Que penser de l’affaire Vivre à Brest ?

Chap 3aEn bon exercice d'introspection socialiste, le troisième et dernier chapitre du livre (ici) tente de « faire la synthèse ». Au regard de toutes les informations aujourd'hui connues de l'affaire, quel récit crédible transparait de ces 30 années de l’association Vivre à Brest et de l’écosystème qui gravita autour. Quelle fut la genèse des dérives qui apparaitront au grand jour à partir de novembre 2018.

Une première partie s'attache à déconstruire la fragile, voire l'impossible histoire qui fut racontée publiquement dès le départ, lors de la première conférence de presse, et que l’on retrouve encore dans des écrits signés par des élus de Brest, en juin 2021. Une histoire à charge contre un seul homme, coupable de tout, qui sera rapidement chassé, puis discrédité et dont la parole ne fut plus publiquement entendue avant son décès, seulement deux ans plus tard. Un récit public qui associa aussi Jean-Luc Polard, décédé cet été, moins de 4 ans après le début de l’affaire. Un principe d'accusation puis d’exclusion vieux comme le monde, alimenté par ceux cherchant à masquer une vérité plus crue.

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L’affaire Vivre à Brest : Les contrevérités et les non-dits

Chap 2aAvant de tenter une exploration globale de l’affaire Vivre à Brest, le second chapitre du livre (disponible ici) s’attache à éclairer des angles morts, des non-dits du récit qui furent volontairement omis. Parfois même des contrevérités qui furent habilement distillées, pendant près de 20 ans, aux élus qui versèrent leurs indemnités à l’association. Des élus pensant adhérer à « un système juste et solidaire, légal et vertueux », dont je fis partie.

La première contrevérité analysée dans ce chapitre est celle de « la clause des présidents ». Une règle qui fut servie aux élus socialistes pendant 17 ans et qui affranchissait François Cuillandre de tout devoir de mutualisation (dans un esprit assez peu « socialiste ») et de versement volontaire dans l’association, malgré qu’il bénéficiât de certains avantages aussi. Cette clause était censée être un usage hérité de son prédécesseur Pierre Maille et ne pouvait être remise en cause. Toutefois, les livres de comptes de l’association, tenus depuis 1985, témoignent d’une histoire bien différente.

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L’affaire Vivre à Brest : la gouvernance

Chap 1dLe premier chapitre du livre tente de comprendre les liens entre une association, qui fut définit par un magistrat de la Chambre Régional des Comptes comme « un néant institutionnel rarissime » et une réalité bien concrète, qui a structuré l’exécutif municipal de Brest pendant près de 30 ans : un parti politique et un groupe majoritaire municipal.

Dans cette quête de la gouvernance de l’association Vivre à Brest, il convient de débuter par le commencement, c’est-à-dire la façon dont les élus socialistes brestois s’engageaient, avec sincérité, dans une mutualisation de leurs indemnités. Un engagement individuel, dont le caractère réellement volontaire posa de nombreuses questions et qui se prenait au moment du dépôt de sa candidature, dans le processus interne pour faire partie de la liste du Parti socialiste. Un engagement flou, non pas envers une association, mais envers « le groupe des élus socialistes », qui n’exista plus que sous la forme du « groupe des élus de la majorité municipale », à partir des années 2000.

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L'affaire Vivre à Brest

Mairie de BrestIl y a 4 ans presque jour pour jour, le mercredi 21 novembre 2018, éclatait dans le Télégramme l’affaire Vivre à Brest. Le soir même, mis sous la pression médiatique et celle du maire, Alain Masson démissionnait. Dès le lendemain, tous les regards se tournèrent vers Jean-Luc Polard. A l’issue de la plus avilissante et la plus inutile réunion des élus de la majorité à laquelle j’ai participé, Jean-Luc Polard finira par donner sa démission, le vendredi 23 novembre. Au terme de cette semaine tourmentée, le maire de Brest venait de perdre ses deux plus proches adjoints.

Le lundi 26 novembre au soir, dans les bureaux du maire, François Cuillandre s’exprima publiquement pour la première fois sur l’affaire. Dès ses premières paroles, le ton fut donné. Il parla d’entrée de jeu de « l’affaire Alain Masson » et expliqua : « J'interviendrai pour l'essentiel en tant que maire de Brest, d'autant que comme il a été dit devant l'officier de Police judiciaire […] je percevais mon indemnité de maire directement, sans lien avec l'association Vivre à Brest. » Dès son propos introductif, il désigna ostensiblement un coupable et s’affranchit lui-même de potentiels liens avec l’association.

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Déboires à Eau du Ponant : La faiblesse de la gouvernance

Cuillandre-Francois-IMG_3050-002Suite des deux premières notes (ici et ) et de l'article de fin octobre du site Penn-Bazh : Brest, ville d'eaux et d'histoires ...

Comme l’écrit Penn-Bazh, Karine Coz-Elléouet a bien joué un rôle dans la mise à l’écart du premier directeur d’Eau du Ponant. Personnellement, lorsque c’est arrivé, je n’étais plus administrateur de la SPL depuis 2014, mais cette situation m’a attristé. Si Christian Clément n’a pas toutes les qualités du monde, comme il semble lui être reproché (nous avons tous les défauts de nos qualités), il n’y aurait pas Eau du Ponant sans lui. Sans minimiser la dimension de la construction politique, il en fut l’architecte et l’animateur de la création. Il en fut aussi le développeur, jusqu'à son éviction.

Dans la période où je l’ai côtoyé régulièrement, c’était en effet une personne de caractère, avec des idées foisonnantes et une envie d’entreprendre. Il aimait provoquer pour créer des réactions ou faire un pas de coté (parfois pas dans le sens attendu, il est vrai !) Il savait aussi défendre son point de vue face aux élus, ce qui est à mon avis une très bonne chose. Cet état d’esprit peut en effet déranger certains profils d’élus plus administratifs, plus gestionnaires, plus dogmatiques, peu ouverts à la discussion, au débat … et surtout, à court d’arguments ! Pour ma part, j’ai toujours trouvé cela enrichissant et stimulant.

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Déboires à Eau du Ponant : le cas Karine Coz-Elléouet

KCEA la suite de ma première note (ici) et de l'article de fin octobre du site Penn-Bazh : Brest, ville d'eaux et d'histoires ...

Le cas de Karine Coz-Elléouet, salariée d’Eau du Ponant est un bon cas d’école sur la question des conflits d’intérêts, au regard des nouveaux modes de gestion des services publiques par des EPL (Karine Coz-Elléouet est loin d’être la seule dans ce cas, j’imagine).

Durant son premier mandat en 2008, alors qu’Eau du Ponant n’existait pas encore, Karine Coz-Elléouet était la seule élue de Brest ne pouvant pas siéger à la métropole, car elle y était agente, employée de la métropole en tant que responsable du service de l’eau et de l’assainissement [1]. En 2011, elle est devenue salariée de la SPL, comme « Directrice clientèle » ( puis « Directrice des relations usagers »), mais continua à n’être seulement élue qu’à la ville de Brest et non à la métropole. Idem en 2020.

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Déboires à Eau du ponant

120330a_Photo lancement Eau du PonantToute fin octobre, une gazouilleuse insoumise brestoise m’a interpellé pour savoir si j’avais des commentaires sur un article du site Penn-Bazh, traitant des déboires récents à Eaux du Ponant : « Brest, ville d’eaux et d’histoires … » par Erwan Chartier.

Tout d’abord, je dois avouer que j’ai découvert ce site de journalistes indépendants. J’ai trouvé l’article intéressant, bien renseigné et posant les bonnes questions. Je suis heureux de découvrir un site de journalisme indépendant en Bretagne. Cela ne peut faire que du bien à notre démocratie … et à notre région.

L’article sur la Société Publique Locale (SPL) Eau du Ponant pose de nombreuses questions. Je n’ai pas la prétention d’avoir toutes les réponses, mais je crois en avoir quelques-unes. J’ai la chance d’avoir été un des administrateurs fondateurs d’Eau du Ponant et d’avoir suivi toute sa mise en route (largement relayé sur ce blog d’ailleurs ici). Je connais donc bien sa genèse et les quelques histoires qui ont suivi. Je connais bien aussi les protagonistes de l’article. Donc, je dois pouvoir éclairer un peu ce sujet … que les responsables actuelles de la collectivité se refusent de commenter. (Ce n’est souvent pas bon signe ce genre de réponse !)

Les deux raisons d’être de la SPL Eau du Ponant

Tout d’abord, je crois qu’il est important de resituer Eaux du Ponant dans son contexte. En synthèse, Eau du Ponant est un outil qui a été créé pour deux objectifs, un officiel, l’autre moins.

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Bonne fête à tous les Narcisse !

Selfie Queen 2Il est difficile de travailler sur la question de l’éthique et de la probité en politique, sans questionner un des grands phénomènes de notre époque, le narcissisme.

Ce besoin d’estime de soi, qui permet à chacun de se développer de façon équilibrée, a basculé dans des formes de pathologie sévère. De nos jours, l’émergence continue de personnalités profondément narcissiques induit de nombreuses décisions et des comportements déviants dans la sphère publique. Des personnalisées déséquilibrées, n’ayant d’autres choix que d’alimenter perpétuellement un besoin d’auto-renforcement psychologique. Souvent assez limitées dans leurs compétences réelles du fait de l’énergie qu’ils dépensent principalement à exister aux yeux d’autrui, ces individus n’hésitent pas à emprunter tous les chemins possibles pour arriver à leur fin : continuer à exister par les regard que l’on porte sur eux. Le mensonge, la tricherie et la corruption en font évidemment partie.

