand on voit des consommateurs courir après des bons de réduction de 5%, ce serait bien bête de ne pas en profiter !


Mort de n’avoir pas été d’accord

Clement-mericL’actualité vient nous rappeler avec brutalité la nature des extrêmes. Ces extrêmes qui se cachent derrière des partis politiques de façade. Ces extrêmes que certains politiques aux abois finissent par accepter, quand ce n’est pas légitimer en singeant leurs idées.

L‘histoire n’a pas changé, les extrêmes mènent à la violence, à l’intolérance et à la destruction de toute société civilisée et humaniste.

La marque de fabrique de ces extrêmes est son incapacité à comprendre l’altérité, la différence. C’est aussi le rejet du débat, de l’échange, au profit de la force, d’un rapport de force par la violence physique. C’est enfin une incapacité à concevoir l’évolution, l’amélioration, sans passer par l’élimination.

La liberté de penser, la liberté d’opinion est un droit fondamental à notre société. Rien ni personne ne doit altérer ce droit et il est de la responsabilité de notre République de combattre et de chasser sans cesse tous ceux qui remettent en cause cela.

Hier, dans les rue de Paris, Clément Méric est mort, sous les coups de lâches, venus en nombre, qui croyaient que la force leur donnerait raison. Hier, dans les rue de Paris, un petit zef est mort, de n’avoir pas été d’accord.


Bonheur, don et coopérations

CadeauLa dernière des quatre conditions au bonheur est aussi un peu complexe à décrire parce qu’elle fait appel à des notions que nos sociétés modernes mettent assez peu en avant et rangent un peu trop vite au second plan. Sacrifié sur l’autel du « Struggle for life » du modèle économique compétitif libéral, les notions de coopération ou de lien social apparaissent désuètes à nos sociétés modernes. Elles n’en sont pas moins centrales dans nos fonctionnements humains et le restent aussi dans notre accession au bonheur personnel.

La coopération est certainement une énigme, tout comme la question du lien social d’ailleurs. On en parle, mais on se pose rarement de question pour savoir comment cela marche. Qu’est-ce qui les construit ou les détruit ?

En 2010, un livre sur la coopération en entreprise a reçu le 1er Prix RH (c’est déjà pas commun en soi !) et quelques autres prix. Il s’agit de « Donner et prendre, la coopération en entreprise » du sociologue du travail Norbert Alter. Ce livre théorise de façon très éclairante les relations entre les individus constituant l’entreprise, sous l’angle de la Théorie du don élaborée par Marcelle Mauss. Pour lui, la coopération se fonde sur le don : « Coopérer, c’est donner » et cela se décline de plein de façons différentes.

Pour faire rapide, cette Théorie du don fut élaborée en observant les échanges pratiqués par des tribus primitives d’Asie ou d’Amérique du nord. L’étude montra alors que le lien social se structurait dans un système d’échanges réciproques (la Kula), qui scellait des formes d’endettement entre les membres des tribus et même au-delà. Transposé dans notre société moderne, cette analyse permet de décrypter nombre de nos comportements, sur ce qui construit la coopération et les liens entre individus.

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La vérité n'est pas le sujet !

Je ne pensais pas si bien dire dans ma précédente note, en parlant de « mensonge organisé ». Un article du Nouvel Obs paru quatre jours plus tard, donne un éclairant témoignage sur ce monde paradoxalement obscur de la communication.

L’article [ici] traite d’Anne Hommel, la nouvelle communicante de Cahuzac (qui est aussi celle de DSK), après que celui-ci ait été lâché par Stéphane Fouks, patron de Havas Worldwilde (ex-Euro RSCG). Mais les méthodes sont exactement les mêmes. Anne Hommel est d’ailleurs une ancienne de l’agence de communication Euro RSCG, qui a fondé sa « propre petite entreprise » : Majorelle.

Dans son entretient, elle a cette phrase qui en dis long, surtout pour une communicante experte en éléments de langage : « La vérité n’est pas mon sujet ».

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La pol'éthique, une boussole pour la politique de demain

 BoussoleIl y a un ou deux ans, j’ai créé une nouvelle catégorie pour ce blog nommée « Pol’éthique ». L’ambition était alors plus orientée sur les thématiques du développement durable, sur la volonté de prise de conscience des enjeux, des crises qui nous font face, mais que nous n’arrivons toujours pas à regarder en face.

Le concept de pol’éthique traduisait la nécessité d’une sincérité dans le propos en politique, le fait d’arrêter de mentir aux citoyens sous prétexte de les caresser dans le sens du poil, de leur dire ce qu’ils voulaient entendre. Certains politiques finissent ainsi par devenir les paravents d’une société qui ne veut pas changer et qui attend qu’on lui renvoie une image rassurante d’elle-même afin d’éviter la remise en cause. Certes, le mensonge a quelques vertus sur le court terme, mais il est toujours désastreux sur le long terme.

La question de l’éthique en politique fait son grand retour avec l’affaire Cahuzac, sous une forme différente. Mais sur le fond, rien ne change. C’est la question de la sincérité de la parole politique qui est en question, avec son pendant, la confiance des citoyens dans la politique. Avec l’affaire Cahuzac, c’est tout le système qui est ébranlé, parce que le mal est plus profond que l’on ne le croit et qu’il a fini par fragiliser la société.

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Bonheur, croyances et sens

6306941078_da1ef7a26e_mLa troisième condition au bonheur est un peu plus complexe que les deux premières : l’identité et l’autonomie. Elle s’inscrit dans un cadre que notre société moderne oublie, range au chapitre du passé, en négligeant son caractère fondamental. C’est la question des croyances, avec à ses cotés, la création du sens.

L’objet n’est pas ici de parler du cas particulier des croyances religieuses, même si dans les faits, l’émergence de la notion de BIB n’est pas à dé-corréler totalement de la notion de croyance religieuse. En créant le Bonheur National Brut comme indicateur alternatif au PIB, le roi du Bhoutan a bien essayé bien de mettre en lien l’économie, avec les valeurs du bouddhisme, sa religion.

Non, l’objet est plutôt ici de replacer la centralité des croyances dans leur sens le plus large, dans notre vie et notre société. Pour cela, deux citations valent mieux qu’un long discours.

« Davantage qu’un animal pensant, l’humain est un animal croyant. Ses croyances ne concernent pas que le religieux, mais aussi, par exemple, l’économie. »

Patrick Viveret, Philosophe

Et, puisqu’il est question d’économie :

« Comment savons-nous les choses, comment savons nous ce que nous savons ? Il me semble que les scientifiques ont une idée tout à fait déraisonnable sur ce plan : la plupart de nos connaissances ne s’appuient pas sur des preuves. Dans la réalité, la plupart de nos connaissances s’appuient sur des croyances raisonnables, des convictions. »

Daniel Kahneman, Psychologue, prix Nobel d’économie en 2002 et père de l’économie comportementale. (Magazine Sciences humaines de février 2013)

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Appel à une République apaisée

Je suis un défenseur du mariage et de l’adoption pour tous, tout comme je fus un défenseur du PACS, en son temps. Je ne vois pas ce que cela retire aux autres que d’élargir le droit et la reconnaissance du mariage ou de l’adoption à des couples du même sexe. Cela étant dit, ce que je lis et entends aujourd’hui me questionne.

