Journée de la gentillesse

Kindness  Gentillesse

   Sens 1 : Qualité de quelqu’un qui est gentil.

   Sens 2 : Parole, geste doux, aimable.

Synonymes : amabilité, aménité, attention, bienveillance, bonhomie, bonté, caresse, douceur, empressement, grâce, indulgence, prévenance, tendresse.

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Finalement, c’est plutôt une belle journée dans un monde où la dureté et la compétition se voudraient être les valeurs dominantes !

J’entendais un psychologue parler de la gentillesse et dire que ce n’était pas donné à tous. Faire preuve de gentillesse, c’est être assez fort pour en assumer l’échec, c'est-à-dire le refus d’autrui.

Si notre société est autant tournée vers des valeurs compétitives, dans tous les domaines où elles peuvent se loger, ce n'est pas parce que nous sommes les plus forts. C’est d’abord parce que nous laissons les peurs nous dominer.


A vous de faire partie de l'histoire !

Cestnotrehistoire J’ai été contacté par une journaliste de CAPA TV pour faire un appel à témoignage sur l’élection de François Mitterrand, en 1981 et sur ses premières réformes de début de mandat.

N’ayant que 11 ans à l’époque, mon bagage en la matière est plutôt mince.

Avis à tous ceux qui auraient des archives ou qui auraient envie de témoigner de cette victoire historique de la gauche et comment les réformes qui ont suivies ont transformé leur quotidien ou influencé leurs actions.

L'émission passera sur France 5, début janvier et sera sur le même format que celle diffusée ce soir sur De Gaulle [ici].

Ci-après l'appel à témoignages, l’adresse du site mis en place par France 5 et les coordonnés de la journaliste.

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La constitution n'engage que ceux qui y croient !

Elisée Dans un article signé de son rédacteur en chef, Claude Angeli, Le Canard enchaîné de cette semaine affirme que Nicolas Sarkozy supervise personnellement la surveillance de certains journalistes [ici]. Malgré les pressions de l’UMP, la rédaction du Canard ne retire pas son accusation.

Arrivé au trois quart de son mandat présidentiel, la pression de la fonction ne suffit plus pour verrouiller les langues et la réalité des affaires et de la façon de gouverner apparait au grand jour.

On l’a vu au travers des politiques menées sur la justice, sur l’état ou même la remise en cause de positions du conseil constitutionnel, le chef de l’état d’aujourd’hui n’accepte pas que l’on entrave son action. Il n’accepte pas la notion de contre-pouvoir, que cela soit dans l’hémicycle, dans la rue ou dans les journaux.

L’épisode d’aujourd’hui n’est malheureusement encore qu’un exemple de plus dans les dérives d’un système politique qui trahi les fondamentaux de l’organisation démocratique de notre pays.

Au-delà de l’individu, c’est toute la Politique qui est disqualifiée par ce type d’agissement. C’est l’image du Politique qui est touchée encore une fois. Mais n’oublions pas qu’une société qui ne croit plus en rien est par nature une société en déclin. La centralisé du fait politique dans la stabilité d’un territoire est majeure. Disqualifier la Politique entraîne nécessairement une déconstruction progressive du vivre ensemble et engendre un affaiblissement et une dégradation de l’Espace public, en tant que lieu de gestion des conflits d’intérêts.

Il y a urgence à faire que la Politique renoue avec l’éthique, la justice et le service de l’intérêt général, car sinon, ce sont des années de combats hérités de nos aïeux qui finiront en poussière.


Habitat et humanisme Finistère, utile et solidaire

Habitat et humanisme Habitat et humanisme est une association fondée il y a 25 ans près de Lyon afin de créer du logement très social. Cette semaine aura lieu le lancement de l’association au niveau du Finistère.

Invitation à la conférence de lancement d'Habitat et Humanisme Finistère, avec la participation du président et fondateur du mouvement Habitat et Humanisme, vendredi prochain à Quimper [ici].

J’ai découvert cette association par hasard en 2003, en voulant rendre un peu plus utile mon épargne (et pas seulement pour le CAC40 !) Intéressé à la question de l’économie sociale et solidaire, je me suis aussi renseigné sur les placements éthiques et solidaires. Grâce au magazine Alternative économique : Placements solidaires et le site Finansol, j’ai découvert cette association.

Le logement est sûrement une des choses les plus fondamentales pour commencer à se construire. Vivre dans un pays riche et accepter que des personnes vivent encore dans la rue continue à être inacceptable, à mes yeux. Pour paraphraser Michel Rocard, on ne peut pas régler tout seul toute la misère du monde, mais chacun peut facilement y contribuer à son niveau. C’est dans cet esprit que j’ai commencé à soutenir Habitat et Humanisme.

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Eau du Ponant : Société Publique Locale

1709955745_88b41c48c8_m Hier, le Conseil communautaire de Brest métropole océane a voté son adhésion à la SPL « Eau du Ponant ». En début de semaine, le Syndicat de chenal du Four a ouvert le ban et le SIVU de Landerneau le fermera la semaine prochaine, après que BMO et le Syndicat de Kermorvan aient délibérés eux aussi.

La date de création effective de cette société privée, mais dont le capital sera 100% détenu par des collectivités publiques, sera le 1er janvier 2011. Même si les votes des différents conseils sont forts par leur symbolique, nous sommes encore dans le process de création et de montage d’une société privée. Nous sommes sur le contenant, même si le contenu se profil maintenant un peu plus clairement à l’horizon.

Depuis l’ « appel du 18 juin » (2010) de François Cuillandre, Président de Brest métropole océane, laissant entendre que BMO s’orientait vers la création d’une SPL avec 3 autres collectivités, de nombreuses réunions de travail ont eu lieux. Créer une société privée à plusieurs partenaires n’est pas simple en soit, mais lorsque les futurs actionnaires sont en plus des personnalités morales représentées par des conseils pluriels, l’exercice se complique un peu !

Les débats entre futurs actionnaires auront porté sur la gouvernance de la SPL, sur sa capitalisation, sur les modalités pour y entrer ou en sortir et enfin sur le modèle économique du prix de l’eau.

Créer une SPL ne signifie pas une externalisation des compétences de la collectivité sur l’eau. Le lien entre les 4 collectivités et la SPL sera d’ordre contractuel, dans le cadre d’une délégation de service publique (DSP). Ce choix de mode de gestions, qui peut être différent entre les 4 collectivités actionnaires de la SPL, sera pour BMO à l’ordre du jour du conseil communautaire du 10 décembre.

A suivre donc …


Radicalisation

Manif Alors que la loi sur les retraites a été votée sans réel débat et sans prise en compte des oppositions, la gronde sociale passe du stade de la revendication, à la radicalisation. Le temps n’est plus à demander des modifications de texte, le temps est au rejet d’une situation vécue jusqu’à l’écœurement, à laquelle nombre de citoyens ne savent plus comment répondre.

Suite aux promesses électorales de la campagne présidentielle et au regard de ce qu’était la réalité de la politique de la droite et plus particulièrement celle de Nicolas Sarkozy, nombre d’observateurs craignaient déjà ce qui se passe aujourd’hui. Il était alors difficile d’en parler. La campagne avait eu lieu, la sanction démocratique avait sonnée et n’était pas discutable. Elle n’était donc pas à discuter.

Pour autant, nous présentions déjà que cela ne passerait pas, que la façon de gouverner de Nicolas Sarkozy et de ses acolytes laisserait surtout un gout de déconvenue, le gout de la tromperie face aux espoirs suscités pendant la campagne. La tromperie allait être grande face à une politique préférentielle, orientée vers le monde du pouvoir, le monde de l’argent.