Le livre « Les NARCISSE, Ils ont pris le pouvoir », de Marie France Hirigoyen, traite en profondeur ce sujet contemporain et de toutes ses facettes dans notre société moderne.

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Réflexions autour de l’article du Télégramme du 28 septembre

Foveau Jouvet - Le TélégrammePetit retour sur l’article du Télégramme (ici), sorti la semaine dernière et qui rapporte les différentes postures autour de l’assignation que j’ai engagée (ici).

Il me semble intéressant de revenir sur trois points de l’article. Le premier est sur la justification des 50 000 € dont il est fait mention dans l’article. Le second point est la réponse faite par les responsables du Parti socialiste. Le dernier est sur les autres réactions révélatrices que l'article a suscité autour.

Un impayé de cotisations exorbitant

Sur les 50 000 €, qui sont à la fois l’évaluation minimal des impayés en cotisation d’élus de François Cuillandre au Parti socialiste entre 2007 et 2019, mais aussi (volontairement) le montant que je demande à la justice en réparation des irrégularités de cette désignation, il me semble important d’apporter plus d’éléments.

Par souci du beau calcul, s'agissant d'un ex-professeur de finances publiques, ancien inspecteur des impôts, je joins (ici) une note expliquant le détail du calcul de cette évaluation d’impayés à minima de 50 000 €. Cette analyse s’appuie à la fois sur des pièces de justice, donnant le montant des cotisations versées par François Cuillandre et les déclarations de ses indemnités, faites par l’intéressés lui-même à la HATVP (document public ici).

On notera dans l’article Télégramme de septembre que, contrairement à juin, les responsables du Parti socialiste national ou fédéral ne contrediront plus cet impayé de cotisation. Ils l’avaient pourtant fait avant que je ne révèle le document, peu contestable, de la procédure judiciaire Vivre à Brest. Cette fois-ci, ils ont préféré la sobriété du propos sur ces impayés. François Cuillandre ne dira rien non plus, malgré qu’il ait été interpellé par des journalistes.

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Deux contrevérités et un aveu du maire

Deux contrevérités et un aveuPar suite de mes deux premières notes sur l’assignation que j’ai engagée (ici et ), je voulais terminer sur le propos étonnant de François Cuillandre à mon égard, rapporté dans le Télégramme (ici) :

« Il a attendu fin juin 2020, après l’élection, pour se porter partie civile dans l’affaire Vivre à Brest, pour ne pas risquer de perdre ses délégations. Il est resté premier adjoint et vice-président aux finances, sans mettre les pieds à la mairie, en empochant 5 000 € par mois. Tout ça, en pleine crise sanitaire quand nous étions quelques-uns à avoir les mains dans le cambouis ! »

Trois angles différents méritent que l’on s’intéresse à ce court propos, qui n’a pas été (encore) démenti par son auteur. La vocation initiale principale de ces mots était de disqualifier le sens de mon action en justice, ce qui est de bonne guerre, pourrait-on dire ! Mais nous allons voir que cela en dit beaucoup plus sur François Cuillandre, que sur moi.

Contrevérité #1

Le premier point est plutôt anecdotique, mais tant qu’à citer des chiffres, autant que cela soit les bons. En tous cas, c’est pour ma part ce que je m’efforce de faire sur ce blog.

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Réponses aux réactions des deux articles de juin

Réponses aux réactionsPour faire suite à ma précédente note (ici) qui décrivait l'action en justice que j'ai engagé, je souhaite poursuivre par deux notes qui répondent aux réactions induites. En effet, les deux articles du Ouest-France et du Télégramme donnent (logiquement) aussi la parole aux principales personnes concernées. La lecture de ces réactions est plutôt instructive sur l'état d'esprit qui se met en place à l'intérieur d'un parti politique. Aussi, je me permets de faire quelques observations en réponses, afin d’alimenter la réflexion.

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La première réaction intéressante à observer est sur la motivation de mon action. Il est objecté dans l’article du Télégramme par le maire que je serais « animé par un ressentiment inimaginable de ne pas être devenu maire de Brest » !

Ainsi, je serai mû par un « ressentiment I-NI-MA-GI-NABLE » ! Peut-être conviendrait-il de m’enfermer, de me « ficher S » ? Serais-je devenu un danger public ? L’échec à cette désignation m'aurait-elle rendu fou ? On peut le croire en lisant ce propos du maire.

Eh bien non, je ne suis pas devenu fou, n'en déplaise à certains. Comme d’autres personnes ayant choisi le même chemin que moi, refusant l’inacceptable, je peux même témoigner que ma santé mentale s'est significativement améliorée depuis que j'ai rompu avec certaines pratiques toxiques qui existent dans les partis politiques aujourd'hui (et je ne parle pas là d'un parti en particulier).

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Quelques explications sur l’assignation

De la désignation à assignationJ'ai pris pour habitude de répondre aux interpellations publiques, notamment au travers de ce blog qui a l’avantage de permettre de prendre le temps d’expliquer et aller plus aux fonds des sujets … contrairement à un tweet ou un post Facebook, dont nos politiques actuels sont tellement friands. Je ne l'ai pas fait début juin lorsque deux articles sont sortis sur la démarche d’assignation en justice du Parti Socialiste que j'ai entreprise (ici et ), car le moment me semblait très mal venu, en plein milieu des élections législatives.

En effet, bien qu'elles se doivent être combattues, les pratiques opaques des partis politiques font monter l'abstention et les extrêmes. Ni l'une ni l'autre ne sont dans mes objectifs politiques. Cela étant, puisque ces méthodes déloyales prennent de plus en plus le pas sur une éthique attendue par nos concitoyens et qu'elles dirigent parfois les choix des partis, je crois à la nécessité de s’y opposer, de les combattre, mais aussi de tenter d'en comprendre les ressorts et les mécanismes de reproduction. Pour finir, l’objectif est bien de réfléchir à poser des gardes fous contre ces dérives qui minent nos démocraties modernes.

Sur le long terme, ces dérives finissent toujours par être connues et sapent la confiance des citoyens, surtout si ces pratiques semblent tolérées et acceptées, comme un fonctionnement normal. Ne rien dire, ne rien faire serait comme assumer une forme de fatalisme, voire de complicité à cet éloignement de l’éthique et de la probité de nos responsables politiques.

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Le temps de la parole

PoléthiqueLa séquence électorale du printemps est passée. Il devient possible d’exprimer des paroles plus difficiles à poser et surtout à entendre, sans risque d'être accusé de jouer le jeu des extrêmes. Une accusation souvent instrumentalisée et portée par ceux qui travestissent la gauche, dans des logiques parfois toutes personnelles.

Dans nos façons de faire de la politique en France, le clivage gauche-droite ou même la peur des extrêmes, sert trop souvent d'alibi pour justifier une loi du silence sur des comportements opposés aux discours portés. Des attitudes et des actes masqués qui conduisent justement les citoyens à se détourner progressivement de la politique ou, du fait du sentiment d’injustice et d’impunité que ces passe-droits engendrent, rejoindre un vote extrême.

La confiance avec les électeurs est rompue et objectivement, il est difficile de leur en vouloir tant l'exemplarité de trop nombreux responsables politiques parait désalignée de leurs beaux discours. Si l'on souhaite vraiment s'éviter un passage par l’extrême droite ou une démocratie au rabais, il est urgent de rétablir de la confiance, de lutter contre cette croyante, de plus en plus présente, que la politique n'est qu'un monde de tordus ou de corrompus. Car ce risque est bien présent, avec une extrême droite qui polit son discours et ne cesse de progresser, tant par la montée des inégalités que par une adhésion lente mais continue à leur rhétorique sur la sécurité ou l'immigration. Un discours de plus en plus banalisé par une droite de moins en moins républicaine.

Dans ce grand basculement vers moins de démocratie qui est en train de se produire sous nos yeux, nous aurions tort de minimiser l’incompréhension et le rejet alimenté par une classe politique qui exerce ou a exercé le pouvoir, sans exigence d’éthique ou de déontologie. Il y a donc urgence à agir, urgence à sortir de cette loi du silence qui compromet nos capacités collectives à écrire et agir pour l’avenir, urgence à donner une autre visibilité aux citoyens de ce que peut être et de ce que peut faire la politique et ceux qui la dirige.

Des partis au centre de notre démocratie faiblissante

Malgré toutes les critiques que l'on voudra leur faire, les partis politiques resteront des institutions essentielles à la vie démocratique. C'est à travers eux que se regroupent et se structurent les façons différentes de penser et de voir le monde, afin de produire des perspectives collectives. C'est à travers eux que se fait le premier choix des dirigeants à même d'incarner des politiques, proposés ensuite aux votes des citoyens. Aujourd'hui, le problème n'est donc pas tant la remise en cause du contenant : les partis politiques, mais bien leur contenu : les hommes et les femmes qui les dirigent, les méthodes d’un autre temps, les pratiques obscures, parfois violentes et trop souvent sans règles qui s'y déroulent.

