Mes EnVies

De Ponta à Thales, avec la CNV

Zebra-and-giraffe-vector-2Lors de mon premier mandat en charge des associations de quartiers il y a une dizaine d’année, j’avais rencontré un groupe de femmes de Pontanézen qui avaient fait une formation sur la communication non violente (CNV). Cette rencontre m’avait marqué, car les participantes étaient d’un enthousiasme à toute épreuve lorsqu’il fallait parler de ce qu’elles avaient appris et comment cela avait changé leur relation aux autres, notamment dans des situations conflictuelles, en famille ou dans leur quartier.

Je l’avoue aujourd’hui, je les avais écoutés de façon attentive, mais je n’étais pas reparti en me disant qu’il y avait là quelque chose dont j’aurai pu profiter personnellement. J’avais bien conscience que cela leur avait apporté beaucoup de chose (il aurait fallu être aveugle pour ne pas le voir !), mais je ne m’étais pas senti attiré par cette découverte.

Quelques années plus tard, j’ai encore entendu parler de la CNV dans les écoles de Brest et fort de la première expérience, j’avais accueilli cela bien. J’ai d’ailleurs pu être témoin de la transformation que cela fait sur certains enfants, notamment avec le processus de médiation mis en place dans certaines écoles pilotes.

Enfin, plus récemment, lors de formations sur les techniques coopératives de management, j’ai été immergé dans des groupes où une bonne moitié des participants étaient formés à la CNV. Difficile alors de mettre des mots sur le ressenti, mais clairement, les personnes pouvaient porter des propos forts et engageants vis-à-vis d’un autre, sans que cela ne soit vécu comme une attaque. Cela m’avait interpellé.

Mais le déclic s’est vraiment fait lors de mes recherches syndicales, sur la question du « bon management » et des RPS, qui transparaissent dans l’entreprise sous l’appellation plus positive du « bien-être au travail ». Alors que j’avais réussi à mettre en place des groupes de discussion et d’échange dans les équipes de travail sur la question du bien-être au travail (avec l’accord de la Direction), je me suis rendu compte que cela ne suffisait peut-être pas.

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Fête du travail et du muguet

Muguet1er mai, Fête du travail, mais aussi Fête du muguet. Voilà une dichotomie intéressante pour une seule et même journée !

Le terme travail qualifie historiquement une douleur, une peine, une contrainte. L’étymologie du mot vient d’ailleurs d’un outil de torture [ici]. La Fête du travail fait elle-même écho au combat syndical pour la journée de 8 heures, qui conduisit à deux massacres de travailleurs aux Etats Unis, puis en France avec la fusillade de Fourmies, à la fin du XIXème siècle [ici]. Nous ne sommes pas là dans de la réjouissance !

De son coté, là Fête du muguet ferait écho au roi Charles IX qui, ayant eu don d’un brin de muguet le 1er mai 1560, décida donc de faire un contre don aux dames de la cour chaque année à cette même date [ici]. Nous sommes là dans la sphère du don et de la gentillesse !

Du massacre à la fleur, du combat au don, voilà un cheminement intéressant. J’y vois le signe d’une direction à prendre, d’un chemin à parcourir et aussi d’un combat à mener face à la résistance d’une vision du monde du travail qui n’existerait que dans un rapport de force, une domination ou une contrainte.

On parle de plus en plus de bien-être au travail et de bonheur au travail. S’il s’agissait juste d’un langage cosmétique et marketing pour cacher le revers de la médaille que sont les suicides, les RPS ou les burn-out par exemple, je ne serais pas optimiste. Mais on entrevoit un vrai courant de fond qui travaille ces questions-là et qui innove par petite touche dans le monde de l’entreprise. Je trouve cela prometteur et porteur d’une vraie vision sociétale.


www.choisirnotreeurope.fr

Un million de message pour choisir notre europePour la première fois, le prochain président de la Commission européenne sera l’émanation directe de la majorité au Parlement européen issue du scrutin du 25 mai.

Ce changement est une occasion historique de tourner la page d’une décennie perdue qui a vu les droites européennes abîmer l’Europe et précariser les Européens.

www.choisirnotreeurope.fr   

Proposition après proposition, cette plate-forme citoyenne est l’occasion pour chacun d’entre nous de prendre position, d’interpeller Martin Schulz et les candidats du Parti socialiste européen.

C’est le moment de dire notre Europe, de choisir l’Europe que nous voulons, sans délai, mais aussi celle dont vous ne voulons plus, l’Europe des conservateurs, et celle dont vous ne voulons surtout pas, l’Europe des nationaux populistes.

Faites entendre votre voix, soutenez les propositions et relayez-les auprès de vos amis !

Le 25 mai prochain, chaque voix comptera pour obtenir une majorité de gauche au Parlement européen.

Le 25 mai, en un seul jour et un seul tour, donnons un nouveau sens à l’Europe !


Pourquoi tant de haine ? - Réponse à Monsieur Brussieux

Au fil des tweet politiques qui défilent tous les soirs, il en vient parfois un qui vous interpelle. Hier soir, c’est celui de Monsieur Brussieux, colistier de Madame Malgorn, qui me questionnait en disant : « Pourquoi tant de haine ce soir ? »

En voilà une vraie bonne question et politique qui plus est, puisque « la forme, c’est le fond qui remonte à la surface » disait Victor Hugo. Pourquoi tant de haine dans cette campagne ?

Mon cher monsieur Brussieux, la teneur des propos qu’a pris la campagne n’est pas en effet dans les habitudes brestoises (du moins pour les dernières campagnes). Certes, il est d’usage de ne pas se faire de cadeaux entre droite et gauche, mais là, il faut reconnaitre que le niveau de violence verbale dans les échanges a franchi un cap nouveau pour Brest.

Cette violence a commencé bien avant que nous ne rentrions en campagne, quand déjà dans les meetings de Madame Malgorn on proposait de « chasser les socialistes de la ville », on nous accusait de « cadenasser le milieu associatif » et de « faire du clientélisme ». Elle-même se lançait ainsi dans sa campagne : « Nous allons disqualifier les socialistes pour gérer la ville de Brest ».

Déjà les fondamentaux d’une campagne s’appuyant sur une outrance verbale semblaient bien posés. Nous n’étions que fin octobre 2013 ! [ici et ]

Depuis les échanges n’ont fait que monter en violence, teintée d’une mauvaise foi caractérisée et de désinformation. Je ne vais pas vous faire l’énumération des attaques dans la presse. Récemment, l’une des plus violentes fut le discours du 13 février dernier, au Mac Orlan [ici].

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Bonheur, don et coopérations

CadeauLa dernière des quatre conditions au bonheur est aussi un peu complexe à décrire parce qu’elle fait appel à des notions que nos sociétés modernes mettent assez peu en avant et rangent un peu trop vite au second plan. Sacrifié sur l’autel du « Struggle for life » du modèle économique compétitif libéral, les notions de coopération ou de lien social apparaissent désuètes à nos sociétés modernes. Elles n’en sont pas moins centrales dans nos fonctionnements humains et le restent aussi dans notre accession au bonheur personnel.

La coopération est certainement une énigme, tout comme la question du lien social d’ailleurs. On en parle, mais on se pose rarement de question pour savoir comment cela marche. Qu’est-ce qui les construit ou les détruit ?

En 2010, un livre sur la coopération en entreprise a reçu le 1er Prix RH (c’est déjà pas commun en soi !) et quelques autres prix. Il s’agit de « Donner et prendre, la coopération en entreprise » du sociologue du travail Norbert Alter. Ce livre théorise de façon très éclairante les relations entre les individus constituant l’entreprise, sous l’angle de la Théorie du don élaborée par Marcelle Mauss. Pour lui, la coopération se fonde sur le don : « Coopérer, c’est donner » et cela se décline de plein de façons différentes.

Pour faire rapide, cette Théorie du don fut élaborée en observant les échanges pratiqués par des tribus primitives d’Asie ou d’Amérique du nord. L’étude montra alors que le lien social se structurait dans un système d’échanges réciproques (la Kula), qui scellait des formes d’endettement entre les membres des tribus et même au-delà. Transposé dans notre société moderne, cette analyse permet de décrypter nombre de nos comportements, sur ce qui construit la coopération et les liens entre individus.

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Bonheur, croyances et sens

6306941078_da1ef7a26e_mLa troisième condition au bonheur est un peu plus complexe que les deux premières : l’identité et l’autonomie. Elle s’inscrit dans un cadre que notre société moderne oublie, range au chapitre du passé, en négligeant son caractère fondamental. C’est la question des croyances, avec à ses cotés, la création du sens.

L’objet n’est pas ici de parler du cas particulier des croyances religieuses, même si dans les faits, l’émergence de la notion de BIB n’est pas à dé-corréler totalement de la notion de croyance religieuse. En créant le Bonheur National Brut comme indicateur alternatif au PIB, le roi du Bhoutan a bien essayé bien de mettre en lien l’économie, avec les valeurs du bouddhisme, sa religion.

Non, l’objet est plutôt ici de replacer la centralité des croyances dans leur sens le plus large, dans notre vie et notre société. Pour cela, deux citations valent mieux qu’un long discours.

« Davantage qu’un animal pensant, l’humain est un animal croyant. Ses croyances ne concernent pas que le religieux, mais aussi, par exemple, l’économie. »

Patrick Viveret, Philosophe

Et, puisqu’il est question d’économie :

« Comment savons-nous les choses, comment savons nous ce que nous savons ? Il me semble que les scientifiques ont une idée tout à fait déraisonnable sur ce plan : la plupart de nos connaissances ne s’appuient pas sur des preuves. Dans la réalité, la plupart de nos connaissances s’appuient sur des croyances raisonnables, des convictions. »

Daniel Kahneman, Psychologue, prix Nobel d’économie en 2002 et père de l’économie comportementale. (Magazine Sciences humaines de février 2013)

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Bonheur et autonomie

LibertéLa seconde condition au bonheur est, me semble-t-il, une forme complémentaire à l’identité dans la construction de l’estime de soi. C’est l’autonomie. Celle-ci est aussi reconnue comme un des premiers facteurs de motivation individuelle (en entreprise, comme ailleurs).