Après l’appel au sang ou à la guerre civile de « responsables irresponsables », nombre de personnes souhaitant voire aboutir cette loi s’offusquent ? Sauf que l’histoire de cette loi est depuis le début un champ de bataille entre pro et anti. Aucun des deux camps n’a tenté d’apaiser le débat, bien au contraire, chacun à fait monter la tension, pour en arriver aujourd’hui à des prises de positions tout à fait inacceptables, dépassant largement le sujet initial.

Je pourrais faire comme de nombreux camarades et m’offusquer contre les propos déplacés des antis. Vu le délire de certains, tout nous est finalement servi sur un plateau. Mais ce serait la facilité. Nous oublions un peu vite que nous sommes aux responsabilités et faire preuve de responsabilité, c’est aussi d’abord savoir balayer devant sa porte.

Alors que nous sommes arrivés au pouvoir il y a 11 mois, nous avons proposé cette loi sur le mariage et l'adoption pour tous qui était clairement une des propositions du programme de notre candidat. Où était l’enjeu ? On peut comprendre que les opposants à cette loi descendent dans la rue pour manifester leur désaccord. L’histoire et le vote des français leur donnent tort, mais ils ont le droit à une expression. Ne l’a-t-on pas fait en notre temps contre Sarkozy ? Mais j’avoue avoir eu beaucoup plus de mal à saisir la logique des manifs de soutien à la loi, la première, puis la seconde. J’avoue aussi avoir eu du mal à comprendre la logique visant à accélérer le calendrier sur la PMA, en allant à l’encontre de toutes les annonces précédemment faites et en tentant de faire passer cela par le débat parlementaire, au lieu de rester dans le cadre des lois sur la bioéthique comme annoncé initialement.

Ce comportement, venant de responsables politiques, m’interpelle sur le fond comme sur la méthode.

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Bonheur et autonomie

LibertéLa seconde condition au bonheur est, me semble-t-il, une forme complémentaire à l’identité dans la construction de l’estime de soi. C’est l’autonomie. Celle-ci est aussi reconnue comme un des premiers facteurs de motivation individuelle (en entreprise, comme ailleurs).

Derrière la question de l’autonomie se cachent celles de liberté et de responsabilité. Devenir autonome, c’est prendre conscience que l’on croit en nous, mais c’est aussi arriver à se subvenir à soi-même. Il y a là un double regard qui construit la confiance.

L’autonomie n’existe qu’à partir du moment où des marges de manœuvres existent. Elle est donc indissociable de la question de la délégation et donc de la confiance dans les équipes. Pour autant, elle n’est pas antinomique avec les questions d’encadrement et de contrôle. Autonomie ne signifie pas désintérêt !

Derrière l’autonomie et la liberté de penser et d’agir, se cache aussi la créativité. Imaginer, créer, concevoir, construire, sont des sources de bonheur bien connues des enfants comme des artistes et plus largement des personnes créatives, de par leur métier ou leur fonction. Rien d’étonnant à cela, la créativité est une des fonctions nourricières de la société. C’est par la créativité de ses membres qu’une société avance.

Comme l’identité, la mesure du bonheur dans l’autonomie peut être vue en creux. La perte d’autonomie ramène à la question de la dépendance, de la jeunesse, de la vieillesse ou même du handicap. On mesure bien qu’une société qui ne tient pas compte de l’autonomie de tous ses membres ne sera pas celle du bonheur partagé.

Idem sur la question économique, avec l’emploi et le chômage. Dans une société moderne fonctionnant majoritairement par des échanges d’argent, un individu perd son autonomie en perdant son emploi, sa source de revenus, son accès à la monnaie. Il tombe alors dans des dispositifs de solidarité / assistance qui le protègent pour partie, mais l’enferment aussi. En subissant cette situation, il perd de fait une part importante de sa liberté d’action, de son autonomie.

Idem enfin dans l’entreprise où l’augmentation du travail prescrit, des formes autoritaires d’un management déshumanisé par des processus imposés, grignote de plus en plus l’autonomie réelle des salariés. Cela rejaillit autant sur la question du mal-être que sur celle de la motivation. (Cf : Rapport au Premier ministre de 2010- Bien-être et efficacité au travail ou plus récemment la note de Terra Nova ici).

L’autonomie sous toutes ses formes est donc bien une condition à notre bonheur.


Eau du Ponant, un anniversaire à en couper l’eau !

Afin de marquer à sa juste mesure le premier anniversaire du démarrage du contrat de Brest métropole océane avec la Société Publique Locale Eau du Ponant, une intervention spéciale a été organisée à la veille de cette date anniversaire historique. Un « couvre-eau » a été déclaré pendant une heure, pour tous les robinets de la communauté urbaine brestoise.

Ainsi au petit matin de ce 30 mars un peu particulier, à 2:00 les 1700 km de réseaux furent coupés exactement en même temps, puis réalimentés de façon identique à 3:00. Cette opération d’une rare précision est une première en France et a reçu un accueil chaleureux des habitants qui bénéficient sans s’en rendre compte des services de la SPL Eau du Ponant depuis un an.

Rappelons toutefois que cette opération unique en son genre n’aurait pu avoir lieu sans le concours et la parfaite synchronisation des services de l’heure d’été !

AFP – 1er avril 2013


Bonheur et identité

IdentitéAprès nos deux auteurs, venons-en aux quatre conditions du bonheur.

La première qui me semble une sorte d’évidence est un socle pour tout le reste. L’identité, c’est un peu comme les fondations du bonheur et de l’estime de soi.

On peut voir cette identité de deux façons. La première est une façon de s’affirmer, d’être connu et donc reconnu : « je suis », « j’existe ». Elle affirme le caractère unique de la personne et sa reconnaissance en tant que telle.

La seconde est une façon de s’inscrire dans un collectif, d’appartenir à quelque chose de plus grand, quelque chose qui nous dépasse et nous intègre. Cela peut être l’identité par un groupe (famille, amis, pairs, etc …), par un territoire (quartier, ville, région, pays, etc …) ou simplement par une activité, une passion (sport, musique, art, habit, culte, etc …)

L’identité est probablement la première étape dans notre capacité à être heureux et les personnes qui ont conscience de leur identité sont probablement plus facilement exposées au bonheur : elles sont plus fortes, plus solides, plus résilientes. En cas de soucis, d’accidents de la vie, l’identité est probablement une position de repli qui aide à repartir.

La force de l’identité est un peu une évidence pour moi, le parisien d’origine (et fier de l’être !), venu habité en Bretagne (et fier d’y être !) La culture Bretonne est une force de ce territoire, cela saute aux yeux lorsque l’on y arrive : drapeau, histoire, festnoz, langue, luttes, etc …La culture commune, l’identité, c’est un formidable vecteur de cohésion qui se vit au présent en Bretagne.

Au sein de l’entreprise, l’identité est importante aussi : on est fier (ou pas) d’appartenir à son entreprise. On peut aussi se reconnaître dans sa position dans l’entreprise, en fonction de son rôle social dans celle-ci (notion de pairs).

Pour en prendre toute la mesure, la question de l’identité peut être aussi observée en creux. Quid des personnes en recherche de leurs origines, que cela soient familiales (personnes nées sous X, enfants abandonnés) ou territoriales et culturels (immigration).