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Faut-il taxer la consommation pour sauver l'emploi ?

Caddies Jeudi dernier, le Monde posait la question : « Faut-il taxer la consommation pour sauver l’emploi ? » Le temps d’une chronique, il serait intéressant d’oser se projeter pour voir les grandes lignes qui se dessinent à l’horizon.

Dans quel monde vivons-nous ? Un monde où les équilibres historiques qui ont structuré les rapports de force entre nations, entre grandes masses de population sont en train d’évoluer significativement.

Cette année, nous avons pu découvrir que la Chine possédait des trains à grande vitesse capable de rivaliser avec notre TGV national, qu’elle disposait du second ordinateur le plus rapide du monde après celui des Etats Unis, etc … Si toutes ces annonces sont pour partie anecdotiques, elles ne sont pas pour autant anodines. Sur toutes les technologies, la Chine rivalise avec celles des « pays développés. »

Les ex-pays en voie de développement montent en gamme. Certes, ils ont encore une part de retard historique à combler, mais ils ont su mettre en place une stratégie offensive concrète. Ils développent massivement des cursus de formations de haut niveau. De plus, ils exigent des transferts de techno, soit en obligeant les usines à s’implanter chez eux, soit en mettant des compensations commerciales directes sur les appels d’offres internationaux qu’ils lancent. Cette stratégie porte ses fruits sur le moyen terme. 

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Voiturelib, un concept d'avenir

Voiturelib « Les voitures particulières sont, en Europe, utilisées en moyenne aux alentours de 700 heures par an, et la distance moyenne parcourue est de l'ordre de 15 000 km. Ce qui traduit une vitesse moyenne d'un peu plus de 20 km/h ! Cela semble paradoxal. En pratique, les véhicules automobiles sont certainement l'une des formes de capital les plus mal utilisé (10 % du temps potentiel d'usages). Elles ne sont utilisées à leur potentiel réel (pleine charge et vitesse sur autoroute) qu'une partie très faible du temps (de lors d'une centaine d’heure par an). L'essentiel du service rendu par une automobile l'est en ville avec un faible taux d'occupation et à faible vitesse. Cela signifie que le principal service rendu pourrait l'être par des véhicules beaucoup plus légers et beaucoup moins puissants et que ces nouveaux véhicules pourraient être mutualisés.

On montre par ailleurs que l'espace urbain mobilisé par les véhicules d'une famille est souvent supérieur à l'espace nécessaire au logement (dans l'évidence comme Paris). Réduire le nombre de véhicules par leur mutualisation permettrait de libérer une grande partie de l'espace urbain et périurbain (en particulier les parkings). D'autre part il faut remarquer qu'augmenter la durée de fonctionnement d'un équipement, le dimensionner convenablement, a été à l'origine d'augmentation de productivité très importante dans de nombreuses industries. »

Le monde émergent - Les nouveaux défis environnementaux, sous la direction de l'Yves Charles Zarka - Lieu 4, Pierre Matarasso.

Quelque chose me dit que ce nouveau concept de location de voiture entre particuliers à de l’avenir !

http://www.voiturelib.com/


Turbines au lac du Drennec - Revue de presse

Le DrennecArticle du Télégramme de ce jour sur la mise en place de 3 turbines au lac du Drennec par le Syndicat de bassin de l'Elorn [ici].

J’avais déjà abordé la construction des centrales il y a quelques mois ici. Ces trois centrales sont aujourd’hui en marche depuis le mois de décembre dernier et produisent lorsque nous re-larguons de l’eau du lac dans l’Elorn. En dehors d’un imprévu dans la conduite de refoulement des deux pico-turbines collectant le débit dédié vers la pisciculture de l’INRA, aucun problème ou disfonctionnement n’a été détecté depuis la mise en route.

L’inauguration se fera samedi 9 octobre avec la participation des financeurs, des membre du syndicat de bassin de l’Elorn et de la commission locale de l’eau. Durant la semaine, des groupes scolaires pourront visiter ces nouveaux outils, ainsi que le barrage du Drennec et le dimanche 10 octobre, l’ensemble sera ouvert au public.

www.syndicat-bassin-elorn.fr

 


Coopération décentralisée, Brest s'engage à Saponé pour 3 ans

A la quête de l'eau par Didier BergounhouxDepuis jeudi dernier, une délégation de Saponé est à Brest afin de formaliser l’engagement qui unira nos villes pour les 3 années à venir, dans le cadre de la « solidarité eau potable et assainissement ».

La ville de Saponé, au Burkina Faso est une des villes ayant un jumelage avec Brest depuis 20 ans. Au début, une large part de la coopération s’est plutôt faite au travers du milieu associatif brestois, riche d’une quinzaine d’associations de solidarité internationale avec le Burkina. En 2007, cette coopération a pris une tournure différente puisque la collectivité a choisi de mobiliser le 1% solidarité eau (connu aussi sous le nom de loi Oudin-Santini) pour réaliser un projet d’alimentation en eau potable dans le centre médical de Saponé. D’un montant de 60 000 € sur deux ans, ce projet permettait d’apporter au centre médical une eau suffisamment propre pour les soins qui y sont pratiqués, comme les accouchements, par exemple.

Depuis le début du mandat, avec quelques élus nous travaillons sur la mise en place d’une coopération qui s’installerait plus sur la durée et moins sur des projets ponctuels, toujours avec notre ville jumelle du Burkina et dans le cadre du 1% solidarité eau.

Après une mission d’un technicien de BMO en février dernier à Saponé, un projet s’est peu à peu concrétisé autour d’une aide à la commune pour mettre en place un schéma directeur en eau potable et assainissement.

L’eau à Saponé, ce n’est pas l’eau à Brest. Il s’agit de quelque puits, manœuvrés par des pompes à main (PMH : pompes à motricité humaine) et souvent rien en terme d’assainissement. Cet état de fait maintien la population (surtout les femmes) sous la contrainte de puiser de l’eau journellement et de la transporter à pieds sur de longues distances. De même sur l’assainissement, le manque de toilettes dans les écoles éloigne les filles de l’éducation par exemple.

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Troisième conférence bretonne de l’énergie

Electricité J’étais vendredi dernier à la 3ème conférence bretonne de l’énergie à la préfecture de région, dont l’objectif était de poser les grandes lignes du pacte électrique breton (voir aussi ici).

Engagé par la Région Bretagne, ce pacte porte l’ambition d’une réponse équilibrée d’un triskèle électrique, comme l’appelle Jean-Yves Le Drian : effort sur les économies d’énergie, effort sur la production en énergies renouvelables et réponse à la sécurisation moyen terme de la Bretagne par une unité de production d’appoint.

La conférence fut avare en scoop. Pour tous ceux qui avaient suivi les groupes de travail, aucune nouvelle annonce ne fut réellement faite. Des comptes rendu synthétiques des groupes de travail posèrent les grandes tendances de ce pacte électrique breton.

Sur l’axe des économies d’énergie, il est proposé d’opter pour une « MdE renforcée », avec pour objectif à 2020 l’équivalent de 200 MW économisés sur la Bretagne, ainsi qu’un effort substantiel sur l’effacement diffus pour un objectif similaire. Notons que l’effacement diffus n’est pas réellement de la MdE, mais plutôt un process d’optimisation des réseaux en vue de lisser les appels de pointe.

