Contribution 1067 - Enquête publique sur l'Arkéa Park

Enquête publique arkéa parkUne enquête publique est ouverte sur le projet de nouveau stade au Froutven, le fameux Arkéa Park depuis que la banque locale a mis la main à la poche pour s'arroger le nom du stade (naming).

L'enquête est prolongée jusqu'au mardi 13 mai 2025 à 18h00 précises. N'hésitez pas à y contribuer sur le site de la concertation du projet Arkéa Park à Guipavas ou simplement à y lire quelques-unes des plus de 1 100 contributions (à ce jour).

Pour ma part, étant donné l'intérêt que je porte à ce projet depuis plusieurs mois, j'ai rédigé une contribution détaillée. Un projet qui coûtera 50 millions d'euros aux contribuables, mais dont la gouvernance et les profits seront majoritairement privés, mérite bien une attention particulière... dans le cadre de l'intérêt général !

Mais je le sais : 50 Meur (comme le disent les financiers), cela ne parle pas à grand monde. Alors, imaginez que les 7 700 mots de cette note coûte 6 500 € chacun, et vous obtiendrez le coût pour les collectivités territoriales de ce projet, rien que pour la construction de l'enceinte et ses aménagements, sans même inclure son fonctionnement ultérieur. À ce prix, chaque mot compte ! 😉💶

Cette petite envie de dépense de nos (très chers) élus brestois méritait donc bien ma modeste contribution. Et si elle vous semble trop longue, c'est peut-être bien que ce projet est bien trop dispendieux, comparé à une rénovation raisonnée du stade Francis Le Blé.

 Retrouvez toutes mes notes sur le stade → ici 

Enquête publique concernant projet Arkéa Park

Objet : Contribution, observations et objections dans le cadre de l’enquête publique sur le projet de stade Public/Privé au Froutven, Arkéa Park

J’interviens en tant qu’habitant de Brest, spectateur occasionnel de matchs du Stade Brestois à Francis Le Blé, mais aussi et surtout ancien élu de Brest de 2002 à 2020.

Durant cette période, je fus notamment vice-président à l’Urbanisme (2014-2018), adjoint et vice-président aux Finances à la ville et à la métropole de Brest (2018-2020), et enfin premier adjoint de la ville de Brest. De plus, j’ai occupé les responsabilités de président de la SEM et de la SPL Brest métropole aménagement et je fus ancien administrateur de la SEM Brest’aim.

Au regard de ces diverses expériences aux responsabilités des deux collectivités brestoises et au sein d’EPL liés à ce projet, j’en connais bien la genèse et les enjeux en matière d’urbanisme et de finances. Par ailleurs, ces 18 années au pilotage de plusieurs projets d’envergure m’ont permis de très bien connaitre le fonctionnement des collectivités territoriales et les différentes parties prenantes de ce dossier qui dévia très significativement de sa trajectoire initiale sous l’impulsion du maire de Brest, après les municipales de 2020.

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Deux niveaux de questionnement interpellent lourdement la nécessité de ce projet de nouveau stade au Froutven.

  • Le premier est sur l’opportunité du projet au regard d’une rénovation de l’enceinte actuelle, l’information préalable sur le projet, la gouvernance future et le montage financier opéré pour financer l’Arkéa Park.
  • Le second est sur la perspective réelle de recette de fonctionnement venant financer les importantes dettes de ce projet, dans un contexte de financement du football français très dégradé et par ailleurs dans un monde qui, inévitablement, se transformera dans les années à venir avec pour objectif la réduction des empreintes écologiques, individuelles comme collectives.

Avant de commencer, je me permets de rappeler la conclusion du rapport que la Chambre Régionale des Comptes Bretagne a publié en 2022 sur l’analyse des exercices 2016 à 2021 de la S.A. Stade Brestois 29 (ici). Il s’agit d’un document très éclairant sur le fonctionnement du Club, les participations publiques et les risques associés.

À la fin de cette analyse très riche datant de 2021, il était écrit sous le paragraphe : « Projet de nouveau stade » :

« Bien que ce projet de nouveau stade n’en soit qu’au niveau des discussions, la chambre attire l’attention de la SA Stade Brestois sur les coûts envisagés au regard de sa situation financière fragile. Un équilibre entre les ambitions du club et ses capacités réelles de financement doit être trouvé. »

Malgré un heureux passage lucratif en ligue européenne cette année, qui a une probabilité très faible de se représenter lors des 10 à 20 prochaines années, je ne crois pas que cet avertissement soit passé de raison.