Enfin, les lutes politiques ont été et sont encore parfois des luttes pour l’identité, pour être reconnu. De façon contemporaine, on pourrait parler du mouvement historique féministe et plus récemment du mouvement LGBT. Les Pride portent bien leur nom. La reconnaissance du vote des personnes résidentes, mais non française, aux élections locales, pourrait être encore un autre exemple.

L’identité est clairement une des conditions à l’équilibre et au bonheur.


Bonheur Intérieur Brut – Deux auteurs qui donnent du sens

Smileys - 2Les origines du Bonheur Intérieur Brut (BIB) sont assez bien documentées sur Internet, depuis son émergence avec le roi du Bouthan (ici), jusqu’à sa déclinaison plus récente en France, avec la commission Stiglitz (). Je préfère ne pas revenir là-dessus, en prenant le risque de paraphraser ce qui a été déjà bien écrit par ailleurs.

Par contre, il me semble intéressant de citer deux auteurs que je considère comme tout à fait pertinents sur le sujet. Il s’agit du philosophe Patrick Viveret et de l’économiste Jean Gadrey.

Patrick Viveret (bio ici) est l’auteur de nombreux textes ou conférences sur la critique d’une société lue par le seul prisme du PIB. Il s’inscrit aussi dans un regard critique de notre société moderne, proche de celle donnée par Gandhi dans sa citation : « Earth provides enaugh to satisfy every man’s need, but not every man’s greed » (La terre produit assez pour satisfaire aux besoins de tous les hommes, mais pas assez pour l’avidité de chacun d’eux). Il pose ainsi notre difficulté au bonheur au travers d’une société ayant fini par répondre à la question de ses besoins (eau, nourriture, etc …), mais s’étant perdue dans celle de désirs sans limite, provocant ainsi accaparation et accumulation de la part de certains et donc, augmentation des inégalités sur l’ensemble.

Il existe beaucoup de textes ou de vidéos de lui sur Internet, j’ai trouvé cette interview qui me semble bien refléter le personnage et sa philosophie (ici).

Jean Gadrey (bio ici) est pour sa part un économiste spécialisé dans les indicateurs de richesse, les indicateurs de bien-être. Il anime un blog riche en contributions et réflexions sur le site d’Alternatives Economiques (ici) et est l’auteur d’un livre qui fait référence sur le sujet, avec sa consœur Florence Jany-Catrice : « Les nouveaux indicateurs de richesses ». Il fut, au nom du collectif FAIR, un des membres de la commission Stiglitz.

Sur la question du BIB, je conseille de regarder l’interview qu’il a donnée au CESE en 2012 sur la question de la mesure du bien-être dans une société (ici). Il y définit, de façon intéressante, quatre façons de mesurer le bien-être, mais aussi appelle à une expertise citoyenne pour définir ces indicateurs-là.

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Journée mondiale du Bonheur et BIB

Bonheur intérieur brutAujourd’hui, nous sommes le 20 mars, c’est donc la journée mondiale du Bonheur (décrété par l’ONU en 2012). Alors parlons-en un peu !

Il y a un mois presque jour pour jour, le Centre des Jeunes Dirigeants d’entreprises de Brest m’a sollicité pour intervenir sur la question du BIB : le Bonheur Intérieur Brut. Sujet pas commun, mais tout à fait digne d’intérêt !

Qu’est-ce que le bonheur ? Une société est-elle encline au bonheur ou l’inverse, et cela se mesure-t-il ? Tout plein de questions viennent à l’esprit, dont une centrale pour moi : suis-je compétent pour parler du bonheur et à quel titre ?

Contrairement à la philosophie, la politique parle assez peu de la question du bonheur, pourtant n’est-ce pas une question centrale que l’on oublie tout simplement de traiter, pris dans nos contingences techniques ou administratives ?

Du coup, je me suis un peu creusé les méninges pour tenter d’expliquer le concept de BIB et sortir quelques fragments de réflexions personnelles sur le sujet du bonheur. J'y ai trouvé un vrai intérêt, autant pour moi-même que pour la façon de faire ou de produire de la politique.

Lors de mon intervention, j’avais découpé mon propos en deux parties.

Dans la première partie, j’ai plutôt cherché à exposer les fondamentaux du concept de BIB (ici), ainsi que ce qui faisait référence pour moi sur le sujet (je n’ai pas vraiment eu le temps de développer cela d’ailleurs, mais la partie historique était déjà bien décrite sur par le précédent intervenant).

Dans la seconde partie, n’étant pas philosophe, je ne me suis pas attaqué à la question du bonheur en lui-même, mais plutôt à la façon d’y accéder, à la façon de trouver le bonheur en société (ou en entreprise, puisque je m’adressais à des jeunes dirigeants d’entreprises). Certaines choses sont plutôt favorables au bonheur, quand d’autres le sont peut-être moins.

J’ai choisi de développer ce qui m’ont semblé être « quatre conditions au bonheur » :

Ces quatre conditions sont évidemment une approche très personnelle et donc sujettes à controverses. Mais au final, elles m’apparaissent pertinentes (point de vue qui semble avoir été partagé par certaines personnes dans la salle, lors de mon intervention), mêmes si elles sont évidemment probablement incomplètes.

A suivre donc … !


Le monde selon Findus

Le monde selon Findus, c’est une sorte de cas d’école pour comprendre le monde virtuel dans lequel nous vivons et les cycles que nous subissons, sans même nous en rendre compte.

L’histoire commence par hasard, lorsqu’un jour on tombe devant un bel écran publicitaire (comme celui-là). Belle petite famille, belle petite maison, belle ambiance chaleureuse et riante, et surtout beau petit plat savoureux, préparé avec soin et amour. C’est cela la magie Findus !

Phase deux : on fait ses courses dans une grande surface lugubre, bruyante et embouteillée d’autres « courseurs » venus aussi-là faire leur marché. Quand soudain, au fond de l’étale des surgelés, dans ce monde aseptisé de produits gerbés, on tombe sur la belle image de ce petit plat préparé, si chaleureux. Malgré le froid des groupes frigo, l’odeur du fromage fondant monte aux narines et les papilles vacillent dans la perspective du festin à venir. Emballez, c’est déjà pesé … et hop, dans le caddie.

Phase trois : rentré tard d’une journée harassante et constatant le vide sidéral du frigo, vous tirez la porte du congélo. Là, image sur carton d’emballage, papilles, senteurs, saveurs, vous optez pour le menu Findus … et c’est là que cela se gâte ! On déchire le carton pour tomber sur le film transparent dans lequel apparait la soi-disant terre promise. Petite surprise, mais le four fera surement des miracles ! Quelques dizaines de minutes plus tard, le résultat est là : point de miracle. Dépôt maladroit dans l’assiette d’un ectoplasme encore fumant.

Phase quatre : devant le désastre culinaire et la dépression qui nous guette, ni une ni deux, il faut s’occuper les yeux. Plateau repas devant la télé, juste à temps pour regarder la nouvelle publicité (Findus) qui nous fera oublier la médiocrité de ce repas raté. Belle petite famille, belle petite maison, belle ambiance chaleureuse et riante, et surtout beau petit plat savoureux …

La boucle est bouclée, la télé reste allumée et l’entreprise Findus peut prospérer !

Comme le dit la pub, « heu-reu-se-ment qu’il y a Findus » … pour nous faire comprendre les mécanismes de cette décérébration collective !

