NPNRU : un travail d’équipe gagnant pour deux quartiers de notre métropole

Construire la ville ensembleInitiée au début du mandat, la programmation du nouveau programme de l’ANRU vient de franchir joliment une nouvelle étape : celle de la validation des concours financiers nationaux, avec un engagement de plus de 50 M€ pour les quartiers de Bellevue et de Recouvrance.

Le renouvellement urbain reste un enjeu majeur pour nos villes. A la fois pour maintenir l’attractivité de nos quartiers, mais aussi tout simplement pour y loger des habitants et éviter l’étalement urbain. Beaucoup plus vertueux sur le plan urbanistique et écologique, le problème du renouvellement urbain reste son coût (1), notamment dans les quartiers où la population dispose d’une autonomie à investir faible, voire nulle.

La mobilisation des financements nationaux (mais aussi régionaux ou départementaux) est un des enjeux pour faire du renouvellement urbain sur les quartiers concentrant les problèmes économiques. Aussi, l’ANRU lance des grands programmes sur 10 ans dans lesquels les collectivités candidatent. Le quartier de Pontanézen avait bénéficié des aides de l’ANRU entre 2005 et 2015. Bellevue et Recouvrance bénéficieront d’un soutien significatif sur 2020-2030.

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Loi pour l'école de la confiance – Une loi injuste qui amplifie les inégalités territoriales

L-Assemblee-nationale-adopte-le-projet-de-loi-sur-l-ecoleComment la loi Blanquer qui vient d’être voté par l’Assemblée nationale baisse les moyens pour l’éducation des villes qui en faisaient le plus dans la lutte contre les inégalités !

L’obligation de scolarisation à 3 ans (qui dans les faits ne changera le quotidien que de très peu d’élèves) génère un Big-Bang financier pour les collectivités. En effet, ces dernières devront financer les maternelles privées (sous contrat) à la même hauteur que les moyens donnés aux écoles maternelles publiques.

Le hic, c’est que les collectivités qui finançaient déjà pour partie leurs écoles privées du fait de l’histoire et des relations entretenues avec elles, se verront interdites de compensation financière de l’Etat ! Elles devront prendre le reste à charge sur leurs propres enveloppes éducatives existantes, diluant ainsi les moyens alloués à l’éducation dans le public.

En Finistère, il s’agit que la quasi-totalité des communes. En effet, pour soutenir la mixité sociale des élèves accueillis dans le privé maternelle, les collectivités ont bien souvent mis la main au porte-monnaie en Bretagne pour favoriser l’équité sociale. De l’autre côté, les collectivités qui n’ont jamais financé le privé en France sont souvent celles qui font face à une école privée élitiste qui, par définition, n’avait pas besoin d’aide du fait de frais de scolarité élevés.

Par cette loi d’affichage, le gouvernement essaye de limiter la casse financière pour l’Etat d’une déclaration à la va-vite du Président. Dans les faits, les villes payeront les pots cassés. Seules les villes ne finançant pas le privé seront compensées. Cela donnera plus de moyens aux territoire où l’élitisme éducatif est de rigueur. Les autres communes devront payer elles-mêmes l’addition, bien qu’elles aient travaillé depuis des années pour favoriser la mixité sociale dans le public, comme dans le privé.


Budget participatif #Saison1 – Avancée des projets gagnants

Un budget participatif n’a de sens que si les projets sont réalisés. A mi-année, point d’avancement sur les 7 projets gagnants de la première saison.

Un jardin extraordinaire sur la falaise

Projet 1Le collectif est toujours très présent autour de ce projet arrivé en premier des votes. Les études techniques de mise en sécurité et d’accessibilité du site sont en cours. L’objectif reste de livrer l’espace au collectif avant la fin de l’année pour qu’il puisse en disposer pour faire ses plantations originales et extraordinaires !-

Liaison verte entre les ports

Projet 2Le premier objectif de ce projet était de rentrer dans l’épure financière fixée par le règlement du budget participatif. L’avant-projet est aujourd’hui validé et prévoit l’aménagement d’une piste cyclable de couleur ocre et des plantations entre la rue de l’Elorn et la rue de Kiel.

L’ABF a validé le projet qui devrait rentrer en travaux en décembre prochain.

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Intervention en conseil de Métropole sur le Compte administratif 2018

IMG_0276Ci-dessous l'intervention faite en conseil de Métropole ce jour pour présenter le Compte administratif 2018 de la Métropole de Brest.

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La présentation du CA est toujours l’occasion de regarder en arrière sur ce qui a été fait. Ce compte administratif 2018 est aussi le dernier de ce mandat et témoigne donc de la gestion réalisée par notre équipe pendant ces 5 dernières années.

Sans se perdre dans les chiffres, qu’observe-t-on de significatif dans ce Compte administratif 2018 ? Il est possible de le synthétiser avec 4 grands indicateurs :

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Artic Blues - L'exposition de l'été aux Capucins

IMG_20190623_183444J’ai eu le grand plaisir d’inaugurer samedi dernier l’exposition événementielle de l’été aux Capucins avec Alain Schuhl, Directeur général délégué du CNRS et Luis Tito de Morais, Directeur du LEMAR à Brest. Artic Blues est une exposition qui fait sens à Brest.

Initiative portée par des chercheurs brestois souhaitant transmettre l’émotion ressentie au cœur des univers glacés des pôles, l’exposition Artic Blues part de l’effondrement dramatique du stock de coquilles Saint Jacques dans les années 60 en rade de Brest. Cette crise d’un écosystème qui portait toute une économie de la pêche en local fut à l’origine d’un travail de recherche. Celui-ci mobilisera de nombreux scientifiques jusqu’à voyager aux pôles à la recherche d’une cousines éloignée de notre coquille, à la durée de vie de … 500 ans : l’Artica islandica.

Ces petits êtres agissent comme des moines calligraphistes dans les stries de leur coquille, écrivant minutieusement les données de notre biosphère et des mouvements de la mer. Les chercheurs n’ont plus qu’à recueillir ces témoignages du temps pour analyser l’évolution de notre terre, gravée et conservée dans la glace des pôles.

Par la sensibilité des artistes embarqués dans ces expéditions polaires, Actic Blues nous fait partager une partie de l’émotion de ces milieux inaccessibles. Elle nous relie au vivant tout en témoignant du travail des chercheurs qui agissent dans des conditions d’exceptions.

Ce projet artistique et scientifique s’inscrit pleinement dans la volonté et l’attention que nous portons ici à Brest, pour agir ensemble pour la connaissance, l’action et la mobilisation sur des enjeux aussi fondamentaux que le dérèglement climatique et la protection de notre patrimoine vivant.

Journal du CNRS sur l'exposition

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Intervention en Conseil municipal sur le Compte administratif 2018

ConseilCi-dessous l'intervention faite en conseil municipal ce jour pour présenter le Compte administratif 2018 de la Ville de Brest.

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La présentation du CA est toujours l’occasion de regarder en arrière sur ce qui a été fait. Ce compte administratif 2018 est aussi le dernier de ce mandat et témoigne donc de la gestion qui aura été réalisée par notre équipe pendant ces 5 dernières années.

Le rapport de la Chambre qui sera présenté à la cinquième délibération par le Maire, témoigne déjà d’une gestion saine de notre collectivité. Ce CA 2018 vient amplifier ses observations et la bonne santé de notre collectivité, aujourd’hui, mais aussi pour engager les prochaines années avec sérénité et ambition.

Sans se perdre dans les chiffres, qu’observe-t-on de significatif dans ce Compte administratif 2018 ? Il est possible de le synthétiser avec 4 grands indicateurs.

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Président de la métropole et/ou Maire de Brest ?

Prsident MaireDepuis 2014, aucune commune d’une métropole ne peut disposer de plus de la moitié des sièges au Conseil de métropole. Cette évolution anodine a conduit à des changements structurants sur Brest.

En effet, contrairement à beaucoup de métropoles, nous avons la particularité d’avoir une ville centre qui pèse 66,7% de la population, avec un peu moins de 140i000 habitants sur 209 000. Le poids de Brest dans la démographie de la métropole a conduit à ce que le Président soit bien souvent le Maire de Brest (sauf dans les premiers temps, avec des résultats parfois « mouvementés »).

Ce choix a permis une intégration rapide des compétences du bloc communal et une dynamique d’entrainement sur tout le pays de Brest, et même au-delà. Ainsi, bien que notre Communauté urbaine ait eu moins de 210 000 habitants, nous remplissions déjà en 2015 les exigences demandées pour passer au statut de métropole, quand beaucoup d’autres ont dû accélérer leurs mutualisations pour y prétendre. Enfin, nous avons su développer un réseau d’acteurs publics qui rayonnent bien au-delà de notre frontière métropolitaine et qui intéressent un territoire de coopération à 400 000 habitants : sur l’eau, les déchets, le tourisme, l’urbanisme, l’énergie, les pompes funèbres, etc.