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Une expropriation de principe très choquante

Image-r-580-387Le Télégramme de vendredi (ici et ) fait écho au rebondissement d’un dossier que j’avais suivi en son temps : l’expropriation d’une habitante et de sa famille sur la zone d’activité de l’Hermitage. J’avais alors milité pour qu’une solution humaine et apaisée soit trouvée et le dossier avait été temporisé. À la suite du décès de sa mère en décembre dernier, l’habitante actuelle se voit mise en demeure de quitter la maison familiale de son enfance, dans les 6 mois. Une exigence devenue absurde avec le temps, poussée par la seule raison « politique » de tenir l’engagement et de « ne pas faire un cas particulier ».

Il est navrant de voir l’état de la réflexion politique sur ces sujets : « ne pas faire de cas particulier ». Expulser de sa maison une habitante, après la mort de son parent est l’acte le plus violent que puisse faire une collectivité. Lorsqu’on le fait, il faut de solides raisons. Le faire juste pour l’exemple, pour qu’il n’y ait pas de cas particulier, pas de « jurisprudence locale », est juste l’argument le plus dénué de sens politique.

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Les dessous des « gouvernements Cuillandre 4.0 »

François Cuillandre 2001 2020Après un long entre deux tours pandémique, l’élection s’est finalement conclue sans réelle surprise fin juin. Plutôt que d’analyser des résultats électoraux interprétables à souhait compte tenu du contexte et d’une très forte abstention, il est plus intéressant de regarder le premier acte du mandat par la constitution des deux « gouvernements Cuillandre 4.0 ». Cette nouvelle organisation des deux exécutifs est probablement la décision court terme la plus signifiante, celle qui préfigure les stratégies politiques à plus long terme.

La grande surprise de ce « remaniement » [1], c’est assurément la nomination de Stéphane Roudaut à la fonction de 1er vice-président de la métropole de Brest. Ce choix du Président juste réélu est lourd de sens. Comme l’a pressenti le Télégramme au lendemain de cette nomination (ici), François Cuillandre a-t-il d’entrée de jeu fait le choix de la transmission de la ville et de la métropole de Brest … à la droite ?! Il est tout à fait possible de le penser et c’est un choix fort singulier pour un Président de métropole de gauche qui bénéficie, d’une majorité en Conseil.

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Covid19 : D'un monde à l'autre

D (15)En ce dimanche matin de confinement (qui ressemble à s’y méprendre à un mardi, un jeudi ou un vendredi), je suis tombé sur la tribune de Bill Gates dans le Monde qui appelle à une coopération internationale sur le plan sanitaire, y compris et surtout vers les pays en voie de développement. Je l’ai trouvé moins intéressante que celle de Yuval Noah Hararis de la semaine passée que je vous conseille (ici). Cependant, le début de la tribune de Bill Gates est instructif sur ce que révèle le Covid19 dans notre société moderne.

[Extrait] « Ces dernières semaines, je me suis entretenu avec des dizaines d’experts à propos du Covid-19 et les faits montrent clairement que la maladie ne frappe pas tout le monde de la même manière : elle tue davantage les personnes âgées que les jeunes, les hommes que les femmes et touche les plus démunis de manière disproportionnée. Il n’existe en revanche aucune donnée montrant que le Covid-19 discrimine en fonction de la nationalité. Le virus SARS-CoV-2 ignore totalement les frontières. […] Face à un virus aussi contagieux et largement répandu, les dirigeants doivent également comprendre que tant que le SARS-CoV-2 est présent quelque part, il nous concerne tous. »

Ce que nous dit Bill Gates, c’est que le Coronavirus agit de façon aveugle, sans logique de frontière, de nationalité, de classe sociale. Il cible plus particulièrement les hommes et les personnes âgées de la société. Certes, les plus démunis sont comme toujours les plus exposés face au virus, mais le mal touche beaucoup plus largement. Le Covid19 est une sorte de roulette russe qui frappe à l’aveugle, extrêmement rapidement (puisque l’on peut décéder en moins d’un mois) et massivement, y compris dans nos sociétés développées.

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Dimanche 15 mars, votez Brest Ecologie Solidarités

Photo campagne équipePour que l'écologie, les solidarités, la santé et le bien-vivre à Brest soient dimanche, dès le 1er tour au cœur des préoccupations et des actions de la nouvelle équipe municipale, votez Brest Ecologie Solidarités avec Ronan Pichon, Marion Maury et une très belle équipe de citoyen.ne.s motivé.e.s et convaincu.e.s pour servir #Brest, sa métropole et tout le territoire de la pointe bretonne (touche 7).

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Fin de la Saison #2 du budget participatif de Brest

Budget particpatif brestDepuis 2018 où l'on m'a chargé de la délégation aux finances à la ville et à la métropole, je me suis attaché à continuer à développer de la participation avec les habitant.e.s. Le lancement d’un budget participatif correspondait bien à cette attente. Après une première saison menée tambour battant, en allant voir ce qui se faisait ailleurs, tout en mettant en place les étapes de notre budget participatif, nous avons évalué la première saison.

Deux points pouvaient être améliorer. Le premier était sur les modalités du vote et le second sur la place des habitant.e.s dans le Comité de suivi du budget participatif.

Lors de la première édition, en dehors des aléas en lien avec le fonctionnement du site internet, nous n’avions pas eu le temps de développer le vote papier. Pour cette seconde saison, je m’étais donc engagé à rapprocher le budget participatif des habitant.e.s et à développer le vote papier.

Nous l’avons fait dès l’étape des présélections, puis lors du vote final. Nous avons fait un grand forum au Capucins. Nous avons mis en place un chalet sur la place de la Liberté. Nous avons mis des urnes papiers dans les mairies de quartiers et les médiathèques. Nous avons fait des permanences sur les marchés et des centres commerciaux. Nous sommes allés dans les écoles, à la Fac et même dans des résidences de personnes âgées qui nous l’ont demandé pour recueillir des votes. Et les résultats ont été là, la participation a été multiplié par 3 sur les votes de cette saison #2. Une belle participation de 12 000 votes !

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L’écologie punitive de Marc Coatanéa

85490a_ecologie-solidarite-illustration-arbre-silhouettes-ensembleLa semaine dernière, Marc Coatanéa (LREM) accusait la liste Brest Écologie Solidarités de vouloir faire de « l’écologie punitive ». Qu’en est-il dans les faits ?

D’abord, pour les écologistes (les vrais !), la transformation écologique ne peut pas être punitive, si c’était le cas, elle ne se ferait tout simplement pas. On ne transformera pas la société à la façon dont le gouvernement marcheur gère les crises actuelles, à coup de matraques, de grenades et de brigades de CRS. La transformation de la société vers un nouvel équilibre où l’homme et sa planète cohabiteront durablement est un projet global nécessitant la participation et l’adhésion de tous.

Pour nous, une transformation écologique efficace et opérationnelle doit répondre à deux enjeux.

Le premier est clairement la lutte contre les inégalités. Notre société est aujourd’hui bloquée par les écarts de richesse entre les plus riches (avec un bilan écologique totalement irresponsable), les plus pauvres qui survivent comme ils peuvent et des classes moyennent prises entre les deux, oscillant entre l’espoir de grimper et la peur de descendre, dans une hiérarchie de classe moins visible mais encore bien existante. Le premier objectif pour mettre en mouvement et aller vers une transformation écologique réussie est d’apaiser les tensions dans la société et de réassurer les différentes parties prenantes dans des objectifs décidés collectivement.

Le second enjeu est la dimension nécessairement désirable de cette transformation. Face à la critique récurrente et classique d’un « retour à la bougie » (qui traduit juste un manque flagrant d’imagination !), nous proposons au contraire une opportunité de répondre aux désagréments de nos société modernes, sur l’emploi, la santé, l’éducation, notre consommation, nos façons de nous divertir ou de nous déplacer. Enfin, c’est un nouveau rapport au monde et aux autres que nous proposons.

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Engagement dans la liste Brest Écologie Solidarités

Affiche Brest écologie solidarité Ronan Pichon Marion Maury municipales 2020Depuis hier, j’ai rejoint la liste conduite par Ronan Pichon et Marion Maury, qui porte une vision résolument écologiste dans le débat de ces élections municipales de Brest. Le choix de rejoindre une liste en phase avec mes attentes au détriment d’un engagement fort de 22 ans au Parti Socialiste n’aura pas été simple, mais il m’a fallu le faire pour rester en phase avec les convictions qui animent depuis longtemps le sens de mon action en politique.

Contrairement à ce que disent certains aujourd’hui, je suis sensible aux enjeux écologiques depuis longtemps, de nombreuses notes passés de ce blog en témoignent d’ailleurs sur des actions bien concrètes que j’ai initiées et portées avec conviction durant mes mandats. (voir ici, ou encore ).

Cela étant, la crise écologique que nous vivons prend des formes de plus en plus concrètes. Par les incendies en Australie ; Par la fontes des glaces aux pôles. Par les alertes récurrentes et massives du corps scientifique mondiale sur la disparition de la biodiversité ou le dérèglement climatique ; Par les manifestations des rue des jeunes, des gilets jaunes ; Par la monté d’un autoritarisme des gouvernants, s’autorisant de plus en plus le recours à la répression ; Par une monté criante des inégalités dans nos villes comme dans le monde qui produit violence et déplacement de populations. Tous ces faits bien réels doivent nous faire prendre conscience que nous vivons aujourd’hui un tournant.

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Que cette nouvelle décennie soit belle et heureuse !

