Jeudi soir avait lieu le vote sur la charte fédéral Finistère pour la rénovation. En bon militant, je suis allé voter mais je me suis abstenu, comme environ 21% des 1049 votants finistériens. Contrairement aux 18% des militants qui se sont opposés aux propositions, je n’avais fondamentalement rien contre ce qui était soumis au vote (après élagage conséquent), mais je pense que tout cela est vraiment hors sujet au regard de ce que vit le PS aujourd’hui.
Cet « acte I de la rénovation » de notre fédération s’attache à fixer des règles pour savoir qui pourraient se présenter, comme candidat à la candidature pour notre parti, aux futures élections. Mon avis est qu’avant de décider qui part et qui ne part pas, il faut préparer les bagages … et là, en l’occurrence, nous disposons de valises bien vides ! ! Et ce n’est pas ce genre de débat, en capacité à occuper nos soirées et à faire monter nos tensions internes, qui remplira notre feuille blanche.
Hier, Français Hollande s’exprimait dans le Télégramme. Gros titre : « Le PS a presque trop d’idées ». Je dois dire que j’ai sauté au plafond en lisant cela ! ! Le reste de l’interview me laissant que peu d’espoir sur une potentielle mauvaise lecture des propos de l’intéressé.
Tant au niveau local qu’au niveau national, il faut que le PS se reprenne et recommence à produire ce que les français attendent de lui. Comme le dit Hollande, « le PS est la force qui permet l’alternance ». Mais doit-on attendre que la droite saccage tout pour que les français, par dépit, nous choisissent comme certains choisissent Bayrou ou Conh Bendit ? Ou alors, aborderons-nous les prochaines élections avec un vrai message en réponse aux attentes des français ?
Aujourd’hui fut un autre jour. J’ai lu dans le Monde les articles de Bernard Poignant, Gaëtan Gorce et de Harlem Désir et je les ai trouvé bien, voire même très bien. Globalement, je me suis reconnu, tant dans l’appel à se remobiliser pour un changement de notre parti que sur l’exigence d’un virage de nos façons de penser qui ont finalement atteint leurs limites.
Dans le même esprit et même si j’ai appris à me méfier de l’affichage « grandes manœuvres » de notre parti, je dois dire avoir lu avec intérêt la lettre de notre première secrétaire, Martine Aubry [ici], concernant la refondation de notre projet et la transformation du Parti socialiste. Y sont exposées des questions qui me plaisent et le travail se propose de commencer par le début : le modèle de société auquel nous aspirons.
J’espère sincèrement que cela témoigne d’une transition de notre parti. Sinon, je crains de devoir partager l’opinion que développe Bernard Poignant dans son article.
J’écrirai un courrier à Martine Aubry avant le 3 juillet. A la fois pour dire ce qui me déplait, mais aussi pour proposer une vision et un travail pour ce parti qui me tiendrait à cœur.
Ne ménageons pas notre peine, mais avant de partir, choissions la bonne direction.