PS : Vous noterez que je n’ai traité que l’escroquerie visuelle. Je ne suis pas allé au fond des choses, de peur d’y trouver encore bien d’autres mensonges, derrières les étiquettes et les labels qualité sensés nous protéger !


Notre civilisation va-t-elle s'effondrer ?

6688816997_9e181978b1_mGrace à internet, quasiment plus aucune de nos questions ne restent sans réponse. Grace aux réseaux sociaux, l’information nous arrive en temps réel d’un bout à l’autre de la planète. Grace à nos moyens de transport modernes, nous pouvons être demain à Paris ou à New York en seulement quelques heures. Grace à la médecine moderne, nous greffons des cœurs et produisons des bébés avec des éprouvettes. Grace à des petits écrans tenant dans une poche, nous pouvons voir et discuter avec presque n’importe qui dans le monde, quand nous le voulons.

Don d’ubiquité et omniscience, capacité à produire du vivant et à le réparer, repoussant ainsi les limites de la mort, serions-nous devenus des Dieux ?

Un article du Monde de dimanche dernier nous invite à plus de retenue : Notre civilisation pourrait-elle s’effondrer ? Personne ne veut y croire. De plus en plus de scientifiques pensent que notre civilisation est sur le chemin de l’effondrement, mais n’osent le dire de peur de passer pour des cassandres. « Erosion rapide de la biodiversité ; exploitation irraisonnée des océans ; destruction accélérée des insectes pollinisateurs, qui assurent la reproduction de 80 % du règne végétal ; épuisement des sols et des eaux souterraines ; formation de vastes zones mortes dans les océans, à l'embouchure des grands fleuves qui charrient les effluents agricoles. Avec, surplombant et déterminant partiellement le tout, deux phénomènes globaux liés à nos émissions de gaz à effet de serre : le réchauffement climatique et l'acidification des océans. L'humanité a donc devant elle un certain nombre de difficultés... […] La prestigieuse revue Nature a par exemple publié, au printemps 2012, deux vastes synthèses de la littérature scientifique, menées collectivement par une quarantaine de spécialistes du fonctionnement des écosystèmes. Leurs conclusions sont glaçantes : non seulement l'ensemble de la biosphère terrestre connaîtra une "bascule abrupte et irréversible" dans les prochaines décennies, du fait des transformations apportées par l'homme à l'environnement, mais les services rendus aux économies par ce dernier vont perdre en efficacité du fait de l'érosion de la biodiversité. […] Probablement trop déprimantes, ces deux synthèses de la littérature, résumant le savoir accumulé par des centaines d'études, ont été relativement ignorées par les médias. Elles sont passées inaperçues. A peu près autant que l'avis commun rendu en juin 2012 par les 106 académies des sciences, intitulé "Population et consommation" et qui, en termes prudents, n'en valide pas moins les inquiétudes anciennes de Paul Ehrlich. "Les accroissements simultanés de la population et de la consommation non durable font que le monde se trouve face à deux de ses plus grands défis, assurent les académies des sciences. La population mondiale est de 7 milliards d'habitants, et la plupart des projections indiquent qu'elle sera de 7 à 11 milliards en 2050, sachant que l'accroissement de la population se fera surtout dans les régions à faible revenu. Globalement, les niveaux de consommation sont à un niveau jamais atteint, largement en raison de la forte consommation par individu dans les pays développés."

En nous plongeant dans le déni d’une situation où nous mettons en danger les fondations mêmes de notre développement, nous nous enfonçons nous-même dans un piège dont les parois abruptes nous condamnent un peu plus chaque jour à ne plus pouvoir en ressortir. En tournant la tête aux alertes régulières qui nous sont envoyées par les scientifiques, nous profitons encore pour quelques temps d’une rente toxique qui détruit la promesse d’un futur meilleur, une sorte d’addiction mortifère.

Cette technologie qui nous entoure développe en nous une névrose, un complexe de supériorité qui nous éloigne d’une réalité moins reluisante. Nous devenons les fossoyeurs de notre propre civilisation. Nous pouvons nous en sortir, mais il faut se réveiller et nous mobiliser ensemble, afin de dessiner un horizon plus prometteur.

Photo : André Fromont sur Flickr : Un monde parfait


Public / Privé : antinomiques ou complémentaires ?

5434634287_c3347d20a3_nIl y a quelques semaines, j’entendais un commentateur dire que le poids du secteur public était une charge pour la France et qu’il entravait le fonctionnement du secteur privé, ce dernier étant le vrai moteur de l’économie. J’avoue avoir été quelque peu perturbé par la simplicité de ce raisonnement économique, légèrement teinté politiquement.

Rien n’est jamais tout blanc ou tout noir en économie, comme ailleurs (Cf. la Caisse des dépôts qui détient 95% de l’entreprise Quick, par exemple !) Cela étant, une clé de lecture possible entre le privé et le public est sur la notion de rentabilité et de retour sur investissement.

Une entreprise privée ne s’engagera jamais sur un investissement qui ne possède pas potentiellement une certaine rentabilité et quand c’est le cas, un retour sur investissement forcément à plus ou moins court terme. Si ces deux critères ne sont pas présents, le secteur privé ne s’engagera pas. Non pas par manque d’envie ou d’ambition, mais tout simplement parce que les règles d’engagement de l’argent par les banques ne le lui permettront pas.

Ainsi toutes actions ou production qui ne possèderaient pas une espérance de rentabilité minimale de plus de 2 à 3% par an, sous une durée maximale d’une ou deux décennies, sont condamnées à appartenir au public … ou à ne jamais voir le jour. J’écarte ici toute l’économie en lien avec le don (fondations, associations, etc) qui fonctionnent sur un modèle qui s’apparentent plus au fonctionnement public qu’au privé dans le modèle économique.

On comprend alors vite que le modèle économique du privé est par nature restreint par ces contraintes. Il ira sur la santé ou l’éducation si les personnes sont solvables, mais n’aura aucune ambition sur la généralisation de ces services (sauf sous contrat public, donc financé par l’argent public). Idem pour la recherche, la sécurité (intérieur et extérieur), la culture, la politique, etc. Pareil pour les grands chantiers dont les financements reposent sur des retours sur investissement de 50 à 80 ans, comme c’est le cas de nombreux réseaux structurants (transports, énergie, information, etc), on ne trouvera pas d’acteur privé pour commencer à investir sur un déploiement rapide.

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Les Ateliers du changement

Les ateliers du changementA l’initiative d’Harlem Désir, premier secrétaire du parti socialiste, Brest accueillera le premier Atelier du changement de France. Loin des communications top-down auxquelles les citoyens sont habitués, ces ateliers se veulent sous un format nouveau, plus participatif, permettant un vrai échange de qualité avec tous les citoyens.

Depuis début janvier, une équipe spécialisée dans l’animation de ce genre de débat s’affaire pour questionner, rencontrer, écouter les brestois et les finistériens sur les attentes qu’ils ont pour la France. Ce travail en amont sera retranscrit dans un film, projeté au début des ateliers. Il permettra de lancer les sujets qui émergent, les attentes, les craintes qui pourront ensuite être exprimés par les participants dans la première partie.

Dans la seconde partie de la soirée, des ateliers de contributions seront organisés, afin de produire, individuellement ou collectivement, des recommandations ou des propositions pour la France. Toutes cette production politique sera collectée lors des 6 ou 7 Ateliers du changement qui se dérouleront sur le premier semestre 2013, à Brest comme dans d’autres villes de France. Une restitution sera enfin faite à l’occasion de l’université d’été du PS de La Rochelle, devant tous nos responsables politiques.