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Pol'éthique : la Prévention au Cœur la Solution

HomelanderÀ la suite de la note de la semaine dernière qui présentait la nouvelle Association citoyenne pour la transparence et l’éthique publique Bretagne, je poursuis sur ma lancée pour revenir sur une belle expérience que j’ai eue, il y a quelques semaines seulement, là encore sur le sujet de ce que j’appelle la Pol’éthique sur ce blog.

L'éthique et la probité en politique, ainsi que dans d'autres domaines tels que l'économie ou le secteur associatif, sont souvent abordées de manière réactive, une fois que le mal est fait. Cette approche est préjudiciable tant pour la société dans son ensemble que pour les individus impliqués et leur entourage, qui se retrouvent dans des situations qui auraient pu être évitées par une meilleure prévention et anticipation. En explorant ce sujet, encore tabou en France, on constate que nos sociétés sont mal préparées à prévenir ce risque, pourtant crucial. Ce manque de vigilance (et de volonté à faire) finit par éroder nos démocraties, affaiblir la raison publique et donner du crédit aux alternatives extrêmes.

De plus en plus fréquemment, je rencontre des amis, des collègues ou de simples connaissances qui expriment un sentiment de fatalisme, voire de cynisme, à ce sujet. Cela me dérange profondément, car malgré une expérience décevante vécue à Brest avec les élus en place, je reste convaincu que la corruption et le manque de probité sont l'œuvre d'une minorité. Les élus les plus tordus, les plus toxiques arrivent puis se maintiennent au pouvoir principalement en raison de l'absence de mesures préventives adéquates.

Sur le sujet, une étude américaine de 2016 révélait qu'un dirigeant sur cinq (20 %) présentait des traits psychopathiques [1]. Un constat à la fois alarmant et rassurant. Alarmant, car la prévalence des psychopathes (non criminels) dans la population générale est de seulement 1 à 2 %. Rassurant, car cela signifie en creux que quatre dirigeants sur cinq ne sont pas à considérer comme tels. Une large majorité, donc, échappe à cette catégorie. Ouf !

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ACTEP - Un nouvel acteur citoyen pour l'éthique en Bretagne

ACTEP Bretagne - Association citoyenne pour la transparence et l’éthique publique BretagneLa question de l’éthique et de la probité en politique n'est pas une question nouvelle sur ce blog. Depuis avril 2013, dans une note intitulée : La pol'éthique, une boussole pour la politique de demain, j’ai pris le parti de parler ouvertement de pol’éthique à la fois pour dénoncer les dysfonctionnements de la sphère politique, mais aussi pour tenter de donner des perspectives possibles. Dans une note de 2019 (ici), j’avais fait de la Pol’éthique le 5ème pilier de ce que devrait être aujourd’hui une politique de gauche. Actons que j’étais bien seul, en tant que personnalité politique, à parler de cela à Brest !

Pourtant, il ne peut pas y avoir de politique réellement au service des populations sans éthique et probité de la part de ceux qui prennent la responsabilité de vouloir diriger nos démocraties. Commettre des erreurs est toujours excusable. Prendre des décisions publiques dans des logiques d’intérêt ou de profit personnel (ou pour un groupe constitué) ne l’est jamais.

La lutte contre la corruption et les conflits d’intérêt devrait être aux fondements d’une démocratie. La gauche devrait d’ailleurs la revendiquer haut et fort tellement il est une évidence qu’illégalité rime depuis toujours avec inégalité. Aujourd’hui, cela semble l’inverse. Des politiques de tous bords s’affichent comme les victimes du système judiciaire, se cachant derrière la fameuse « présomption d’innocence », avant de finir condamnés.

Dans ce contexte, nous ne pouvons que nous réjouir de la création, fin 2024, de l’association ACTEP Bretagne : Association citoyenne pour la transparence et l’éthique publique Bretagne.

Nouvellement élu, le président de l’association est Gérard Legname, magistrat à Brest durant 23 ans, ayant pris sa retraite en 2018 sans se désintéresser des questions publiques.