« La santé des écosystèmes dont nous dépendons, comme toutes les autres espèces, se dégrade plus vite que jamais. Nous sommes en train d’éroder les fondements mêmes de nos économies, nos moyens de subsistance, la sécurité alimentaire, la santé et la qualité de vie dans le monde entier. »

Robert Watson, Président de l'IPBES, le 6 mai 2019 à Paris.

Bonne décennieÉlémentaire mon cher Watson ne devrions-nous pas tous répondre en cœur ! Puis nous mettre au travail pour y remédier, une fois ces preuves énoncées ...

Si les premiers messages d'alertes autour des risques que fait courir notre développement sur notre petite planète datent des années 1970, les scientifiques ont depuis lors poursuivi leur travail et n'ont pas cessé de préciser les dérèglements et les risques encourus.

La décennie 2000-2010 aura largement fait entendre les enjeux au travers d'un nécessaire « Développement Durable » et de ses Agendas 21. Au travers des observations et des rapports prospectifs du corps scientifique (GIEC et IPBES), la décennie 2010-2020 aura largement apporté les preuves d'un dérèglement global des écosystèmes de la planète. Pour autant, aucun des indicateurs n'ont objectivement inversés leur tendance.

Cette fin de la seconde décennie du XXIème siècle aura aussi été marquée par une croissance des inégalités, par plus de migrations et de morts à nos frontières (de la mer méditerranée à la manche), par des dirigeants de plus en plus mégalomanes et déconnectés, mais aussi par une volonté des peuples de reprendre leur destin en main.

L'année 2019 se referme d'ailleurs en France sur un rapport de force entre des tenants du pouvoir ayant mis le pays sous pilote automatique, guidé par des axiomes économiques de moins en moins démocratiquement discutés, face à des citoyens qui souhaitent mieux maîtriser leur futur, mais aussi celui des générations à venir. C'est une belle image que ce pays qui résiste, en débat pour une autre vision, pour un autre projet, pour des lendemains qui ne soient pas toujours au bénéfice de ceux qui ont déjà le plus. Des lendemains qui ne proposent aux peuples rien d’autre que la fatalité d'une logique destructrice, conservatrice et inégalitaire.

Le « nouveau monde » n'est pas celui qui se cache derrière les traits d'un Président rajeuni, ne représentant plus que la fin déguisée d'un vieux monde en bout de cycle. Un monde qui a fait de la violence et de la domination son maître mot au bénéfice de quelques-uns. Un monde qui nous oblige tous les jours à tourner les yeux sur ce qui nous révulse, nous indigne, nous enferme, nous contraint à l'impuissance et nous fait honte. Un monde qui nous rend chaque jour un peu plus malade et malheureux. Une société où le divertissement sert de paravent à un mal-être et une misère de plus en plus ancrée et profonde.

La décennie qui arrive devra être disruptive ou ne sera pas. Les masques tombent et nous allons devoir choisir entre deux modèles d’évolutions. Une évolution mature, pensée et consciente face à une autre évolution subie, sous l’impulsion de rejets et probablement destructrice.

Nous avons un monde à réinventer, et cela devrait être plutôt réjouissant ! Un monde qui ne tourne pas le dos à ce qu'a apporté de positif le précédent, mais un monde qui prenne aussi en compte les besoins de demain. Un monde qui gagnera en maturité un peu plus chaque jour. Un monde qui fera plus d'heureux de vivre, non plus aux dépends mais en synergie les uns avec les autres, en symbiose avec notre environnement et en meilleure conscience de que nous transmettrons.

Que 2020 soit l'année du commencement d'une nouvelle décennie riche en renouvellement, pour chacun de nous et pour nos enfants. Que cette nouvelle parenthèse du temps nous permette de réfléchir et construire ensemble ce nouveau monde attendu.

Belle nouvelle décennie à toutes et tous !


Bonnes fêtes de fin d'année !

Marche-de-noel-et-decorations-en-centre-ville_4263587Le 15 novembre dernier, je faisais état dans une note « L’envie de politique » de mon envie de revenir sur les valeurs et le sens en politique. Cinq semaines ont passé et j’ai écrit sur ce blog des sujets qui pourraient être à travailler pour Brest demain. Des sujets auxquels j’avais réfléchi (seul ou avec d'autres) et qu’il me semblait important de porter.

D’autres personnes (d’autres bords politiques aussi d’ailleurs), se sont aussi exprimées dans le sens de certaines de ces notes. De nombreuses personnes sont venues m’en parler et échanger sur ce qui les interpellaient ou faisait sens pour elles. C’était l’objet : produire du débat et de la réflexion dans une société qui en manque parfois cruellement.

Après ces 25 notes et les vacances de Noël qui commencent, cette étape se referme. Place à « l’esprit de Noël » qui a fait débat lors du dernier Conseil municipal de Brest et qu’aucun élu n’a réussi à qualifier ! Je suis sûr que si on demandait à une classe de primaire ce qu’ils entendent par « l’esprit de Noël », il y aurait de la matière et une belle liste ...

Je ne sais pas encore ce que sera 2020, mais ce ne sera clairement pas 2019, pour faire une belle lapalissade.

Très belles fêtes de fin d’année à tous et rendez-vous en 2020 !

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Et si les Maires ne faisait pas plus de 2 mandats ?

Rsz_logo_de_la_republique_francaise-1Le cumul des mandats est une pathologie bien française d’un dysfonctionnement démocratique. Tant le cumul en nombre que le cumul dans le temps conduit à la défiance des citoyens vis-à-vis de leurs responsables politiques. Elle est le signe d’une forme d’accaparation du pouvoir par un petit nombre d’individus.

Le cumul des mandats repose sur deux mécanismes bien ancrés. Le premier est une forme d’addiction au pouvoir des responsables politiques. Ce besoin peut parfois s’expliquer par une faiblesse du statut de l’élu vis-à-vis de sa sphère professionnelle ou d’un retour difficile à la vie active, mais pas que ! Le second mécanisme est l’accumulation d’un capital social de l’élu au fil des mandats qui prédispose celui-ci à apparaître comme étant toujours le mieux placé dans le jeu compétitif de l’élection.

Pourtant, il est d’une évidence partagée et mainte fois répétée qu’il doit y avoir une fluidité dans les fonctions d'élus à haute responsabilité. Ces postes où se concentrent une grande part de la décision publique et qui donnent les orientations de demain.

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Et si nous nous dotions d’une charte d’éthique et de déontologie à Brest ?

Ob_6fae0b_monnaie-confianceLe monde politique n’est pas une sphère de tout repos. Quand se mélangent les croyances politiques, l’argent, le pouvoir (et parfois plus si affinité !), les tentations sont parfois nombreuses. Certains élus dérapent, légèrement ou lourdement. La nature humaine est ainsi faite, il faut le poser comme un point de départ.

La confiance entre les citoyens et leurs élus politiques est au plus bas du fait de nombreuses affaires qui encombrent les tribunaux et les journaux. Cet état de fait affaiblit les élus sincères dans leurs engagements, honnêtes dans leurs pratiques et respectueux des règles (et qui sont les plus nombreux). Plus globalement, la dérive d’un petit nombre d’élus affaiblit notre socle républicain et démocratique.

Il faut donc poser les conditions à plus de contrôle et plus de transparence, sans pour autant mettre en permanence les élus sous une épée Damoclès sur la durée de leur mandat. Cela freinerait une volonté à agir par ailleurs essentielle. L’approche doit être bienveillante et sécurisante, et non accusatrice (la justice est là pour cela).

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Et si le Maire de Brest ne cumulait pas avec le Président de la métropole ?

Logo_Brest_metropole_ville_P_blancSujet épineux (voire tabou !) que celui-ci, mais qu’il serait dommage d’éluder ! Le bloc communal doit-il avoir une seule et même tête sur Brest ou alors existe-t-il une possibilité de dissocier les fonctions ?

La façon la plus simple de répondre à cette question est de dire que cela a déjà été essayé sans grand succès, que cela fonctionne bien ainsi depuis 5 mandats et de classer l’affaire sans suite. Comme d’autres et par facilité, j’ai toujours été sur cette position qui limite les risques de divergence et de friction entre les deux exécutifs. Cela dit, nous faisons route vers un contexte électoral nouveau sur Brest, avec une possible quadrangulaire au second tour. Il est probable que cette question émerge rapidement dans le débat public, puisqu’elle est déjà dans toutes les têtes !

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Une réforme qui s'attaque aux droits des femmes

ManifLa réforme des retraites affirmait donner des droits supplémentaires aux femmes, malheureusement elle cache son vrai visage. Elle fera perdre des droits pour une très grande majorité des femmes. En effet, si le gouvernement a très largement médiatisé les droits supplémentaires d’une majoration de 5% par enfant, il a aussi complètement passé sous silence la suppression des 8 trimestres par enfants. Idem sur la reversion.

On le sait, en France, les femmes subissent une double peine sur le plan professionnel. D’un côté un accès à des métiers moins rémunérés et souvent en temps partiel. De l’autre, une carrière rendue plus complexe par des congés maternités et une éducation des enfants qui repose encore pour une large part sur elles dans l’organisation sociale de notre société. Au final, des écarts constatés encore importants entre les revenus des hommes et des femmes.

Le principe même de la retraite par point fige cet état de fait dans les revenus des femmes retraitées. On se serait attendu à ce que le gouvernement y soit sensible et poursuive (voire amplifie, pourquoi pas) les dispositions de rattrapage qui avaient été mis en place par les gouvernements précédents. Il n’en est rien, au contraire.