On le voit, le cumul des fonctions de Maire et de Président aura permis cette cohérence et donc une efficacité dans la gestion du bloc communal (salué par un rapport de la Cour des comptes). La possibilité d’une différenciation entre Maire de Brest et Président de la métropole reste cependant possible. Pourquoi n’est-ce pas souhaitable ?

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LREM - La quête de la croissance externe

661_magic-article-actu_c35_5a5_cd4c69089c9b284d2dab61fdc4_le-courrier-sale-de-marlene-schiappa-a-ses-collegues-du-gouvernement_c355a5cd4c69089c9b284d2dab61fdc4Dans une tribune parue dans le JDD ce weekend, Marlène Schiappa lance "l'appel du 9 juin" à destination des élus républicains. Son texte "Qui est prêt à faire passer son pays avant son parti ?" tente d'y justifier un pseudo "rassemblement national" (si l'appellation n'était pas déjà d'origine contrôlée) autour de LREM.

Marlène Schiappa décline une vision politique qui nie encore une fois les logiques partisanes en les apparentant à des logiques individuelles. Malheureusement pour elles, le ralliement de 72 élus de droite au soir de la débâcle, mortifiés par la peur de devoir porter une étiquette de "looser" (comme dirait ce cher Trump), témoigne bien que le ralliement à LREM masque des logiques individuelles intéressées par le maintien au pouvoir, plus que par le sens de sa famille politique. Il fait glisser encore un peu plus vers la droite le centre de gravité de ce mouvement.

Le rassemblement autour d'un parti qui gérerait en interne ses propres contradictions est un mensonge qui trahi bien le caractère populiste du parti présidentiel. L'unité de façade de ce parti devenu "ultra-attrape-tout" ne tient pas à leur capacité à discuter ou débattre, mais à renoncer à leurs idéaux et à accepter l'autorité d'un seul chef : Emmanuel Macron. La diversité de LREM ne tient que par la volonté d'accession au pouvoir derrière un chef qui leur a donné satisfaction. Fini les idées, les idéaux, place au suivisme, à efficacité et à l'opportunisme.

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#Européenne2019 – Les leçons d’un scrutin

Scrutin-elections-europeennes-tiendra-26-2019_0_729_460Après avoir laissé passer une semaine, quelles leçons tirer du scrutin de dimanche dernier en France. Même si la liste Envie d’Europe n’a pas atteint un score qui nous permet de siéger confortablement à Bruxelles (ce que je regrette), je trouve que les signes envoyés par les électeurs de gauche sont plutôt réjouissants. Pour cela, il ne faut pas analyser cette élection sous un prisme partisan, mais plutôt en tant que citoyen de gauche.

D’abord et c’est une première, les électeurs ont donné une claque aux statistiques de l’abstention. Une participation qui cesse de descendre pour se relever de 8 points, c’est du jamais vu. Autant le dire, ce n’était clairement pas de ce scrutin que l’on attendait cette performance. Cette mobilisation témoigne que l’Europe a pris du sens pour les citoyens qui en ont pris l’enjeu. Et ce rebond se note aussi à l’échelle européenne.

L’émergence d’un vrai positionnement écologique est aussi une bonne nouvelle. A la fois présent dans tous les programmes de gauche (et souvent comme première préoccupation), le score d’EELV derrière Yannick Jadot témoigne d’un besoin de réponses sur les crises environnementales qui secouent notre planète. L’écologie ne sera plus un sujet secondaire, mais devient un thème de premier plan.

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La gauche n’est belle que dans la coopération

Csm_SD_FAYRET_Thierry1_f698726fa1L’élection européenne de dimanche marquera les esprits des citoyens de gauche. Face aux deux grands partis qui nient toute logique de politisation de l’espace publique pour laisser plus de place aux populismes, la gauche n’aura pas réussi à exister et à se fédérer.

Pourtant, sur les sujets essentiels, les partis de gauche se rejoignent et partagent un large consensus de valeurs et de programmes d’actions. Avec le départ des « sociaux libéraux » vers le mouvement d’Emmanuel Macron, le Parti Socialiste a pu clarifier sa position. Cette dernière campagne axée sur l’environnement, la lutte contre les inégalités et la démocratie en Europe marque une étape essentielle dans la refondation de notre parti.

Une nouvelle étape doit être franchie à gauche, celle de la coopération. L’union opportuniste au gré des suffrages, masquant souvent des stratégies de parti, doit laisser la place à des coopérations construites, sincères et sur la durée. Nous devons inventer ces nouvelles façons de coopérer qui autoriseront la construction d’un socle commun à gauche. Nos divergences doivent arrêter de servir les égos. Au contraire, elles doivent nourrir la compréhension d’un monde diverse et pluriel, aux multiples enjeux. Nos différences sont une réalité incontournable de la société, elles doivent devenir une richesse, une matière première politique pour construire du commun.

A Brest, ce travail pluriel existe depuis de nombreuses années au sein de notre municipalité. Il est le fruit d’un bilan riche et reconnu. Nous devons le poursuivre et l’élargir, lui trouver de nouveaux équilibres et continuer inlassablement à questionner le sens de notre action. C’est au niveau local que s’inventent et s’expérimentent ces coopérations. Il nous revient de faire monter en maturité cette « démocratie libérale » qui divise la gauche, à force de la mettre en compétition.

A nous de trouver ces nouvelles clés, pour nous, pour tous les citoyens et pour demain. Parce que la gauche n’est belle que dans la coopération.


Labo des Conseils citoyens sur la #Participation

XIMG_4561J’intervenais samedi matin sur la question de la participation auprès des Conseillers citoyens des quartiers prioritaires de la ville de Brest. Il s’agissait de répondre à la question : « Depuis la place que vous occupez, comment appréhendez-vous la participation des habitants ? »

J’aurai pu répondre en exposant les différentes expériences de participation que mène la ville de Brest, mais j’ai préféré répondre par le sens que la participation a pour moi.

D’abord, mon appétence pour la participation ne vient pas de ma fonction d’élu, mais de mon expérience syndicale, en tant que simple salarié d’une l’entreprise. L’observation des dysfonctionnements vécus par les salariés et une réflexion sur les améliorations à apporter m’ont conduit vers la participation comme un besoin, une nécessité évidente. C’est ensuite que j’ai compris que ce qui était bon dans l’entreprise, l’était aussi nécessairement dans la société toute entière.

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Des réponses simples pour un monde complexe

190519_Env Inég Part BV PolétiqueComment répondre à des crises multiples, dont les échéances sont de plus en plus proches ?

Comment gagner la confiance, dans un monde de défiance ?

Comment construire ensemble, à partir d'une société fondée sur l'individu et non plus le collectif ?

Telles sont quelques unes des grandes questions de notre époque, auxquels nous avons le plus grand mal a trouver des réponses collectivement. Des questions sur lesquels les gouvernements nationaux se fracassent les uns à la suite des autres. Les réponses acceptables ne peuvent être des juxtapositions de recettes incomplètes qui rapiècent par morceau, une toile déjà très dégradée.

Pour mobiliser, il faut donner du sens : une direction, une signification, une incarnation à ces changements, et ce sens doit prendre en considération l'ensemble des défis sociétaux, les liens qui les relient, tout en sachant les prioriser. Les politiques l'ont tous compris à des degrés divers, réponses environnementales et sociales ne peuvent plus être décorrélées, mais ce sont loin d'être les seules pour arriver à mobiliser.

Tentons de décrire les 5 pôles (et leurs liens) qui doivent être travaillés ensemble, pour transformer en profondeur et durablement notre société.

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Tourner une page … pour une autre

190512_Blog ancienne mouture NEWAprès plus de 10 ans d’écriture sur ce blog (lire ici), j’ai décidé de tourner une page. J’ai toujours eu plaisir à écrire pour expliquer, pour faire comprendre et développer des sujets qui me semblaient utiles pour le débat public. De nombreux lecteurs m’en ont remercié à l’occasion de rencontres fortuites. Ce choix éditorial exigeant m’a conduit à des notes plus longues, simplement parce que nous vivons dans un monde complexe et que l’explication de cette complexité demande du temps et des mots.

Nouveau design, nouveau format, nouvelles perspectives !

Je vous propose de passer à un autre format, plus orienté sur le débat et les propositions que les explications. Un format plus simple, plus court, plus fluide, qui me sera pas moins transparent. Il ne s’agit pas de tomber dans la facilité ou le populisme, mais de rendre plus accessible et de faciliter les échanges.

Alors, rendez-vous lundi prochain pour la prochaine note !