Derrière la question de l’autonomie se cachent celles de liberté et de responsabilité. Devenir autonome, c’est prendre conscience que l’on croit en nous, mais c’est aussi arriver à se subvenir à soi-même. Il y a là un double regard qui construit la confiance.

L’autonomie n’existe qu’à partir du moment où des marges de manœuvres existent. Elle est donc indissociable de la question de la délégation et donc de la confiance dans les équipes. Pour autant, elle n’est pas antinomique avec les questions d’encadrement et de contrôle. Autonomie ne signifie pas désintérêt !

Derrière l’autonomie et la liberté de penser et d’agir, se cache aussi la créativité. Imaginer, créer, concevoir, construire, sont des sources de bonheur bien connues des enfants comme des artistes et plus largement des personnes créatives, de par leur métier ou leur fonction. Rien d’étonnant à cela, la créativité est une des fonctions nourricières de la société. C’est par la créativité de ses membres qu’une société avance.

Comme l’identité, la mesure du bonheur dans l’autonomie peut être vue en creux. La perte d’autonomie ramène à la question de la dépendance, de la jeunesse, de la vieillesse ou même du handicap. On mesure bien qu’une société qui ne tient pas compte de l’autonomie de tous ses membres ne sera pas celle du bonheur partagé.

Idem sur la question économique, avec l’emploi et le chômage. Dans une société moderne fonctionnant majoritairement par des échanges d’argent, un individu perd son autonomie en perdant son emploi, sa source de revenus, son accès à la monnaie. Il tombe alors dans des dispositifs de solidarité / assistance qui le protègent pour partie, mais l’enferment aussi. En subissant cette situation, il perd de fait une part importante de sa liberté d’action, de son autonomie.

Idem enfin dans l’entreprise où l’augmentation du travail prescrit, des formes autoritaires d’un management déshumanisé par des processus imposés, grignote de plus en plus l’autonomie réelle des salariés. Cela rejaillit autant sur la question du mal-être que sur celle de la motivation. (Cf : Rapport au Premier ministre de 2010- Bien-être et efficacité au travail ou plus récemment la note de Terra Nova ici).

L’autonomie sous toutes ses formes est donc bien une condition à notre bonheur.


Eau du Ponant, un anniversaire à en couper l’eau !

Afin de marquer à sa juste mesure le premier anniversaire du démarrage du contrat de Brest métropole océane avec la Société Publique Locale Eau du Ponant, une intervention spéciale a été organisée à la veille de cette date anniversaire historique. Un « couvre-eau » a été déclaré pendant une heure, pour tous les robinets de la communauté urbaine brestoise.

Ainsi au petit matin de ce 30 mars un peu particulier, à 2:00 les 1700 km de réseaux furent coupés exactement en même temps, puis réalimentés de façon identique à 3:00. Cette opération d’une rare précision est une première en France et a reçu un accueil chaleureux des habitants qui bénéficient sans s’en rendre compte des services de la SPL Eau du Ponant depuis un an.

Rappelons toutefois que cette opération unique en son genre n’aurait pu avoir lieu sans le concours et la parfaite synchronisation des services de l’heure d’été !

AFP – 1er avril 2013


Bonheur et identité

IdentitéAprès nos deux auteurs, venons-en aux quatre conditions du bonheur.

La première qui me semble une sorte d’évidence est un socle pour tout le reste. L’identité, c’est un peu comme les fondations du bonheur et de l’estime de soi.

On peut voir cette identité de deux façons. La première est une façon de s’affirmer, d’être connu et donc reconnu : « je suis », « j’existe ». Elle affirme le caractère unique de la personne et sa reconnaissance en tant que telle.

La seconde est une façon de s’inscrire dans un collectif, d’appartenir à quelque chose de plus grand, quelque chose qui nous dépasse et nous intègre. Cela peut être l’identité par un groupe (famille, amis, pairs, etc …), par un territoire (quartier, ville, région, pays, etc …) ou simplement par une activité, une passion (sport, musique, art, habit, culte, etc …)

L’identité est probablement la première étape dans notre capacité à être heureux et les personnes qui ont conscience de leur identité sont probablement plus facilement exposées au bonheur : elles sont plus fortes, plus solides, plus résilientes. En cas de soucis, d’accidents de la vie, l’identité est probablement une position de repli qui aide à repartir.

La force de l’identité est un peu une évidence pour moi, le parisien d’origine (et fier de l’être !), venu habité en Bretagne (et fier d’y être !) La culture Bretonne est une force de ce territoire, cela saute aux yeux lorsque l’on y arrive : drapeau, histoire, festnoz, langue, luttes, etc …La culture commune, l’identité, c’est un formidable vecteur de cohésion qui se vit au présent en Bretagne.

Au sein de l’entreprise, l’identité est importante aussi : on est fier (ou pas) d’appartenir à son entreprise. On peut aussi se reconnaître dans sa position dans l’entreprise, en fonction de son rôle social dans celle-ci (notion de pairs).

Pour en prendre toute la mesure, la question de l’identité peut être aussi observée en creux. Quid des personnes en recherche de leurs origines, que cela soient familiales (personnes nées sous X, enfants abandonnés) ou territoriales et culturels (immigration).

Enfin, les lutes politiques ont été et sont encore parfois des luttes pour l’identité, pour être reconnu. De façon contemporaine, on pourrait parler du mouvement historique féministe et plus récemment du mouvement LGBT. Les Pride portent bien leur nom. La reconnaissance du vote des personnes résidentes, mais non française, aux élections locales, pourrait être encore un autre exemple.

L’identité est clairement une des conditions à l’équilibre et au bonheur.


Bonheur Intérieur Brut – Deux auteurs qui donnent du sens

Smileys - 2Les origines du Bonheur Intérieur Brut (BIB) sont assez bien documentées sur Internet, depuis son émergence avec le roi du Bouthan (ici), jusqu’à sa déclinaison plus récente en France, avec la commission Stiglitz (). Je préfère ne pas revenir là-dessus, en prenant le risque de paraphraser ce qui a été déjà bien écrit par ailleurs.

Par contre, il me semble intéressant de citer deux auteurs que je considère comme tout à fait pertinents sur le sujet. Il s’agit du philosophe Patrick Viveret et de l’économiste Jean Gadrey.

Patrick Viveret (bio ici) est l’auteur de nombreux textes ou conférences sur la critique d’une société lue par le seul prisme du PIB. Il s’inscrit aussi dans un regard critique de notre société moderne, proche de celle donnée par Gandhi dans sa citation : « Earth provides enaugh to satisfy every man’s need, but not every man’s greed » (La terre produit assez pour satisfaire aux besoins de tous les hommes, mais pas assez pour l’avidité de chacun d’eux). Il pose ainsi notre difficulté au bonheur au travers d’une société ayant fini par répondre à la question de ses besoins (eau, nourriture, etc …), mais s’étant perdue dans celle de désirs sans limite, provocant ainsi accaparation et accumulation de la part de certains et donc, augmentation des inégalités sur l’ensemble.

Il existe beaucoup de textes ou de vidéos de lui sur Internet, j’ai trouvé cette interview qui me semble bien refléter le personnage et sa philosophie (ici).

Jean Gadrey (bio ici) est pour sa part un économiste spécialisé dans les indicateurs de richesse, les indicateurs de bien-être. Il anime un blog riche en contributions et réflexions sur le site d’Alternatives Economiques (ici) et est l’auteur d’un livre qui fait référence sur le sujet, avec sa consœur Florence Jany-Catrice : « Les nouveaux indicateurs de richesses ». Il fut, au nom du collectif FAIR, un des membres de la commission Stiglitz.

Sur la question du BIB, je conseille de regarder l’interview qu’il a donnée au CESE en 2012 sur la question de la mesure du bien-être dans une société (ici). Il y définit, de façon intéressante, quatre façons de mesurer le bien-être, mais aussi appelle à une expertise citoyenne pour définir ces indicateurs-là.

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Journée mondiale du Bonheur et BIB

Bonheur intérieur brutAujourd’hui, nous sommes le 20 mars, c’est donc la journée mondiale du Bonheur (décrété par l’ONU en 2012). Alors parlons-en un peu !

Il y a un mois presque jour pour jour, le Centre des Jeunes Dirigeants d’entreprises de Brest m’a sollicité pour intervenir sur la question du BIB : le Bonheur Intérieur Brut. Sujet pas commun, mais tout à fait digne d’intérêt !

Qu’est-ce que le bonheur ? Une société est-elle encline au bonheur ou l’inverse, et cela se mesure-t-il ? Tout plein de questions viennent à l’esprit, dont une centrale pour moi : suis-je compétent pour parler du bonheur et à quel titre ?

Contrairement à la philosophie, la politique parle assez peu de la question du bonheur, pourtant n’est-ce pas une question centrale que l’on oublie tout simplement de traiter, pris dans nos contingences techniques ou administratives ?

Du coup, je me suis un peu creusé les méninges pour tenter d’expliquer le concept de BIB et sortir quelques fragments de réflexions personnelles sur le sujet du bonheur. J'y ai trouvé un vrai intérêt, autant pour moi-même que pour la façon de faire ou de produire de la politique.

Lors de mon intervention, j’avais découpé mon propos en deux parties.