Sur l’axe des énergies renouvelables, il est proposé de passer de la production 2010 de 850 MW, à un objectif 2020 de 3600 MW, composé de différents modes de productions renouvelables (éolien, hydrolien, hydraulique, biomasse, photovoltaïque, etc …) L’objectif quantitatif serait de produire annuellement un tiers de l’électricité bretonne sur du renouvelable en 2020.

Sur l’axe de la sécurisation, il est proposé de renforcer les réseaux par des investissements en cours sur des déphaseurs, par la mise en place d’ici 2018 d’une ligne 225 kV enterrée Lorient - St Brieuc et par la construction d’ici à 2016, d’une l’unité de production d’appoint de 450 MW, située dans la région de Brest et sur la technologie d’une centrale à cycle combiné au gaz.

Après quelques questions et interventions de la salle, la réunion s’est conclue par l’annonce de la signature du Pacte électrique breton, sous une quinzaine, entre la Région, l’Etat, l’ADEME, l’ANAH et RTE (je dois en oublier un ou deux). Cette signature acterait tant des ambitions, que des objectifs et des financements liés.

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Abstention et confiance politique

AAJ'anime au sein du parti socialiste de Brest un groupe de réflexion sur l'abstention. Grande inconnue que l'on reconnait quelques semaines avant les élections, elle n'en demeure pas moins un des marqueurs les plus pertinents de la performance globale du politique et des partis.

Pour ceux qui douteraient encore de l'étendue du décrochage duquel témoigne l’abstention, la lecture du Baromètre de la confiance politique (CEVIPOF) sorti en décembre dernier donne quelques pistes.

En synthèse : les français n’ont plus confiance dans les partis politiques qui arrivent bons derniers de la confiance dans les institutions, avec seulement 23% qui leur font confiances. Cette défiance n’est pas idéologiquement marquée puisque 67% n’ont ni confiance dans la droite, ni dans la gauche pour gouverner le pays. Cette défiance s’accompagne aussi surement d’un désintérêt pour le vote car les français ne se sentent ni représenté, ni même défendu par les hommes politiques actuels.

La cassure est profonde entre les français et les partis puisqu'à la question : "J'ai confiance dans la gauche pour gouverner ce pays", seulement 49% des apparentés PS répondent favorablement et c'est guère mieux en ce qui concerne la confiance des électeurs UMP, vis-à-vis de la droite pour gouverner. Même au sein d'un même courant de pensée, la confiance dans le politique n'est plus.

L'abstention soulève donc inévitablement des questions de fond : pour qui gouvernent les politiques ? Comment un tel décrochage entre représentants et représentés est-il possible ?

Certains se laisseront aller à la facilité en pensant que c'est seulement un désintérêt, pour ne pas dire une inculture politique. Mais il n'en est rien : le baromètre montre que les français s'intéressent à la politique et s'informent. Il montre aussi qu'ils sont inquiets, voire assez pessimistes vis-à-vis de du futur. Qu'ils souhaiteraient des changements, mais hésitent quand à l'ampleur de ces changements : ajustements ou changements profonds. Personne ne semble leur offrir réellement de perspective ou d’alternative en dehors du système capitaliste.

Défiance à l'égard de ceux qui gouvernent et manque de perspectives de rebond, tels sont les maux de notre temps, tels sont les raisons profondes de l'abstention. Il est urgent que les partis politiques se mettent au boulot, tant pour refonder un autre modèle que pour aspirer à représenter ceux qui les élisent.

Petit coin de ciel bleu dans cette étude, il semble que les élus de proximité soient aussi ceux en qui les français ont le plus confiance. Je garde donc encore un peu une raison d'être !

Lien vers groupe de réflexion sur l'abstention sur la Coopol


Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère !

4967503608_7aaa79de1b Demain doit encore être une grande journée de mobilisation pour nos retraites et plus largement pour l'équilibre des caisses de protection sociale.

 

Dans un contexte où le plein emploi est très loin d'être assuré, repousser l'age de départ en retraite ne constitue pas une solution à l'équilibre, mais insécurisera les fins de carrières, obligera l'assurance chômage à compenser et risque aussi d'affecter les caisses de la sécurité sociale du fait de l'inflation des jours en maladie.

 

Les « accords seniors » signés dans les entreprises définissent la catégorie des Senior après le passage de la cinquantaine. Cela témoigne bien que dès 50 ans, il y a un problème de fond entre les entreprises et les salariés plus âgés. Cela signifie qu'au moins un tiers de la carrière est devenu problématique au regard de l'emploi. Repousser l'age de la retraite contribuera dans la grande majorité des cas à amplifier ce disfonctionnement et à générer plus de mal-être pour les salariés, peu à peu exclus du système.

 

Demain, il nous faut montrer que l'on ne peut plus raisonner comme il y a 50 ans. Il nous faut appeler à une vraie réforme qui prenne en compte la catégorie des seniors pour ne trouver plus leur place dans l'entreprise, mais aussi la  précarisation des parcours en début de carrière.

 

En 50 ans, tant la distribution des richesses dans la société que la part des revenus du travail ont fortement évolué. En 2010, une nouvelle loi sur les retraites doit prendre en compte ces nouveaux équilibres dans un système rénové devant mélanger répartition et sûrement aussi pour partie redistribution.

 

Demain, nous comptons sur nous tous une fois de plus pour montrer que nous attendons mieux que ce qui est proposé aujourd'hui.

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La lettre ouverte des 7 centrales syndicales au Président et gouvernement [ici].


Brice Hortefeux, le boutefeu du Président – Analyse de texte

Dans son entretien donné au Monde la semaine dernière, Brice Hortefeux ne fait rien d’autre que de jouer son rôle de porte flingue du Président. Pour ce faire, il n’hésite pas à falsifier la vérité, attiser les tensions et revient tout le temps sur le front de la politique politicienne, là où l’on n’attend pas un homme aux responsabilités.

Analyse de texte sur la base de l’interview publié [ici].

Le Monde : Les protestations montent contre votre politique sécuritaire. Cela ne devient-il pas gênant ?

Brice Hortefeux : Non. Je vous invite à ne pas confondre le petit milieu politico-médiatique parisien et la réalité de la société française ! La sécurité est l'un des tout premiers droits. Ceux qui le nient ne sont généralement pas les moins privilégiés. Vous êtes aveuglés par le sentiment dominant des soi-disant bien-pensants, qui, en se gargarisant de leur pensée, renoncent à agir.

[Commentaire : Notre Ministre de l’intérieur porterait-il des œillères sur l’extérieur, le « petit milieu politico-médiatique parisien » s’écarte bien loin de Paris, en passant par l’Europe, le NY Times ou le Vatican ces jours derniers.]

La réalité, c'est que l'action engagée sous l'autorité du président de la République rassemble les Français.

[C’est vrai et faux, elle rassemble certains français ... contre d’autres, souvent plus minoritaires ! C’est le jeu dangereux de la politique de Nicolas Sarkozy que de ciseler les thématiques difficiles pour ramasser des points dans l’opinion publique. Mais la politique ce n’est pas cela, c’est une vision cohérente de l’ensemble et là, le Président échoue à proposer aux français une vision globale pour tous.]

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L’été de la honte et de l’incertitude

Flickr blogcpolitic Le début de l’été fut largement dévolu à l’affaire Woerth-Bettencourt, son déballage sur le monde et les mœurs de l’hyper richesse et de ses connivences avec certains politiques. Le milieu de l’été sonna le retour en force du discours sécuritaire de Nicolas Sarkozy et de ses portes-flingues, comme pour mieux étouffer ce qui n’aurait pas du être vu … quelques semaines plus tôt. La fin de l’été prend l’allure d’une gueule de bois face au ravage d’un discours que nous prenons trop à la légère, qui engage l’image de la France dans le reste du monde, mais aussi dans les esprits de nos concitoyens.