Le Parti socialiste avait innové en proposant les Primaires citoyennes, fin 2011. Les Ateliers du changement poursuivent cette volonté de partager et de travailler avec tous les français qui le souhaitent et portent en eux un projet pour la France.

Chacun aura la parole et pourra faire sa proposition sous la forme d’une contribution écrite. Il est important que ces ateliers mobilisent l’ensemble des citoyens afin de représenter au mieux ce qu’est la France aujourd’hui, hommes et femmes, jeunes ou moins jeunes, ouvriers ou chefs d’entreprises, relais d’opinion ou individus. Chaque opinion nous intéresse parce que chacune d’elle constitue un morceau de France. Chaque proposition nous intéresse, parce que chacune d’elle est un pas en avant vers le changement.

Venez nombreux le jeudi 7 février,

à 18h30 à l’Atelier (salle du Stade Brestois 29)

16, rue de Quimper à Brest

Il y aura une traduction en langue des signes et un espace enfants gratuit.

Plus d’informations :


Rassemblement contre le mariage et l’adoption pour tous

Manif contre mariage pour tousIls étaient entre 340 000 et 800 000 à se rassembler ce dimanche à Paris pour manifester contre le mariage et l’adoption pour tous. Cela fait du monde dans la rue, venu de partout en France puisqu’environ 1 000 cars semblent avoir été affrétés pour l’occasion. Une population rassemblée, mais très hétéroclite aussi dans leurs philosophies et leurs motivations.

Mobilisation de rue, certes, mais c’est un peu l’arbre qui cache la forêt.

Les Français sont majoritairement favorables à cette mesure qui est directement issue du programme de François Hollande, présenté il y a un an durant la campagne (point de surprise là-dessus). D’après le magazine Pèlerin, 60% des français adhèrent à la mise en place du mariage pour tous.

Pour l’adoption, la tendance est inversée puisque 54% des français n’y sont pas favorables. Mais ce chiffre, plus qu’une opinion, cache un doute puisqu’ils n’étaient que 42% contre cette mesure, en juin 2011. Le matraquage médiatique et politique des opposants a donc fait son effet. On observe sur 7 mois une baisse de 12 points dans l'opinion, toutes tendances politiques confondues.

D’après les études, le clivage sur ces deux questions est porté par 3 critères : le sexe, l’âge et l’opinion politique.

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Tinergie, on en parle

Tinergie BrestVoici bientôt une année que le portail Tinergie a été lancé dans le cadre du Plan climat de Brest métropole. Cette semaine, nous avions droit à une petite reconnaissance nationale dans la revue Le Moniteur [ici].

C’est une bonne chose, car il est clair que nous avons un peu de mal à faire connaitre cet outil qui est pourtant, comme le dit l’article, assez innovant en France.

La rénovation thermique du bâti est un des enjeux majeurs sur la question climatique. Le bon accompagnement des particuliers dans leur démarche est donc primordiale, tant pour déclencher le passage à l’acte que pour produire des résultats de qualité.

Avec Tinergie, nous disposons d’un bon outil pour cette politique. Si son lancement se fait en douceur, il est certain que c’est une action qui a de l’avenir et que l’on risque de nous copier.


Brest, la bien gérée !

Mairie de Brest-001Allez, dernier petit post de l’année pour faire état, une fois n’est pas coutume, d’une analyse diffusée par le Figaro magazine et réalisée par une agence de notation des collectivités territoriales : Public Evaluation System [ici].

Cette étude calcule différentes dépenses pour des villes de plus de 100 000 habitants, en intégrant bien-sur l’intercommunalité dans les calculs ramenés à l’habitant.

Que découvre-t-on dans cette étude pour Brest :

  • Charges de personnel : 306 €/hab     (moyenne : 639 €/hab)
  • Dépenses d’équipement : 131 €/hab  (moyenne : 301 €/hab)
  • Dettes : 507 €/hab                           (moyenne : 1058 €/hab)
  • Frais de communication : 2.7 €/hab   (moyenne : 11.4 €/hab)
  • Frais de mission par élu : 787 €/élu   (moyenne : 688 €/élu)

Brest n’est pas une ile dans un monde vide, il est donc intéressant de comparer à la moyenne des 35 plus grandes villes de France (c.à.d celles ayant plus de 100 000 habitants).

Alors que l’opposition brestoise critique notre gestion et revient régulièrement sur l’augmentation de l’impôt, les chiffres de l’étude montrent en valeur comparée que nous sommes plutôt très raisonnable en la matière. Charges de personnel, dépenses d’équipement et dettes sont plus de deux fois inférieures aux moyennes françaises.

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Trophée Eco Actions : Brest à l’honneur !

Trophée des Eco Maires _ BrestMardi soir, de retour d’un déplacement professionnel, j’ai fait un rapide crochet par l’Hôtel Lassay de l’Assemblée Nationale. J’y ai reçu le second prix des Trophées Eco Actions, des mains de Claude Bartolone et de Georges Pernoud, pour le compte de notre collectivité.

Brest métropole avait déposé un dossier de candidature sur une action phare que nous soutenons depuis plus de 10 ans : « Désherber sans polluer, une gestion volontariste des espaces publics ». Face à cent autres dossiers venant de toutes la France et d’Outre-mer, nous avons décroché le second prix pour notre action en faveur de la qualité de l’eau, la santé et la biodiversité.

C’est en 2000 que la collectivité a engagé une réflexion et des actions sur ce sujet. Depuis douze ans, quatre de nos services se sont mobilisés sur le sujet : le service voirie, le service propreté et déchet, le service espaces verts et le service d’écologie urbaine. Transversalité entre les services, mais aussi entre les territoires puisque les 8 communes de Brest métropole ont avancé ensemble sur ce dossier.

Les résultats sont aujourd’hui au rendez-vous. A la fin des années 90, nous utilisions environ 1500 kg de produits phytosanitaires pour l’entretien des espaces publics, avec des incidences mesurées en termes de pollution de l’eau. Aujourd’hui, nous n’en utilisons plus qu’environ 10 kg (moins de 1% des quantités initiales), majoritairement pour la lutte contre les espèces invasives présentes sur certaines parcelles. L’amélioration s’est aussi ressentie sur les analyses d’eau.

Ce prix reconnait le choix des élus sur toute cette période, mais aussi le travail des services à transformer leurs pratiques pour l’entretien de l’espace public. Cette conversion aux techniques alternatives ne fut pas simple et nécessita un engagement de tous pour réussir sur la durée. Nous pouvons nous féliciter collectivement de cette reconnaissance nationale que nous recevons aujourd’hui.


Engagement 31 : Mariage et adoption pour tous

Arton679Bon ce soir, j’aborde un sujet que je ne trouve pas simple, plus par la forme qu’il prend dans la société que pour le fond de la proposition d’ailleurs.

Etant élu, je marie en mairie et je ne vois aucun problème à pratiquer des mariages de personnes du même sexe. Je préfèrerai d’ailleurs la sincérité de cette nouvelle situation, à l’entre-deux qu’autorisait le PACS et qui ne me satisfaisait qu’à moitié. Il y avait là comme un gout d’inachevé, sachant que des couples n’avaient pas accès au « vrai mariage », comme ils auraient pu le souhaiter.