Les statuts d'ACTEP Bretagne déclinent clairement l'objet que se donne l'association au travers de neuf points intimement liés :

  • Lutter contre la corruption publique
  • Veiller au bon usage de l'argent public (ndlr : au regard des lois)
  • Veiller à ce que les subventions ne faussent pas le marché et ne favorisent pas le clientélisme
  • Vérifier que l'attribution des marchés publics est faite dans les règles et ne permet pas le favoritisme
  • Mener des actions en vue de promouvoir l'éthique en politique et la défense de l'intérêt général, en toute indépendance des partis politiques et des organisations en lien avec un parti politique
  • Vérifier et mener toute action en vue de la mise en œuvre effective de la Charte de l'environnement inscrite au préambule de la Constitution du 4 octobre 1958
  • Signaler à la Justice tout manquement à la probité et à l'éthique en politique
  • Travailler à une éthique publique de la transparence
  • Produire de l'information relative à ces thématiques et mener des actions ayant un rôle d'éducation, de formation et de prévention à destination de tous les citoyens et des élus et des administrations

La mise en route de l’association s’est faite début 2025 et deux articles de la presse locale s’en sont fait écho (Télégramme et Ouest-France).

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Gare aux loups, dans le nouvel ordre mondial

Chaperon rouge dore« Mère-grand, que vous avez de grandes dents ! », telle pourrait être la phrase que se posent les pays occidentaux depuis de nombreuses années face aux USA, bien rangé sous leur bienveillante protection. Jamais nous n'allions imaginer que ce paradigme pourrait se retourner contre nous et que les grandes dents allaient finir par mordre. Et pourtant…

Il y avait quelques signes avant-coureurs d'une fuite en avant qui allait mal finir : un pays excusé de tout par la dominance mondiale de sa monnaie, des déficits publics sans limite, une dette devenue abyssale. En contrepartie, un investissement massif dans l'armement, soi-disant pour bloquer un bloc soviétique à la dérive depuis des années, mais qui permettait surtout de subventionner massivement des développements technologiques dominant ensuite sur le marché civil concurrentiel.

La démocratie est ainsi faite qu'elle permet des revirements importants à l'occasion d'une élection. L'hyperpuissance américaine n'a nullement contenu une fracture interne sur la répartition des richesses qui, médias populistes aidant, a conduit une partie de la population à sombrer dans la peur et l'envie de revanche. Or, on le sait, ce sont deux sentiments psychologiques humains qui conduisent un/des individu(s) à faire des choix radicaux, y compris contre leurs propres intérêts.

La seconde élection de Trump à la présidence américaine n'est pas une erreur de trajectoire, mais bien une tendance de fond que nous ferions bien de considérer très attentivement. Derrière le clivage de façade républicain/démocrate se cache la réalité d'un clivage aujourd'hui bien plus réel entre une certaine vision de l'action publique, avec sa morale, ses limites et son éthique, et une vision décomplexée, sans limite où le mensonge, la fraude, la corruption servent fondamentalement des objectifs de domination fort peu démocratiques.

 

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Le projet de stade au Froutven à l'ère de la post-vérité

ARKEA PARK en débat La pause des vacances de Noël étant passée, je prends un peu de temps pour réagir aux deux articles du Télégramme, datant de décembre, sur le projet de stade au Froutven. Je n’avais pas prévu d'en rajouter par rapport à mes précédentes notes, mais puisque les frères Le Saint montent au créneau pour défendre leur projet publiquement, autant alimenter le débat public... avec de vrais faits. 

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Le premier article est celui qui fait état du débat lors du dernier Conseil municipal de Brest, le 10 décembre dernier (ici). Une grosse partie de l’article est en lien avec l’intervention de Glen Dissaux (EELV), dont l’intervention partage un grand nombre d’arguments que j’ai déjà eu aussi le plaisir d’évoquer ici. Petite nouveauté que l’on apprend : les subventions publiques au projet ont augmenté de 12 %, raflant plus de 3 millions d’euros en plus [1] !

Du côté des autres élus, le débat fait de la peine. Reprenons l’article :

« Si on regarde le nombre de villes qui ont un club en Ligue 1 et où le club a investi dans un stade, à part Lyon, il n’y en a pas beaucoup », plaide l’adjoint chargé des sports [Patrick Appéré (BNC)]. François Cuillandre, le maire, prend alors l’exemple du RC Strasbourg. « Sur un projet d’agrandissement à plus de 100 M€, le club, détenu par un fonds de pension américain, se contente de payer 9 M€ », fait-il remarquer. »

Pour les seconds couteaux (les moins affutés du tiroir), tout comme pour le vénérable maire, la tentative de noyer le poisson était bien jouée. La question n’est pas de savoir si les clubs ont financé la rénovation des stades (y.c ceux détenus par de vilains fonds de pension américain !) La question est de savoir si l’argent public a servi à financer des stades, dont les bénéfices de l’exploitation iront très majoritairement dans les poches du privé.

