Les raisons profondes du nouveau stade au Froutven

Les frères Le Saint Stade Brestois 29À la fin de ma dernière note sur le projet de stade au Froutven, en mai dernier, j’avais mentionné que je reviendrai sur le sujet dans une prochaine note qui tenterait « de décrypter les raisons profondes qui poussent les frères Le Saint à s’investir dans ce nouveau stade. » Quatre mois bien remplis sur le plan politique se sont écoulés. Il ne m’a pas semblé opportun d’y revenir durant cette période chargée, malgré un projet qui avance toujours : le permis de construire a été déposé et est à l’instruction à la métropole de Brest.

Une actualité pour partie éclipsée par les très bons résultats sportifs du Stade Brestois 29 qui semblent conforter le projet, dans la bouche de ses promoteurs. Il suffit d’observer le retour d’expérience d’autres grands clubs qui se sont enflammés à la suite de victoires conjoncturelles, puis ont investi lourdement dans des grands stades avant de s’en mordre les doigts, pour comprendre que les deux évènements ne sont pas liés. Trop souvent, les fêtes font place aux dettes, surtout dans un contexte structurel (tout à fait prévisible) de tensions sur l’argent public. Mélanger investissements et jeux fait rarement bon ménage !

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Dans le dernier Sillage (n°268, ici), François Cuillandre tente une nouvelle fois de sauver son argumentaire biaisé en évoquant poétiquement « une affaire de cœur et de raison ».

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Été 2024 : un révélateur de la période que nous vivons

Ceremonie ouverture des JO Pascal Le SegretainL'été se termine. Point d'éclaircie à l'horizon, au contraire. En France, les élections européennes ont servi de catalyseurs au mal qui ronge la France depuis des années : un glissement vers une extrême droite que « nous n’aurions jamais essayée », poussée par une défiance croissante envers des partis républicains dans le déni de ce qu’ils sont devenus aux yeux du peuple. Une crise dans une sphère politique qui n'a plus de boussole et ne dirige plus rien. Nous allons tout droit dans le piège tendu par les nationalistes de toutes nations, sous couvert de servir une économie autocentrée sur ses profits à court terme, qui se moque bien des enjeux démocratiques. 

On ne sait plus qui critiquer. Une gauche incapable de se mettre d'accord et de négocier un Premier ministre, alors que les électeurs lui ont redonné un peu d'entrain. Un parti présidentiel vassalisé par un Président omnipotent, dans le déni de sa politique et son mépris de classe, sanctionné dans les urnes. La droite dure qui saisit la bouée de sauvetage tendue par un président aux abois, lui laissant croire qu'elle existe encore, mais en réalité prise en étaux entre deux forces qui la dévorent.

Le gouvernement démissionnaire aura tenu tout l'été, le temps des Fêtes olympiques parisiennes, avant de replonger dans la mélasse de la constitution d'un gouvernement en sursis qui ne compte plus qu'à un fil, dans la main du RN, pour durer. 

La boule à neige olympique

Oui, la parenthèse olympique fut belle. Comme l'a dit Thomas Joly, le chef d'orchestre d'une cérémonie longuement commentée, l'ambition fut de « renverser la boule à neige » et c'est ce qu'il a fait, avec brio. Mais le principe même d’une boule à neige, c'est que les paillettes ne tardent pas à retomber, pour laisser place à la réalité.

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Le 30 juin, je vote Nouveau Front Populaire

Pierre Smolarz et Valérie HeitzSans grande surprise pour ceux qui me connaissent, je vais voter Pierre Smolarz et Valérie Heitz dimanche prochain. Je vais voter pour le Nouveau Front Populaire.

Je connais peu l’homme, mais j’en sais assez pour savoir que c’est un bon maître-nageur, qui enseigne la nage avec passion aux enfants de nos quartiers. Et cela, c’est déjà très bien. Il y a trop de politiques hors-sol qui n’ont jamais rien fait d’autre, si ce n’est revendiquer une place chaude d’élu. 