Dans la première partie, j’ai plutôt cherché à exposer les fondamentaux du concept de BIB (ici), ainsi que ce qui faisait référence pour moi sur le sujet (je n’ai pas vraiment eu le temps de développer cela d’ailleurs, mais la partie historique était déjà bien décrite sur par le précédent intervenant).

Dans la seconde partie, n’étant pas philosophe, je ne me suis pas attaqué à la question du bonheur en lui-même, mais plutôt à la façon d’y accéder, à la façon de trouver le bonheur en société (ou en entreprise, puisque je m’adressais à des jeunes dirigeants d’entreprises). Certaines choses sont plutôt favorables au bonheur, quand d’autres le sont peut-être moins.

J’ai choisi de développer ce qui m’ont semblé être « quatre conditions au bonheur » :

Ces quatre conditions sont évidemment une approche très personnelle et donc sujettes à controverses. Mais au final, elles m’apparaissent pertinentes (point de vue qui semble avoir été partagé par certaines personnes dans la salle, lors de mon intervention), mêmes si elles sont évidemment probablement incomplètes.

A suivre donc … !


Le monde selon Findus

Le monde selon Findus, c’est une sorte de cas d’école pour comprendre le monde virtuel dans lequel nous vivons et les cycles que nous subissons, sans même nous en rendre compte.

L’histoire commence par hasard, lorsqu’un jour on tombe devant un bel écran publicitaire (comme celui-là). Belle petite famille, belle petite maison, belle ambiance chaleureuse et riante, et surtout beau petit plat savoureux, préparé avec soin et amour. C’est cela la magie Findus !

Phase deux : on fait ses courses dans une grande surface lugubre, bruyante et embouteillée d’autres « courseurs » venus aussi-là faire leur marché. Quand soudain, au fond de l’étale des surgelés, dans ce monde aseptisé de produits gerbés, on tombe sur la belle image de ce petit plat préparé, si chaleureux. Malgré le froid des groupes frigo, l’odeur du fromage fondant monte aux narines et les papilles vacillent dans la perspective du festin à venir. Emballez, c’est déjà pesé … et hop, dans le caddie.

Phase trois : rentré tard d’une journée harassante et constatant le vide sidéral du frigo, vous tirez la porte du congélo. Là, image sur carton d’emballage, papilles, senteurs, saveurs, vous optez pour le menu Findus … et c’est là que cela se gâte ! On déchire le carton pour tomber sur le film transparent dans lequel apparait la soi-disant terre promise. Petite surprise, mais le four fera surement des miracles ! Quelques dizaines de minutes plus tard, le résultat est là : point de miracle. Dépôt maladroit dans l’assiette d’un ectoplasme encore fumant.

Phase quatre : devant le désastre culinaire et la dépression qui nous guette, ni une ni deux, il faut s’occuper les yeux. Plateau repas devant la télé, juste à temps pour regarder la nouvelle publicité (Findus) qui nous fera oublier la médiocrité de ce repas raté. Belle petite famille, belle petite maison, belle ambiance chaleureuse et riante, et surtout beau petit plat savoureux …

La boucle est bouclée, la télé reste allumée et l’entreprise Findus peut prospérer !

Comme le dit la pub, « heu-reu-se-ment qu’il y a Findus » … pour nous faire comprendre les mécanismes de cette décérébration collective !

PS : Vous noterez que je n’ai traité que l’escroquerie visuelle. Je ne suis pas allé au fond des choses, de peur d’y trouver encore bien d’autres mensonges, derrières les étiquettes et les labels qualité sensés nous protéger !


Notre civilisation va-t-elle s'effondrer ?

6688816997_9e181978b1_mGrace à internet, quasiment plus aucune de nos questions ne restent sans réponse. Grace aux réseaux sociaux, l’information nous arrive en temps réel d’un bout à l’autre de la planète. Grace à nos moyens de transport modernes, nous pouvons être demain à Paris ou à New York en seulement quelques heures. Grace à la médecine moderne, nous greffons des cœurs et produisons des bébés avec des éprouvettes. Grace à des petits écrans tenant dans une poche, nous pouvons voir et discuter avec presque n’importe qui dans le monde, quand nous le voulons.

Don d’ubiquité et omniscience, capacité à produire du vivant et à le réparer, repoussant ainsi les limites de la mort, serions-nous devenus des Dieux ?

Un article du Monde de dimanche dernier nous invite à plus de retenue : Notre civilisation pourrait-elle s’effondrer ? Personne ne veut y croire. De plus en plus de scientifiques pensent que notre civilisation est sur le chemin de l’effondrement, mais n’osent le dire de peur de passer pour des cassandres. « Erosion rapide de la biodiversité ; exploitation irraisonnée des océans ; destruction accélérée des insectes pollinisateurs, qui assurent la reproduction de 80 % du règne végétal ; épuisement des sols et des eaux souterraines ; formation de vastes zones mortes dans les océans, à l'embouchure des grands fleuves qui charrient les effluents agricoles. Avec, surplombant et déterminant partiellement le tout, deux phénomènes globaux liés à nos émissions de gaz à effet de serre : le réchauffement climatique et l'acidification des océans. L'humanité a donc devant elle un certain nombre de difficultés... […] La prestigieuse revue Nature a par exemple publié, au printemps 2012, deux vastes synthèses de la littérature scientifique, menées collectivement par une quarantaine de spécialistes du fonctionnement des écosystèmes. Leurs conclusions sont glaçantes : non seulement l'ensemble de la biosphère terrestre connaîtra une "bascule abrupte et irréversible" dans les prochaines décennies, du fait des transformations apportées par l'homme à l'environnement, mais les services rendus aux économies par ce dernier vont perdre en efficacité du fait de l'érosion de la biodiversité. […] Probablement trop déprimantes, ces deux synthèses de la littérature, résumant le savoir accumulé par des centaines d'études, ont été relativement ignorées par les médias. Elles sont passées inaperçues. A peu près autant que l'avis commun rendu en juin 2012 par les 106 académies des sciences, intitulé "Population et consommation" et qui, en termes prudents, n'en valide pas moins les inquiétudes anciennes de Paul Ehrlich. "Les accroissements simultanés de la population et de la consommation non durable font que le monde se trouve face à deux de ses plus grands défis, assurent les académies des sciences. La population mondiale est de 7 milliards d'habitants, et la plupart des projections indiquent qu'elle sera de 7 à 11 milliards en 2050, sachant que l'accroissement de la population se fera surtout dans les régions à faible revenu. Globalement, les niveaux de consommation sont à un niveau jamais atteint, largement en raison de la forte consommation par individu dans les pays développés."

En nous plongeant dans le déni d’une situation où nous mettons en danger les fondations mêmes de notre développement, nous nous enfonçons nous-même dans un piège dont les parois abruptes nous condamnent un peu plus chaque jour à ne plus pouvoir en ressortir. En tournant la tête aux alertes régulières qui nous sont envoyées par les scientifiques, nous profitons encore pour quelques temps d’une rente toxique qui détruit la promesse d’un futur meilleur, une sorte d’addiction mortifère.

Cette technologie qui nous entoure développe en nous une névrose, un complexe de supériorité qui nous éloigne d’une réalité moins reluisante. Nous devenons les fossoyeurs de notre propre civilisation. Nous pouvons nous en sortir, mais il faut se réveiller et nous mobiliser ensemble, afin de dessiner un horizon plus prometteur.

Photo : André Fromont sur Flickr : Un monde parfait


Les Ateliers du changement

Les ateliers du changementA l’initiative d’Harlem Désir, premier secrétaire du parti socialiste, Brest accueillera le premier Atelier du changement de France. Loin des communications top-down auxquelles les citoyens sont habitués, ces ateliers se veulent sous un format nouveau, plus participatif, permettant un vrai échange de qualité avec tous les citoyens.

Depuis début janvier, une équipe spécialisée dans l’animation de ce genre de débat s’affaire pour questionner, rencontrer, écouter les brestois et les finistériens sur les attentes qu’ils ont pour la France. Ce travail en amont sera retranscrit dans un film, projeté au début des ateliers. Il permettra de lancer les sujets qui émergent, les attentes, les craintes qui pourront ensuite être exprimés par les participants dans la première partie.

Dans la seconde partie de la soirée, des ateliers de contributions seront organisés, afin de produire, individuellement ou collectivement, des recommandations ou des propositions pour la France. Toutes cette production politique sera collectée lors des 6 ou 7 Ateliers du changement qui se dérouleront sur le premier semestre 2013, à Brest comme dans d’autres villes de France. Une restitution sera enfin faite à l’occasion de l’université d’été du PS de La Rochelle, devant tous nos responsables politiques.

Le Parti socialiste avait innové en proposant les Primaires citoyennes, fin 2011. Les Ateliers du changement poursuivent cette volonté de partager et de travailler avec tous les français qui le souhaitent et portent en eux un projet pour la France.

Chacun aura la parole et pourra faire sa proposition sous la forme d’une contribution écrite. Il est important que ces ateliers mobilisent l’ensemble des citoyens afin de représenter au mieux ce qu’est la France aujourd’hui, hommes et femmes, jeunes ou moins jeunes, ouvriers ou chefs d’entreprises, relais d’opinion ou individus. Chaque opinion nous intéresse parce que chacune d’elle constitue un morceau de France. Chaque proposition nous intéresse, parce que chacune d’elle est un pas en avant vers le changement.

Venez nombreux le jeudi 7 février,

à 18h30 à l’Atelier (salle du Stade Brestois 29)

16, rue de Quimper à Brest

Il y aura une traduction en langue des signes et un espace enfants gratuit.

Plus d’informations :


Cinquième anniversaire

6116346681_aca52844bf_mVoilà maintenant cinq ans et 345 notes que ce blog est ouvert.