Il y a un principe en sociologie qui dit que l’être humain a besoin pour son équilibre, de savoir qu’il y a quelqu’un en dessous de lui, qu’il n’est pas « le dernier ». C’est vrai à tous les niveaux. Chacun cherche à ne pas s’estimer « en dessous de tout », souvent en trouvant une forme de démarcation singulière.

En remettant le couvert sur l’insécurité, l’immigration et les Roms dans le discours de Grenoble, Nicolas Sarkozy n’a rien fait d’autre que d’utiliser ce principe pour calmer le mécontentement des français et tenter, encore une fois, de semer le trouble dans les esprits.

Cet été, la presse a mis en lumière que la France fonctionnait à deux vitesses, qu’il y avait bel et bien une caste cachée très au-dessus des autres et un fossé infranchissable entre les deux. Une caste « d'intouchables », mais à l’envers !

Cette vision est par nature inacceptable aux yeux des citoyens. Elle est révoltante tant l’écart est grand entre le vécu de ceux qui subissent la crise, et ceux qui finalement ont très largement tiré profit de la période qui l’a engendrée. Ceux-là même qui maintenant se retrouvent à l’abri, en laissant aux autres le soin de rétablir la situation. De plus, il a été aussi largement montré que le pouvoir en place travaillait plus pour le maintien de cette situation et de ces privilèges, que dans le sens du rétablissement d’un équilibre et pour une justice collective.

Qui dit faits révoltants, dit risque de révolte. Face à ces deux castes qui se sont implicitement constituées au gré de ces derniers évènements, Nicolas Sarkozy en a créé une troisième de toute pièce : celle de ceux à qui l’on peut retirer les droits ; celle de ceux qui seraient moins que les autres ; celle de ceux que nous pourrions mépriser pour passer notre rage et notre frustration de n’être que dans la classe moyenne et potentiellement, de ne jamais pouvoir en sortir (sauf par le bas … peut-être).

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Socièté Publique Locale

SPL4Lors du dernier conseil communautaire, le Président de Brest métropole océane, François Cuillandre, s’est exprimé sur le dossier de la gestion de l’eau en donnant une orientation au débat. Il s’est dit favorable à la reprise de la gestion de l’eau par une SPL (Société Publique Locale) en avril 2012, à la fin de l’affermage par Veolia.

Une SPL est proche d’une SEM (Société d’Economie Mixte) dans son fonctionnement. Sa particularité est d’avoir un actionnariat 100% public (au moins deux collectivités actionnaires) et de ne pas avoir d’obligation à être mise en concurrence, au moment du choix. La contrepartie à ces deux avantages est de ne pouvoir intervenir que sur les territoires de ses actionnaires. La forme juridique de la SPL a été votée à l’unanimité au Parlement ces dernières semaines. Elle traduit la nécessité de pouvoir disposer d’une structure fonctionnant avec les règles du privé, tout en restant contrôlé à 100% par le public et donc par le seul intérêt général.

Comme je l’avais dit dans une précédente note [ici], tous les modes de gestion ont des qualités et des défauts, des opportunités et des risques. Même si la SPL propose aujourd’hui une forme d’équilibre plutôt avantageux entre la régie et les anciennes formes de DSP à des entreprises privées, elle n’en demeure pas moins un outil. Le bien-fondé du choix dépendra donc avant tout de ce que l’on veut en faire et du sens que l’on y mettra.

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Conférence bretonne de l’énergie

Carte réseau électrique breton « Ploufragan est mort. » Tels furent les mots du Préfet de région pour introduire la conclusion à la réunion qui se tenait hier à Rennes. Ces trois mots traduisent bien à eux seuls l’esprit général de cette réunion, même si RTE semble avoir un peu du mal à passer le cap.

En toile de fond, le projet de Ploufragan fut assez peu évoqué, pour autant, la page semble belle et bien tournée, tant dans les méthodes de gouvernance que dans les ambitions sur l’énergie en Bretagne. Contrairement aux précédents débats que j’avais pu suivre, on sent que les acteurs sont passés dans le XXIème siècle, quand les propos tenus par certains, il y a seulement un an, témoignaient d’un ancrage dans l’ère d’avant.

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Le Président du Conseil régional, Jean Yves LE DRIAN fut très claire sur l’ambition portée par la région Bretagne et je dois dire que cela m’a fait plaisir d’entendre un propos aussi équilibré et volontariste, sur les trois facettes de la question énergétique bretonne. Cela découlait de la position issue du travail du B15 et du texte qui concluait les auditions et les débats à l’automne dernier. La position de la région repose sur un trépied équilibré, entre des ambitions fortes sur la mise en place d’économies d’énergies, des ambitions pour la poursuite du développement des énergies renouvelables sur notre territoire et un travail sur l’implantation d’une unité de production de pointe, pour faire face aux pics de consommation électrique.

 

 

 

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Dati : deux poids, deux mesures !

Justice Un élu municipal, un maire, un conseiller général ou régional ou un président de conseil sont susceptibles d’être accusés de gestion de fait ou de prise illégale d’intérêt lorsqu’ils font voter à leur conseil une subvention, pour une association qu’il préside.

Récemment, la Cour de Cassation a ainsi condamné le maire d'une petite commune de Normandie pour avoir voter les subventions du club de football local, dans lequel jouait son petit-fils. Mais il pourrait en être de même pour le maire qui préside le CHU de sa ville, ou un élu qui préside un établissement public, par exemple.

Ces derniers jours, dans le plus grand silence médiatique, le Sénat s’est d’ailleurs saisi de ce problème pour tenter d’y apporter une réponse [ici]. Problème complexe par définition puisqu’il faut arriver à pouvoir condamner la malhonnêteté, sans empêcher le système de fonctionner.

Mais le propos de ce soir n’est pas là. J’écoutais l’interview de Rachida Dati [ici], prenant la défense d’Eric Woerth face à des journalistes. Ceux-ci lui demandaient s’il n’était pas choquant que le ministre qui s’occupe du budget et des contrôles fiscaux soit à la fois le trésorier du parti présidentiel et l’époux d’une spécialiste en défiscalisation. Seul argumentation de l’ex-Garde des seaux : c’est un honnête-homme !

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Affaire bête en cour

Coq Le site Mediapart affirme jeudi que le fisc a remboursé 30 millions d'euros à Liliane Bettencourt en mars 2008 au titre du bouclier fiscal.

Léger retour en arrière : le bouclier fiscal était, d’après son auteur, un outil de « justice social » pour éviter le découragement des personnes qui travaillent beaucoup et pour éviter qu’elles soient taxées à plus de 50% de ce qu’elles gagnent.

J’imagine bien Liliane Bettencourt gagner son argent à la sueur de son front, au regard de ce que l’on a pu lire dans la presse sur sa vie !

Avec Sarko, il y a les mots puis il y a les faits et la réalité. Je crains qu’il n’ait pris le peuple français pour des idiots : des « bêtes en cour ».