500 notes - Retour sur 11 années d’écriture

500 Brest Envies 4Voilà plus de 11 ans que j’ai commencé ce blog. Cette longévité en fait probablement le plus ancien blog d’élu ouvert sur Brest. Des mots ont été apposés sur ces pages depuis ce 22 novembre 2007 et me voici rendu à ma 500ème note. Petite rétrospective sur toutes ces textes retraçant une part importante de mon parcours et de ces dernières années de mandats, mais aussi des réflexions et des envies que j’ai pu avoir au fils du temps.

Genèse

Ce blog fut d’abord une envie personnelle empruntée à mon expérience syndicale, où les panneaux syndicaux furent longtemps pour moi de beaux espaces d’expression libre dans l’entreprise. L’écriture « publique » est un exercice exigeant vis-à-vis de soi-même et engageant vis-à-vis des autres. J’aime prendre ce temps-là, plus lent, plus apaisé, plus réfléchi. En politique, il me manquait cela : un espace d’expression libre, un espace de réflexions partagées, un espace aussi pour rendre compte de l’action publique (c'est important dans un engagement). Le blog « Brest EnVies » fut et reste cet espace-là pour moi.

On retrouve sur le côté gauche du blog, via les nombreuses catégories des notes, les sujets qui m’ont le plus inspirés. Feuilletons-en quelques-unes !

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Budget Participatif de Brest – Saison #2

Visuel_afficheA3La saison #2 du budget participatif démarre lundi. Pour cette nouvelle cuvée, encore 500 000 € à répartir entre les projets les plus plébiscités par les brestoises et les brestois.

En 2019, l’objectif est de faciliter l’accès à tous au budget participatif. Ainsi, nous avons investi dans une plateforme numérique qui devrait faciliter l’accès (c’était un point d’amélioration demandé sur l’évaluation de la saison #1). Mais nous sommes aussi vigilants à proposer à toutes les phases des votes papiers en de multiples lieux de tous les quartiers de Brest.

Autre nouveauté de la saison #2, le comité de suivi du budget participatif (instance de gouvernance) laisse beaucoup plus la place aux habitants. Seulement 4 élus en font partie, 7 membres des CCQ et 10 habitants tirés aux sort. Deux réunions ont déjà eu lieux pour valider le règlement et le déroulé de la saison #2.

Dernier point d’évolution, après discussion en conseil de suivi, le montant maximal des projets est revu à la baisse : maxi à 100 000 € par projet. Par contre, ce sont 3 projets de plus de 75 000 € qui pourront intégrer le classement final dans le vote des habitants. C’était une demande de certains participants que faire une plus grande place au projets de moyennes taille.

Alors dès lundi, c’est parti pour la saison #2 … A vous de jouer maintenant !

Je participe


De quoi la notoriété est-elle le nom ?

PopulismeLa journée fut joliment égayée par un sondage, commandé par Monsieur Prunier (himself !), sur la notoriété de quelques personnalités politiques brestoises. S’il semble avoir repris des études, Monsieur Prunier ne semble pas avoir suivi de module en sciences politiques !

La notoriété est-elle un bon indicateur pour juger de personnalités politiques ? La notoriété est liée au talent de « se mettre en scène ». Adieu idées, programmes politiques, bonne gestion ou même intérêt pour autrui, nous sommes dans la capacité à se montrer et à être vu et reconnu. Pas certain que cela soit le critère le plus attendu des citoyens vis-à-vis des politiques dans le moment …

Faire de la politique, ce n’est pas chercher la « notoriété », mais l’intérêt général au service des habitants. Il est dommage que notre brillant ex-élu d’opposition brestois n’ait pas encore compris cela et ait préféré comme indicateur pour son joli classement une notion qui n’offre pas de sens.

Finalement, ce classement me va bien. Quand nous en viendrons au bilan, il démontrera qu’il n’est nul besoin de se mettre tout le temps en scène pour produire dans les faits de belles politiques publiques au service des citoyens.

Croire que la politique se joue sur de la notoriété, c’est probablement le degré zéro de la politique. C’est peut-être même la porte d’entrée dans le populisme : ce mal dont la seule ambition est de dépolitiser le peuple !


L'achat public – Une ressource pour le territoire de Brest

Commande publicLa semaine dernière, Michel Gourtay (vice-président au développement économique) et moi-même (pour les finances publiques) intervenions à la CCI sur la question de la « Commande publique ». Nous présentions à une salle bien remplie la planification 2019* des projets d’achats de la ville et la métropole de Brest.

La commande publique de nos deux collectivités représente à elle seule un montant de plus de 85 millions d’euro. Ce serait encore bien plus si nous additionnions les montants de nos SEM et SPL … et encre bien plus si nous intégrions celles des autres donneurs d’ordre publics du territoire : Etat décentralisé, Hôpital, Université, Conseil départemental, etc … La commande publique est clairement un enjeu pour l’ensemble des acteurs économiques locaux.

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A l’interface entre les habitants et la mairie de Brest

Accueil-mairie D’un côté, plus de 140 000 habitants en attente de services publics, de l’autre 3 500 fonctionnaires à donner le meilleur d’eux-mêmes pour produire le service public. Telle est l’équation tout à la fois simple dans son expression, mais complexe dans sa mise en œuvre à laquelle nous devons travailler en tant qu’élus !

Une part de cette réponse tient dans l’interface de cette relation : comment la parole, le besoins ou la demande des habitants sont accueillis et dispatchés dans les différents services, les différents métiers de la collectivité pour trouver la meilleure réponse.

Depuis 2016 et sous la houlette de Bernadette Abiven un groupe de travail dessine les contours de la future « gestion de la relation usagers » aussi appelé : Accueil multicanal.

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Présentation du Budget Primitif 2019 en Conseil municipal de Brest

BP v 2019Ci-dessous l'intervention que j'ai faite en Conseil municipal de Brest pour présenter le Budget Primitif 2019.

Vous pouvez aussi retrouver la note synthétique jointe à la délibération ici.

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Les grands éléments de contexte budgétaire ont été abordés lors du Débat d’Orientations Budgétaires de décembre dernier. Je ne les reprends pas ici sauf pour rappeler, qu’au plan local, la situation des finances de la ville est saine.

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Présentation du Budget Primitif 2019 en Conseil de métropole

2019-02-01_09h45_38 BP2019Ci-dessous l'intervention que j'ai faite en Conseil de métropole pour présenter le Budget Primitif 2019.

Vous pouvez aussi retrouver la note synthétique jointe à la délibération ici

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Les grands éléments de contexte budgétaire ont été abordés lors du Débat d’Orientations Budgétaires de décembre dernier. Je ne les reprends pas ici sauf pour rappeler, qu’au plan local, la situation des finances de la métropole est saine.

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Ma p’tite contribution au grand débat !

2019-01-27_18h46_18Si je ne suis pas fan des QCM des fiches du Grand débat, je trouve que sur la fiche « Fiscalité et dépenses publiques », il y a un tableau factuel et très pédagogique. Celui qui détaille ce que financent 1000 € de dépenses publiques en France (ici).

Ce tableau montre que près de 60% des dépenses publiques sont en fait des redistributions de la protection sociale : notamment retraites et assurance maladie qui représentent 80% de ces seules dépenses.

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Eléments de compréhension de « l'affaire Alain Masson »

La dernière semaine fut particulièrement éprouvante pour les élus socialistes de la ville de Brest, mais aussi ceux de la majorité municipale. Des mises en cause sont parues dans la presse locale. Nous devons quelques explications.

Une part de celles-ci ont été données par le Maire de Brest dans une conférence de presse lundi. Voici quelques autres éléments qui permettent de faire œuvre de transparence sur ce qui était et sur ce qui s’est passé.

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Gilets Jaunes, ou les révoltés de la nouvelle taxe d'habitation

Arbitre-carton-jauneLes Français commencent à découvrir que derrière les belles promesses électorales du candidat Macron, il va falloir payer l'addition. Le montant global ne va pas baisser, mais ce ne sont clairement plus les mêmes qui vont payer les dépenses de l’Etat. Et le critère de justice sociale n’est clairement pas celui qui mène la politique nationale.

Face au poujadisme dénoncé hier par le Président, nous pourrions facilement opposer la démagogie, voire la tromperie de la mesure phare du candidat Macron sur la suppression de la Taxe d’habitation qui aurait rapporté près de 20 milliards en 2020. Aujourd’hui, le Président élu a bien annoncé la suppression totale, mais a juste oublié de dire comment cela allait se refinancer. D’une façon non dite, la hausse du prix de l’énergie est une des formes de prélèvements compensatoires parmi d’autres.

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Budget participatif : A vous de sélectionner !

Csm_affiche-budget-partSoutien_032178d4dcDepuis le mois de juin, le budget participatif de Brest était ouvert au dépôt des idées, des projets pour leur ville, par les habitants. Plus de 200 projets ont été déposés sur la plateforme du budget participatif dont près de 170 respectaient le règlement et ont donc pu être validés. A partir d’octobre, nous entrons dans la phase 2 qui permet de présélectionner les 30 à 50 projets qui participeront au vote final en janvier.