La première note ne fut pas la plus longue, mais elle traduisait l’envie d’écrire et de m’exprimer ici. Je continue toujours à avoir autant de plaisir à écrire mes notes, en moyenne tous les 5 jours, si on ne compte pas la période des grandes vacances, où la trêve est de rigueur.

Lorsque l’on fait du syndicalisme en entreprise, on a un droit d’expression dans les panneaux syndicaux. C’est un espace de liberté, où l’on peut faire des compte rendus, produire des analyses ou même, grand plaisir syndical, shooter sa Direction (pour peu que l’on sache y mettre les formes !) Je conçois l’expression sur ce blog un peu de la même façon, sur le plan politique.

Le politique a de nombreuses occasions de s’exprimer, mais c’est plutôt à l’oral. Ce n’est donc pas tout à fait pareil qu'à l’écrit. On peut aussi convoiter la presse, mais c’est elle qui tient la plume et qui rapporte ce qu’elle veut. La liberté d'expression est de son coté, pas du notre. J’apprécie donc la liberté de ce petit exercice d’écriture qui oblige à se poser sur un sujet et qui pousse à une certaine exigence dans le propos. Car l’écriture sur un blog n’est pas un sport anodin. Celui-ci peut être lu par tout le monde et il reste dans le temps. Ecrire une note nécessite donc d’être sûr de ce que l’on souhaite exprimer et parfois se restreindre, lorsque la passion ou l’émotion pousseraient à aller plus loin.

A suivre donc … tant qu’il y aura du plaisir, de l’envie à partager et aussi un peu de temps pour écrire !


Techniques de coopération

Reseau-cooperation[1]La semaine dernière, j’ai fini une formation sur la sociocratie au sein de la Compagnie AlterEgo. Le terme de sociocratie est probablement un mot barbare qui reflète mal ce qu’il est censé exprimer. Il cache une méthode de travail intéressante en terme de gouvernance et d’apprentissage de la coopération.

Coopérer n’est pas une chose innée dans un monde où la compétition est partout, cela ne va pas nécessairement de soi. Cela étant, cette expérience m’a appris (et pas seulement par la théorie) que la coopération n’est pas une utopie, mais au contraire quelque chose de très concret, pour peu que l’on s’astreigne à respecter quelques règles simples, mais structurantes dans les échanges entre personnes.

Cette semaine, j’ai participé à une autre expérience dans le cadre de la Chaire « développement humain durable et territoire ». Il s’agissait de pratiquer une méthode d’analyse et d’évaluation utilisée au Québec et qui s’appelle : une « revue des parties prenantes ». Nous l’avons expérimenté dans le cadre d’une réflexion sur l’Agenda 21 de Brest métropole.

Là aussi la méthode fut impressionnante, apportant à la fois un regard croisé constructif et de nouvelles pistes de travail auxquelles nous n’aurions probablement pas pensées tout seul. Le tout, dans un climat apaisé, de respect du travail, des idées et des opinions de chacun. Si la revue des parties prenantes n’est pas à proprement parlé de la sociocratie, elles empruntent toutes deux des règles d’animation assez voisines.

Ces méthodes coopératives de travail sont étonnantes. Immergés dans le modèle compétitif, nous ne nous attendons pas aux résultats que ces techniques produisent et à l’intelligence collective qu’elles permettent de faire émerger, dans la bonne humeur. Loin de s’arrêter là, je crois qu’elles participent aussi à la construction de l’estime de soi pour chacun des participants. Voilà de vraies pistes de réflexions pour la suite, que cela soit en politique ou en entreprise.


Résolution de rentrée

Logo-ps-newNous voici dans un temps particulier pour notre parti ; celui de l’élaboration de notre avenir ; celui du souffle à redonner au militantisme ; celui des perspectives nouvelles ; celui de notre congrès.

Avec la victoire de François Hollande, la constitution de l'équipe gouvernementale et notre majorité aux deux chambres, nous avons changé de temps politique. Nos victoires doivent maintenant entrer dans nos mémoires et notre action doit se tourner vers l’ambition que nous portons et l’exigence de construction d’un futur meilleur, que nous devons aux citoyens, aux français.

Mal aimés et mal compris de notre époque, les partis politiques ne sont pas pour autant des collectifs d’un autre temps. Notre société a besoin de politique. Dans une période où les défis s’accumulent et les inerties contraignent le changement attendu par la population, la politique a un rôle central à jouer.

Les partis politiques sont de toute évidence des sphères où cette transformation, cette métamorphose comme diraient certains, peut avoir lieux. Ils sont à la fois des espaces où l’inspiration et la conscience politique se forgent, mais aussi des lieux où les vécus et les idées se confrontent et s’affrontent. Ce travail indispensable et essentiel pour la société permet de rendre plus lisible le monde dans lequel nous vivons, mais aussi trace les lignes de celui que nous voulons construire ensemble.

De 1997 à 2003, avec quelques jeunes camarades de mon âge, je me suis fortement investi au parti socialiste. Dans ma section d'abord, mais aussi au comité de ville et à la fédération du Finistère. Le choc du 21 Avril 2002, l'asthénie du parti qui s’en ait suivi, m'ont conduit à prendre de la distance avec nos instances dirigeantes, à l'issue du congrès de Dijon. Ce fut alors pour moi le temps de l’investissement syndical dans mon entreprise ; celui de mon élection au conseil municipal de Brest ; celui des engagements familiaux aussi.

Riche de toutes ces expériences et dans un contexte aux enjeux politiques importants, j’ai envie de m’investir à nouveau fortement dans mon parti, sur la ville de Brest. L’échelon local est pour moi celui du lien direct avec le citoyen. Il est celui où le travail sur la relation citoyen-politique peut avoir lieu, où il nous faudra innover et nous inscrire dans des fonctionnements nouveaux. Il est aussi celui du dialogue avec la population, par lequel la politique pourra reconquérir les lettres de noblesse qu’elle n’aurait jamais du perdre.

Ce travail m’intéresse. Il prolonge les expérimentations que nous avons déjà menées et les réflexions de notre contribution au congrès de Toulouse. C'est fort de ces envies, de ces défis, qu'en novembre prochain je souhaite être candidat au secrétariat du comité de ville de Brest.


Une semaine en tramway à Brest

Tramway de BrestVoilà plus d’une semaine que je me suis converti au tramway, sans changer vraiment mes habitudes de vie. J’ai investi dans un abonnement Formule B’ et c’est parti !

Sur le plan financier, l’abonnement m’est remboursé à 50% par mon cher employeur (c’est la loi) qui a même poussé le geste jusqu’à 70% jusqu’en décembre, afin de faciliter le passage à l’acte de ses salariés. De plus, j’ai découvert que mon abonnement à un moyen de transport en commun me permettait d’avoir une baisse de 5% sur le tarif de mon assurance voiture (il n’y a pas de petites économies). Du coup, l’abonnement annuel me revient à près de 160 €.

A comparer aux 250 € que me coute ma voiture en essence par an, pour mes seuls trajets travail - domicile, voilà une bonne affaire. Je ne compte pas que je peux en plus aller en ville sans payer de parcmètre (ce qui m’arrivait à quelques occasions) et que ma petite clio roulant moins, je la garderai probablement un peu plus longtemps. Enfin, la Formule B’ permet entre autre d’être accompagné de 3 charmants bambins gratuitement, tant qu’ils ont moins de 10 ans. Royal !

Le plus dur pour s’y mettre, c’est qu’il faut revenir sur ses réflexes d’automobiliste, c'est-à-dire : tout, tout de suite. Prendre le tramway nécessite probablement de prendre un peu plus son temps, mais avec la contrepartie d’être libéré de la conduite du véhicule. C’est probablement un temps que l’on a plus à soi, loin des tracas des bouchons, des feux rouges et des autres conducteurs. Petite cerise sur le gâteau, prendre le tram, c’est aussi marcher et prendre l’air un peu plus … cela ne fait pas de mal non plus.

En fait, je crois que l’on se désintoxique très vite de la voiture une fois que l’on y a gouté 15 jours et que l’on fait l’effort de convertir ses habitudes. Ce matin, de la fenêtre du tram, je regardai des conducteurs à un feu rouge en me disant que ce n’était finalement pas si mal de se faire conduire et de ne penser qu’à son livre ou à sa journée.

Bon, ne crions pas victoire trop vite … derrière le ciel bleu, l’hivers arrive et ce sera peut être une autre histoire !


Contribution pour le congrès de Toulouse

Logo-ps-newLe congrès 2012 du parti socialiste se profil à l’horizon de la rentrée prochaine. La version toulousaine ne devrait pas donner foisonnement de motions semble-t-il. Cela n’empêche pas de contribuer au débat. En 2008, je m’étais déjà essayé avec une première contribution : « Une seconde voie pour le 21ème siècle », sur un thème qui me tenait à cœur. Je remets le couvert aujourd’hui !

Entre ces deux congrès, j’ai travaillé avec quelques camarades sur la question de l’abstention et de la participation (ici), le sujet fut donc facile à trouver : le fonctionnement de notre parti au regard de la réalité de la société française en 2012, tout en tenant compte du contexte des dernières électorales gagnées.

Accompagné de quelques camarades suffisamment courageux pour se remettre à l’ouvrage en cette mi-année bien chargée et sur une fenêtre de tir étroite pour produire une contribution, nous avons souhaité poser, en quelques mots, l’état de nos réflexions sur le sujet. Voici donc le résultat de ce travail.

Lire la contribution : Un parti en changement.

Après le temps de l’écriture, vient le temps des signatures. Aussi, si quelques camarades se reconnaissent dans ces propos et souhaitent s’associer à notre contribution, ils sont les bienvenus.

Laissez-moi un message avant le 15 juillet, pour que les noms puissent être pris en compte.


Trois semaines sans tram et puis c'est tout !