Lire aussi :

Rue 89 - Comment on se rend service dans le gotha

Rue 89 - Liliane, héritière à 34 million d'euros par mois


Lepénisation des esprits chez les jeunes UMP

Benjamin Lancar « C’est une équipe de racailles. C’était clairement une équipe de caïds. Voilà la vérité ! »

« Il y a eu des tensions ethniques dans cette équipe, on le voit bien […] même Emmanuel Petit parlait d’islamisation de cette équipe. »

Benjamin Lancar, président des Jeunes UMP, le 25 juin 2010 sur Beur FM dans l'émission l'Actu au Karsher. [ici]

S’il y a eu une génération Mitterrand, il y aura aussi la génération Sarkozy, dont la marque de fabrique sera la lepénisation des esprits et un discours raciste décomplexé, mélangé au gré des sujets de société.

Le président des Jeunes UMP nous offre un exemple édifiant du résultat final de la démarche de Sarkozy pour tenter de récupérer les voies du FN. Son interview mélange un échec sportif, l’échec d’une équipe et d’une stratégie, avec des propos insultants à connotation raciale et religieuse ... pour faire bien et se la jouer jeun's !

Pour un jeune « politique », si la parole a encore un sens et les mots un poids, nous tombons là dans les tréfonds de la bêtise humaine sans même que le principal intéressé ne semble s’en apercevoir d’ailleurs.

Voilà le résultat de la politique sécuritaire de Sarkozy, voilà où elle mène dans les propos de tous les jours. Car sur le terrain, le nombre d’atteintes à la personne ou de violences à autrui n’a jamais été aussi grand et les commissariats (compétence de l’Etat et du Président) n’ont jamais été aussi vides pour remplir le service que les citoyens attendent d’eux.


Qualité des eaux du lac du Drennec

Lac drennec Mardi dernier, est paru dans le Télégramme un article sur la qualité des eaux du lac du Drennec : La qualité de l’eau inquiète. Il y est fait mention d’un rapport de novembre dernier qui classe en mauvaise qualité la masse d’eau, à cause de son taux de phosphore et d’azote. Par ailleurs, l’article mentionne le coté inquiétant de la dégradation de l’eau du lac, du fait des usages en aval du lac : l’alimentation en eau potable de Landivisiau, de Landerneau, de Brest métropole océane et d’autres territoires via les interconnections des réseaux en eau potable (soit près d’un tiers des habitant du Finistère).

L’article n’est pas en soi mensonger, rien de ce qui y est écrit n’est faux. Pour autant, il fait un amalgame regrettable entre les seuils imposés dans différentes masses d’eau (plan d’eau et eau de rivière). Ainsi, pour la composante nitrate (azote), le seuil pour atteindre le bon état d’un lac est d’environ 2 mg/litre, quand le seuil autorisant le prélèvement dans une rivière pour en faire de l’eau potable est de 50 mg/litre. Cet écart s’explique du fait de seuils qui ne traitent pas les mêmes enjeux. Dans un cas, il protège de l’eutrophisation des lacs et dans l’autre l’aspect sanitaire et préventif pour l’eau potable.

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Le vaisseau mer

Océanopolis La semaine dernière avait lieux les 20 ans d’Océanopolis à Brest. Vingt années que ce projet un peu fou a vu le jour, sorti de l’esprit d’Éric Hussenot et de Jean-Paul Alayse. Vingt années que le vaisseau de Jacques Rougerie s’est posé entre de la plage du Moulin blanc et la rade de Brest.

C’est toujours un véritable plaisir de se balader dans Océanopolis. Soit avec des enfants qui courent d’aquarium en aquarium et s’émerveillent de ces habitants bizarres de l’autre coté de la vitre. Soit en tant qu’adulte, à découvrir les liens entre les choses, les particularités du vivant et la richesse de ce monde en volume qui enferme plus de 90% de la vie sur terre.

La nouvelle exposition temporaire sur la biodiversité est superbe. On y chemine d’abord au travers notre l’histoire, depuis un monde qui croyait que la vie avait été créé en l’état, jusqu’à la découverte progressive de l’évolution des espèces. Ce qui est aujourd’hui une évidence (quoi que pour certains !) n’en fut pas une tout le temps. Il est amusant de ce replacer dans le contexte de l’époque et de se mettre à la place de ces hommes qui osèrent bousculer les fondamentaux de leur temps pour faire émerger l’inimaginable : que l’homme puisse descendre d’un poisson !

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La retraite en question

Manif 26 mai 2010 Brest La question des retraites fait débat, y compris au sein des partis. L’allongement de la durée de cotisation apparait comme une réponse intéressante face à un prolongement de la durée de vie. Pour autant c’est une réponse dont la pertinence dépend largement du contexte dans lequel on l’applique et celui-ci est souvent peu exploré.

Le problème des retraites n’est pas à prendre seul. La vraie question de société est de savoir comment se fait l’équilibre entre ceux qui travaillent et ceux qui ne travaillent pas : enfants, étudiants, chômeurs (jeunes ou vieux), retraités et pourquoi pas femmes au foyer élevant des enfants aussi. La vraie question est celle de la solidarité entre générations, mais aussi entre celles et ceux d’une même génération, dans l’emploi ou sans emploi.

En prenant ce niveau de recul, le problème des retraites prend une tout autre tournure.

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Chalutage des algues vertes dans l’anse du Moulin blanc à Brest

Photo BMO - Direction écologie urbaine

Algues vertes. Le chalutage testé en rade

Le plan de l'État en Bretagne contre les algues vertes prévoit de tester le ramassage des algues vertes en mer, notamment dans l'anse du Moulin-Blanc. Brest Métropole Océane a devancé l'appel. Trois essais ont eu lieu, le dernier en avril.

Le plan de l'État pour le ramassage des algues vertes en mer ? une façon d'essayer de tarir ce qui peut arriver ensuite sur la plage ? évoque les baies de Lannion (22), Douarnenez et l'anse du Moulin-Blanc. Localement, l'idée fait son chemin depuis trois à quatre ans. «Il fallait trouver les partenaires et les subventions», résume Thierry Fayret, vice-président de BMO chargé de la rade et du littoral. La concrétisation est intervenue à l'été 2009, avec Ifremer, le Ceva (Centre d'étude et de valorisation des algues) et le comité local des pêches. 

Cette volonté s'inscrit aussi dans le Sage (Schéma d'aménagement et de gestion de l'eau). Celui-ci a comme objectif de descendre, à l'horizon 2021, à22mg d'azote par litre contre 34 à 35. Mais cet objectif nesera pas pour autant suffisant pour en finir avec les algues vertes. «Le seuil de disparition est à 10mg», explique Thierry Fayret. «L'action de ramassage n'a de sens que si on mène les deux de front. Et si l'on continue de considérer la baisse des nitrates et des phosphates comme le plus important », poursuit celui qui est à la fois vice-président du Sage et président du syndicat de l'Élorn.

Article de Vincent Durupt paru ce jour dans le Télégramme de Brest. Lire la suite ici …


L’indécence des chiffres, l’indécence des faits

Picasso Nu au plateau de sculpteur Il y a trois jours, sur la même feuille de journal, figuraient deux chiffres sans grands rapport, aux premiers abords.

Le premier article traitait du record mondial de la vente aux enchères d’un tableau de Picasso : « Nu au plateau de sculpteur », adjugé à un peu moins de 110 millions de dollars (82 million d’euros). Le second article traitait de la situation grecque et des violences de rue, face aux efforts demandés (plan d’austérité) pour avoir les 110 milliards d’euros d’aides afin de sauver de la faillite un pays criblé de dettes publiques.