Que retenir de cette première phase ?

Globalement, les projets déposés suivent une forme d’aspiration à l’apaisement, à la facilitation ou même l’embellissement de l’espace public. Cela peut prendre la forme d’aménagements ponctuels ou plus globaux pour des déplacements dans la ville, des jardins, des plages, des airs de jeux par exemple. Mais ce sont aussi des propositions d’équipements qui semblent manquer sur l’espace public aujourd’hui, comme des fontaines à eau potable, des garages ou des pompes à vélo, des ruches, des boites à dons ou des ports publics de recharge USB. Enfin, cela peut aussi être des propositions d’embellissement de la ville par des fresques, de la coloration, du fleurissement ou des illuminations.

Un dernier groupe apparaît aussi avec la question du patrimoine et de la mémoire, soit sur des espaces existants à préserver et valoriser, soit sur de la mémoire à reconstruire.

Tout cela témoigne d’un vrai attachement des brestoises et des brestois à leur ville, à l’amélioration des espaces, à la facilitation des usages tout en ayant un regard attentif à la préservation de l’histoire existante dans nos quartiers.

Dernier point de satisfaction, tous les quartiers de Brest sont bien représentés dans l’ensemble des projets déposés.

A partir de début octobre, les « like » sont ouverts. A vous d’aller dire les projets que vous préférez, ceux que vous aimeriez voir se réaliser, car c’est sur cette base que seront choisis les 30 projets (extensible à 50 par le conseil de suivi) qui seront ensuite travaillés et chiffrés par les services et les porteurs du projet, en vue du vote final de fin janvier.

A vous de jouer ! …… ici


Pontaniou, quelques explications loin des polémiques

PontaniouLes réseaux sociaux se sont émus cette semaine de la vente de l’ancienne prison de Pontaniou à un promoteur privé qui se propose d’en faire une rénovation.

Alors qu’un article du Télégramme avait (il me semble) assez clairement donné toutes les informations de ce dossier (ici), certains ont cru bon de spéculer sur de possibles petits arrangements entre la ville de Brest et un promoteur, sur le dos d’un sacrifice de notre patrimoine historique. Qu’en est-il vraiment …?

Reprenons le fil de l’histoire… qui commence il y a plus de 20 ans.

En 1997, la prison de Pontaniou a été acquise par la Communauté Urbaine de Brest auprès de l’Etat, au prix de 30 500 €, avec une clause de révision de prix à 152 500 € en cas de modification de zonage du POS (clause jamais activée et échue depuis 2007). L’objectif de cette acquisition par la ville était d’en avoir la maitrise foncière afin de décider plus tard de sa destination. Sans notre achat, il est probable que l’Etat l’aurait ensuite mis sur le marché privé d’ailleurs. Seul un entretien courant, adapté à des locaux inoccupés, a été effectué dans les lieux depuis cette date.

La prison est restée un non sujet pendant de nombreuses années et c’est bien la rénovation des Capucins (par la Collectivité) et du Bâtiment aux Lions (par l’Etat) qui a conduit à rendre visible la prison, par contraste entre ces deux très belles rénovations et ce bâtiment chargé d’histoire, mais délaissé.

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Budget participatif : Focus sur les projets non retenus

BpartLa période de dépôt des projets se termine à la fin du mois de septembre. Place ensuite aux « Like » des habitants pour leurs projets préférés durant tout le mois d’octobre. Mais avant de clôturer la liste officielle des projets en lice avec le Conseil de suivi*, je vous propose un petit regard et éclairage sur les projets qui n’ont pu être retenus.

Les projets hors budget investissement

Bien que très intéressants, une partie des projets non retenus ne proposent pas ou très peu d’investissement, mais surtout des coûts de fonctionnement (c’est-à-dire qui reviennent tous les ans). Or, la règle des budgets participatifs est de ne financer que des projets d’investissement (dont le coût d’investissement est sur une année).

On y trouve ainsi des projets d’entretiens de l’espace public ; de l’accueil ou du conseil pour les personnes sans domicile ; l’ouverture d’un lieu éthique permettant la réinsertion ; la mise en place d’un bus maritime ; des informations sur l’actualité de la ville, tant culturelle que touristique ; l’organisation de manifestations, de spectacles, de festivals culturels ou sportifs ; et enfin la mise en place de services d’auto-partage ou de vélo-partage.

Les projets « hors champ »

Des projets ne rentrent pas les logiques de localisation comme des aménagements sur la plage du Moulin Blanc par exemple, dont les brestois oublient facilement qu’elle se situe pour une très large part sur les communes de Guipavas et du Relecq-Kerhuon. Des projets d’entreprises pour valoriser un de leurs produits. Des projets (parfois même assez détaillés) qui présentent du sens, voire du bon sens sur des comportements, mais pas de réalisation. Des projets ne relevant pas des compétences de la ville comme l’enfouissement de lignes électriques ou des aménagements sur les espaces appartenant à la Marine.

Les projets déjà faits ou en cours

Des projets proposent de mettre en place des actions de rénovations thermiques des logements alors que le programme Tinergie permet déjà de bénéficier d’aides en la matière ; la mise en place d’un service « E-Cantine » qui est en cours de réalisation ; tout comme des aménagements de la Place de la Liberté dont les travaux ont commencé et s’étalent sur plusieurs années.

Les projets hors budget

Viennent enfin les projets dont l’ambition des porteurs dépasse largement les limites de ce budget participatif, comme un gratte-ciel à vocation de tour d’observation de Brest ; Une patinoire/piscine en plein air, « avec un tarif préférentiel pour les brestois(es) » ; une réhabilitation de la prison de Pontaniou ; L’implantation d’un port de départ de croisières ; Un péage urbain pour limiter la présence de la voiture à Brest ; ou enfin une passerelle à piétons/vélos en encorbellement du pont de l’Harteloire.

On le voit, l’imagination des brestois et des brestoises est riche d’envies et d’idées nouvelles. C’est clairement le but d’un budget participatif que de les faire s’exprimer.

Ces idées qui ne sont pas retenues ne sont pour autant pas perdues. Elles irrigueront les réflexions des élus, des habitants membres des Conseils Consultatifs de Quartiers et aussi des services de la collectivité.

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*Conseil de suivi : instance de validation des projets et du déroulé du budget participatif composé à parité d’élus et d’habitants de Brest.


L’étonnant classement de Brest !

BrestLe magazine l’Express vient de classer pour la seconde fois la ville de Brest dans le « TOP FIVE » des villes où il fait bon vivre. Cette année, Brest est même classée troisième sur les 100 plus grandes villes de France. Le plus marrant dans tout cela, c’est que les brestoises et les brestois n’y ont pas cru, à commencer par le Télégramme de Brest qui titrait : « L’étonnante troisième place de Brest ! », sous-entendant une légitimité toute relative du score !

On ne leur en voudra pas trop, car c’est un regard assez classique des brestois sur leur ville. Une ville détruite par les alliés et reconstruite sur ses propres ruines qui a encore du mal à s’accepter telle qu’elle est. Une ville à la culture ouvrière corrosive, dont l’autodérision est devenue une culture locale partagée qui crée une identité singulière et permet de garder les pieds sur terre. Une ville ancrée sur son territoire, où le Sud commence à Châteaulin et finit aux Glénans !

Pour autant, ce classement offre un regard extérieur sur notre ville qui nous questionne et nous ouvre les yeux sur ce que nous avons fini par considérer comme normal, habituel. Pourtant, dès que l’on prend du recul (comme en témoigne quelques arrivants sur Brest ou des brestois partis vivre ailleurs), Brest accumule bien les traits d’une ville où il fait bon vivre.

Alors allons-y, regardons objectivement les atouts de Brest … nos atouts du bien-vivre à Brest ! 

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Gratuité des transports publics, quelques réflexions partagées

Free or not freeA l’occasion des journées de Dunkerque sur la gratuité de transports publics, les élus LREM de Brest nous font encore croire au refus du débat sur le sujet par la majorité (ici). Il n’en est rien. Ci-dessous l’échange intéressant que j’avais eu avec un internaute sur les réseaux sociaux début juin, auquel je rajoute un petit complément. Par contre, on attend toujours leurs arguments ... à eux !

Question posée par un internaute : Sur la gratuité des transports publics, y a-t-il un lieu, physique ou en ligne, où c'est discuté ? Je serais curieux de connaître les arguments pour et les arguments contre dans le cas de Brest. Et plus généralement, tout le débat sur les mobilités à Brest (ville centre, métropole, pays).