Notre démocratie, notre république ne se renouvèlera sainement qu’en mettant en place des citoyens ancrés dans une réalité, dans une vie, dans une profession autre que celle d’élu (qui ne devrait jamais en devenir une d’ailleurs).

Emmanuel Macron n’avait pas tort sur ce point, lorsqu’en lançant le mouvement En Marche, il était allé chercher des novices en politique. Il s’est juste trompé dans le casting, prenant ceux qui lui ressemblaient, par pur narcissisme. La start-up nation nous livre aujourd’hui ses fruits. Ils sont bruns et déjà pourris.

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Européennes, ce sera la liste de Marie Toussaint

Marie ToussaintÀ une semaine des élections, il est temps de choisir ! Les grandes formations ont eu le temps de jouer leur partition. Nous avons eu le temps de les écouter (pour ceux que cela intéresse).

Dans la multiplicité des listes, le débroussaillage est vite fait entre les micro-listes, les listes thématiques et les positionnements des listes sur le plan politique. Faire un choix européen, ce n’est pas s’arrêter sur un sujet ou une seule personne, c’est appréhender la complexité du développement de ce grand territoire et faire son choix dans les orientations des listes, plus que dans leurs propositions qui ne sont jamais vraiment mises en œuvre au regard de la nécessité d'une majorité [1].

Pour ma part, votant à gauche, le choix se résume à quatre listes, représentées par leur tête de liste :

  • Manon Aubry (LFI)
  • Léon Deffontaines (PCF)
  • Raphaël Glucksmann (PS/PP)
  • Marie Toussaint (EELV)

Après avoir lu et écouté chacun d’eux, pour ma part, ce sera Marie Toussaint, d’Europe Ecologie Les Verts.

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Lors des dernières élections européennes en 2019, les Écologistes avaient réussi à rassembler 75 eurodéputés de 16 pays. Le plus haut niveau qu’un groupe écologiste au Parlement européen n’ait jamais eu, plaçant les enjeux climatiques au cœur des préoccupations, dans la lancée des accords de Paris. Depuis cette date, le monde a changé avec la montée de l’extrême droite, la montée de la conflictualité dans le monde et au bord de l’Europe, mais aussi une dégradation sociale et économique à la suite du COVID et à l’inflation galopante que nous connaissons. Nos pays ont poursuivi leur chemin dans l’outrance des propos et le populisme des politiques, suivant l’exemple de l’empire économique et culturel que sont devenus les États-Unis.

C’est dans ce nouveau contexte qu’il nous faut choisir aujourd’hui, dans la brutalité des propos et le brouillard des fake-news assénés par de nombreux acteurs politiques, comme la « néo-vérité » d’un libéralisme très actif qui nie la science, au profit d'une pensée facile et courte.

Plus que jamais, nous avons besoin d’une réelle pensée écologiste au Parlement Européen. Une parole hors système qui regarde en face les réalités, démasque la fraude des mots, des concepts et propose des actions qui permettront d’investir le siècle à venir au regard des enjeux de l'humanité. Non plus au regard de l’enrichissement de certains, en détricotant notre avenir commun.

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Les scénarios de financement alternatifs

Financement stade brestois foot brest Froutven Francis Le BléComme promis dans mes deux dernières notes (ici et ), nous allons tenter de répondre aujourd’hui à la recommandation de la Chambre régionale des comptes sur un nouveau stade (ici) : « rechercher un équilibre entre les ambitions du club et ses capacités réelles de financement. »

Sage propos de la CRC qui, actant que Brest n'est pas Paris, en conclut que la SA Stade Brestois 29 n’est et ne sera jamais le PSG en matière de capacité de financement. Raison il faut garder, surtout lorsque des têtes commencent à tourner, par suite d'une belle saison de matchs gagnés !

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Je vous propose donc de revisiter le financement du stade que j’avais longuement détaillé dans la note : Projet de stade au Froutven - Point sur le financement, et dont le coût global se chiffrait déjà à 126 M€ [1], et 160 M€ si nous comptabilisons les emprunts sur 50 ans que la métropole se propose de garantir à 50 % des restes à charge.