Un Picasso reste un bout de tissu, aussi beau soit-il, cela ne reste qu’une peinture. Comment des sommes aussi importantes peuvent encore s’échanger quand des pays finissent par faire faillite et leur peuple devoir rembourser des dettes pour lesquelles ils n’ont, le plus souvent, aucune responsabilité. Comment ses peuples peuvent comprendre ce décalage sans sombrer dans la violence.

Il fut un temps où la rigueur, l’austérité s’entendaient car elles avaient un sens, une perspective et qu’elles soutenaient un projet. Aujourd’hui ses termes n’ont plus de sens et n’ambitionnent aucun projet dans l’esprit de peuples qui croyaient s’émanciper et progresser et qui se retrouvent aujourd’hui trompés et redevables au reste du monde.

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Eurêka !

Guide cables multidiamètres Allez ce soir, c’est vendredi, pas de surmenage bloguistique. Juste une petite note pour témoigner qu’en dehors de la politique et du syndicalisme, il peut m’arriver de travailler et d’avoir aussi de l’imagination !

Voici le brevet d’une invention que j’ai déposé l’an dernier avec un collègue de Thales : un guide câble pour des câbles multi diamètres. Nous ne résoudrons pas la faim dans le monde avec cela, mais bon, cela fait toujours chaud à son égo de savoir que l’on a été les premiers à y penser ! !

L’objectif de la dite invention est de permettre de trancanner plusieurs câbles de diamètres successifs différents, intercalés ou non avec des objets enroulables plus gros. Le fonctionnement du guide câble se fait sans partie mobile … et donc sans avoir à être actionné, comme sur les design existants auparavant. La forme spéciale (que décrit le brevet) permet d’assurer un guidage spire-à-spire du câble multi diamètres lors de l’enroulement sur le touret, sans aucune pièce de réglage en fonction des différents diamètres à passer dans le guide câble.


Le car de l’eau

Bus water Dans le cadre de la concertation sur la fin du contrat sur l’eau et l’assainissement, Brest métropole océane a organisé la semaine dernière deux nouvelles visites. Contrairement aux précédentes, ces deux visites n’étaient pas sur notre territoire, mais à Cherbourg et à Nantes. Ainsi est née l’aventure du car de l’eau

Mardi dernier, 7h place de Strasbourg, nous étions 18 à prendre place dans le car, faisant vaillamment face aux 1 000 km qui nous séparaient de notre retour le lendemain soir à 20h, sur cette même place. L’aventure était ouverte aux élus de Brest métropole océane (tous groupes politiques confondus), aux associations de défense des consommateurs et de l’environnement, aux syndicats, aux membres des conseils de quartier et à un gentil organisateur, en la personne du responsable de la direction de l’écologie urbaine et du service de l’eau et de l’assainissement de Brest métropole océane. Des quotas avaient été initialement fixés pour éviter d’exploser les budgets et de solliciter la galerie du car, mais il n’y eu que 18 courageux volontaires pour le départ.

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Premier arrêt à la communauté urbaine de Cherbourg, pour une réunion avec le Directeur général des services qui est aussi le Directeur de la régie de l’eau. La communauté urbaine de Cherbourg est globalement deux fois moins grande que celle de Brest, il s’agit donc d’un cas d’école de retour en régie, sur un périmètre d’action deux fois moins important que celui que nous aurions à gérer.

L’engouement de Cherbourg pour le retour en régie n’est pas feint. Partant d’une gestion déléguée, qu’ils ne considéraient pas comme tendue (la séparation de Véolia semble s’être passée entre gentlemen), ils semblent avoir trouvé une véritable plus-value dans la gestion globale en régie. De cette façon, ils peuvent piloter beaucoup plus finement les services de l’eau et les coûts. D’après eux, la régie directe est en effet un excellent moyen pour rendre le service public de l’eau.

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Natura 2000 Elorn avance

Lucane cerf-volant male Natura 2000 Elorn avance dans l’élaboration du Document d’objectifs qui devrait être terminé avant l’été. Un premier bulletin de liaison vient d’être lancé [ici] pour être diffusé aux acteurs du territoire concerné et un site tout public vient aussi d’ouvrir pour apporter de l’information sur les enjeux, le travail réalisé et sur les actions en cours.

http://riviere-elorn.n2000.fr/

Il s’agit d’un lourd travail de deux années pour le chargé de mission au Syndicat de bassin de l’Elorn. A la fois pour établir un diagnostic, puis proposer des actions pour préserver une biodiversité rare en Europe que notre territoire abrite encore.

Depuis le début de l’année, un autre travail est en route avec Natura 2000 Aulne – Rade de Brest. On l’oublie assez vite, mais Brest et son pays sont au cœur d’une vraie niche pour la biodiversité terrestre et marine : deux sites Natura 2000, le Parc Naturel Régional d’Armorique (PNRA) et le Parc Marin d’Iroise [ici]. Ce sont autant de lieux où se côtoient les multiples usages de nos activités humaines et une nature riche mais fragile, à préserver.

Voir aussi : Brest 2010, Capitale maritime de la biodiversité [ici].


Dialogue de sourds avec RTE

RTE Il y a quelques jours, j’ai rencontré le Directeur régional de RTE avec d’autres élus de BMO. Il s’agissait d’une rencontre, suite à une sollicitation de leur part, pour nous expliquer la situation bretonne sur l’alimentation électrique. Ayant participé au B15 Energie il y a un an, je ne partais pas de zéro en la matière. Au bilan, un dialogue de sourds entre acteurs qui ne se comprennent plus.

La position de RTE est claire et n’a étonnamment pas variée depuis l’an passé. J’ai retrouvé, quasi mot pour mot, la présentation que RTE avait faite en début de travail du B15. Une présentation synthétique des problèmes qu’ils rencontrent pour soutenir les pointes d’appels de courant sur la Bretagne, quelques jours par an. Le problème ne vient pas de cet état de fait, mais de la façon dont RTE présente le problème, puis y répond.

 

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Les 4 leçons des régionales 2010

Chronique envoyée ce matin sur le site du monde.fr [ici].

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La première grande leçon est bien-sûr l’abstention, au premier comme au second tour. Un français sur deux ne s’intéresse plus ou fait le choix de ne plus participer au débat démocratique. La majorité du monde politique commente sans grande conviction ce qui devient un non-événement dans nos élections. Les totaux électoraux ne prenant en compte que les votes exprimés, les résultats affichés ne pâlissent pas de l’abstention. Pour autant, cela reste de loin la plus forte expression, mais ce qui n’est pas compté fini par ne plus compter.

Le travail sur l’abstention devrait être un chantier prioritaire du politique (quel que soit la couleur). Dans une démocratie, le vote est la boucle de rétroaction qui contrôle que tout le système ne dérive pas, ne diverge pas. C’est un des éléments clé du fonctionnement démocratique. Que la classe politique ne réagisse pas fortement face à ce taux d’abstention est clairement un indicateur inquiétant sur la santé réelle de notre démocratie. Cela témoigne tout autant d’une peur, d’un manque d’ambition, d’un manque d’innovation et d’envie d’innover que d’un certain conservatisme.

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Première arrivée sur Brest

IMG_2714 C'était en juillet 92, je venais de décrocher mon A2C, à la base de l’école de voiles des Glénans de l’ile d’Arz, pour devenir moniteur sur habitable. À la fin du stage, trois motivés d'entre nous avaient décidé de pousser l’aventure jusqu'à Brest, où nous avions entendu parler d'une certaine fête nautique sympa de vieux gréements.