Ci-dessous la réponse que j'avais faite :

« Je ne crois pas qu’il y ait un espace de débat sur Brest sur la question de la gratuité des transports (pas à ma connaissance en tous cas). Pas plus que sur l’ensemble des déplacements. Mon impression est qu’en dehors de la collectivité (qui a nécessité à avoir une vision globale) les analyses/débats autour des déplacements restent très segmentés entre piétons, vélos, automobilistes, transports en commun. Les relations peuvent même parfois être conflictuelles dans l’usage respectif de l’espace public. Il y a des assos ou des collectifs autour de ces différents thèmes, mais il ne me semble pas qu’une asso développe une lecture complète de la question des déplacements sur le territoire. Mais je me trompe peut-être !

Pourtant, tu as raison, c’est la bonne distance qu’il faut avoir sur cette question. Aucun des modes de transport ne se satisfait à lui-même. Nous sommes sur des complémentarités de modes de déplacements. S’il faut bouger les choses, c’est sur certaines proportions d’usages en fonction d’objectifs donnés. Vu de ma fenêtre, le premier objectif est la question de la maîtrise des dépenses énergétiques non renouvelables et du dérèglement climatique. Environ un tiers des émissions de gaz à effet de serre (GES) viennent des déplacements et la part de la voiture à un seul conducteur sur des petits trajets est forte. L’objectif n’est pas tant de supprimer les déplacements en voiture que de les remplir lorsqu’elles se déplacent !

Sur la gratuité des transports en commun, il n’y a pas eu vraiment de débat à Brest car personne ne l’a jamais vraiment porté « sérieusement ». Notamment parce que le premier obstacle, c’est le coût de cette mesure, comme je l’explique dans une précédente note ici (il faut trouver à financer 12 M€ !) Tant que l’on n’a pas dit comment on financerait ce coût, ou quelle baisse de dépenses on ferait ailleurs, cela reste des paroles en l’air. Pour donner un ordre de grandeur de ce que représente ces 12 M€ à financer, c’est de l’ordre de 8 à 10% qu’il faudrait trouver sur le budget principal de la métropole (hors budgets annexes déchets, eau et déplacements). C’est beaucoup !!

La bonne question serait de savoir pourquoi il faudrait mettre la gratuité ?

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Nicolas Hulot, retour sur un échec programmé

1151037-hulotDrôle d’oiseau que ce Nicolas Hulot ! A défaut d’avoir impulsé de réelles actions de fond pour l’environnement au sein de ce gouvernement, il aura réussi à marquer les esprits par sa sortie. Une semaine après l’annonce de sa démission en direct sur France Inter, il est intéressant de regarder pourquoi son action n’a pas fonctionné et d’en tirer aussi quelques enseignements.

Je ne me permettrais pas de critiquer la sincérité de l’engagement de Nicolas Hulot. C’est une personnalité engagée qui a ses travers, mais que j’apprécie. Je l’avais dit au début de ce gouvernement, c’était le seul ministre sur lequel quelques espoirs étaient permis. Dans son intervention sur France Inter, je partage une large part de ses inquiétudes et de ses indignations. Mais on a aussi pu sentir l’isolement dont il a souffert et l’incompréhension qu’il a affronté au regard de l’indépassable feuille de route jupitérienne. Je ne crois pas que Nicolas Hulot ait manqué de sincérité dans son engagement, mais de lucidité, certainement.

Une part de son échec tient dans la croyance qu’il a eu de sa capacité à créer un mouvement autour d’une question, certes centrale et essentielle pour notre espèce, mais clairement pas placée au bon niveau des agendas politiques autant qu’individuels. Quand il dit qu’il n’avait personne derrière lui, il n’a pas tort. Est-ce pour autant que le sujet ne concerne pas ? Je ne le crois pas. Mais il a sous-estimé trois conditions de réussites fondamentales. 

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Dans les coulisses du premier budget participatif de Brest

FranceEn mars dernier, j'ai été contacté par l'Observatoire de l’expérimentation et de l'innovation locale de la Fondation Jean Jaurès, afin d'écrire les raisons qui avaient amené la ville de Brest à proposer un budget participatif à ses habitants.

Au-delà des textes déjà écrits sur ce blog et dont l'objectif est plutôt de pousser à devenir acteur du budget participatif ... en y participant, ce texte a vocation à faire mieux comprendre tant les intérêts que les limites d'une démarche de budget participatif, ainsi que le cadre d'action politique dans lequel il s'inscrit.

A ceux que cela intéresserait, bonne lecture !

 Dans les coulisses du premier budget participatif de Brest


Intervention en conseil de Métropole - Contactualisation Macron

2018-06-22_18h38_40Ce soir en Conseil de métropole, nous avons voté sur la contractualisation entre l'Etat et la Métropole de Brest sur des objectifs financiers fixés unilatéralement par l'Etat central. Cette camisole financière n'a rien à envier aux précédentes mesures de restrictions budgétaires ayant permis à l'état de faire baisser le déficit public de 11,5 milliards d'euro. Le dispositif actuel prévoit quant à lui de contraindre les collectivités à hauteur de 13 milliards.

Ce contrat est en fait un marché de dupes puisqu'il ne s'agit aucunement d'une négociation, bien que l'on y fasse croire par une signature forcée des collectivités. Dans les faits, ne pas signer reviendrait à amplifier les sanctions contre nous. Comme je l'ai rappelé en Conseil, "tant qu'à se faire taper sur les doigts, mieux vaut choisir une petite règle qu'une grande règle !" Il n'y a donc pas vraiment de choix, sauf à souhaiter afficher une posture purement politique, mais en faire payer le prix aux habitants de la métropole par une baisse des dotations de l'Etat pour notre territoire.

Ce soi-disant " contrat de confiance " comme l'appelle ses instigateurs est bel et bien une re-centralisation des pouvoirs par le gouvernement actuel. C'est non seulement contre-productif puisque cela laisse croire que l'Etat redresse ses comptes alors qu'il n'en est rien, mais surtout, cela freine l'initiative locale.

 

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Un premier budget participatif pour #Brest

Csm_csm_01_60_budget_P_84b808f328_86313170a7Voilà une semaine qu’est lancé notre premier budget participatif sur Brest.

Une belle façon pour laisser une place aux nouvelles idées, une bonne façon pour donner envie de construire sa ville, une façon motivante aussi de faire émerger des manques, une façon sympa de participer et de coopérer entre habitants.

A chacun maintenant de se saisir de cette opportunité !

Tous les documents sont accessibles sur le site jeparticipe.brest.fr.

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A vous de jouer …

étonnez-nous …

étonnez-vous !

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Quelques liens utiles :

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Suppression de la taxe d’habitation, une mesure de justice fiscale ?

Image 245875695475De nombreux marcheurs crient haut et fort que la suppression de la taxe d’habitation est une mesure de justice fiscale.

Mais est-ce vraiment le cas ?

La taxe d’habitation est considérée depuis des années comme une taxe injuste. En effet, le calcul de cet impôt se base sur des valeurs locatives fixées en 1970. Depuis 50 ans, des quartiers entiers ont muté. Aujourd’hui, des habitants d'immeubles défraîchis des années 1960 payent davantage d’impôts que ceux des centres-villes rénovés. Une réforme juste serait de revoir les bases de cet impôt.

Le Président Macron vient d’annoncer la suppression de la taxe d’habitation à l’horizon de la fin du quinquennat, sous prétexte qu’elle n’était pas juste. Afin de calmer les collectivités, il leur propose un remboursement par l’Etat des recettes non-perçues de l’impôt supprimé.

La réforme du gouvernement est-elle une réforme juste pour autant ?

Non, et pour au moins trois raisons.

  1. C’est une réforme qui grave dans le marbre les inégalités fiscales entre communes. Les communes comme Brest avec un potentiel fiscal faible auront une compensation plus faible (ramenée au nombre d’habitants) que les communes riches.
  2. C’est une réforme qui récompense les collectivités les moins vertueuses en matière de maîtrise de leur fiscalité (et donc de leurs dépenses publiques, cela va souvent avec). Comme Brest, les communes qui n’ont pas augmenté leurs impôts depuis des années percevront moins que celles qui ont fortement augmenté leurs impôts ces dernières années.
  3. C’est une réforme qui réduit une fois de plus l’autonomie des collectivités territoriales puisqu’elles ne disposeront plus d’une recette directe, mais d’une dotation supplémentaire. Ces dotation que les gouvernements successifs considèrent comme des charges et qu’ils rognent année après année pour faire baisser les déficits publics nationaux.

Enfin, le Président assure que cette mesure de son programme sera sans impact sur les budgets des collectivités publiques puisqu’il propose de la compenser. On peut voir cela très différemment.

La loi de finances 2018 exigent des budgets des 340 plus grandes collectivités de faire baisser de 13 milliards d’euros le déficit public national sur le mandat. Or la suppression de la taxe d’habitation devrait coûter plus de 10 milliards d’euro à l’Etat en compensation vers les collectivités.

Une autre lecture possible pourrait être que l’Etat compense de 10 milliards d’euro d’un coté, en demandant de réduire les dépenses de 13 milliard d’euro de l’autre. Finalement, les collectivités font plus que se payer cette suppression de la taxe d’habitation.