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Et si on créait une « Réserve citoyenne » à Brest ?

Fotolia_37121516_XSLa déclaration des droits de l’Homme et du citoyen, en préambule de notre constitution, fait la différence entre l’homme, la femme et le citoyen ou la citoyenne. Elle témoigne ainsi du fait que si l’on né Homme, on ne naît pas citoyen.ne.

La citoyenneté s’acquiert à 18 ans et elle peut se perdre (pour partie) en cas d’infractions pénales lourdes. Si elle est un droit acquis naturellement, elle caractérise ce qui relève de l’esprit civique.

Que recouvre aujourd’hui la citoyenneté que l’on ne peut plus seulement entendre par un devoir civique parfois boudé par des personnes qui par ailleurs peuvent se révéler des citoyens exemplaires ?

En ce début de XXIème siècle, la citoyenneté pourrait être liée à l’action individuelle ou collective dans le sens de l’intérêt général dans la cité. A une action qui s’inscrirait dans cet esprit, quel qu’elle soit.

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Et si on laissait choisir les brestois de la sécurité qu’ils souhaitent ?

PRIORITE-SECURITE-550Le thème de la sécurité s’est déjà invité dans la campagne des municipales de 2014, il sera très présent dans celle de 2020. La sécurité est un besoin fondamental qui concerne tout un chacun, ainsi que nos proches. Les événements qui ont marqué Brest, tout comme d’autres grandes villes ces dernières années questionnent légitimement les citoyens.

La monté de la délinquance et des trafics n’est pas un fait particulièrement brestois et il est faux de dire que la ville (ou le Maire) ne fait rien et se désintéresse du sujet. La délinquance et la violence liée au trafic de drogue, mais aussi à la présence de plus en plus importante d’armes à feu sont des phénomènes nationaux auxquelles Brest n’échappe pas. La délinquance et la criminalité sont aujourd’hui très mobiles et mondialisées.

Face à cela, la demande de sécurité de la population est légitime, mais elle est trop souvent portée par l’émotion et la demande parfois irrationnelle d’une réponse politique immédiate. Certains positionnements partisans instrumentalisent les peurs et poussent à y répondre par du « toujours plus », sans se poser la question de l’efficacité de la réponse sur la demande réelle.

Sur cette question bien particulière, il convient de poser les enjeux et de réfléchir ensemble à ce que nous voulons car si nous sommes tous en attente de moins d’insécurité, sommes-nous tous en attente de toujours plus de sécurité : quelles limites en termes d’action ? Quelles limites sur nos libertés individuelles ? Quelles limites budgétaires (au détriment de quelles autres politiques) ?

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Et si on autorisait des espaces d'expérimentations sur Brest ?

Design_3aEn matière de d’éducation, de déchet, d’énergie, d’habitat, de déplacement, de solidarité, de santé, etc … la ville et la métropole de Brest portent des actions qui tendent à apporter des améliorations et à pousser des politiques publiques dans lesquelles l’équipe en place croit.

Parce que l’action publique se doit d’être la même partout, le service public s’organise de façon globale partout sur Brest, en essayant d’apporter une réponse homogène à tous. Cela étant, parfois, certains habitants sont aussi des militants, des experts, des expérimentateurs qui ont envie d’aller plus loin que ce que la collectivité est en capacité à apporter comme réponse collective à tous.

Ces personnes ne sont pas ne déphasage avec les objectifs politiques portés par les élus, ils sont juste en avance et veulent aller plus loin et plus vite que ce que nous sommes collectivement capable de proposer.

Bien souvent, ces habitants s’investissent de façon très volontariste justement sur des politiques que nous voulons faire avancer, simplement parce qu’ils y croient. Pourquoi nos collectivités agissent trop souvent comme des freins à leur égard ?

Comment offrons-nous un espace d’action qui leur permettent d’être peut-être les initiateurs des politiques publiques de demain ? Comment autorisons-nous le droit à l’expérimentation, le droit à l’erreur qui va avec ? Comment les soutenons-nous dans leur démarche ?

Osons créer des espaces d'expérimentations qui permettent à ces citoyens « défricheurs urbains » de laisser libre leur volonté d’agir plus loin, plus vite et pour un intérêt partagé bien compris. Regardons comment les accompagner ponctuellement pour pouvoir bénéficier de ces expériences volontaires dont certaines profiteront ensuite à tous.

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Et si on donnait des budgets aux mairies de quartier de Brest ?

4799054044_689c1fdd1d_cLa France dispose d’un peu moins de 35 000 communes pour 67 millions d’habitants. En moyenne en France, une commune représente donc un groupe d’un peu moins de 2 000 habitants. Vu ce ratio, on comprend l’intérêt de l’intercommunalité et de la création des « surcouches de coopérations communales » que sont les EPCI (la métropole pour Brest).

Toutefois, si ces grands agglomérats de populations ont du sens en termes de visibilité et d’attractivité des territoires, de coopération économique entre acteurs, de réflexion sur des infrastructures lourdes, d’efficacité de l’ingénierie publique sur de larges bassins de vie, ils ont aussi des externalités négatives fortes vu de leur population. Ils éloignent toujours plus le citoyen de la décision publique et deviennent des paquebots institutionnels qui peinent face à l’agilité demandée par la population sur certaines politiques.

Comment retrouver cette qualité de service attendue par les citoyens ? Comment remettre de l’agilité dans la décision publique et les réalisations qui vont avec sur le champ de la proximité, de la quotidienneté et sur des aspects qui ne relèvent pas de la cohérence d’infrastructures lourdes.

Donner un budget et une gouvernance propre de ce budget à chaque mairie de quartiers pourrait permettre de redonner cette capacité d’action attendue, plus proche des habitants. Il faudrait commencer par expérimenter sur certaines politiques et développer au fil du temps et des attentes exprimées.

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Et si on créait des « design centers » urbains pour les citoyens à Brest ?

Canalbrest-capucinsphotos-201709Y-a-t-il des lieux ou la création, l'innovation, la coopération, le croisement des expériences fonctionnent mieux qu’ailleurs ? L’environnement dans lequel on se trouve et l’organisation de l’espace est-il un enjeu dans ce que l’on produit ? Probablement et de nombreuses entreprises y ont répondu en créant des espaces dédiées à la création et des méthodes de travail différentes, plus tournés vers l'innovation et la coopération.

Des lieux publics de ce type existent déjà mais ils sont souvent très orientés autour de la culture du numériques : Cantine numérique, Fab Lab, etc … mais existe-t-il des lieux pour la création associative ou simplement pour la création entre citoyens qui ont juste envie de faire émerger un projet ensemble ?

Les mairies ou les associations de quartier ont souvent des belles salles qui pourraient facilement être adaptées à cette fin. Il s’agirait de mettre à disposition des outils et des méthodes facilitant le travail de groupes afin de faire émerger des dynamiques de quartier.

Faire émerger le pouvoir d’agir, l’empowerment ou tout autre nom qui donne aux citoyen la capacité à auto entreprendre par lui-même l’espace public, l’intérêt général et le collectif est un enjeu auquel nous devons apporter des propositions. Mettre à disposition des espaces dédiés dans la proximité des quartiers pourrait être une bonne idée.

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Et si on donnait la possibilité aux habitants de se créer des tiers lieux citoyens de quartier ?

Ardèche  reportage au cœur d’un tiers lieu en milieu ruralRecréer des dynamiques sociales sur un quartier n’est pas chose facile dans la société d’aujourd’hui, où l’individualisme a peu à peu remplacé le collectif. On le voit au travers certains projets, l’existence d’un lieu dédié peut y aider.

Pourquoi ne mettrions-nous pas en place des lieux autogérés, dédiés aux développements des dynamiques sociales et relationnelles sur un quartier. Un local, un bas d’immeuble, une maison, une ancienne boutique ou lieu industriel abandonné pourrait facilement être investi par des habitants, remis en état et au gout du jour à coup d’huile de coude et d’imagination fertile.

Lieu focal de la vie de quartier, il pourrait permettre de dessiner les contours des projets portés par les habitants volontaires du quartier : des fêtes de rue, des kermesses, des rencontres, des pauses café ou salon de thé, des lieux d’offre ou de demande de services, des lieux de prêt ou d’échange, des lieux pour les paniers bio ou les achats groupés de bouteilles de vin, des lieux ressource et des lieux de production d’une vie de quartier bien remplie et plus solidaire.

Pour fonctionner, ces tiers lieux devraient être des espaces construits ensemble et où il fait bon vivre. Ils devraient être aussi des espaces de démocratie avec une gouvernance dédiée, discutée et décidée ensemble. Lieux de convivialité et d’apprentissage de la coopération à tous les âges pour récréer des vraies vies de quartier.

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Et si on pensait la proximité en fonction du vécu des quartiers ?

PSA-ERCS_Pictogrammes - Engagement_ProximitéLe lieu où l’on vit, son quartier est à la fois une source d’identité, un espace de services et une sphère de rencontre au quotidien. L’émergence des mobilités puis des communications modernes ont eu tendance à effacer les logiques de proximité au profit de logiques de réseaux ou d’intérêts. Des relations inscrites dans un espace toujours plus large, voire aujourd’hui mondial.

Pourtant, cet espace de proximité est un facteur de bien-vivre dans la ville. Comment reconstituer cet espace de proximité aujourd’hui pour demain ?