Le moniteur, une autre stagiaire et moi-même avons ainsi « débarqué » en train, à Brest. Je me souviens de quelques heures sur la fête, de la place de la liberté, d'une nuit en sac de couchage dans le gymnase de l’Harteloire ouvert pour l'occasion et d'une après-midi passée au Moulin blanc à rêver devant le trimaran de Kersauson, vainqueur du tour du monde en solitaire en 1989.

Rien d'extraordinaire là-dedans en fait, si ce n'est que l'un d'entre nous allait revenir à Brest, vainqueur du mythique trophée Jules Verne, près de 18 ans plus tard.


La Région Bretagne en campagne

Jean Yves Le Drian Hier, je faisais campagne pour les régionales. L’occasion pour moi de redécouvrir les différents champs d’actions du Conseil régional, car si plus de 75% des français estiment que ce que fait la Région est important, ils sont le même nombre à ne pas savoir ce qu’elle produit au quotidien !

Pas de discours de science politique ce soir, mais simplement trois exemples vécus, dans mon mandat, de relations constructives avec le Conseil régional de Bretagne.

D’abord sur l’eau, où la région est un acteur incontournable sur la politique de reconquête de la qualité de l’eau en Bretagne. Co-financeur avec le département ou l’agence de l’eau d’actions d’amélioration de la qualité des eaux, le Conseil régional milite aussi ardemment pour prendre en charge la politique de l’eau sur son territoire.

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Brest.fr

Nouvelle image (100) Hier, était mis en ligne le nouveau site de la ville de Brest :


www.brest.fr

 

Retravailler, recoloré et plus en phase avec ce que permet le WEB 2.0 aujourd’hui, voilà la nouvelle mouture pour tous les brestois et le reste du monde.

Au hasard d’une émission radio, j’ai aussi découvert un autre site sur la ville de Brest, ou plus exactement sur le port de Brest : www.portde.info. Mélange d’histoires et d’images d’archives, ce blog montre que si notre ville peut se vivre au présent, elle est aussi une accumulation de strates d’histoires et de bouts de vies d’hommes et de femmes pour la construire.  


Le paradigme de l'acrobate de cirque

Acrobate “L’artiste, on le sait, est obligé de dépenser autant d’énergie à faire savoir à son public que ce qu’il fait est difficile, qu’à faire ce qu’il fait. Les roulements de tambour sont généralement là pour le montrer.” [ici]

J’aime bien cette théorie sociologique du paradigme de l’acrobate de cirque. On la retrouve dans beaucoup de situations de la vie de tous les jours, où certains aimeraient bien faire croire (à coup de roulements de tambour) que ce qu’ils font relève d’un héroïsme sans limite … y compris dans le monde politique !


Déficit publics, l’UMP pris dans le rouge

453556513_52b1b12fb3_m Dans sa liste de bonnes résolutions pour 2010, Nicolas Sarkozy a du inscrire : « Montrer que je me préoccupe de l’accroissement de la dette de la dépense publique. »

Avant-hier, il réunissait les principaux acteurs sur cette question, tout en pointant fortement du doigt les dépenses venant des collectivités territoriales (communes, départements et régions) qui seraient selon lui, les plus grandes sources de dépenses aujourd’hui.

Malheureusement pour lui, la nature de la dépense publique et de la dette qu’elle constitue pour la France et pour l’ensemble des français n’est pas à l’image de ce qu’il aimerait montrer. L’état est responsable de 87% de la dette publique française, quand les collectivités territoriales n’en portent que 9.7% et la sécurité sociale 3.3% [Article du Monde ici].

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La préfectorale, la stratégie de l’état UMP pour regagner les territoires

4012709718_3098d25d67_m Comme je l’ai dit dans ma précédente note, la France est soumise à une énorme machine à remonter le temps sous l’ère sarkoziste. Nouvel exemple avec l’usage fait par l’état d’un des plus hauts corps de l’état : les préfets.

Nous connaissions l’usage des « préfets kleenex » qui au moindre petit dérapage dans la vie du Président ou de sa garde rapprochée subissait les foudres du roi. Nous connaissions le management par objectifs de ces représentants de l’état sur le territoire, en fonction de la politique décidée à Paris. Nous connaissions aussi les préfets médiatiques qui finissent par apparaitre plus que les politiques dans les journaux pour vanter les actions de l’état. Nous voici aujourd’hui à une nouvelle étape dans l’étatisation du territoire, les campagnes électorales de la préfectorale !

La tête de liste UMP à la région Bretagne témoigne parfaitement de ce recadrage au plus haut sommet de l’état et de ce recul dans la philosophie même de ce qu’est un élu politique et sa nécessité de représentativité. Bernadette Malgorn, ancienne préfète de Région Bretagne jusqu’en 2006, magistrate à la cours des comptes, ancienne secrétaire générale du ministère de l’intérieur jusqu’en 2009, … ancienne énarque (promotion « Léon Blum », cela ne s’invente pas) n’est pas à priori une politique née, mais bien ce qui se fait de plus pointu dans la haute administration de l’état français.

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Avec Sarkozy et l'UMP, la France recule

Site UMP Malgré un discours de campagne stigmatisant un recul de la France, malgré une énergie de tous les instants pour occuper la scène médiatique, le bilan de l’UMP est à l’opposé des objectifs qu’ils affichent et des politiques qu’ils ambitionnent.

Cette semaine encore, deux chercheurs spécialistes des questions de sécurité critiquent fermement la politique de casse de la police mené par le Président, majoritairement pour des problèmes d’idéologie et de discours de campagne. Ils estiment que la police en est revenue aux années 60 ! [ici].

Au mois de novembre derniers, la cour des comptes sortait un rapport démontrant le renforcement de la ghettoïsation des établissements difficiles, conséquence de l'assouplissement de la carte scolaire, tant vendu par le candidat Sarkozy comme un signe « d’égalité des chances » [ici].

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Bonne année 2010 … de la biodiversité !

2200326606_d66f5902a1_m L’année 2010 sera l’année de la biodiversité dans le monde et Brest sera la capitale de la biodiversité marine en France.

Etant moi-même président du comité de pilotage Natura 2000 Elorn et membre de celui sur la rade de Brest, je suis directement intéressé par ce sujet qui reste un concept flou pour la majorité de la population, me semble-t-il.

Comme je l’ai écrit dans une précédente note [ici], les liens qui unissent le vivant sont plus importants que les êtres vivants eux-mêmes. C’est bien cette notion-là qui est au cœur de la notion de biodiversité. Cette façon de considérer notre environnement nous oblige à changer notre vision sur la place de l’homme, non pas par pure modestie, mais tous simplement pour notre survie. 

L’homme n’est plus le centre avec pour objectif de maitriser la nature, de la contrôler, de la modeler de la façon la plus profitable qui soit. L’humain devient un des éléments de l’ensemble, un élément qui peut interagir (en bien ou en mal), mais aussi un élément qui est dépendant du reste.

Comme le dit très bien Hubert Reeves : « la biodiversité constitue le moteur du vivant », pour qualifier le rôle centrale de cette question sur tout ce qui vit et se développe sur cette planète depuis plus de 3 milliards d’années.

Cette prise de conscience nous amène à nous préoccuper de ce que les scientifiques appellent la 6ème grande extinction des espèces sur terre. Les comportements humains, volontaires ou involontaires amènent une destruction massive de la biodiversité terrestre, plus rapide et brutale que les cinq premières grandes extensions que la terre a connu. Les grands mammifères en danger sont connus et sont souvent les portes étendards d’associations de défense de la nature, mais ce ne sont que la partie émergée de l’iceberg au regard de la multitude d’espèces qui disparaissent avant même que nous les ayons connues.