Loin d’être une réforme juste comme martelé par les élus marcheurs, la suppression de la taxe d’habitation proposée par le candidat Macron dans son programme fut d’abord une mesure populiste électoraliste. Elle devient aujourd’hui une mesure injuste, consolidant les inégalités entre les territoires et limitant encore un peu plus leur autonomie vis-à-vis d’un pouvoir toujours plus centralisé.


Les marcheurs seraient-ils des farceurs à Brest !

Csm_24._Keolis_adc003ae16Fin mars avaient lieu les conseils de la ville et de la métropole de Brest. Dans le flot des échanges, les deux marcheurs brestois se sont distingués en demandant à réfléchir à une baisse des taux de fiscalité, puis à une étude sur la gratuité des transports publiques (ici et ). Deux propositions remarquées qui, à l’image de la suppression de la taxe d’habitation, ne peuvent qu'être applaudies des deux mains par les personnes peu informées de la réalité des conséquences.

Si la gratuité des transports en commun est un sujet à la mode en ce moment dans le débat public, je ne pense pas qu’il y ait besoin d’une longue étude pour débattre du sujet. Il suffit juste d’aller lire le rapport de notre délégataire (qu’ils ont aussi voté en juin) pour comprendre les grands enjeux posés.

On lit page 13 de ce rapport (disponible ici) les recettes d’exploitation de Kéolis (Bibus) pour l’année 2016 :

  • 24 291 000 € : Subvention Forfaitaire d’Exploitation, qui est la prise en charge par la métropole du financement du transport public.
  • 11 884 000 € : Recettes des tickets et des abonnements vendus par Bibus.
  • 2 897 000 € : Compensations tarifaires, sur les tarifs sociaux demandés par la métropole.
  • 214 000 € : Recettes faites sur les contrôles et la fraude.

Ces 4 postes représentent plus de 99% des recettes qui permettent de financer le transport public sur notre métropole. On notera que 69% provient déjà de subventions de la métropole, quand le reste relève de la vente de Bibus. Pour 2016, la part payée par les usagers du transport public se chiffre donc à plus de 12 millions d’euro. 

L’étude s’arrête donc là ! 

Si ce ne sont plus les usagers qui payent du fait de l’instauration d’une gratuité, il n’y a pas de miracle en finances publics, ce seront les contribuables qui payeront au travers de leurs impôts.

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Contractualisation financière : un discours en trompe l’œil

Capture 36Jeudi 5 avril dernier avaient lieu à Dijon les journées de France Urbaine. Un grand nombre de collectivités étaient présentes pour échanger sur les enjeux qui se posent à elles.

Lors de la plénière d’ouverture, le Premier Ministre est intervenu pour parler d’un sujet qui lui tient à cœur : la contractualisation financière des collectivités. Il est intéressant de décrypter ce qui a été dit et de constater comment le discours tenu est totalement en trompe-l’œil, par rapport à la réalité des faits.

Ce que le premier Ministre Edouard Philippe a dit lors de ces rencontres s’est articulé autour de trois points :

  1. Les gouvernements Sarkozy et Hollande ont réduit les déficits publics en ponctionnant autoritairement les dotations aux collectivités.
  2. Le nouveau gouvernement maintiendra les dotations des collectivités.
  3. Une contractualisation sera négociée entre l’Etat (au travers des Préfets) et les collectivités, pour maintenir une hausse des budgets de fonctionnement en dessous de +1,2 %, sous peine de sanctions sur leurs dotations.

Conclusion à comprendre : le gouvernement n’impose rien, il maintient les moyens des collectivités et négocie avec elles.

Pourquoi est-ce un beau tour de passe-passe ?

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Présentation en conseil du budget 2018 de la métropole

180328_Métropole de Brest_Budget Primitif 2018Je ne reviendrais pas sur les éléments de contexte qui ont été largement présentés dans le DOB et qui décrivent une situation économique globalement saine, qui s’articule avec un cadre contraint par la dernière loi de finances, notamment au travers des exigences de contractualisation qui laisse encore planer beaucoup d’incertitudes sur les collectivités locales.

Avant de rentrer dans la présentation de ce budget 2018, il me semble important de rappeler les 4 objectifs qui guident notre politique budgétaires sur ce mandat :

  1. Une volonté forte de stabiliser la fiscalité locale, et nous verrons dans les délibérations suivantes que ce n’est pas qu’une intention puisque tous les taux seront proposés stables en 2018,
  2. Une volonté de maitriser les dépenses de fonctionnement, comme ce fut le cas sur tout ce mandat,
  3. Une volonté de maintenir une bonne capacité d’autofinancement à même de nous permettre de réaliser les projets d’investissements que nous souhaitons,
  4. Enfin, et c’est la conséquence des premiers points, de maintenir notre collectivité dans un endettement soutenables qui nous assure un avenir maîtrisé.

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Sur le plan macroscopique du budget qui est présenté, on notera que :

  • Les recettes sont en légère hausse de 1,7% à 320 M€
  • Les dépenses de fonctionnement sont aussi en légère hausse aussi de 1% à 275 M€
  • Cet équilibre nous permet de dégager une épargne brut de plus de 46 M€ qui représente presque 20% des recettes réelles de fonctionnement de la métropole (hors mutualisation) et ce qui nous permettra d’autofinancer 1/3 de nos investissements, à plus de 65 M€, tout en poursuivant aussi notre désendettement.
  • Enfin, notre encourt de dette se chiffre à 360 M€ ce qui nous situe au bon niveau de 7,7 années sur l’indicateur de taux d’endettement au regard de notre capacité d’épargne brut.
  • A noter pour finir que l’excèdent net de 2017 qui se chiffre à 3,7 M€ se répartira pour 1 M€ en fonctionnement et le reste en investissement.

D’un point de vue global, ce budget respecte donc bien les objectifs politiques que nous nous sommes fixés et que j’ai rappelés en préalable.

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Un Budget Participatif à Brest

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Intervention faite en conseil municipal en préalable au vote à l'unanimité de la mise en place d'un premier budget participatif sur la ville de Brest.

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Avec le temps, la participation des habitants est devenue un enjeu fort dans la mise en place des politiques publiques. A la fois source d’une expertise citoyenne qui permet de mieux comprendre les attentes au plus près des besoins, la participation permet aussi une meilleure compréhension des politiques publiques que nous portons. Enfin, elle doit permettre, dans une société de plus en plus individualisée, de mieux partager la place de la délibération collective sur l’intérêt général, dans un cadre budgétaire donné, afin d’arbitrer des projets.

La ville de Brest a depuis de nombreuses années organisée des espaces permettant de faire vivre cette participation des citoyens au débat et à la décision publique. Que cela soit au travers des CCQ dans chacun de nos quartiers, des concertations préalables aux grands projets urbains sur Brest (Pontanézen hier, Bellevue et Recouvrance aujourd’hui), mais aussi sur des sujets plus ponctuels comme la réorganisation d’espaces et de services, ou même la couleur dans la ville par exemple, nous portons la conviction que la participation est un préalable à une bonne compréhension et une adhésion aux politiques que nous menons.

Aujourd’hui, avec cette délibération donnant les lignes d’intentions d’un budget participatif, il s’agit de proposer un cadre supplémentaire à la participation des citoyens sur Brest.

L’idée des budgets participatifs n’est pas né d’hier, mais dès 1989 à Porto Alegre au Brésil. Depuis, cette idée a cheminé et a été largement reprise en se déclinant dans de nombreuses villes au travers le monde. En France, une cinquantaine de villes se sont déjà saisies en 2017 de cette initiative.

Le premier budget participatif de Brest

L’idée est simple. Il s’agit de proposer un cadre pour la réalisation de projets d’investissements, afin que les citoyens puissent proposer leurs projets et que cela soit les habitants eux-mêmes qui décident des projets qui seront réalisés, dans l’enveloppe des 500 000 € que nous allouerons à la mise en œuvre des projets retenus, en 2019.

Ce travail de proposition puis de choix des projets les plus plébiscités par les habitants commencera un peu avant l’été et se terminera par un vote final en janvier 2019, pour réalisation dans l’année. Les projets proposés par les habitants devront être réalisés sur le territoire de la ville de Brest, être d’intérêt général, avoir un coût inférieur à 150 000 € et devront pouvoir être réalisés sur l’année 2019.

Afin que le plus grand nombre d’habitants puisse proposer des projets et donner leur avis, la participation sera ouverte à toutes les brestoises et les brestois, sans critère d’âge ou de nationalité.

Un règlement détaillant les phases du processus de dépôts de projets et des votes sera diffusé avant le démarrage. Le suivi de ce règlement sera fait dans au sein d’un conseil qui intégrera 9 élus et 9 habitants.