Tram rue JJaurèsCa y est, nous voilà sur les rails de la dernière ligne droite ! Ce tram qui a investi nos vies comme un grand chamboule-tout de travaux et de métamorphoses de notre ville, va passer dans la réalité de nos usages urbains.

Dans le monde de la  communication, il y a un avant et un après internet. En terme de transport dans la ville, il y aura aussi un avant et un après un tramway, car celui-ci va mobiliser notre imagination pour repenser nos déplacements et les adapter intelligemment à ce nouvel outil. Il y aura probablement des irréductibles (il y a toujours des minitels !) mais on sent bien l’impatience des brestois à utiliser cette nouvelle colonne vertébrale de l’agglomération.

A partir de la semaine prochaine, les trams rouleront en mode opérationnel, mais à vide. Il s’agit de la dernière phase de mise au point : un run à blanc pour débugger les dernières imperfections et peaufiner les derniers réglages dans l’organisation du réseau. Terminé donc la phase de chantier et l’utilisation des rails comme place de parking, ça va rouler !

Enfin, comme pour tout bel évènement dans la vie, il faut savoir prendre le temps de le célébrer ensemble. Ce n’est pas tous les jours que l’on voit renaitre un tram à Brest. Deux jours de fête et d’animations sont donc prévus pour accueillir le démarrage de notre tramway.

Vous pouvez retrouver toutes les infos sur le site du tram : www.letram-brest.fr ou directement sur le Tram est à nous.


Bureau de vote - bureau de vie

20071120_vote2c_F111TCette année scolaire fut riche en élections de tout ordre (et ce n’est pas fini !) J’aurai totalisé 7 journées de votes : primaires citoyennes, présidentielles, législatives ou même élections des représentants du personnel dans mon entreprise. Une petite tranche de vie sur une année tout de même !

Etre président d’un bureau de vote, cela reste un « job » un peu particulier. Pour commencer par le coté rébarbatif, c’est très répétitif … quand ce n’est pas ennuyeux. Il y a à la fois des temps longs, quand l’électeur se fait rare, mais aussi des heures de pointes (avant et après la messe, comme on dit !) La cadence infernale peut atteindre alors un électeur toutes les 15 à 20 secondes, si on ne veut pas avoir une file d’attente trop longue. Autant dire qu’il vaut mieux rester concentré, car la sanction tombe en fin de journée, au moment du recollement des votes, entre le nombre d’exprimés et le nombre d’émargements. Un petit écart, pas de lézard, mais un grand écart, bonjour le cafard !

Un bureau de vote, c’est aussi une équipe, par définition composée de chiens et de chats, de futurs perdants et de futurs gagnants. La fiabilité du vote n’est pas une fonction du process (vote papier ou électronique), mais plutôt d’un jeu d’autocontrôle entre les représentants des différents prétendants. Cela nécessite donc de mettre en présence des personnes qui ont souvent passés leurs dernières semaines à faire campagne les unes contre les autres. Pendant les 10 h d’ouverture du bureau de vote, l’ambiance est très politiquement correcte, président et assesseurs tiennent leur poste avec sérieux, application et fair-play. Il s’agit bien là d’une sorte de trêve politique. Les jeux sont faits, rien ne va plus et tout le monde attend déjà fébrilement le résultat qui s’écrit en temps réel. Des débats dans l’équipe peuvent avoir lieux sur l’opportunité de retourner le cahier d’émargement ou de le faire signer à l’envers, sur la qualité des sandwichs ou l’heure de la pause café, mais en dehors de ces sujets de fond, l’attention va à l’électeur.

Car un bureau de vote, c’est enfin et surtout cela, un contact rapide mais intense avec l’électeur. Pour beaucoup, cela reste un moment solennel : celui du choix, celui de la prise de décision qui engage, celui de l’arbitrage politique, avec tout ce que cela peut signifier en termes de représentation. Avec le vote électronique, le choix et le vote se font en même temps, dans l’isoloir. L’attente avant d’entrer est donc parfois celle de la dernière hésitation. La tension est quelques fois perceptible dans le regard. Mais, c’est aussi parfois le temps d’un échange très bref, d’un petit mot de soutien pour l’équipe du bureau, d’une bise claquée ou d’une poignée de main serrée. Car un bureau de vote, c’est aussi un ancrage territorial, avec des gens qui se connaissent et qui, à défaut de partager parfois les mêmes opinions politiques, se côtoient en dehors, partagent une histoire commune et des lieux de vie.

Voilà, un bureau de vote, c’est plusieurs histoires en une et surtout, ce n’est pas un lieu commun.


Discours de François Hollande au meeting du Bourget

FH2012_BourgetDevant plus de 25 000 personnes, François Hollande a donné, le 22 janvier au Bourget, le coup d’envoi de la dernière ligne droite de sa campagne présidentielle. Un beau discours qui apporte du sens à sa candidature. A lire ou regarder ...

Trois jours plus tard, le non-encore-candidat UMP envisage une défaite, il fallait le faire ce coup-là !

Le texte du discours

Les vidéos ci-après ...

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Vision du monde

584px-Hubble_deep_fieldLors des vacances de noël, probablement taraudé par la question de l’existence du Père Noël, un enfant m’a demandé si les extraterrestres existaient. En voilà une bonne question ! La bonne réponse est évidemment que nous ne savons pas. Mais quelle conviction avons-nous du sujet ?

Sachant que les terriens habitent une petite planète, tournant autour d’un modeste soleil, lui-même se situant dans les parties extérieures d’une galaxie comptant quelques 200 milliards d’autres soleils, d’étoiles. Sachant que notre galaxie n’est que l’une des quelques 100 milliards dans l’univers observable, pensons-nous que nous sommes seul dans l’univers ?

Tout cela fait de grands chiffres : 2.1011 x 1011 = 2 .1022, pas facile de voir ce que cela fait deux cent milliards fois cent milliards !

Alors si chaque soleil / étoile se résumait à une feuille de papier A4 et que nous mettions toutes ces feuilles en une grande pile, les unes sur les autres, cela ferait de combien de mètre ? Atteindrions-nous la tour Eiffel, le mont Blanc, ou même l’Everest ?

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Quelques mots d'hier pour demain

« Le courage, c’est d’être tout ensemble, et quel que soit le métier, un praticien et un philosophe. Le courage, c’est de comprendre sa propre vie, de la préciser, de l’approfondir, de l’établir et de la coordonner cependant à la vie générale. Le courage, c’est de surveiller exactement sa machine à filer ou à tisser, pour qu’aucun fil ne se casse, et de préparer cependant un ordre social plus vaste et plus fraternel où la machine sera la servante commune des travailleurs libérés. Le courage, c’est d’accepter les conditions nouvelles que la vie fait à la science et à l’art, d’accueillir, d’explorer la complexité presque infinie des faits et des détails, et cependant d’éclairer cette réalité énorme et confuse par des idées générales, de l’organiser et de la soulever par la beauté sacrée des formes et des rythmes. Le courage, c’est de dominer ses propres fautes, d’en souffrir mais de n’en pas être accablé et de continuer son chemin. Le courage, c’est d’aimer la vie et de regarder la mort d’un regard tranquille ; c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel ; c’est d’agir et de se donner aux grandes causes sans savoir quelle récompense réserve à notre effort l’univers profond, ni s’il lui réserve une récompense. Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques. »

Jean Jaurès, discours à la jeunesse, Albi, 1903 [ici]

Bonne et heureuse année 2012 !


Travail invisible

4649611436_e38be87ac2_mLors d’une des réunions publiques de mi-mandat organisées par le Maire de Brest, un membre d’un conseil consultatif de quartier (CCQ) est intervenu pour demander à ce que le travail des conseils de quartier soit mis plus en avant, fasse l’objet de publications de quartier, afin qu’il soit plus connu des habitants.

Ceci a fait écho à mon expérience syndicale, où l’on constate souvent un petit coup de blues chez certains élus qui ont du mal à percevoir l’utilité de leur présence dans des instances de représentation du personnel (CE ou DP), lorsqu’ils font face à une direction qui fait ce qu’elle veut et en tous cas, ne reconnait que rarement la pertinence des propos syndicaux !

Pourtant, je crois que les conseillers des CCQ, tout comme les élus du personnel, jouent un rôle important. Ils ne seront jamais, ni les élus de la ville pour les premiers, ni la direction pour les seconds, pourtant chacun s’inscrit dans un vrai travail qui au final produit plus d’intelligence collective.

Le malaise qui se pose aux uns et aux autres est que nous sommes dans une société où le travail doit être connu pour donner l’impression d’être reconnu. Or une large part de ce qui fait tourner la société, la démocratie ou même les entreprises tient à ce que l’on appelle du travail invisible, c'est-à-dire une somme de tout petits riens qui ne se voient pas, mais qui au final sont largement constitutif du tout !

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Une société d’experts et d’ignorants

6407162325_4595f539d7_mLa montée et puissance de la connaissance, de l’information et de la communication transforme en profondeur notre société, y compris dans son fonctionnement démocratique.

Aujourd’hui, chacun de nous est en capacité à atteindre une forme omniscience. Nous sommes capables, en quelques clics, d’avoir accès aux dernières informations scientifiques et à l’actualité partout dans le monde, quasiment en temps réel. Notre accès à l’information dépasse très largement notre capacité individuelle à capter cette l’information et à la traiter.

En parallèle, notre société moderne ayant réussi dans une large part à répondre aux besoins essentiels, elle s’est transformée dans une société du désir, avec comme corolaire, une hyper sollicitation individuelle (commerciale ou pas). Affiches, visuels, courriers, vidéo, autant de communications sous forme d’invitations qui saturent notre environnement quotidien.

Face à cette multitude de propositions et d’opportunités qui s’offrent à nous, l’individu va devoir faire des choix. C’est ce processus de choix, de tri, qui structure en profondeur la société.