Sur la question de l’adoption, on est évidemment sur un problème plus engageant pour la puissance publique. Il ne s’agit plus seulement de l’engagement entre deux adultes consentants, mais d’un engagement qui intègre un enfant, avec tout ce que cela implique. Je ne résumerais pas ma pensée en deux lignes, mais mon sentiment est que la nature du sexe des parents est un élément secondaire, tout comme la race, la condition sociale, la croyance ou l'âge … au regard de l’amour et de l’attention qu’ils ont envie de donner à leur enfant.

Cela étant, et même si cela ne me pose donc pas vraiment de questions personnellement, je reconnais aussi le droit à d’autres à pouvoir s’en poser sans pour autant devoir leur jeter l’anathème (si je puis dire). La question n’est pas nécessairement si simple, pour au moins trois raisons.

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Lutte contre l’abstention

Abstention-presidentielle-2012-9-677x477Depuis lundi dernier, je suis en charge de la lutte contre l’abstention au sein du conseil fédéral finistérien du PS. Voilà une question qui m’intéresse depuis déjà un certain temps et sur laquelle je ne pars pas tout à fait de zéro [ici]. C’est une question intéressante, car finalement peu travailler par le monde politique.

La meilleure façon de comprendre ce qu’est l’abstention, c’est peut-être tout simplement de la regarder en face, par les chiffres. Depuis quelques années, je me suis construis un graphique [ici] qui montre les courbes d’abstention, en fonction du type de scrutin. La présidentielle, les municipales, les législatives ou les européennes sont révélatrices du phénomène. S’il y a des écarts entre scrutins, les courbes témoignent d’une étonnante régularité, avec des tendances à la hausse très proches, basé sur un ratio de +0,5 point d’abstention par an.

Les cantonales et les régionales sont plus difficilement analysables car elles ont été liées, ou non, à d’autres scrutins, ce qui fausse les résultats. L’élection présidentielle est bien en ligne avec les autres, en dehors du point singulier que fut le 21 avril 2002 et qui induit après un décalage proche de dix points.

L’abstention n’est donc pas un phénomène chaotique. La régularité de son taux de progression tend plutôt à démontrer qu’il s’agit d’un phénomène d’usure et de décrochage lent, mais constant.

Lutter contre l’abstention, c’est d’abord se poser la question de ce décrochage, de ce désintérêt ou de ce manque de confiance d’une partie de plus en plus importante de la population française. C’est peut-être aussi questionner les sens de cette abstention, au regard des nouveaux usages de notre société. C’est enfin tenter de transformer les façons de faire de la politique pour combler aussi bien la défiance que le décalage entre les pratiques politiques et les attentes des citoyens, à l’orée de ce nouveau millénaire.


Affrontement politique

Le-logo-de-l-ump-coupe-en-deuxLa crise de l’UMP nous livre un cas d’école intéressant à observer. Loin d’être un épiphénomène local, elle est probablement le signe d’un fonctionnement que l’on rencontrera régulièrement dans le futur, en lien avec les techniques de communication modernes.

Cette crise qui touche l’UMP aujourd’hui n’est pas unique en son genre. Elle fait écho à l’élection présidentielle américaine de 2000, entre Buch et Al Gore, où le président autoproclamé devint chef de l’état … tout en perdant des élections après recomptage des voix. Plus proche, cette crise fait aussi écho au congrès du PS de Reims en 2008, où Ségolène Royal et Martine Aubry étaient arrivées aussi dans un mouchoir de poche.

Au-delà des recomptages et de quelques fraudes observés qui sont probablement aussi vieilles que l’acte de vote, je ne crois pas non plus que les conflits entre personnes soit un fait nouveau dans l’histoire et le monde politique. Deux faits apparaissent comme plus contemporains : le maelström médiatique entourant ces crises politiques et aussi la réalité d’un score tendant vers une égalité quasi parfaite.

On aurait tendance à penser que ces épisodes quasi romanesques ont avoir avec le seul monde politique, il est probable que l’on se trompe : un des moteurs est clairement à rechercher dans le traitement de l'information qui est fait autour.

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Cinquième anniversaire

6116346681_aca52844bf_mVoilà maintenant cinq ans et 345 notes que ce blog est ouvert.

La première note ne fut pas la plus longue, mais elle traduisait l’envie d’écrire et de m’exprimer ici. Je continue toujours à avoir autant de plaisir à écrire mes notes, en moyenne tous les 5 jours, si on ne compte pas la période des grandes vacances, où la trêve est de rigueur.

Lorsque l’on fait du syndicalisme en entreprise, on a un droit d’expression dans les panneaux syndicaux. C’est un espace de liberté, où l’on peut faire des compte rendus, produire des analyses ou même, grand plaisir syndical, shooter sa Direction (pour peu que l’on sache y mettre les formes !) Je conçois l’expression sur ce blog un peu de la même façon, sur le plan politique.

Le politique a de nombreuses occasions de s’exprimer, mais c’est plutôt à l’oral. Ce n’est donc pas tout à fait pareil qu'à l’écrit. On peut aussi convoiter la presse, mais c’est elle qui tient la plume et qui rapporte ce qu’elle veut. La liberté d'expression est de son coté, pas du notre. J’apprécie donc la liberté de ce petit exercice d’écriture qui oblige à se poser sur un sujet et qui pousse à une certaine exigence dans le propos. Car l’écriture sur un blog n’est pas un sport anodin. Celui-ci peut être lu par tout le monde et il reste dans le temps. Ecrire une note nécessite donc d’être sûr de ce que l’on souhaite exprimer et parfois se restreindre, lorsque la passion ou l’émotion pousseraient à aller plus loin.

A suivre donc … tant qu’il y aura du plaisir, de l’envie à partager et aussi un peu de temps pour écrire !


La bataille des droites

Frères ennemisLa guerre fratricide que se livre les deux parrains de l’UMP cache bien celle d’une division profonde de la droite. Celle d’une droite décomplexée face à une droite ayant encore quelques principes. Celle d’une droite qui se veut d’abord forte, face à une droite qui se pose en responsable.

Il est vraiment dommage que cela soit la droite qui racole le FN, surfe sur la simplicité des propositions et privilégie les tensions entre les citoyens qui soit maintenant majoritaire à l’UMP. C’est probablement le signe d’un déclin de ce mouvement qui s’était positionné comme un vaste rassemblement à droite. Mais c’est aussi et surtout le résultat d’un positionnement de militants qui, comme les américains de l’ère Bush, préfèrent les réponses simples et rassurantes, à une vision plus complexe mais aussi plus proche de la réalité de notre siècle et de notre monde.

Les militants de l’UMP feraient bien de réfléchir à cette phrase d’Umberto Eco : « Tout problème complexe à une solution simple, mais elle est mauvaise. » Elle résume bien la réalité à laquelle le politique doit aujourd’hui répondre.


Premier secrétaire du Comité de ville de Brest

Logo-ps-newDepuis ce soir, me voici premier secrétaire du Comité de ville du parti socialiste brestois. J’avais annoncé ma candidature [ici], il y a deux mois et je m’y suis tenu. Le comité de ville est l’instance de coordination des trois sections de Brest, du parti socialiste. C’est à la fois le lieu où l’on travaille sur les questions politiques bresto-brestoises, mais c’est aussi un lieu d’impulsion, pour tout ce que fait le parti à ce même niveau.