Voilà en quelques mots les grands principes de ce premier budget participatif de la ville de Brest.


Présentation en conseil du budget 2018 de la ville de Brest

180328_Ville de Brest_Budget Primitif 2018Je ne reviendrais pas sur les éléments de contexte qui ont été largement présentés dans le DOB et qui décrivent une situation globalement saine sur le contexte économique, avec des taux faibles et une activité économique stable, qui s’articule avec un cadre contraint par la dernière loi de finances, notamment au travers des exigences de contractualisation qui laisse encore planer beaucoup d’incertitudes sur les collectivités locales.

Avant de rentrer dans la présentation de ce budget 2018, il me semble important de rappeler les 4 objectifs qui guident notre politique budgétaires sur ce mandat :

  1. Une volonté forte de stabiliser la fiscalité locale, et nous verrons dans les délibérations suivantes que ce n’est pas qu’une intention puisque tous les taux seront proposés stables en 2018,
  2. Une volonté de maitriser les dépenses de fonctionnement, comme ce fut le cas sur tout ce mandat,
  3. Une volonté de maintenir une bonne capacité d’autofinancement à même de nous permettre de réaliser les projets d’investissements que nous souhaitons,
  4. Enfin, et c’est la conséquence des premiers points, de maintenir notre collectivité dans un endettement soutenables qui nous assure un avenir maîtrisé.

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Sur le plan macroscopique du budget qui est présenté, on notera que :

  • Les recettes sont en très légère hausse de 0,6 % à 143 M€
  • Les dépenses de fonctionnement sont stables à 132 M€
  • Cet équilibre nous permet de dégager une épargne brut de plus de 11.3 M€ qui représente presque 8 % des recettes réelles de fonctionnement de la commune et ce qui nous permettra d’autofinancer 30 % de nos investissements, à près de 19 M€.
  • Enfin, notre encourt de dette se chiffre à moins de 40 M€, ce qui nous situe au bon niveau de 3,5 années sur l’indicateur de taux d’endettement au regard de notre capacité d’épargne brut.
  • A noter pour finir que l’excèdent net de 2017 qui se chiffre à 4,2 M€ se reportera en totalité sur la section d’investissement sur 2018.

D’un point de vue global, ce budget respecte donc bien les objectifs politiques que nous nous sommes fixés et que j’ai rappelés en préalable.

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Elargissement de la Métropole : pourquoi, pour qui et comment ?

Pays de Brest 2018Suite à l’interview de François Cuillandre dans Ouest France le 28 février dernier où il expliquait sa vision de l’élargissement de la Métropole, j’ai été interpellé sur les réseaux sociaux par une personne cherchant à comprendre l’intérêt d’une telle opération. Voici en quelques mots ce que j’en pense.

On aurait tort de croire que l’idée de l’élargissement de notre Métropole est avant tout une histoire d’égo et de personnalité politique. Sur le plan politique (au sens des logiques partisanes), l’élargissement de la Métropole est plutôt une inconnue qui apporte de fortes incertitudes, voire des risques de basculement de majorité. Brest et la métropole sont à gauche, quand le reste des EPCI et des communes du territoire du Pays de Brest sont plutôt ce que l’on appellerait des « divers droits » (majorités de droite, non affiliés à un parti). Si on élargissait aujourd’hui d’un coup la Métropole au Pays de Brest, elle passerait probablement à droite. Ce n’est donc pas l’intérêt direct des élus politiques qui tire ce projet puisque les élus de gauche de Brest et de la Métropole sont pour cet élargissement, mais pourraient risquer d’être politiquement perdants lors de prochains scrutins.

Ce qui motive aujourd’hui ce projet, c’est bien une vision du territoire sur le long terme et notre capacité à continuer à exister à la pointe bretonne. Explications.

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Association d’élus ou association de malfaiteurs !?

Hier, le Télégramme publiait une page entière sur un « système » mis en place depuis 30 ans par les élus socialistes de Brest, sous la forme d'une association mutualisant nos indemnités. On y lit l'avis de juristes qualifiant d'illégal un fonctionnement qu'ils n'ont même pas pris eux-mêmes la peine d'étudier ou d'en questionner les responsables.

Derrière ces mots résonne une autre chansonnette : système opaque, association de malfaiteurs, argent sale, combines, etc ... Cet article a de quoi questionner le citoyen (à juste titre) sur ce que font leurs élus de l'argent public. Alors de quoi nous accuse-t-on ? De quoi suis-je accusé, moi qui suis un des membres de cette association ?

Je n’ai pas le sentiment d’avoir commis un acte illégal. Je n’ai pas non plus le sentiment d’avoir commis une faute moral. En début de mandat, j'ai autorisé la ville de Brest à verser mes indemnités d'élus sur le compte bancaire d'une association dirigée par des collègues élus, plutôt que sur mon propre compte. Cela ne s'est pas fait contre mon accord. J'ai signé en toute connaissance de cause un document autorisant ce principe, tout comme je l'avais fait lors de mes deux mandats précédents. Est-ce illégale ? J'en doute, ou il faudra le prouver un peu mieux qu'avec des bouts de phrases de juristes que l'on a été chercher à l'autre bout de la France. A-t-on manqué à une quelconque éthique ? Probablement à une éthique libérale qui considérerait la solidarité comme le renoncement à toute liberté individuelle, mais c'est assez loin de l'éthique qui est la mienne ! Je revendique d'ailleurs ma liberté individuelle à utiliser mon indemnité (qui est de l’argent privé une fois versée), comme je le veux. Je vais même choquer encore plus en vous livrant un nouveau scoop, les élus socialistes de la ville de Brest et du Finistère versent aussi (librement) un mois de leurs indemnités annuelle (8%) à un parti politique ! Délirant non ?

Cet article tente de faire du sensationnel avec du banal. Ainsi dit-t-il révéler le niveau d'indemnisation des élus qui est non seulement public parce que voté dans des délibérations du conseil, mais aussi que l'on retrouve très facilement sur internet (ici, ou encore ) puisqu'il s'agit de grilles fixées nationalement par la loi. Et oui, cela fait des grosses sommes quand on les multiplie par douze mois et par le nombre d'élus de la ville de Brest (qui plus est sur 30 ans, comme le fait sans aucune démagogie la droite brestoise ce matin dans la presse). Mais il s'agit d'indemnités que touchent tous les élus de France et l'article aurait pu d'ailleurs justement mentionner que les élus de la ville de Brest n'ont pas voté les taux maximums d'indemnités pour les élus, les adjoints ou même le maire, comme le font d'autres villes et comme l'autorise la loi.

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Fin de mandat à Brest métropole aménagement

IMG_2652Aujourd’hui avait lieu les deux Conseils d’administrations de la SEM et de la SPL Bma qui me permettait de passer le témoin de la présidence à Tifenn Quiguer.

Ces près de quatre années à la présidence de Bma furent pour moi très formatrices. A la fois BMa est une très belle SEM qui porte les grands projets structurants du territoire, tant sur la dimension économique que sur celle de l’habitat. Mais c’est aussi un pôle de compétences très professionnelles pour mener à bien ces grands projets d’investissements, avec les acteurs locaux. C’est enfin un Conseil d’administration très attentif au développement de notre territoire.

Ces quatre années nous auront permises de fusionner Bma avec la « SEM Tram », de cheminer vers la terminaison du merveilleux projet des Capucins, de poursuivre le développement des ZAC, et enfin de structurer un projet stratégique d’entreprise. Ainsi, la création récente de la SPL permet aujourd’hui d’orienter de futurs développements vers la question centrale de la rénovation énergétique du patrimoine public.

La notoriété de Bma n’est pas très grande et ce n’est pas là sa principale fonction. Néanmoins, nous disposons-là d’un outil très sérieux au service du développement et de l’amélioration des infrastructures de notre agglomération. C’est une chance sur laquelle nous pouvons nous appuyer.

Merci à tous ceux avec lesquels j’ai eu beaucoup de plaisir à travailler au sein de Bma et bon vent à Tifenn Quiguer pour la suite de cette aventure au pays des entreprises locales d’aménagement !

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De Brest'Aim aux récits héroïques des océans

2018-02-13_21h29_04Cet après-midi avait lieu de conseil d’administration de Brest’Aim qui votait la participation au capital de la future société organisatrice de la course des « Ultim ». Cette prochaine course de maxi-trimarans qui partiront de Brest fin décembre 2019.

L’occasion de remonter le temps de cette fascination pour la voile et la course en solitaire que j’avais déjà étant jeune. Une profonde admiration pour ces défricheurs d’océans que furent Moitessier, Jeantot, Kersauson ou Lamazou.

J’avais adoré La longue route et rêvé avec les récits des victoires de Jeantot ou Lamazou et aux exploits de Kersauson. Alors bien loin de Brest, mon horizon était dans un imaginaire sublimé? de la solitude des océans du Sud. Les yeux rivés sur l’affiche d’un Crédit Agricole 1 trionphant, punaisée en bonne place sur un mur de ma chambre.