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Les raisons profondes du nouveau stade au Froutven

Les frères Le Saint Stade Brestois 29À la fin de ma dernière note sur le projet de stade au Froutven, en mai dernier, j’avais mentionné que je reviendrai sur le sujet dans une prochaine note qui tenterait « de décrypter les raisons profondes qui poussent les frères Le Saint à s’investir dans ce nouveau stade. » Quatre mois bien remplis sur le plan politique se sont écoulés. Il ne m’a pas semblé opportun d’y revenir durant cette période chargée, malgré un projet qui avance toujours : le permis de construire a été déposé et est à l’instruction à la métropole de Brest.

Une actualité pour partie éclipsée par les très bons résultats sportifs du Stade Brestois 29 qui semblent conforter le projet, dans la bouche de ses promoteurs. Il suffit d’observer le retour d’expérience d’autres grands clubs qui se sont enflammés à la suite de victoires conjoncturelles, puis ont investi lourdement dans des grands stades avant de s’en mordre les doigts, pour comprendre que les deux évènements ne sont pas liés. Trop souvent, les fêtes font place aux dettes, surtout dans un contexte structurel (tout à fait prévisible) de tensions sur l’argent public. Mélanger investissements et jeux fait rarement bon ménage !

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Dans le dernier Sillage (n°268, ici), François Cuillandre tente une nouvelle fois de sauver son argumentaire biaisé en évoquant poétiquement « une affaire de cœur et de raison ».

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Été 2024 : un révélateur de la période que nous vivons

Ceremonie ouverture des JO Pascal Le SegretainL'été se termine. Point d'éclaircie à l'horizon, au contraire. En France, les élections européennes ont servi de catalyseurs au mal qui ronge la France depuis des années : un glissement vers une extrême droite que « nous n’aurions jamais essayée », poussée par une défiance croissante envers des partis républicains dans le déni de ce qu’ils sont devenus aux yeux du peuple. Une crise dans une sphère politique qui n'a plus de boussole et ne dirige plus rien. Nous allons tout droit dans le piège tendu par les nationalistes de toutes nations, sous couvert de servir une économie autocentrée sur ses profits à court terme, qui se moque bien des enjeux démocratiques. 

On ne sait plus qui critiquer. Une gauche incapable de se mettre d'accord et de négocier un Premier ministre, alors que les électeurs lui ont redonné un peu d'entrain. Un parti présidentiel vassalisé par un Président omnipotent, dans le déni de sa politique et son mépris de classe, sanctionné dans les urnes. La droite dure qui saisit la bouée de sauvetage tendue par un président aux abois, lui laissant croire qu'elle existe encore, mais en réalité prise en étaux entre deux forces qui la dévorent.

Le gouvernement démissionnaire aura tenu tout l'été, le temps des Fêtes olympiques parisiennes, avant de replonger dans la mélasse de la constitution d'un gouvernement en sursis qui ne compte plus qu'à un fil, dans la main du RN, pour durer. 

La boule à neige olympique

Oui, la parenthèse olympique fut belle. Comme l'a dit Thomas Joly, le chef d'orchestre d'une cérémonie longuement commentée, l'ambition fut de « renverser la boule à neige » et c'est ce qu'il a fait, avec brio. Mais le principe même d’une boule à neige, c'est que les paillettes ne tardent pas à retomber, pour laisser place à la réalité.

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Le 30 juin, je vote Nouveau Front Populaire

Pierre Smolarz et Valérie HeitzSans grande surprise pour ceux qui me connaissent, je vais voter Pierre Smolarz et Valérie Heitz dimanche prochain. Je vais voter pour le Nouveau Front Populaire.

Je connais peu l’homme, mais j’en sais assez pour savoir que c’est un bon maître-nageur, qui enseigne la nage avec passion aux enfants de nos quartiers. Et cela, c’est déjà très bien. Il y a trop de politiques hors-sol qui n’ont jamais rien fait d’autre, si ce n’est revendiquer une place chaude d’élu. 