Voilà quelques temps que je réfléchis à ce nouvel engagement. Je crois que l’échelon de la commune est pertinent pour arriver à faire de la politique avec les habitants. La situation est probablement un peu différente dans des villes moins grandes ou en zone rurale, mais dans une ville de 150 000 habitants, la tache n’est pas simple pour arriver à toucher les habitants et à faire de la politique avec eux. Cela reste à mes yeux un fort enjeu pour la démocratie.

Reconnecter les habitants avec le politique, travailler sur la défiance qui s’installe, tels sont les ambitions que je souhaite porter au cours de ce mandat. Car la politique n'est pas l'ennemie de la population, au contraire, elle est la garante de l'intérêt général, du bien commun. Chacun doit y avoir sa place et tous les avis comptes pour définir cet intérêt général, qui est tout sauf une évidence dans un monde complexe et pluriel.

Il est donc grave de voir se creuser un décalage entre la population et ceux censés travailler pour elle. Cela alimente les peurs et cela renforce ceux qui s'en nourrissent. Les démagogues, les extrêmes, les populistes aiment la peur des peuples. Ils savent très bien qu'elle est une arme pour mieux les enfermer, les priver de liberté, sans mur ni barreau. Les partis politiques républicains doivent lutter contre cela et faire, à droite comme à gauche, de l'intelligente en politique une priorité. Il ne s'agit pas d'une question de sondage, d'efficacité ou de popularité, mais peut-être juste une question de devoir par rapport à l'histoire.

Je n’attends pas de miracle, je n’attends pas une inversion de tendance spectaculaire, mais je crois que ce travail de fond est plus que nécessaire et doit être au cœur de nos préoccupations en tant que politiques. Alors … c‘est parti !


Rencontres internationales sur la biodiversité marine et côtière

Brest biodiversite marine et cotièreAprès l’année 2010, où Brest avait été Capitale maritime de la biodiversité, nous avons souhaité organiser deux temps forts sur ce même thème en 2012. Au printemps, Brest métropole et ses partenaires ont proposé un évènement grand public, sur trois jours, pour les habitants et les scolaires (ici). Hier et aujourd’hui, avaient lieu les premières Rencontres internationales sur la biodiversité marine et côtière, à Océanopolis (ici).

Commencées hier par un discours introductif de la Ministre de l’Environnement Delphine Batho et du Secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la biodiversité, ces rencontres se sont terminées dans la plus grande satisfaction des participants. Nous aurons pu faire un état des lieux des connaissances et des enjeux qui se nouent en ce moment sur la question de la biodiversité en mer. Ensuite, des groupes de travail auront produit des recommandations vers les collectivités maritimes afin d’être actrice sur les enjeux de biodiversité. Enfin, cet après-midi, nous avons conclu sur la perspective de la création d’un réseau de villes côtières traitant de ces enjeux, sur la durée.

Le rôle des territoires locaux n’est pas forcément très visible sur la biodiversité marine. Pour autant, il est essentiel. Nous sommes les territoires dont les patrimoines économique, social et environnemental peuvent être touchés par une dégradation de la biodiversité. Mais nous sommes aussi ceux qui sont directement en lien avec les habitants et les acteurs, ceux qui sont à même de produire les changements de façon volontaire, sans en passer par trop de règlementation. C’est vrai à Brest, comme en Afrique, en Asie ou outre-Atlantique.

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Vote pour le premier secrétaire fédéral

PsJeudi prochain, auront lieux les élections aux différentes instances du Parti Socialiste et notamment celle pour notre premier secrétaire fédéral. C’est donc un temps fort important pour la vie du parti, comme de ses militants. Chacun devra se positionner entre différentes propositions, représentées par différents candidats.

La sincérité du vote est probablement sa plus grande force, aussi je crois que c’est en laissant chacun choisir en son âme et conscience que l’on tire le meilleur du système démocratique. J’aurai donc plutôt naturellement tendance à ne pas afficher mon vote dans un sens ou dans l’autre. Cela étant, j’aspire, comme je l’ai dit ici, à prendre des responsabilités dans le parti et il est toujours difficile de se présenter devant les militants, sans jouer cartes sur table. On pourrait me le reprocher, avant comme après et cela ne serait pas facile à expliquer non plus. Il y a là un dilemme probablement difficile résoudre.

Néanmoins, point de suspense, si j’écris cette note sur mon blog, c’est bien que j’ai quel que chose à écrire !

Même si j’apprécie aussi le dynamisme et l’envie de faire bouger les lignes dans la candidature de Yohann et si je respecte le choix de Nadia à représenter une candidature originale et volontariste, je voterai jeudi pour la candidature de Marc Coatanéa, pour plusieurs raisons.

Je fais parti du collectif finistérien formé autour de la candidature de François Hollande, lors des primaires. Structuré autour de Nathalie Conan, Gilbert Gramoullé et Michaël Quernez, ils ont proposé cet été une contribution fédérale dans laquelle je me retrouve bien (je l’ai signé d’ailleurs). Par ailleurs, j’apprécie leur façon de travailler et je partage leur vision du fonctionnement en interne au parti, ce qui est tout aussi important, je crois.

La semaine dernière, après en avoir discuté ensemble, nous avons décidé de soutenir collectivement la candidature de Marc, au poste de premier secrétaire de la fédération du Finistère.

La première raison qui motive ce vote est probablement l’issue de la négociation dans nos instances fédérales. Le premier secrétaire n’est pas tout seul, il est entouré par un conseil fédéral qui délibère. Après quelques discussions au sein de la motion 1, il nous semble que nous sommes arrivés à un équilibre acceptable, auquel nous aspirions pour cette instance.

La seconde raison est que l’équilibre trouvé permettra plus à chacun d’avoir la parole et d’éviter certaines situations du passé, faute d’avoir permis toutes les expressions.

Enfin, la dernière raison est que Marc a repris dans sa déclaration de candidature un grand nombre des idées soutenues dans la contribution fédérale que nous avons signée et que cela nous satisfait en terme de programme d’actions pour notre parti en Finistère.

 

Vous pouvez aussi retrouver les déclarations de Nathalie Conan et Michaël Quernez sur le même sujet.


RFI – Autour de la question

RFIHier, j’ai participé à l’émission de Jean-Yves Casgha, Autour de la question, pour présenter la Conférence internationale sur la biodiversité marine et côtière que nous organisons à Brest, mardi prochain [ici].

Vous pouvez réécouter l’émission : 1ère partie et 2nd partie.

Radio France Internationale est une radio qui n’émet en France qu’à Paris, depuis la Maison de la radio, mais elle possède des relais partout dans le monde. Dépendante du Ministère des affaires étrangères, elle est un bon vecteur pour la francophonie.


Hyderabad, retour sur les impressions du sommet

8089399261_1f3579479d_mDifficile de faire un rendu exhaustif de cette conférence de l’ONU sur la biodiversité, alors que je n’y ai passé que trois jours et que je me suis surtout intéressé au Sommet des villes sur la biodiversité et non à la Conférence des parties (COP11). Cela étant, j’avais envie de livrer ici quelques impressions à mon retour.