Aujourd’hui je suis bien loin des quais si longtemps parcourus en rêvant. Me voici dans cette nouvelle histoire qui s’écrit à la suite du Golden Globe Challenge, du BOC Challenge et du Vendée Globe. Ces courses qui m’ont tant fait rêver, vers cette course de l’extrême des Ultim qui nourrira assurément encore beaucoup d’imaginaires, de terriens en soif de grand large.

Avant d’être des courses, ces tours du monde sont des aventures humaines hors du commun, hors du temps, dans l’espace authentique des océans. La puissance symbolique de ces exploits solitaires est encore créatrice de récits héroïques, d’un appel à se dépasser dans ce monde souvent trop blasé.

Nous avons encore besoin de cela. Ces exploits nous relient à nous-même autant qu'aux autres. Ils nous relient aussi à notre planète océane qui parait d’autant plus petite et fragile, que le temps d’en faire le tour se raccourci.

Avec la course des Ultim, une belle nouvelle aventure commence, dans cette grande aventure autour des océans qui se poursuit.


Et si on faisait un budget participatif à Brest ?

BPBLes attentes de citoyens évoluent. De besoins à disposer de services, nous sommes aujourd’hui à l’heure où de plus en plus d’habitants souhaitent aussi disposer d’espaces de partage de la décision publique, de faire vivre ce que l’on appelle parfois le pouvoir d’agir ou l’empowerment.

Cette attente exige de faire évoluer nos façons de produire les politiques publiques. A la fois proposer plus de concertations vers les citoyens, mais aussi proposer de la codécision quand cela est possible. La dernière étape est de laisser aux citoyens volontaires la possibilité de décider par eux-mêmes. C’est ce que propose la mise en place d’un budget participatif dont l’idée est née à Porto Alegre en 1989.

Le mode opératoire est simple. Le conseil définit un cadre général d’appel à projets citoyens. Les habitants qui le souhaitent proposent des projets. Les services de la collectivité évaluent la faisabilité et les coûts des projets proposés. Les projets faisables sont ensuite portés au vote de l’ensemble des habitants. Ceux ayant reçu le plus de soutien sont enfin mis en œuvre sur un budget dédié de la collectivité.

Les budgets participatifs sont une belle opportunité de faire monter en maturité nos démocraties. D’une certaine façon, la participation des habitants est la forme la plus proche des citoyens de décentralisation du pouvoir. C’est celle qui va permettre de faire certains choix, au plus près des besoins, des réalités exprimées et tranchées par les habitants. C’est une belle mise en œuvre du principe de subsidiarité, cher à la gauche, qui s’est joué depuis des années aux différents échelons territoriaux de la démocratie représentative. Il convient aujourd’hui de poursuivre dans ce sens : développer la capacité des citoyens à pouvoir décider par et pour eux-mêmes, au-delà des échéances électorales.

Cette nouvelle façon de faire ne doit pas faire oublier qu’elle présente aussi une complexité supplémentaire qui aura un coût en terme de process et de durée de mise en œuvre. Nous devons aussi garder à l’esprit les travers de ce type de démarches déjà relevés dans certains projets d’autres territoires. Si nous voulons installer des projets participatifs dans la durée, il faudra aussi savoir y aller par étape et évaluer ce qui sera fait.

Voilà quelques temps que nous regardions avec intérêt et envie ce qui se passait sur les quelques territoires français ayant déjà lancé des budgets participatifs (il n’y en a pas encore tant que cela : 47 villes en 2017). En 2018, il est temps de passer de l’envie aux actes, alors allons-y !


Le budget 2018 de la métropole en chiffres … simples !

Budget Brest MetropoleVendredi avait lieu un Conseil de métropole dans lequel était présenté le DOB (Débat d’Orientation Budgétaire). L’occasion de regarder l’exercice budgétaire passé, mais aussi celui à venir.

Mais un budget, c’est compliqué. Alors, si on essayait de le décortiquer à l’aide de quelques chiffres simples.

Le budget de notre métropole, c’est d’abord un gros chiffre : 365 millions d’euro (M€) environ. Mais derrière ce gros chiffre se cachent des choux et des carottes. Il faut donc d’abord faire un peu faire du tri pour y voir clair.

Budget 2018 Brest MetropoleAvant de commencer, il faut retirer ce qui ne relève pas de l’action réelle de la métropole. En effet, la métropole gère aussi les personnels de la Ville de Brest et ceux du CCAS de Brest. Ces postes, gérées en commun de façon à faire des économies d’échelle, sont refacturés aux institutions respectives. Ce sont donc environ 65 M€ qui sortent du budget global de la métropole.

Les 300 M€ restants sont utilisés dans le budget de la métropole de trois façons différentes.

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Pour moi, ce sera Olivier Faure !

Bf5a59689c979fa65542a98b0023cDepuis le début des échanges sur notre prochain congrès, j’écoute, je lis et je cherche à décrypter les besoins et les envies pour ce qui sera une phase de reconstruction de notre parti.

Je crois dans le besoin de renouvellement, mais aussi dans la nécessité de travail sur les idées et notre capacité à intégrer les enjeux de ce nouveau siècle dans un socialisme modernisé, plus en phase avec notre époque. Ainsi, je suis heureux de voir que tous les candidats adhèrent aujourd’hui à la nécessité de prise en compte de l’écologie, autant qu’aux inégalités puisqu’au final, les deux sont liés.

Je suis aussi content de lire la nécessité d’un travail d’ouverture de notre parti vers les citoyens, non plus seulement pour faire des adhésions et se compter, mais bien pour jouer notre rôle de facilitation des initiatives, de partage des idées et de la compréhension du monde. Ce n’est qu’en travaillant nos idées avec et pour les citoyens que nous retrouverons le chemin de la réussite aux élections. Notre chemin ne sera pas celui du populisme, de droite, de gauche ou du centre, mais de l’émergence d’une nouvelle alternative transformatrice, vraiment en phase avec les attentes de la population.

Tout cela, on le retrouve dans les candidatures des quatre candidats au prochain congrès, mais je crois aussi, comme je l’ai souvent dit ici, que la méthode compte autant que le fond. C’est aussi ce qui me fait pencher aujourd’hui vers la candidature d’Olivier Faure pour le poste de premier secrétaire.

J’aime sa capacité à ne pas s’arrêter aux clans et aux idées. Les bonnes idées n’ont souvent pas de courant. Il faut les saisir et savoir les travailler d’où qu’elles viennent. J’apprécie qu’il se définisse lui-même comme « l'unique enfant de François Hollande et Martine Aubry », pour avoir longuement travaillé avec chacun de ceux que l'on affichait encore il y a peu, comme les tenants de deux gauches irréconciliables.

J’aime sa capacité à faire travailler ensemble. Boris Vallaud disait de lui : « C'est un bon président de groupe qui crée du collectif, de la discussion, de la cohésion. Il fait confiance. On est un groupe où les gens ont plaisir à être ensemble. » Jean Marc Ayrault soulignait son côté « loyal et sincère, […] à l'écoute avec le sourire, mais avec de la fermeté et du caractère. » Il me semble que ces qualités sont des prérequis pour créer du commun et de l'adhésion.

Il l’exprime d’ailleurs lui-même récemment dans la presse (ici) : « Depuis que je suis président [de groupe à l’Assemblée depuis un an], la délibération est collective, tous les talents peuvent s’exprimer, toutes les compétences sont valorisées. Il n’est plus question d’écarter les meilleurs parce qu’ils font de l’ombre. Voilà ma méthode, c’est celle que j’appliquerai au Parti socialiste. […] Le PS doit devenir un parti plateforme ouvert à tous sans limitation, militants, citoyens, intellectuels et acteurs du mouvement social. Je veux construire un laboratoire collectif, un incubateur d’idées, une fabrique d’expérimentations. »

Enfin, j’apprécie qu’il ne se soit pas précipité à se porter candidat et qu’il ait eu l’intention en premier lieu de soutenir la candidature de Najat Vallaud-Belkacem, avant qu’elle refuse elle-même de se présenter. J’apprécie depuis les soutiens qu’il a pu recevoir qui me semblent aussi porteur d’espoir dans la reconstruction de notre formation politique : de Martine Aubry à Nathalie Appéré, en passant par Johanna Rolland, Valérie Rabault ou même Isabelle This Saint Jean, dont j’avais beaucoup apprécié les échanges lors de son passage à Brest.

Pour ces multiples raisons qui font sens à mes yeux, je choisis aujourd’hui de soutenir la candidature d’Olivier Faure pour prendre la tête de notre parti, à l’issue de notre prochain congrès à Aubervilliers.

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Plus d'info à retrouver sur le Blog d'Olivier Faure ou sa page Facebook