L’individu va naturellement aller vers ce qui l’intéresse le plus. Mais la connaissance accessible et la capacité de mise en relation avec d’autres individus, aux profils de recherches identiques (mise en réseau réelle ou virtuelle), vont naturellement produire un « appétit » pour l’information et au final, une spécialisation forte. Le temps libre, la curiosité et l’émulation vont conduire tout un chacun à développer une forme expertise, sur un ou des sujets choisis.

Le processus de tri n’est pas raisonné, il se fait dans un état de vigilance passive, dans notre vie quotidienne. D’un coté, nous reconnaissons et captons au passage les informations qui nous intéressent et de l’autre, nous ignorons celles que nous considérons comme ayant peu d’intérêt. Mais à force d’ignorer, ne risque-t-on pas de devenir ignorant ?

 

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L’emballement du monde

Tempète de boulettes géantesCe soir, devinette : quel point commun entre le dessin animé « Tempête de boulettes géantes » et le livre « Changer le monde : tout un programme ! » du polytechnicien Jean-Marc Jancovici ? Et bien surprise, ils décrivent chacun (à leur façon) la même chose : l’emballement du monde.

Le dessin animé est une fable qui illustre à merveille la situation vers laquelle nous nous dirigeons. Bercé par la technologie qui nous entoure et nous nourrie, chacun de nous regarde ailleurs, fait semblant de ne pas voir et continue à consommer, pendant que la situation se tend de plus en plus, vers une situation où cela risque de finir fort mal. La corne d’abondance à laquelle le petit monde de ce dessin animé devient dépendant est une invention qui transforme de l’eau en nourriture. L’eau étant disponible en quantité inépuisable et l’appétit des hommes aussi, la machine finie par s’emballer dans une gigantesque apocalypse gargantuesque et dévastatrice !

De son coté, le polytechnicien fait plus sobre et plus sérieux, mais ne raconte pas vraiment autre chose. Partant de la description des deux derniers siècles, il nous raconte comment l’Homme a accéléré brutalement la transformation de la société en découvrant une énergie peu chère et considérée comme infinie. La corne d’abondance du livre, c’est le pétrole ou le gaz qui ont permis à l’homme une accélération fulgurante de son développement. Le fond de l’histoire du livre, c’est de nous montrer comment nous avons oublié sur quoi reposait notre développement et à quel point nous étions dépendants de cette énergie pour vivre dans ce monde que nous avions construit.

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Livre : La vie, quelle entreprise !

La vie quelle entreprise Je viens de finir le livre de Robert Barbault et de Jacques Weber, « La vie, quelle entreprise ! Pour une révolution écologique de l’économie » et je dois avouer en recommander chaudement la lecture.

Au fil des notes de ce blog, il m’arrive de m’évertuer à tenter de rendre compréhensible la biodiversité et son incommensurable utilité pour le vivant et donc pour l’Homme. Ce livre atteint cet objectif avec brio et intelligence, c’est un magnifique tour d’horizon sur le sujet.

L’ouvrage aborde d’abord avec pédagogie la question de la biodiversité et pourquoi elle est au centre de tout, sorte d’épine dorsale du vivant qui lui permet de résister aux chocs, aux crises. Vient ensuite le temps de replacer l’humain dans tout cela, de faire le bilan de son action et de dresser un état des lieux objectif des risques qui pèsent sur nous. Pour enfin conclure par une vision de ce qui pourrait donner lieux à des opportunités pour l’Homme, en relation avec son milieu et ses références économiques.

Le livre donne beaucoup d’exemples, s’appuie sur de nombreuses expérimentations scientifiques ou d’expériences de changement menées aux quatre coins du globe. Il revient sur beaucoup d’idées préconçues que l’on nous a peu à peu fait prendre pour des évidences, mais qui en fait servent un modèle économique et non l’Homme. C’est un livre qui remet en question et qui éclaire sur une question complexe, parce qu’oubliée, mais qui relève après tout de beaucoup du bon sens.

A se procurer dans toutes les bonnes librairies et devrait être dans toutes les bonnes bibliothèques !

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L’approche Forum Ouvert : vers une participation éclairée

Forum ouv Le fonctionnement de nos institutions démocratiques est déjà en soi une chose complexe. La montée en puissance de la démocratie participative rajoute à cette complexité, ce qui la rend parfois difficile, voire même risquée à pratiquer. Pour autant, la participation des citoyens à la réflexion et à la décision publiques est un gage de maturité et de bonne santé d’une société. Des formes nouvelles d’échanges et de délibérations doivent donc être trouvées pour arriver à passer du souhaitable, au possible.

La méthode des Forums Ouverts donne une bonne perspective de ce que pourrait être ces nouvelles formes de délibérations collectives. L’Open Space Technology (en anglais) est un process d’animation de rencontres participatives, une sorte d’outil opérationnel pour une participation éclairée.

Il s’agit à la fois de créer des espaces d’échange et d’apprentissage entre parties prenantes intéressées par un sujet donné, mais aussi des espaces de production d’un matériel opérationnel pour alimenter la décision publique. Dans d’autres pays, ce genre de délibération collective porte ses fruits, il n’y a pas de raison objective pour que nous ne puissions pas y arriver aussi ! A nous d’expérimenter.

Ci-après des liens sur les forums ouverts :

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11 septembre 2001

WTC C’était un jour comme les autres, jusqu’à ce que l’incroyable nouvelle ne parvienne. Incroyable, au premier sens du terme, je n’y ai d’abord pas cru. Ces tours, je les avais vu, nous y étions montés, rien ne pouvait leur arriver. Mais quand plusieurs personnes, la mine effarée, ont commencé à parler d’une même voie, alors l’incroyable est devenu possible puis réalité.

La surprise fut très rapidement effacée par de la peur. Peur pour des proches qui se habitaient là-bas et prenaient tous les jours le métro de Brooklyn, passant sous les tours. Peur pour ce qui pouvait encore se produire et que l’on n’osait plus imaginer.

Je me souviens être vite rentré à la maison et avoir allumé la télé au moment de l’effondrement de la seconde tour. Je me souviens des propos des journalistes, ne sachant comment commenter en directe l’effroyable tragédie qui se déroulaient devant leurs yeux, des images répétées ensuite en boucle sur toutes les chaines, comme dans l’esprit d’un monde en état de choc.

Plus que tout autre jour, internet permis de relier Manhattan au reste du monde. Très rapidement, via quelques mails, nous avons pu échanger quelques mots vites écrits, comme un cordon reliant à la vie de ceux qui nous étaient chers, puis comme un canal d’échange d’informations entre eux et nous. Eux qui vivaient l’évènement sans trop comprendre, dans l’inertie de l’effervescence new yorkaise qui s'arrêtait. Nous qui l’observions à plusieurs milliers de kilomètres de distance, mais avec souvent un meilleur niveau d’information.

Je me souviens avoir été envahi d’une grande tristesse, pas tant pour les victimes d’ailleurs que pour l’absence d’humanité qu’un tel acte représentait. C’était notre monde et il allait falloir vivre avec. C’était il y a dix ans.


Une rentrée politique sous le signe des primaires

Fr Hollande La rentrée 2011 se fait sous le signe de la préparation des primaires à gauche. L’élection présidentielle approche lentement mais surement. La politique du gouvernement a marqué le pas depuis maintenant de nombreux mois autour de leur candidat unique. Europe Ecologie Les Verts ont fait leur primaire interne avant l’été. Voici le tour des partis de gauche : PS et Radicaux de gauche.

Les primaires d’octobre prochain seront un temps où tous les citoyens qui se sentent de gauche pourront aller s’exprimer par le vote. L’objectif est d’abord la liberté de l’expression pour désigner le candidat de la gauche.

Lors de la précédente élection présidentielle, seuls les militants encartés au PS avaient pu voter pour les trois candidats (Royal, DSK e Fabius). Des voix hors du PS s’étaient élevées pour dire que les militants du PS n’étaient pas forcément les plus représentatifs pour choisir LE candidat de la gauche, ayant la plus forte probabilité de faire face à la droite au second tour. C’était en effet une critique entendable, même si elle pouvait être discutée. Les primaires les 2011 répondent sur ce point, en ouvrant au maximum la possibilité de participer. Chaque citoyen se reconnaissant de gauche pourra voter.

On connaît la liste des candidats à cette primaire. Il y a des hommes et des femmes, des jeunes et moins jeunes, des expérimentés et des moins expérimentés et il y a bien sur, des postures politiques un peu différentes entre chaque candidats. Il y a le choix et on ne peut pas dire qu’il n’y ait pas là des personnes de grandes qualités.

Une primaire n’est pas une élection entre un candidat d’extrême droite face à un candidat d’extrême gauche ! Les différences se font dans les nuances, dans les perceptions individuelles, dans les ressentis et dans les façons d’être, les façons de se comporter ou d’être candidat, en vu de devenir Président. Le choix n’est pas simple, mais c’est aussi cela la politique, il n’y a pas toujours d’un coté le blanc et de l’autre le noir, heureusement !

Pour ma part, j’ai fait mon choix avant les vacances après avoir lu et écouter les déclarations, les articles et échangé avec quelques proches amis. Je soutiendrai François Hollande dans cette primaire et si les électeurs de gauche le souhaitent, pour la présidentielle.


Une renaissance pour Recouvrance et un tablier pour le tramway !

P1030523 87,5 m et 625 tonnes, telles aurait pu être les informations figurant sur le faire-part de naissance. Sauf qu’il ne s’agit pas ici d’une naissance, mais bien d’une renaissance pour le pont de Recouvrance !