Sur l’initiative de Brest métropole océane avec l’organisation d’une Conférence internationale sur la biodiversité marine et côtière en novembre prochain, celle-ci a été très bien accueillie. La question de la mer est centrale pour la biodiversité. D’abord la mer est un des plus grands réservoirs de biodiversité terrestre ; ensuite la question de la gestion côtière est probablement un des grands enjeux à venir, avec plus de 50% de la population mondiale vivant en bordure des mers d’ici à 2015 ; enfin parce que la mer a été un des grands sujets de débat de la COP11, car elle a la spécificité de n’appartenir à personne en zone internationale (la majeure partie de sa surface). Quid alors de zones protégés n’appartenant à personne ? Il existe déjà pas mal d’initiatives sur la question de la biodiversité terrestre. Par contre, la biodiversité marine semble moins investie. Notre initiative a donc été très bien accueillie, comme permettant de combler une lacune au niveau international.

Même si je n’ai pas pu participer au débat de la COP11, nous avons eu l’opportunité d’en percevoir les enjeux lorsque l’ambassadeur français de cette conférence a fait un point d’étape, à l’ensemble de la délégation française présente sur site. Dire que j’ai tout saisi serait osé ! Par contre, ce qui apparaît clairement dans les échanges, c’est la tension entre les états, sur la défense des intérêts respectifs. Ce genre de négociation apparaît comme un espace en tension et en rapport de force entre états, où les décisions se prennent de façon très lentes. Les enjeux financiers étant très importants, un seul état peut bloquer la négociation, ou en tous cas, son application. A l’opposé dans le Sommet des gouvernements infranationaux pour la biodiversité où j’étais, l’ambiance était très différente : beaucoup plus bienveillante et coopérative que dans la salle d’à coté. Cela me conduit à penser que si les négociations internationales entre états sont évidemment importantes, l’action à l’échelle des territoires infranationaux (communes, départements, régions) l’est tout autant et produira probablement une dynamique plus forte sur le court terme. Nos territoires sont probablement, à leur échelle, des acteurs importants dans l’ambition globale, qui se traduira à la fin dans les grandes négociations internationales, entre états.

Dernier point sur la présence et l’action des pays en voie de développement. Sur la question climatique, les pays les moins développés ont une tendance au « climato scepticisme ». Ils ont bien compris que les pays développés avaient bâti leur croissance en prenant une bonne part du gâteau des émissions de CO² et que les restrictions à venir les empêcheraient de se développer à leur tour. Sur la question de la biodiversité, c’est pratiquement l’inverse. Les pays les moins développés sont ceux qui sont frappés en premier par les effets de l’érosion de la biodiversité. Pour ces populations locales, le lien entre perte de biodiversité et pauvreté est très étroit : surexploitation des ressources ou cultures affaiblies par l’absence de défenses naturelles (nécessitant alors un recours à des produits chimiques chers). Par ailleurs, la propriété du vivant, via les brevets, pose de sérieux problèmes d’éthique et d’équité entre pays riches et pauvres. Pas étonnant donc que la question de la biodiversité soit une des inquiétudes portées fortement par les pays en voie de développement, ils sont les premiers touchés par ses effets. Le fait que la COP11 ait eu lieux en Inde, en témoigne aussi.


Hyderabad, Sommet des villes pour la biodiversité

International meeting on marine and costal biodiversityVoici le discours que j’ai lu hier pour Brest métropole océane (traduit en anglais ici), lors de mon intervention au titre des villes innovant sur les enjeux de biodiversité.

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Brest est une ville située à la pointe ouest de la France, face à l’océan Atlantique. Elle est au cœur d’un territoire très riche pour la biodiversité.

Notre agglomération est entourée par deux zones maritimes  classées : la Mer d’Iroise à l’ouest et la Rade de Brest qui est un des spots majeurs de biodiversité en Europe.

Entre ville, terre et mer, Brest s’est affirmée historiquement autour de sa vocation maritime. Identifiée comme un site stratégique pour la défense du Royaume, il y a 300 ans, sa vocation fut au début militaire. Puis « Brest militaire » fut aussi « Brest exploratrice ». C’est en partant de Brest que les explorateurs et naturalistes français du XVIII siècle sont allés explorer le monde et sa diversité : la Pérouse, les expéditions de Kerguelen ou de Bougainville…

Nos valeurs mêlent ouverture au monde, cohésion sociale et dynamisme. Elles sont reconnues dans la France entière. Il en découle une qualité de vie appréciée que je vous invite à venir découvrir, si vous passez par la France !

Malgré tout, nous avons aussi eu à faire à quelques évènements dramatiques qui ont forgé notre conviction que la richesse de notre biodiversité était aussi fragile, et que nous devions la préserver. Ainsi, en mars 1978, au cœur de ce patrimoine naturel, s’est produite une catastrophe écologique : le naufrage du pétrolier Amoco Cadiz, provoquant l’une des pires marées noires connue à ce jour dans le monde.

Cet évènement a laissé des traces sur le territoire brestois, sur nos côtes, mais aussi dans les esprits. Il fut probablement le déclencheur d’une prise de conscience qui ne s’est jamais éteinte depuis. Il a conduit la collectivité à s’engager dans une démarche volontariste pour une approche locale des enjeux de biodiversité marine et côtière.

Très tôt donc, Brest a donc engagé des projets, des actions qui s’inscrivent aujourd’hui parfaitement dans les objectifs définis par la Convention sur la Diversité Biologique, de son Plan stratégique à 2020 et de sa déclinaison avec les Objectifs d’Aïchi, adoptés il y a deux ans, à Nagoya.

Aujourd’hui, trois éléments caractérisent la collectivité brestoise dans son engagement sur la biodiversité marine et côtière :

  1. Le premier est une concentration de chercheurs unique en Europe qui place la connaissance de la biodiversité au cœur de leurs travaux ;
  2. Le second est un engagement fort sur des actions de préservation, de gestion et de restauration
  3. Le troisième est une démarche volontariste de la collectivité d’intégrer les enjeux de biodiversité dans ses documents de planification urbaine.

 

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Objectif Hyderabad !

Cities for life summitLa onzième conférence des parties (COP11) sur la biodiversité a commencé lundi à Hyderabad en Inde. Il s’agit d’un temps fort organisé par l’instance de l’ONU qui s’occupe de la biodiversité (la Convention sur la Diversité Biologique - CDB).

Comme pour le dérèglement climatique avec les COP de Copenhague en 2009 et Cancun en 2011, ces conférences ont lieux tous les deux ans et ont pour but de rassembler l’ensemble des parties prenantes autour d’un sujet donné. Pour la biodiversité, la précédente était la COP 10 de Nagoya, au Japon.

De nombreuses conférences se tiennent en même temps durant ces 11 jours. Conscient de la place des villes dans les changements de pratiques et l’évolution des mentalités, la CDB et l’ICLEI organisent en parallèle le Sommet des villes pour la biodiversité (Cities for life summit), les 15 et 16 octobre.

Brest métropole a été invitée à venir s’exprimer lors de ce sommet lundi prochain, dans le cadre des villes innovant à l’échelon local, afin de présenter nos actions passées, présentes et à venir, mais aussi notre environnement local, tant environnemental que scientifique ou institutionnel.

Ce sera l’occasion pour moi d’aller exposer tout ce qui se fait à Brest, au regard des Objectifs d'Aichi, adoptés à Nagoya en 2010. Ce sera aussi l’occasion d’inviter les autres villes aux Rencontres internationales de la biodiversité marine et côtière que Brest organise à Océanopolis, les 13 et 14 novembre prochains.