La proximité a surtout été prise par le prisme des services administratifs que l’on devait produire pour les habitants. C’est sur cette logique qu’ont été mises en place des mairies de quartier. Mais cette façon de voir dessine des territoires de plus ou moins 20 000 habitants sur Brest, ce qui ne correspond clairement pas à un vécu de proximité.

La proximité vécue est plutôt celle à l’échelle d’une école, d’une boulangerie, d’un jardin public, d’un bureau de tabac. Elle est là l’échelle du quotidien des habitants, où des jeunes jouent ensemble, où des mêmes personnes se croisent régulièrement et se disent bonjour, se rencontrent et tape la discute, partagent des intérêts communs de la vie de tous les jours. Elle se joue probablement à une échelle de 6 000 à 8 000 habitants, peut-être moins parfois.

Pourquoi cette échelle est importante. Parce que c’est aussi celle de la compréhension, de l’action, de l’engagement, de la solidarité, de l’entraide, de la coopération et de la rupture de l’isolement.

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Et si on faisait de Brest une capitale de la lutte contre les inégalités ?

InégalitéLe mois dernier, on apprenait que le plus riche milliardaire du monde était … français ! Bernard Arnault dépassait Jeff Bezos, le patron d’Amazon et était à la tête d’une fortune estimée à près de 110 milliards de dollars (100 milliards d’euros).

Millier, million, milliard, au bout d’un moment, on perd la notion de grandeur, tout cela ne veut plus rien dire et le cerveau humain n’arrive plus à imaginer ce que cela représente en terme de richesse. Le mieux est de « s’amuser » à transcrire cela en grandeurs palpables.

Le billet de 500 € (qui n’est plus fabriqué) est la plus forte concentration de richesse dans une monnaie de la planète. Être millionnaire, c’est posséder une pile de 20 cm de billets de 500€ [1].

Question : qu’elle est la hauteur de la pile de Bernard Arnault ?

  1. La hauteur de la tour Tanguy ?
  2. La hauteur de la mairie de Brest ?
  3. La hauteur de la tour Eiffel ?
  4. La hauteur du mont Blanc ?
  5. La hauteur de l’Everest ? (soyons fou !)

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Et si on faisait une nuit des solidarités à Brest ?

Solidarité_Parce que nos sociétés segmentent naturellement la population en groupe qui vivent et travaillent dans des milieux socialement homogènes, la mixité sociale ne se fait jamais toute seule. Se créent alors des incompréhensions, du rejet et de la peur pour ceux qui sont différents et souvent invisibles aux yeux des uns et des autres.

Organisée une à deux fois par an (l’une en début d’hiver, l’autre en tout début d’été), cette nuit des solidarités serait un appel aux citoyens, pour que chaque brestois.e qui le souhaite puisse s’associer aux professionnels de l’exclusion, aux associations de solidarité, le temps d’une soirée et d’une nuit.

Conférences pour comprendre, échanges pour se connaitre et rencontres avec les invisibles dans les espaces publics, dans les gares, les ports, les parcs, les salles d’attente des hôpitaux et certains squats connus.

Par petits groupes de professionnels et de bénévoles, il serait possible de partir à la rencontre de ces personnes pour recueillir leur parole aider d’un questionnaire garantissant l’anonymat à ceux qui acceptent de répondre, pour mieux connaître la réalité de ce qu’ils vivent et attendent.

Mobilisation citoyenne dotée d’une charte éthique écrite et validées par les associations participantes pour encadrer cet engagement citoyen le temps d’une nuit : accepter la non-réponse, garantir le non-usage de la géolocalisation, des clichés et des réseaux sociaux.

Ce recueil d’informations servira à mieux piloter la politique municipale des solidarités, suivre sur plusieurs années l’évolution des paroles recueillies et aussi d’appréhender les nouveaux besoins et les publics moins connus.

Une nuit pour ensemble, professionnels, bénévoles associatifs et citoyens, recueillir la parole et les besoins de ceux à qui on ne demande que trop rarement leurs avis et qui trop souvent ne peuvent prendre la parole. Une nuit de rencontres. Une nuit des solidarités.


Et si on formait des Jeunes ambassadeurs de santé à Brest ?

JeuneLa question de la santé est autant une question de bien-être, que de bien-vivre ensemble. On l’a prend surtout sous une forme curative, délégué à un corps médical de soignants sachants, mais trop peu au travers du prisme de la compréhension et de la prévention. Une prévention trop souvent vécue comme une limitation que comme une façon d’aller mieux.

Bien connaitre les éléments nécessaires à son corps et sa santé sont des besoins qui devrait-être enseigné dès la phase d’autonomie de l’enfant devenant adulte autonome et responsable. La meilleure façon d’atteindre ces adultes en devenir est souvent de les mobiliser eux-mêmes.

Jeunes citoyens volontaires, lycéens, collégiens, étudiants, apprentis, bénévoles associatifs, pourraient-ils devenir nos ambassadeurs de la santé à Brest ?

Après avoir reçu une formation dispensée par des professionnels de santé, ils pourraient informer, conseiller et mener des actions porteuses de promotion de la santé auprès d’autres jeunes, mais aussi d’habitants en allant à leur rencontre.

Penser les espaces sans tabac, réinventer la fête en les associant au plan alcool, dessiner avec eux des parcours pédestres dans la ville pour promouvoir la marche, parler d’alimentation, réfléchir à l’aménagement de collecteurs de mégots dans l’espace public ou même travailler avec eux la façon d’en parler aux autres jeunes sans juger, sans dramatiser, sans limiter. Autant de sujets de santé publique auxquels ils pourraient prendre part en leurs qualités de jeunes citoyens éclairés.

Dès la classe de sixième, des jeunes devraient pouvoir s’engager dans un conseil de jeunes ambassadeurs de santé où ils leur serait proposé de réfléchir sur des thèmes tels que l’activité physique et le sport, l’équilibre alimentaire au travers des 3M (Manger moins sucré, Manger moins gras, Manger moins transformé), mais aussi de s’impliquer dans la question des addictions ( tabac, alcool, écran), ou de la santé sexuelle et affective.

Ainsi, il pourrait leur être proposé de contribuer à une toute première réflexion sur les premières consommations d’alcool, de tabac ou de cannabis.

Et pourquoi pas, (rêvons un peu !) un nouveau défi brestois liant l’activité physique et l’absence d’écran : « et si on posait son smartphone et sa console pour faire du sport, chaque week-end ? » … avec les adultes bien-sûr !


Et si on imaginait une maison des aînés et des aidants à Brest ?

AidantsRester chez soi le plus longtemps possible à l’approche du grand âge, s’y sentir en sécurité et pouvoir être accompagné dans ce choix est une attente de plus en plus exprimée par les aîné.e.s.

Dans une société où bien-être et vieillissement doivent se conjuguer, il est important d’imaginer et de soutenir un nouveau modèle de vivre ensemble qui prendrait plus en compte les attentes des aîné.e.s.

Pour ce faire, nous pourrions créer une maison des aîné.e.s et des aidant.e.s, pour co-construire avec les aîné.e.s et leur famille les modalités d’un fonctionnement autour de leurs besoins.

Lieu d’information autour du CLIC (Centre Local d’Informations et de Coordinations), il permettrait de renseigner et d’accompagner tout.e habitant.e de plus de 65 ans. Guichet unique pour les huit communes de la métropole, il serait possible d’y trouver informations, conseils et accompagnements des démarches liées à toutes les problématiques du vieillissement.

Cette maison pourrait aussi se penser comme un lieu de suivi des situations complexes du grand âge, autour d’une équipe pluridisciplinaire (professionnels de médico-social, professionnels du grand âge, psychologues, etc…).

Cette maison pourrait s’enrichir d’un grand espace pour les aidant.e.s et les associations en lien avec le vieillissement. Elle pourrait s’organiser comme un lieu ressource pour les aidant.e.s. Elle permettrait d’identifier l’aidant.e référent.e et surtout d’apporter du soutien aux aidant.e.s en difficulté.

Véritable lieu de répit, d’informations, de formations mais aussi lieu de santé pour les aidant.e.s, elle serait pour eux un lieu de partage et d’écoutes.

En lien très étroit avec toutes les associations œuvrant pour les aîné.e.s, cette maison pourrait s’imaginer comme un tiers lieu pour organiser des temps associatifs dédiés (cafés mémoires, conférences, rencontres culturelles, etc..), mais aussi être un espace d’exposition très concret où chacun pourrait découvrir les équipements disponibles pour adapter son logement ou améliorer son organisation avec l’aide de professionnels du secteur et de la santé.


Et si on créait un lieu refuge pour les femmes victimes de violence à Brest ?

Victime violenceLa violence faite aux femmes à la particularité d’enfermer la victime face à son agresseur, du fait d’une société encore peu préparée à accueillir leur parole et à prévenir le danger imminent par une mise à l’abri. Ces femmes sont trop souvent dans une dépendance qui ne leur permet pas de poser les limites et d’arrêter une relation tant qu’il en est encore temps.

Imaginé en étroit partenariat avec les associations et les instituions brestoises œuvrant auprès des femmes, ce lieu pourrait se décliner comme un espace refuge pour les femmes subissant des violences physiques, sexuelles et psychologiques, tant dans la sphère privée que sur le lieu de travail ou l’espace public.