Sur ce projet de financement des frères Le Saint et du maire/président Cuillandre, il y a trois choses choquantes qu’il nous faut corriger, pour atterrir à une copie acceptable.

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Réponse à lecteur : les acteurs du projet de stade

Les acteurs du stade brestoisÀ la suite de ma précédente note, sur le plan de financement prévisionnel du nouveau stade au Froutven, j’ai eu quelques commentaires et questions sur les réseaux sociaux. J’y ai répondu directement, mais le commentaire de Jean-Yves m’a stimulé dans la réponse que j’avais commencé à lui faire. Compte tenu de la longueur de la réponse à la question et de l’intérêt de celle-ci, j’ai décidé de la publier ici, comme une note à part entière. La voici donc !

Message de Jean-Yves :

«  🙏 Pour ce travail d'analyse du projet d'un nouveau stade sur la zone du Froutven à Guipavas.

J'ai lu avec attention et intérêt jusqu'aux notes de bas de page, aussi très instructives.

Je me pose la question des acteurs. On connaît le maire de Brest, M Cuillandre, et aussi le Président du Stade Brestois, M Le Saint. Qui sont les autres, les dirigeants de sociétés privées ou publiques, les élus ? Un tableau Excel, sur les intérêts croisés ?

Je me pose aussi la question de l'information et de la communication faite autour de ce projet ? Je note à cet égard que le Télégramme est un partenaire. Il faudrait peut-être élargir vers d'autres médias ? Là, encore une question de transparence et de démocratie.

Enfin, comme elle est citée, la Cour des comptes régionale peut-elle intervenir à ce stade du projet ? Peut-on lui demander un avis ?

🙏 Encore, très bon boulot ! »

Tout d’abord, merci pour ces encouragements ! Cela fait toujours plaisir de savoir que ce que l’on écrit intéresse. C’est l’objectif. Merci aussi pour ces questions, qui m’ont permis d’aller questionner d’autres sujets, autour de ce projet de stade. Comme à chaque fois que l’on cherche, on trouve des choses intéressantes. Voici les fruits de ma quête…

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Je vais tenter de répondre à ces trois questions : sur les acteurs, sur la communication autour du projet et sur une interpellation de la CRC.

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Projet de stade au Froutven - Point sur le financement

ARKEA PARK - Analyse financière 2024 - Nouveau stade au Froutven - 160 M€En juillet dernier et à la suite de la conférence de presse qu'avaient faite les porteurs du projet avec le maire/président de Brest, j'avais détaillé le financement du projet de stade au Froutven dont le cout prévisionnel était donné à 106,5 millions d'euros. Neuf mois plus tard, le projet a avancé et la myopie sur le financement s'est peu à peu atténuée. Compte tenu du niveau de financement public de ce projet, dit « privé », il m’est apparu intéressant d'y jeter un œil, à la suite de ma précédente note. La transparence étant une vertu en matière de choix politiques et de finances publiques, votre serviteur est donc parti à la quête d’informations, dont voici la synthèse.

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Âmes pressées, passez votre chemin. Le résultat de mon enquête et de l’analyse qui va avec sont fort intéressants, mais un peu long ! Pour ma défense, expliquer pas loin de 200 millions d’euros en dix lignes manquerait assurément de rigueur et de sérieux, ce qui n’est pas la marque de fabrique de cette maison !

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En juillet 2023, notre compréhension du projet reposait sur quatre postes, détaillés lors de la conférence de presse (ici) :

  • Un financement d'une Holding pour 24 M€
  • Un financement par avance sur loyer du SB29 pour 15 M€
  • Un financement par des subventions publiques pour 27 M€
  • Un financement par des emprunts pour 39 M€ (dont la métropole annonçait se porter garante à 50 %).

Restait un petit financement participatif, à hauteur de 1,5 M€, que l'on soupçonnait déjà d'être plus là pour la communication et l'acceptabilité du projet, que pour un besoin réel de consolidation financière.