Espérons que l’année de la biodiversité sera l’année où les populations prendront conscience non pas seulement de la grande richesse du vivant, mais simplement de leur dépendance. A Brest, nous œuvrerons dans ce sens.


Le syndicat de bassin de l’Elorn étend son territoire au net

SBE Le syndicat de bassin de l’Elorn se dote d’un nouvel outil pour sa communication : un site Internet tout neuf. L’objet de ce site est autant d’informer sur ce qu’est le syndicat, nouvellement reconnu en tant qu’EPTB (Établissement Public Territorial de Bassin) que d’informer de nos actions au fils du temps et au fils de l’eau.

Vous pourrez y retrouver l’actualité du syndicat, telle que la gestion du barrage du Drennec avec l’installation en cours des turbines hydraulique pour produire de l’énergie ou les grands programmes de gestion des rivières du SAGE, en passant par les actions Natura 2000 sur la biodiversité, les analyses d’eaux ou simplement les comptes rendus des comités syndicaux.

Le site capitalisera les actions du syndicat, mettra en avant les avancées sur l’amélioration des eaux de notre bassin versant et plus largement des qualités naturelles de notre territoire.

Alors n’hésitez pas à aller y jeter un œil de temps en temps !


EcoWatt : le début de saison

EcoWatt Aujourd’hui est le premier jour d’alerte EcoWatt, avec une alerte  orange . Demain sera  rouge . Mobilisons-nous et prenons les bonnes habitudes !

« La Bretagne est placée sous Alerte Rouge EcoWatt demain, mardi 15 décembre. Le risque de coupure électrique est réel et imminent sur tout le territoire breton. L'ensemble des partenaires EcoWatt est mobilisé.

Nous vous invitons à modérer vos consommations d’électricité particulièrement demain matin et entre 17h et 20h demain soir, afin de contribuer à limiter le risque de coupure d’électricité. Vous retrouverez l’ensemble des bons gestes énergie (éclairage, chauffage, appareils électriques) sur le site EcoWatt. »

Pour ceux qui ne l'ont pas encore fait, recevez les alertes par mail et SMS en vous inscrivant sur le site. C'est facile et cela ne coute rien.


Lady Gaga ... à découvrir !

Je ne suis pas instinctivement grand fan de musique électro, mais je dois avouer être tombé sous le charme de Lady Gaga ces derniers jours, après avoir vu la vidéo ci-dessus, au hasard d’un surf sur le site de Taratata.

Cette réinterprétation de sa chanson Eh Eh est très belle et tellement décalée par rapport à la version originale [ici] qu’elle témoigne assurément d’une sensibilité très particulière et d’une capacité musicale plus fine qu'il n'y parait.

Après quelques recherches sur la dite Lady, je dois avouer aussi aimer son franc parler et son engagement pour la cause gay. Cela me replonge presque 15 années plus tôt, où la réflexion sur l’homosexualité émergeait au grand jour dans le débat politique français. Ces années où j’ai adoré dévorer les fameuses Chroniques de San Francisco et où, au hasard d’amitiées outre atlantique, j’ai passé quelques jours dans le milieu gay et lesbien new-yorkais, pour enfin me retrouver à écouter Cindy Lauper lors d’une pride dans un square de NY … quelques heures avant de prendre l’avion du retour ! Cela me semble bien loin, mais je ne garde que des bons souvenir de cette période-là. Elle aura sûrement fondé un peu de ma conception politique d’aujourd’hui.

Lady Gaga, voilà une personnalité complexe comme je les aime ! A suivre …


Le sommet de Copenhague sera-t-il l’anti-Rio ?

4165269655_0d006a10bf_m Le sommet de la terre de 1992 à Rio marque clairement un jalon important de la prise de conscience internationale, sur le développement durable et les enjeux associés. Pour autant, si les historiens du DD en font un événement fondateur, il faut reconnaître qu’il fut surtout un événement pour ceux qui y étaient. Pour le reste de la planète, ce fut un événement parmi d’autres, dans un monde sortant de la chute du mur de Berlin et rentrant dans un utra-capitalisme dont on mesure aujourd’hui les dérives. Si beaucoup d’idées ont été formulées au sommet de Rio, le citoyen moyen n’aura pas beaucoup évolué dans les 10 années qui ont suivies.

A l’opposé, le sommet de Copenhague risque d’être avant tout un événement populaire. La couverture médiatique de l’événement, les reportages scientifiques, le portage associatif et citoyen en font un événement mondial, avant même le démarrage du sommet. Là où il aura fallu plus de 10 ans au sommet de Rio pour externaliser son contenu, la mobilisation pour Copenhague réussi à faire passer un message fort en avant-première du sommet.

Certains qualifient déjà Copenhague d’échec, je crois qu’ils se trompent, parce qu’ils ont une mauvaise lecture de l’évènement. Copenhague est déjà une réussite en soi. Certes, les chefs d’Etats vont avoir du mal à se mettre d’accord, certes ils risquent d’être arc-boutés sur leurs intérêts nationaux respectifs, mais ce ne sera que le reflet du mandat que NOUS leur avons donnés, historiquement.

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Economie : des BRIC aux PIGS

PIGS J’entendais ce matin à la radio une chronique économique où l’on parlait des PIGS (Portugal, Ireland, Greece and Spain), ces quatre pays de l’Union Européenne qui font faire des cauchemars aux économistes. Vont-ils faire faillite et plonger les autres pays dans une situation économique ingérables ? Personne ne sait, mais les économistes commencent déjà à allumer des cierges pour conjurer le sort sur cette crise qu’ils n’ont pas su anticiper.

Il y a quelques années les PIGS n’existaient pas, mais les économistes misaient sur les BRIC (Brazil, Russia, India and China) comme des pays émergeants dont la croissance allait tirer le reste du monde.

En quelques années, passer des briques aux cochons, il y a de quoi se faire des nœuds au cerveau !


Des algues, à Brest

Moulin Blanc La tempête de ce weekend aura laissé quelques traces sur nos plages. Quelques dizaines de tonnes d’algues vertes se sont ainsi échouées en haut de la plage du moulin blanc qui, le reste de l’année, est généralement plutôt épargnée par ce phénomène.

Cet échouage est exceptionnel pour deux raisons. D’abord la force des vents, mais aussi la coïncidence avec des coefficients montants de marées. Ces deux phénomènes ont favorisé l'échouage puis l’accumulation d’importants stocks d’algues, en haut de plage (jusqu’à 30 à 50 cm d’épaisseur).

Si en soit l’échouage en masse de ses algues sur la plage est exceptionnel, leur présence ne l’est pas. La plage du moulin blanc est une large baie en eau peu profonde (moins de 5 m d’eau en fonction des marées) entre le polder et le pont de l’Iroise. Au sud, le chenal de l’Elorn ferme la boucle. Cette vaste étendue de près de 1,5 km² est en fait une sorte de prairie sous-marine d’algues vertes posées sur le fond.

La majorité de ces algues reposent dans une couche d’eau de 20 cm en partant du sol. D’après IFREMER, le stock global sur cette seule zone serait estimé à 300 tonnes l’hiver et 3 000 tonnes l’été. Normalement peu chahutées, ces algues restent sur le fond et c’est en faible quantité qu’elles apparaissent sur la plage puisque « seulement » 1/12e (250 tonnes) sont ramassées chaque année au moulin blanc.

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