Pensé comme un centre post-traumatique pour celles qui en ont désespérément besoin, ce lieu serait accessible sans rendez-vous, pour y trouver sécurité, attention et écoute. Lieu de répit, il serait aussi un lieu adapté pour recevoir les femmes victimes de violences et leurs enfants, quels que soient leurs âges.

Les femmes pourraient y rencontrer une équipe pluridisciplinaire (psychologues, professionnels de santé, professionnels de médico-social, etc..) ayant reçu une formation spécifique pour n’avoir à raconter qu’une seule fois leurs histoires.

Parce que la plainte et le signalement ne constituent que le début d’un long parcours, il serait aussi le lieu de la parole de celles qui subissent le harcèlement de rue.

Ce lieu d’accueil permettrait de caractériser la réalité des situations de violences envers les femmes, mais aussi d’en témoigner et d’en parler dès le collège ou le lycée pour accompagner une nouvelle génération à se construire autrement.


Et si on s’engageait sur un objectif de « zéro artificialisation nette » sur le Pays de Brest ?

L’extension urbaine autour des villes centres est un enjeu de premier ordre. A la fois source de déplacements pendulaires qui créent mal-être et embouteillages aux entrées de ville, c’est aussi une des raisons du grappillage et du mitage progressif des espaces naturels et des terres agricoles. Tout comme une croissance ne peut être infinie sur terre, l’extension urbaine doit trouver sa limite.

L’extension urbaine a souvent été portée par des dynamiques territoriales internes aux bassins de vie. Pour Brest, l’échelle de réflexion et d’action est l’échelle du Pays de Brest. Comme une image vaut toujours mieux qu’un long discours, ci-dessous l’extension de la tache urbaine sur le pays de Brest entre l’après-guerre et aujourd’hui.

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Le moteur de l’extension urbaine est tout à la fois le coût très bas du foncier non urbanisé vis-à-vis de celui en renouvellement urbain, la volonté des communes d’accueillir de nouveaux habitants dans des logiques de développement, mais aussi une propension des habitants à vouloir acquérir une maison individuelle.

Sur cet aspect, la concurrence territoriale est féroce et n’arrive pas à cadrer les appétits des uns et des autres. Ainsi la commune centre qui avait accueilli une large part de la population après-guerre durant la phase de reconstruction, s’est peu à peu vidée de sa population avec l’accès à la/les voiture(s) individuelle(s) dans les foyers. Tout cela s’est produit lentement sur 40 ans, mais continue aujourd’hui sa progression sur de nouvelles zones à urbaniser. (lire la note Démographie, une brève histoire du temps et des territoires)

La seule façon pour sortir de ce cercle non vertueux est de travailler un pacte commun sur une nécessaire préservation des espaces non urbanisés. Il ne s’agit pas de le faire brutalement, mais dans un mode négocié autour d’un objectif partagé commun sur tout le Pays de Brest.

L’objectif de « zéro artificialisation nette » développé dans un rapport de France Stratégie (lire le rapport ici) en juillet dernier pose une première pierre pour un objectif qui doit permettre de mieux protéger les sols de nos territoires.

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Et si on créait une balade urbaine sur la digue de Porstrein ?

Anse de Porstrain 1Brest est par nature une ville liée à la mer et aux activités maritimes. Pourtant, le contact entre les habitant.e.s et la mer est souvent contrarié par les activités autour de nos 5 ports (marine, commerce, océanographique et les deux de plaisance). Seuls nos ports de plaisance permettent un contact avec la rade de Brest.

La digue La Pérouse au Port du Château est une vraie réussite qui permet à la fois de prolonger la balade sur le port de commerce au contact de la rade abris, mais aussi de profiter d’une vue sur Brest depuis un point de vu éloigné. C’est aussi le rendez-vous des pécheurs et des rêveurs.

Recréer des contacts avec la mer en centre-ville est un besoin pour Brest. C’est à la fois une source de bien-être, mais aussi une opportunité pour créer de nouveaux points de vue sur la ville et sur la rade.

Depuis le quai Malbert, la digue de Porstrein est aujourd’hui un rempart visuel vis-à-vis de la vue sur rade. Pourrait-elle devenir un lieu de balade au contact direct avec la rade ? Un nouvel horizon maritime en cœur de ville pour les promeneurs, les pécheurs et les rêveurs.

Eloignée de 150 m de la pointe du quai Malbert, la digue de Porstrein fait une longueur de plus 1500 m. C’est de là qu’ont été tirés des feux d’artifices du 14 juillet. Cette digue offre de nombreuses opportunités qu'il s'agit d'explorer.

Si l’idée d’une passerelle flottante mobile entre les deux quais serait la plus pratique, elle risquerait de contrarier la fluidité du passage régulier des bateaux. Mais tant qu’à rester dans la maritimité, autant y aller par la mer. Par un petit bac électrique partant du quai Malbert par exemple. Par de belles barques armées de godilles. Savoir godiller fait aussi partie de notre patrimoine maritime, et c’est parfait pour la santé et l’équilibre ! Enfin, pourquoi pas par une flottille de navettes autonomes reliant les deux bords (comme c’est le projet à Amsterdam ici et ). Après l’innovation du téléphérique urbain, continuons à aller de l’avant !

Ouvrir Brest sur sa rade et créer de nouveaux points de vue d’exception en cœur de ville, tel pourrait être un objectif pour l’attractivité de notre cœur de ville.

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Et si on repensait le musée des Beaux-arts de Brest ?

70928067_1668083476661313_418083493961007104_oBrest a la chance d’avoir acquis avec le temps une grande collection associée à son musée des Beaux-arts, mais ne dispose pas d’un bâtiment à la hauteur de ce patrimoine pour donner à voir ces œuvres.

Alors que certaines de nos œuvres sont demandées par de grands musées ailleurs dans le monde, nous ne disposons que d’un musée pouvant accueillir 1% de la collection que nous possédons. Par ailleurs, les qualités de conservation et d’accueil sont difficiles du fait du vieillissement du bâtiment qui nécessite une rénovation profonde.

Il y aurait une belle opportunité à repenser notre musée des Beaux-arts pour donner au bâtiment une seconde vie, mais aussi pour permettre d’étendre l’espace d’exposition et plus donner à voir les œuvres que nous conservons sur Brest.

Le bâtiment de l’ex-bibliothèque d’études (juste à coté) possède aussi des belles salles à même d’accueillir de grandes œuvres. La requalification du bâtiment du musée actuel doit aussi permettre de mettre a niveau l’ensemble dans les attendus de ce type de lieu.

On le voit avec l'artothèque qui fonctionne bien où de nombreux habitants viennent emprunter des œuvres originales, il y a un besoin de culture et de beau accessible à toutes et tous.

La mise en place de tarifications facilitant l’accès toute l’année à ce lieu peut en faire un espace de culture partagé, d’attractivité et de bien-vivre en cœur de Brest.


Et si on expérimentait la gratuité du transport public en centre-ville de Brest ?

Csm_siam2_jyg_jy23689_92ba0673d2La gratuité des transports publics est un sujet de débat dans les grandes villes françaises et celles qui en parlent le plus sont souvent celles qui n’ont pas le plus brillé sur le sujet par le passé. Elles partent souvent d’une fréquentation basse (voire très basse) qu’elles dopent par de la gratuité.

Brest est une métropole qui a jusqu’ici misée sur l’investissement dans son réseau de transport collectif pour développer sa fréquentation. Miser sur la qualité plutôt que le coût pour l’usager est donc plutôt un pari gagnant (et attendu par les citoyens1) puisque la fréquentation ramenée au nombre d’habitants de notre métropole est même toujours au-dessus de villes ayant instauré la gratuité.

La fréquentation d’usagers d’un réseau de transport en commun est le bon indicateur pour juger à la fois de l’impact positif environnemental, mais aussi du service rendu à l’usager des transports publics urbains. Faire une gratuité totale sur Brest reviendrait à se couper de plus de 12 M€/an de recettes qui rendrait plus difficile la poursuite de l’investissement sur de futures lignes (Bellevue et Lambézellec).

Pourquoi parler de gratuité sur le centre-ville alors ?

Nous n’en avons pas nécessairement conscience, mais nos villes se sont façonnées au travers des époques en fonction des flux qui les traversaient. A la reconstruction, la morphologie urbaine de Brest a été pensée en fonction d’un développement de l’automobile. Plus récemment, l’extension urbaine est clairement la conséquence d’une mobilité facilitée par le développement de plusieurs voitures individuelles par foyers par exemple. C’est vrai aussi pour les périodes passées.

Afin de repenser le centre-ville, il faut d’abord questionner les mobilités et les externalités négatives liées à celle-ci.

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Et si on inventait un centre-ville « bas carbone » pour demain à Brest ?

Image1Le centre-ville de Brest n’est pas un quartier comme les autres. S’il abrite du logement, du commerce, de l’économie et du service comme tous les quartiers, il est surtout un lieu de centralité qui appartient à tous les brestois.es et irrigue le reste du territoire. Y porter une attention particulière est important car il est un des marqueurs de la ville.

Le centre-ville de Brest a été fortement amélioré ces dernières années avec l’arrivée du tramway, mais aussi grâce à un travail continu de renouvellement urbain. Mais comme de nombreux autres centres-villes, il a aussi souffert de l’extension urbaine qui a vu des habitants quitter la ville centre et conjointement vu s’installer des commerces en périphérie. Pour autant, on le voit dans les discours des habitants (positifs comme négatifs), le centre-ville reste un lieu d’attachement collectif qui fait débat. En ce début de XXIème siècle, quel centre-ville de Brest écrire pour demain ?