Rappelons aussi que ces 106,5 M€ étaient, dès le départ, hors aménagements extérieurs. Ces aménagements seront financés en totalité par la métropole, en dehors de cette enveloppe. Ils sont estimés entre 15 et 25 M€. Cela donnait donc un coût global du projet pour ce nouveau stade au Froutven entre 120 et 130 M€.

En 2024, qu'en est-il du financement du projet

D'après des sources proches du projet, le budget global serait officiellement encore calé sur une copie à 106,5 M€, pour la simple raison que le tour de table pour atteindre ce montant n'était pas encore consolidé au premier trimestre 2024, comme nous le verrons. Pour autant, les porteurs du projet semblent déjà tester des copies financières à 110 M€. En 9 mois, l'écart semble s'être plutôt creusé entre la capacité à lever des fonds pour l'investissement et le besoin réel de financement du projet.

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Étude de faisabilité de la rénovation de Francis Le Blé

Etude Francis le blé DeclassifiedIl avait été annoncé que la ville de Brest communiquerait dans la presse au mois de mars sur l'étude commanditée pour la rénovation du stade Francis Le Blé. Actons qu'avril, est arrivé et toujours rien. Les glorieux résultats du Stade Brestois (et peut-être aussi une visite impromptue de l’UEFA) semblent avoir détourné nos chers édiles de leurs belles promesses. C'est dommage, il va falloir effectuer le travail nous-mêmes !

Dans une précédente note (ici), j'accusais la municipalité brestoise d'avoir fait faire un rapport sur un coin de table, afin de valider leurs propres conclusions sur l'impossibilité de rénover Le Blé. Mea-culpa, je me suis lourdement trompé ! Le fameux rapport aurait couté quelques 40 000 € aux deniers publics et a été fait très sérieusement par l'Atelier d'architectes urbanistes Lauzeral (AXL) et un Cabinet d'ingénierie sportive et culturelle (ISC). 

Je n'aurai pas fait mieux pour une pré-étude de faisabilité de la rénovation de notre emblématique arène.

Un vénérable édifice qui vient de fêter ses 100 ans en 2022, dans un silence honteux, malgré les grands moments vécus dans ce haut lieu du foot brestois, dont certains s’écrivent encore ces derniers jours. Nos élus semblent avoir préféré célébrer la jeunesse des 10 ans de l'Aréna aux 100 ans du stade de l'Armoricaine ! On se demande bien pourquoi ?!

Un rapport public devenu Top Secret 

Mais alors, que contient ce fameux rapport qui, d'après nos chers élus, confirme le fait qu'une rénovation de Le Blé n'est pas possible pour des raisons normatives et les contraint donc à engager un projet pharaonique de nouveau stade privé au Froutven, à grand coup de subventions publiques. 

Question subsidiaire : pourquoi ce rapport, datant de juin 2023, met-il autant de temps à « passer dans le domaine public » ? Contiendrait-il des données « secret défense » dans ces temps tourmentés ou alors, cacherait-il seulement des éléments pouvant laisser penser qu'une fois encore, de grands responsables nous ont raconté de gros bobards !!

Par chance, quelques élus de la métropole osant porter un regard critique sur le projet de nouveau stade semblent avoir fait fuiter le document de synthèse final. Il y a deux mois, une bonne âme m'a déposé le Précieux (document) dans ma boite aux lettres, sans plus de commentaires. J'attendais patiemment la version commentée par nos élus dans la presse, mais puisqu’elle semble tarder, malgré les écrits de l'adjoint au Sport, je me résous à aider cette collectivité à tenir sa parole en expliquant le contenu de cette étude qui semble plutôt très sérieuse.

Que dit cette étude ?

Le rapport se découpe successivement en quatre parties distinctes.