Remorqué par le Zephyrus, le nouveau tablier du pont de Recouvrance a « accosté » cet après-midi à Brest. Il restera au port de commerce encore quelques jours puisque que la pose du tablier historique (âgé de 57 ans, dimanche) se fera le 26 juillet prochain. La patience étant une vertu, il devra encore attendre un jour de plus le passage du Tourville, avant de prendre sa place définitive entre les 4 piliers, le 28 juillet.

En 1954, lors de sa construction, le pont de Recouvrance était le plus grand pont levant d’Europe. Il fut détrôné depuis par ceux de Rouen et de Bordeaux. Aujourd’hui, il reprend ses lettres de noblesse puisque qu’il redevient le plus long pont levant d’Europe … accueillant un tramway !

Au-delà du voyage, de l’architecture et de ses mensurations, l’arrivée du tablier du pont de Recouvrance a une réelle dimension symbolique et affective pour Brest.

C’est évidemment d’abord une étape historique dans la vie de cet édifice, classé au patrimoine des Monuments de France. Sa singularité structurelle, avec ses 4 piliers hissant une travée mobile, fait de lui un symbole de Brest, reconnaissable partout ailleurs. Sa localisation centrale dans l’agglomération, au cœur historique de la cité, lui donne un rôle particulier. Enfin, comme tous les ponts, c’est un objet de transition, de liens, qui se voit aujourd’hui complété par le passage de notre tramway, outils d’agglomération permettant aussi de relier différents quartiers de Brest.

L’arrivée du tablier du pont de Recouvrance marque indéniablement une étape dans la construction de notre agglomération. Une étape qui prend racine dans un passé qui nous appartient à tous, un passé à qui nous devons ce que nous sommes. Mais cette renaissance depuis le centre historique marque aussi le futur de Brest, de son agglomération, de son pays, tournés vers des enjeux nouveaux.

Le Brest de demain s’écrit aujourd’hui et un bout de cette histoire vient d’arriver aujourd’hui, par la mer.

Info sur les travaux du pont de Recouvrance [ici]


Dignité et modernité

Dignité « Il fut un temps où les Hommes terminaient leur vie à la Charité, à l’Hôtel Dieu, à la Pitié-Salpêtrière. Il l’a finit généralement aujourd’hui dans une maison de long séjour, dans une EHPAD, terrible acronyme qui veut dire : Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes.

Ce qui est intéressant, c’est que du temps où les gens finissaient leur vie à la Charité, il y avait au-dessus de leur lit un crucifix qui était sensé guider les gestes du soignant. Il devait soigner le vieillard, comme le Christ a soigné le pauvre. La laïcisation du monde a fait que l’on a enlevé le crucifix au-dessus du lit du malade et qu’on y a mis une Charte du patient hospitalisé, sur laquelle il n’est pas du tout question de l’amour du prochain, mais du respect de la dignité d’autrui.

On est passé de l’amour, au respect. Je me demande si on n’y a pas perdu quelque chose.

Parce que l’être humain, c’est le seul être qui sache qu’il aurait pu ne pas être et qu’il ne sera plus. « Je n’ai pas demandé à être et je n’ai pas demandé à être comme je suis. » D’ailleurs, si je le pouvais, je demanderais des modifications !

Or, parce que je sais que « je n’ai pas demandé à être et que je ne serais plus », je crois que, comme tout homme, je suis à la recherche d’une légitimation au fait que je sois et que je sois comme je suis. D’une justification au fait que je sois et que je sois comme je suis. Or, il me parait que le respect kantien n’est pas suffisant, il est nécessaire mais pas suffisant. Il y faut quelque chose comme de l’amour. [...]

Comme disait Gabin : « le jour où quelqu’un vous aime, il fait très beau ». Alors que le jour où quelqu’un vous respecte peut être un jour gris, comme les autres. Et précisément, le respect c’est la distance. Tenir quelqu’un en respect, c’est le tenir à distance. Mais l’amour est nécessaire pour que celui qui a perdu le sentiment de sa dignité, peut-être le retrouve. »

Eric FIAT, philosophe, extrait de l’émission d’ARTE Philosophie de Raphaël Enthoven, sur la Dignité (29 mai 2011).


Quelques pas dans le bon sens

Qq pas ds bon sens
Petit conseil de lecture du soir : « Quelques pas dans le bon sens » de Benjamin Grebot [
ici].

Ce petit livre est une invitation à la remise en avant d’une volonté politique portée par le sens … le bon sens en l’occurrence.

Ce livre nous invite à nous extraire d’une myopie qui ne nous mène nulle part, pour nous inciter à regarder un avenir que nous aurions choisi avec des valeurs humanistes. Pour cela, il nous faudrait re-questionner un certain nombre de dogmes modernes (notamment économiques) et surtout nous questionner nous-mêmes sur ce que nous voulons.

Loin de se contenter de grandes déclarations, ce livre donne des pistes très concrètes et à notre portée, pour ce changement de cap.

Sauf information erronée, il ne s’agit pas là d’un programme pour un potentiel candidat à la candidature, mais plutôt d’une envie citoyenne de donner son avis, de porter à connaissance une vision alternative à celle que l’on nous sert tous les jours … et dans une démocratie, c’est un bien public précieux !

Cerise sur le gâteau, Benjamin Grebot est brestois, depuis quelques mois.

Image : Créée sur www.wordle.net avec le texte du livre.

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La biodiversité : qu’est-ce que cela n’est pas ?

Biodiv Parfois, lorsque l’on a du mal à comprendre quel que chose, le mieux est de renverser la question et de se demander : « ce que cela n’est pas ». Alors, qu’est ce que n’est pas la biodiversité ?

L’inverse de la biodiversité, c’est une sorte de clonage. C’est une forme de reproduction à l’identique d’un matériel génétique, autant de fois que cela serait nécessaire. Ce serait aussi, peu d'espèces avec un nombre réduit d'interactions entre elles. On pourrait concevoir plusieurs types d’animaux ou de plantes, mais ils contiendraient tous un même code interne par espèce. Pour peu que cela puisse exister en vai, une forêt ainsi constitué ne serait surement pas très éloignée visuellement de la forêt que l’on connait, elle n’en serait pas moins fondamentalement très différente.

La particularité des clones est qu’ils sont identiques, dans leurs forces et leurs faiblesses. S’il y a une faille, alors tous les clones sont atteints.

Pour des raisons de productivité, l’agriculture ou même les producteurs de fleurs utilisent largement le principe du clonage. Une conséquence positive est une grande prévisibilité dans les comportements de la plantes : les plants de fraises de Plougastel, par exemple, sont programmés pour fleurir à la bonne date, par rapport à la demande du marché (un peu avant l’arrivée des cerises !) La contrepartie n’est pas un plant plus fragile en soi, mais c’est l’ensemble de la culture qui est plus risquée face à une maladie. Si l’un des plants est atteint, c’est l’ensemble qui risque de collapser d’un coup, si on ne réagit pas vite. Le système ne trouve naturellement pas un état d’équilibre pour sa survie, au contraire.

Nous connaissons bien un autre grand clone planétaire. Probablement, faites-lui vous d’ailleurs face , en ce moment même ! C’est Windows : un programme informatique, reproduit quasiment à l’identique sur des millions de machines, en même temps. C’est surement plus simple pour la maintenance informatique, par contre, combien de mise à jour par an sont nécessaires pour combler les failles de stabilité et se protéger des attaques extérieures ? La fragilité du système réside dans sa force : on peut faire propager extrêmement vite des programmes malveillants.

 

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Docu - La quatrième révolution

Cette semaine passait sur ARTE le documentaire allemand : La quatrième révolution.

Ce documentaire est instructif car il démontre que le possible est tout à fait à notre porte. Il nous rappelle qu'au lieu de nous focaliser sur ce qui s'apparente à des rentes de certains pays ou parfois à des dogmes, comme le nucléaire, nous ferions mieux de faire tourner nos neurones sur les énergies de l'avenir.

La seule critique de ce film est qu'il n'aborde pas la question des coûts ... que cela soit des coûts de réparation, si on ne fait rien ou des nouveaux coûts de production, si l'on passe au renouvelable.

Cela étant dit, on y apprend plein de choses. A voir donc !

 

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Couches : lavables or not lavables ?

Cycle_couche_lavable Je suis tombé par hasard sur l’article du Télégramme d’hier qui vantait les papas passés aux couches lavables [ici] et je dois avouer faire partie de ceux-ci !

Pas de quoi me décerner la médaille du mérite en fait. Les couches lavables, c’est comme les couches jetables, simplement il faut les « jeter » dans la machine à laver, la faire tourner et étendre. A cela, on économise le caddie rempli de couches et bien-sur le coût qui va avec.

Dans notre cas, on a fait de la récup d’amis qui n’en avaient plus l’usage, c’est donc très économique. On doit en avoir une dizaine qui permettent de faire des lavages tous les deux jours.

Je dois avouer ne pas être un ayatollah de la couche lavable. On s’autorise une jetable pour la nuit, car quoi qu’on en dise, pour les plus de deux ans, les jetables tiennent mieux dans le temps et donc permettent de passer de meilleures nuits, tant pour l’enfant que pour le papa et la maman (et c’est important !) Sur les 5 couches journalières, nous avons donc réduit de 80% les jetables et donc les déchets qui vont avec, c’est déjà ça.

On s’autorise aussi des "dérogations lors des déplacements ou lorsque les sels sont trop liquides, afin de se faciliter la vie. Mais en dehors de cela, on ne peut pas dire que cela soit très contraignant.

Alors, oui aux couches lavables, mais sans totalement s’interdire les jetables non plus !


STOMP

Stomp Samedi, j’assistais pour la troisième fois à une représentation du spectacle Stomp. La première fois que je fus emporté par ce spectacle fut à son premier passage au Quartz de Brest, il y a plus de 10 ans (de mémoire). Je m’étais alors empressé d’y inviter ma famille lors d’une représentation parisienne. Cette fois-ci, j’y suis retourné avec mes enfants, avec toujours autant de plaisir.