Si les deux axes de la reconstruction furent le relogement rapide des habitants et la place de la voiture, il nous faut regarder ce qu’il en est aujourd’hui. L’objectif de « ville à bas-carbone » peut être un thème de réflexion qui placera Brest sur une trajectoire en phase avec les nouveaux enjeux.

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Et si le budget participatif autorisait du « budget de fonctionnement* » à Brest ?

6a00e54f9f737f8834022ad36c85b7200c-800wiAprès une première saison et une en cours du budget participatif, il est possible de tirer quelques leçons.

La première est clairement que ce mode de participation correspond à une attente et est source d’un renouvellement d’idées dans les façons d’aborder les projets sur l’espace public. Il est donc intéressant de poursuivre.

La seconde est que les modalités de participation (électronique, papier, lieux, accompagnement, etc …) induisent des résultats significativement différents sur la participation de groupes donnés. Afin d’autoriser le plus grand nombre à proposer des projets ou contribuer à les choisir, il faut donc chercher à diversifier les façons de participer au budget participatif.

La troisième leçon est que la limite d’un budget ciblé sur l’investissement est une forme de plafond de verre qui conduit à rejeter de nombreuses idées (environs 30% en 2019). Sur ce dernier point, il nous faut probablement réfléchir à une amélioration.

Aujourd’hui, la très grande majorité des budgets participatifs n’acceptent que des projets d’investissement pour une raison simple : une fois l’investissement fait, les coûts ne reviennent pas (sauf pour de l’entretien, mais sur des coûts moindre). Limiter le budget participatif à de l’investissement, c’est une façon simple de régler ce problème, mais cela limite les bonnes idées qui pourraient être aussi attendues des habitant.es.

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Et si des résidents étrangers siégeaient au Conseil municipal de Brest ?

CaptureOn le sait, de nombreuses personnes vivent depuis des années sur le territoire de Brest sans avoir la nationalité Française. Pour autant, elles participent à la dynamique locale, elles habitent avec nous dans les quartiers, elles scolarisent leurs enfants dans les écoles, elles consomment dans les commerces, elles se déplacent dans les rues, mais on ne les entend pas. Elles n’ont pas voix à la décision publique.

Cette absence de droit sur le plan national peut s’entendre du fait de l’appartenance à une autre nationalité et donc des choix qui peuvent être bien différents de ceux de la France. Pour autant, il existe depuis de nombreuses années des voix qui se lèvent pour demander que ces personnes qui partagent notre quotidien et nos vies, puissent avoir le droit de voter aux élections locales (sous des conditions à définir bien-sûr).

Nous ne changerons pas la loi depuis Brest, mais nous pouvons changer des façons de faire et mieux prendre en compte la voix de ces invisibles de nos démocraties.

Une première étape simple pourrait être de mettre en place l’élection de deux représentants paritaires des résident.es étrangers de la ville de Brest, avec voix consultative en Conseil municipal (puisque la loi n’autorise pas de leur donner une voix délibérative).

A la façon dont les Adjoints de quartier s’appuient sur un CCQ (Conseil Consultatif de Quartier), ces deux personnes pourraient être l’émanation d’un CCRE (Conseil Consultatif des Résidents Etrangers) d’une vingtaine de personnes aussi élus par les résident.es étrangers.

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Et si les citoyen.ne.s étaient consultés sur des délibérations du Conseil municipal de Brest ?

EngagerIl est un fait que dans nos grandes villes, les Conseil municipaux sont pour une large part des chambres d’enregistrement de délibérations préparées par les services sur la base des orientations de l’exécutif municipal. Ce constat n’est pas tant de la responsabilité des élu.es que de l'exigence de passer toutes les décisions par cette instance, ce qui rend un peu long et fastidieux l’exercice !

Cela étant dit, le Conseil municipal reste symboliquement et objectivement l’instance de débat et de délibération de l’assemblée municipale sur les politiques publiques de la commune. Il est dommage qu’il n’y ait pas ou peu de débat de fond et qu’en outre, les citoyen.ne.s habitant.es la commune ne puissent pas y participer et y contribuer à leur manière.

J’ai fait plusieurs mandats en tant que secrétaire du CE de mon entreprise et dans cette instance, il existe ce que l’on appelle « l’info-consultation ». La Direction présente un sujet lors d’un premier CE qui donne lieu à un débat. Les élu.es du CE ont ensuite l’opportunité d’aller échanger avec les salarié.es et de leur donner la parole. Au CE suivant, la Direction fait une consultation votée, après un jeu de questions-réponses.

L’intérêt de ce processus délibératif est qu’il se déroule en deux temps et permet ainsi de laisser une place pour l’expression de celles et ceux qui ne siègent pas dans l’instance.

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Et si on créait à Brest un Haut Conseil des Générations Futures ?

Nous nhéritons pas de la terre de nos ancètresDans certains villages africains, les grandes décisions se prennent au regard de l’avis de trois groupes. Le premier groupe observe les enjeux du présent. Le second tente de regarder dans les expériences passées ce qu’en auraient dit leurs aïeux. Un troisième et dernier groupe parle au nom des générations futures du village. J’ai toujours pensé que cette façon de faire était d’une grande sagesse.

Notre société moderne ne vit plus que dans le présent (le très court terme) probablement parce qu’elle a évolué tellement vite qu’elle a perdu tous ses repères du passé en quelques décennies. Elle part du principe que si cette modernité est bénéfique pour elle, elle l'est aussi pour les générations qui suivent. Sans remettre en question l’apport positif de notre évolution moderne (devenue un peu folle aujourd’hui), il nous faut aussi entendre que les choix que nous faisons engagent les générations futures.

Que cela soit sur notre développement, sur nos déchets, sur l’usage de l’énergie, sur les ressources naturelles, sur la biodiversité ou sur tous nos petits comportements du quotidien, notre époque ne regarde pas assez le futur qu’elle produit à petit pas chaque jour.

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Et si on mettait en place des conférences citoyennes à Brest ?

Conference citoyenneLa démocratie s’use quand on ne s’en sert pas. Pour autant, la démocratie ne s’improvise pas. Elle a ses règles, ses failles mais aussi un grand besoin de connaissance partagées. Limiter la démocratie aux périodes électorales est tout aussi abscond que de penser qu’elle se gèrera par le café du commerce des réseaux sociaux.

Le principe même de la démocratie, c’est le fait de poser une organisation partagée pour définir ensemble des objectifs collectifs. Faire participer les citoyens à la démocratie, les faire coopérer, c’est d’abord passer par des formats qui permettent d’acculturer un collectif à un sujet, leur donner un espace de débat et d’enrichissement, puis les faire produire à la fois les éléments de convergence et les éléments de divergence. Si besoin, il peut être nécessaire à la fin de trancher, mais c’est l’étape ultime qui peut dans un grand nombre de cas être facultative si on arrive à décider soit par consensus, soit par consentement.

Jury citoyen, conférence de consensus, ou mêmes journées citoyennes sont des appellations différentes pour définir des processus quasi identiques de participation des citoyens autour d’un sujet de société fixé au départ.

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L’envie de politique

191115b_Envie de politiqueVoilà deux mois que je consacre une large part de mon temps de cerveau disponible à une compétition qui ne porte pas de sens politique à mes yeux. Elle était une étape nécessaire dans un processus qui devait permettre ensuite d’exprimer l’envie de politique qui m’habite depuis de nombreuses années maintenant. Cette compétition était un moyen, pas une fin pour moi. J’y ai donc mis un terme.

Je n’ai pas commencé à faire de la politique pour être vu ou connu, pour gagner plus de pouvoir sur d’autres ou même pour gagner plus d’argent. Je ne recherche pas ces choses-là au travers de mon action politique. J’ai souhaité faire de la politique probablement dans le cadre d’une culture familiale déjà portée sur l’engagement (non politique) et avec la furieuse envie de changer le monde qui m’entourait. L’envie de me mettre à disposition des autres pour améliorer ce que je voyais et faire en sorte d’être le facilitateur, le catalyseur de petites améliorations portées collectivement pour demain.

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Le choix de la responsabilité

Après quelques jours de réflexion et suite aux derniers rebondissements de l'affaire Vivre à Brest, j’ai décidé de ne pas me représenter sur la liste qui sera conduite par François Cuillandre pour les municipales de 2020.

J’ai écrit ce jour à Olivier Faure pour l’en informer et lui dire que je tirais toutes les conséquences de ce choix en démissionnant de toutes les responsabilités que j’avais au Parti Socialiste de Brest.

Comme je m’y suis engagé auprès du Maire/Président samedi dernier, je finirai mon mandat sur les délégations qui m’ont été confiées à la façon dont je l’ai toujours mené jusqu’à présent, c’est-à-dire avec sincérité, loyauté et sérieux, pour l’intérêt général des brestoises et des brestois.

Je vais prendre quelques jours pour réfléchir à la suite de mon engagement qui reste profondément attaché à la victoire de la gauche au second tour des municipales de 2020.

Malgré ce désaccord profond avec ce qui se passe aujourd’hui au Parti Socialiste sur Brest, j’ai informé notre Premier secrétaire national que je restais attaché à l’histoire, aux combats et aux valeurs de notre parti. Je n’envisage pas de rendre ma carte et je souhaite rester un simple adhérent au Parti Socialiste.