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« Shame on you », un podcast remarquable et passionnant sur l’affaire DSK

Podcast Shame on you - Affaire DSK - Marine Pradel et Anne-Cécile Genre _Fin février, sortait le dernier épisode de la série « Shame on you ». Un podcast passionnant de 8 épisodes sur l’affaire DSK. Une affaire que l’on redécouvre par les yeux et surtout par la sensibilité de deux journalistes, Marine Pradel et Anne-Cécile Genre. Deux femmes qui ont couvert l’affaire, en 2011, au plus près, à New York. Deux personnes qui, comme beaucoup d’entre nous, ont subi le déroulé des faits sans vraiment en comprendre toute leur portée. Douze ans plus tard, elles reviennent sur cette affaire qui aura marqué le monde, comme la goutte d’eau qui engendra ensuite la vague #Metoo dans le cinéma américain, avant de déferler sur l'Occident tout entier.

Les deux histoires

Ce podcast, raconté avec une grande précision et étayé de nombreux témoignages, raconte finalement deux histoires concomitantes.

La première, la plus singulière, est celle qui en fit un phénomène mondial. C’est le contre-récit des contes anciens ou modernes, dans lesquels le puissant prend justement soin de la plus faible. Au fil des épisodes, nous découvrons la vérité d’alors, un homme au plus haut de l'échelle sociale occidentale, le directeur du FMI : riche, décomplexé, ivre de sa toute-puissance, dont il mesure parfaitement la protection sociale qu’elle lui offre. De l’autre côté, une jeune femme africaine, émigrée aux États-Unis dont elle ne maîtrise pas les codes et qui a déjà dû acheter sa liberté par deux fois, pour acquérir un petit espace d’indépendance. Une petite porte de liberté lui ouvrant le droit d'être femme de ménage, dans un Sofitel new-yorkais.

Cette première histoire, presque caricaturale si elle était écrite dans un roman, c’est cette rencontre entre ces deux mondes, ces deux êtres en tous points opposés. Là, dans cette chambre d'hôtel, va se jouer la réalité de chacun. La domination sexuelle consommatrice de l’un sur l’impossibilité de réagir de l’autre, prise dans sa précarité sociale, cumulée à une soumission culturelle qui l’astreint au silence pour garder son honneur.

La première histoire finit par la faillite de la justice et de la presse, parfaitement analysée au fil des échanges, qui s’acharnera sur la victime plutôt que de la soutenir et de lui rendre sa dignité. L’homme riche et puissant peut se payer des avocats qui fouillent la vie de sa victime pour travestir la vérité à son avantage. La femme précaire et isolée ne donne pas les bonnes réponses et n’offre pas les bonnes images, à une presse avide de sensationnel. La messe est dite dans cette Amérique surmédiatisée, hystérisée. La Justice n’a pas parlé.

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Vivre à Brest - Le mot de la fin : Démission

François Cuillandre démissionToute affaire a une fin, quelle qu’elle soit. Comme j’ai pu l’annoncer, ceci sera probablement la dernière note que j’écrirai au sujet de l’affaire Vivre à Brest. Je crois  avoir dit ce qu'il y avait à dire, entre le livre et les différentes notes que j’ai pu écrire au cours du déroulé judiciaire (retrouver tout ici).

Pour conclure, je souhaitais laisser la parole au principal et dernier intéressé par le sujet : le maire de Brest, monsieur Cuillandre. Sans le vouloir, il a lui-même exprimé la seule conclusion respectable pour lui, dans cet extrait collector [1] qui a été immortalisé lors de la première conférence de presse [2], le 26 novembre 2018, seulement cinq jours après que l’affaire éclate.

Lors de cette conférence de presse, en dépit de toute précaution pour la présomption d’innocence, monsieur Cuillandre chargea de toutes ses forces Alain Masson. Dès l’introduction de son propos, il insista d’ailleurs pour renommer l’affaire Vivre à Brest comme « Affaire Masson » (voir article du Télégramme et argumentaire écrit de cette conférence de presse, qu'il me donna juste après, ici). Mais, là ne sont pas les paroles qui vont marquer cet entretien.

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