Michel-Ange a dit un jour : « J’ai vu un ange dans le marbre et j’ai seulement ciselé jusqu’à l’en libérer ». En regardant le spectacle, c’est cette phrase qui m’est venue à l’esprit.

Le cœur du spectacle, ce sont les petits bruits (ou les gros bruits) de la vie quotidienne : balaies, briquets, pieds, mains, journaux, éviers, casseroles, sacs, poubelles ou seaux. Le génie du spectacle, c’est l’assemblage de ces bruits que l’on qualifierait de communs dans notre quotidien.

D’une certaine façon, ils n’inventent rien. Un orchestre symphonique ne fait pas autre chose. Simplement, il le fait à partir d’instruments de musique, d’outils dédiés à produire de la musique. On ne s’étonne donc pas alors qu’il en sorte de grandes mélodies, comme de tout autre orchestre : jazz, rock ou même punk !

La spécificité de Stomp, c’est le décalage entre le visuel et l’auditif. D’une chorégraphie quasi chaotique, ils nous entrainent dans une musique très ordonnée, au travers des sons de la vie de tous les jours. Du chao, ils font émerger l’ordre qui sommeille à l’intérieur, grâce au génie humain. Magique !

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2011 : Ethique, justice et équilibre durable

Stéphane Hessel J’ai mis à profit les vacances pour lire les 20 pages du livre de Stéphane Hessel : « Indignez-vous ! » [ici] C’est court, mais c’est dense et instructif.

J’aime beaucoup sa façon de raconter comment notre société repose sur les acquis sociaux construits juste après la seconde guerre mondiale, après le pire de l’histoire de ce XXème siècle. Comment des hommes qui avaient survécu au pire, construisirent les fondations de ce qui leur semblait être la voie d’un meilleur avenir pour leur enfant. Cet héritage institutionnel protecteur que nous laissons déconstruire aujourd’hui, lentement mais surement, par le monde du pouvoir et de l’argent.

J’aime beaucoup sa façon de raconter comment l’espoir d’un vivre ensemble apaisé est né à l’issue de l’holocauste, au travers de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Cette déclaration que nous avons encore tant de mal à faire vivre, quand nous ne l’ignorons pas tout simplement.

J’aime sa façon de rappeler que l’indifférence est la pire des attitudes, car elle nous soustrait à notre humanité.

J’adhère à sa lecture des dix premières années de ce XXIème siècle qui ont été marquées par le recul de la civilisation et l’émergence de risques très graves pour l’aventure humaine.

Enfin, j’aime sa notion d’insurrection pacifique. Au détour d’une phrase, il nous en donne le sens : « Il est grand temps que le souci d’éthique, de justice, d’équilibre durable devienne prévalent. »

La première note de l’année est pour souhaiter mes vœux. Alors pour 2011, j’accompagne ce vœu d’une plus grande recherche d’éthique, de justice et d’équilibre durable dans nos sociétés.

Bonne année 2011 à toutes et à tous.


Miss France

Laury Thilleman Miss France 2011 Je ne vais pas faire une Nème note sur le bien-fondé ou non des Miss France. Il y a ceux qui aiment, ceux qui détestent et ceux que cela indiffèrent. J’avoue faire plutôt partie de la dernière catégorie.

Cela étant, il faut bien reconnaitre à l’évènement une réelle qualité : c’est un puissant créateur de lien social.

A Brest, depuis que nous savons que Miss France est de la Cavale, pas un jour sans en entendre parler, sans que quelqu’un n’avoue connaitre un de ses proches, un de ses amis, une de ses connaissances, une activité qu’elle fait ou même un lieu qu’elle fréquente. Chacun sort sa petite anecdote ou sa petite photo. Il n’est plus question de défilés et de maillots de bain, mais simplement d’une rencontre plus ou moins proche avec l’élue, celle qui a été choisie, celle qui a gagné.

A la façon des grands évènements sportifs nationaux populaires, pour un temps donné, l’élection de Miss France relie les gens et créée de l’émotion. Et ça, ce n’est pas rien, car c’est un des ciments de notre vivre ensemble !


Journée de la gentillesse

Kindness  Gentillesse

   Sens 1 : Qualité de quelqu’un qui est gentil.

   Sens 2 : Parole, geste doux, aimable.

Synonymes : amabilité, aménité, attention, bienveillance, bonhomie, bonté, caresse, douceur, empressement, grâce, indulgence, prévenance, tendresse.

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Finalement, c’est plutôt une belle journée dans un monde où la dureté et la compétition se voudraient être les valeurs dominantes !

J’entendais un psychologue parler de la gentillesse et dire que ce n’était pas donné à tous. Faire preuve de gentillesse, c’est être assez fort pour en assumer l’échec, c'est-à-dire le refus d’autrui.

Si notre société est autant tournée vers des valeurs compétitives, dans tous les domaines où elles peuvent se loger, ce n'est pas parce que nous sommes les plus forts. C’est d’abord parce que nous laissons les peurs nous dominer.


A vous de faire partie de l'histoire !

Cestnotrehistoire J’ai été contacté par une journaliste de CAPA TV pour faire un appel à témoignage sur l’élection de François Mitterrand, en 1981 et sur ses premières réformes de début de mandat.

N’ayant que 11 ans à l’époque, mon bagage en la matière est plutôt mince.

Avis à tous ceux qui auraient des archives ou qui auraient envie de témoigner de cette victoire historique de la gauche et comment les réformes qui ont suivies ont transformé leur quotidien ou influencé leurs actions.

L'émission passera sur France 5, début janvier et sera sur le même format que celle diffusée ce soir sur De Gaulle [ici].

Ci-après l'appel à témoignages, l’adresse du site mis en place par France 5 et les coordonnés de la journaliste.

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Habitat et humanisme Finistère, utile et solidaire

Habitat et humanisme Habitat et humanisme est une association fondée il y a 25 ans près de Lyon afin de créer du logement très social. Cette semaine aura lieu le lancement de l’association au niveau du Finistère.

Invitation à la conférence de lancement d'Habitat et Humanisme Finistère, avec la participation du président et fondateur du mouvement Habitat et Humanisme, vendredi prochain à Quimper [ici].

J’ai découvert cette association par hasard en 2003, en voulant rendre un peu plus utile mon épargne (et pas seulement pour le CAC40 !) Intéressé à la question de l’économie sociale et solidaire, je me suis aussi renseigné sur les placements éthiques et solidaires. Grâce au magazine Alternative économique : Placements solidaires et le site Finansol, j’ai découvert cette association.

Le logement est sûrement une des choses les plus fondamentales pour commencer à se construire. Vivre dans un pays riche et accepter que des personnes vivent encore dans la rue continue à être inacceptable, à mes yeux. Pour paraphraser Michel Rocard, on ne peut pas régler tout seul toute la misère du monde, mais chacun peut facilement y contribuer à son niveau. C’est dans cet esprit que j’ai commencé à soutenir Habitat et Humanisme.

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Voiturelib, un concept d'avenir

Voiturelib « Les voitures particulières sont, en Europe, utilisées en moyenne aux alentours de 700 heures par an, et la distance moyenne parcourue est de l'ordre de 15 000 km. Ce qui traduit une vitesse moyenne d'un peu plus de 20 km/h ! Cela semble paradoxal. En pratique, les véhicules automobiles sont certainement l'une des formes de capital les plus mal utilisé (10 % du temps potentiel d'usages). Elles ne sont utilisées à leur potentiel réel (pleine charge et vitesse sur autoroute) qu'une partie très faible du temps (de lors d'une centaine d’heure par an). L'essentiel du service rendu par une automobile l'est en ville avec un faible taux d'occupation et à faible vitesse. Cela signifie que le principal service rendu pourrait l'être par des véhicules beaucoup plus légers et beaucoup moins puissants et que ces nouveaux véhicules pourraient être mutualisés.

On montre par ailleurs que l'espace urbain mobilisé par les véhicules d'une famille est souvent supérieur à l'espace nécessaire au logement (dans l'évidence comme Paris). Réduire le nombre de véhicules par leur mutualisation permettrait de libérer une grande partie de l'espace urbain et périurbain (en particulier les parkings). D'autre part il faut remarquer qu'augmenter la durée de fonctionnement d'un équipement, le dimensionner convenablement, a été à l'origine d'augmentation de productivité très importante dans de nombreuses industries. »

Le monde émergent - Les nouveaux défis environnementaux, sous la direction de l'Yves Charles Zarka - Lieu 4, Pierre Matarasso.

Quelque chose me dit que ce nouveau concept de location de voiture entre particuliers à de l’avenir !

http://www.voiturelib.com/


Eurêka !

Guide cables multidiamètres Allez ce soir, c’est vendredi, pas de surmenage bloguistique. Juste une petite note pour témoigner qu’en dehors de la politique et du syndicalisme, il peut m’arriver de travailler et d’avoir aussi de l’imagination !

Voici le brevet d’une invention que j’ai déposé l’an dernier avec un collègue de Thales : un guide câble pour des câbles multi diamètres. Nous ne résoudrons pas la faim dans le monde avec cela, mais bon, cela fait toujours chaud à son égo de savoir que l’on a été les premiers à y penser ! !

L’objectif de la dite invention est de permettre de trancanner plusieurs câbles de diamètres successifs différents, intercalés ou non avec des objets enroulables plus gros. Le fonctionnement du guide câble se fait sans partie mobile … et donc sans avoir à être actionné, comme sur les design existants auparavant. La forme spéciale (que décrit le brevet) permet d’assurer un guidage spire-à-spire du câble multi diamètres lors de l’enroulement sur le touret, sans aucune pièce de réglage en fonction des différents diamètres à passer dans le guide câble.