Notre démocratie, notre république ne se renouvèlera sainement qu’en mettant en place des citoyens ancrés dans une réalité, dans une vie, dans une profession autre que celle d’élu (qui ne devrait jamais en devenir une d’ailleurs).

Emmanuel Macron n’avait pas tort sur ce point, lorsqu’en lançant le mouvement En Marche, il était allé chercher des novices en politique. Il s’est juste trompé dans le casting, prenant ceux qui lui ressemblaient, par pur narcissisme. La start-up nation nous livre aujourd’hui ses fruits. Ils sont bruns et déjà pourris.

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Européennes, ce sera la liste de Marie Toussaint

Marie ToussaintÀ une semaine des élections, il est temps de choisir ! Les grandes formations ont eu le temps de jouer leur partition. Nous avons eu le temps de les écouter (pour ceux que cela intéresse).

Dans la multiplicité des listes, le débroussaillage est vite fait entre les micro-listes, les listes thématiques et les positionnements des listes sur le plan politique. Faire un choix européen, ce n’est pas s’arrêter sur un sujet ou une seule personne, c’est appréhender la complexité du développement de ce grand territoire et faire son choix dans les orientations des listes, plus que dans leurs propositions qui ne sont jamais vraiment mises en œuvre au regard de la nécessité d'une majorité [1].

Pour ma part, votant à gauche, le choix se résume à quatre listes, représentées par leur tête de liste :

  • Manon Aubry (LFI)
  • Léon Deffontaines (PCF)
  • Raphaël Glucksmann (PS/PP)
  • Marie Toussaint (EELV)

Après avoir lu et écouté chacun d’eux, pour ma part, ce sera Marie Toussaint, d’Europe Ecologie Les Verts.

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Lors des dernières élections européennes en 2019, les Écologistes avaient réussi à rassembler 75 eurodéputés de 16 pays. Le plus haut niveau qu’un groupe écologiste au Parlement européen n’ait jamais eu, plaçant les enjeux climatiques au cœur des préoccupations, dans la lancée des accords de Paris. Depuis cette date, le monde a changé avec la montée de l’extrême droite, la montée de la conflictualité dans le monde et au bord de l’Europe, mais aussi une dégradation sociale et économique à la suite du COVID et à l’inflation galopante que nous connaissons. Nos pays ont poursuivi leur chemin dans l’outrance des propos et le populisme des politiques, suivant l’exemple de l’empire économique et culturel que sont devenus les États-Unis.

C’est dans ce nouveau contexte qu’il nous faut choisir aujourd’hui, dans la brutalité des propos et le brouillard des fake-news assénés par de nombreux acteurs politiques, comme la « néo-vérité » d’un libéralisme très actif qui nie la science, au profit d'une pensée facile et courte.

Plus que jamais, nous avons besoin d’une réelle pensée écologiste au Parlement Européen. Une parole hors système qui regarde en face les réalités, démasque la fraude des mots, des concepts et propose des actions qui permettront d’investir le siècle à venir au regard des enjeux de l'humanité. Non plus au regard de l’enrichissement de certains, en détricotant notre avenir commun.

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Les scénarios de financement alternatifs

Financement stade brestois foot brest Froutven Francis Le BléComme promis dans mes deux dernières notes (ici et ), nous allons tenter de répondre aujourd’hui à la recommandation de la Chambre régionale des comptes sur un nouveau stade (ici) : « rechercher un équilibre entre les ambitions du club et ses capacités réelles de financement. »

Sage propos de la CRC qui, actant que Brest n'est pas Paris, en conclut que la SA Stade Brestois 29 n’est et ne sera jamais le PSG en matière de capacité de financement. Raison il faut garder, surtout lorsque des têtes commencent à tourner, par suite d'une belle saison de matchs gagnés !

 Retrouvez toutes mes notes sur le stade → ici 

Je vous propose donc de revisiter le financement du stade que j’avais longuement détaillé dans la note : Projet de stade au Froutven - Point sur le financement, et dont le coût global se chiffrait déjà à 126 M€ [1], et 160 M€ si nous comptabilisons les emprunts sur 50 ans que la métropole se propose de garantir à 50 % des restes à charge.

Sur ce projet de financement des frères Le Saint et du maire/président Cuillandre, il y a trois choses choquantes qu’il nous faut corriger, pour atterrir à une copie acceptable.

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